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ÏÅÐÅÂÎÄ ÁÛË ÎÑÓÙÅÑÒÂË¨Í ÄËß ÔÐÀÍÖÓÇÑÊÎÃÎ ÊÈÍÎ

       Lilith : D;mon femelle, princesse des d;mons succubes, qu'elle envoie pour tenter de faire mourir les nouveaux n;s.

T;moin de J;hovah

Lilith : C’est ce que je dis : Pourquoi je tombe toujours sur ce genre de mec ? Fallait que ce soit encore un paum;, oblig;, avec des yeux de chien battu, comme si je devais l’adopter, un futur g;nie pffff, et moi, je devais suffir pour lui ? Ah ! si je pouvais ;tre /faire comme toi !
Julie : Bah ouais c’est ;a le f;minisme ! ! Tu te souviens, comme dans :
       Ne la laisse pas tomber
       (Julie et Lilly ; 2) Elle est si fragile, ;tre une femme lib;r;e
       Tu sais c’est pas si facile
Lilith : (elle sort un d;capsuleur d’un tiroir et dit) :
       ;a y est, je l’ai trouv; ! (elle ouvre la bouteille puis dit) :
       Au prix qu’elles co;tent, elles se d;vissent m;me pas. Pourquoi y faut ;a ? !
Julie : Parce que c’est pour des vrais mecs. Pour qu’ils se fassent chier !
       (elles rigolent toutes les deux, trinquent et boivent)
Lilith : De quoi je parlais d;j; ? Ah oui, la derni;re fois qu’on s’est vu, je lui dis « Je suis intimid;e, tu comprends, je suis tomb;e amoureuse, de toi, amoureuse et intimid;e ». Et lui me dit : « Je comprends, que tu sois amoureuse, d’accord, mais intimid;e, ;a non ! »
Et voil;, je me suis encore fait avoir !
Julie : Mais…;a d;pend…qui s’est vraiment fait avoir ?
Lilith : Bah, c’est lui ! ! C’est moi qui l’ai bais;, qui l’ai quitt;. Ce que je peux ;tre fragile…mais peut-;tre m;me que j’ai envie d’;tre fragile, mais ;a, y en a aucun qui peut le comprendre. Moi, je tombe sur des gamins, je dois tout leur faire, je dois ;tre la m;re et le fr;re, la promise et la soumise.
Julie : Peut-;tre qu’il fallait pas…si t;t…
Lilith : Quoi, donner ?
Julie : (rigole) Non, prendre
Lilith : Mais j’avais besoin…d’amour !.. (elle rigole) Mais EUX, ils y croient pas ! Peut-;tre qu’ils n’en sont pas capables
Julie : Peut-;tre qu’ils n’en sont pas capables ! (elles rigolent toutes les deux)
Lilith : Ce que je cherche, je trouve pas…
Julie : Cherche pas, on n’en trouve plus des comme ;a. C’est quoi pour toi l’homme id;al ?
Lilith : Ben, viens on va le chercher !
Julie : Mais o; chercher ? Chez les gangsters ou les hommes d’affaires ?
Lilith : C’est ;a le probl;me : une fois que j’y ai go;t;, je peux pas d;crocher…Apr;s tout, qui ne risque rien…n’a…(bla-bla-bla)
Julie : Oui mais ils ont d;j; « l’ARGENT », c’est pas comme les ;tudiants
Lilith : (s;rieuse) Ouh l; ! les ;tudiants ;a suffit ! J’ai d;j; donn;. C’;tait mon dernier g;nie. Orgasme – z;ro ! Sentiments – nada ! (prend la bouteille de Guiness, la regarde) …et puis je veux plus de Kro !
Julie : Il faut retourner aux filles
Lilith : Mais laisse tomber ! Une fille elle capable de te sucer tout ton sang. Mais on lui pardonne…On est quand m;me des femmes !
Julie : Alors ce week-end, soir;e nostalgie ? on retourne au bar de nanas ? /lesbien/de n;nettes


Lilith : C’est ;a, samedi – aux Bains Douches / Queen / Nix caf;, et puis dimanche – un match de foot f;minin ? Week-end entre filles !
Julie : Week-end lesbien, je dirais m;me (rigolent)
;a sonne ; la porte
       C’est qui ?
Lilith : Qu’est-ce que j’en sais ? Peut-;tre encore un de mes beaux-p;res alcooliques. Ou si ;a se trouve, le prince charmant en chair et en os !
(s’approche de la porte, regarde. En h;sitant) :
       C’est qui ?
(voix derri;re la porte : « Je voudrais vous proposer d’apprendre ; mieux conna;tre la Bible »)
Julie : Alors ?
Lilith : (en rentrant dans la cuisine) Encore ces T;moins de J;hovah, la deuxi;me fois d;j; ce mois ! J’en peux plus ! (se regardent) Quoique… (cours vers la porte en mettant un peignoir ; la h;te, ouvre)

T;moin : Tous les chr;tiens savent que Dieu p;re est une divinit; et il est Dieu dans tous les sens de ce mot. Et J;sus Christ alors ? il ;tait un ;tre humain ? un ange ? un archange ? O; il ;tait plus que tout ;a ? Adressons-nous ; la Bible, rien qu’; la Bible comme notre seul guide et soyons attentifs dans notre recherche.
Lilith : Chut ! Tais-toi ! Va dans la cuisine, assieds-toi , on a le temps !
Julie : Bonjour (intimid;e)
Lilith : (en fermant la porte derri;re le jeune homme) Vous n’avez pas l’impression que c’est un peu trop tard de nous apprendre la Bible ? (sourit ; Julie)
T;moin : Il reste encore du temps avant le jour du Jugement dernier, la v;rit;…
Lilith : « La v;rit; est ici ! ! ! » (en imitant la musique de X-files) C’est quoi ton nom ?
T;moin : Dieu a un nom, il s’appelle J;hovah !..
Lilith : Oh putain…
Julie : (gentiment) Moi c’est Julie
T;moin : (en se m;fiant) Michel
Lilith : (en lui tendant la main, chuchotant) Li-lith… (le t;moin serre doucement sa main, Lilith la met contre ses l;vres. Rigolent avec Julie)
T;moin : (en regardant les bouteilles) Le Cr;ateur est mis;ricordieux. Il veut pas que quelqu’un meure mais que tout le monde trouve la contrition. Les faiblesses qu’on s’accorde nous emp;chent de voir la bienveillance de Dieu. Et si Dieu ne favorise pas nos p;ch;s, on ne devrait pas le faire non plus.
Lilith : Eh ! Tu veux boire quelque chose, c’est ;a ? Il n’y a que la bi;re (attrape un verre propre, sert de la bi;re et la met devant Michel)
T;moin : (en s’;loignant d;go;t;) On non ! ! C’est peut-;tre un peu ;tonnant d’entendre ;a de nos jours mais on a un livre sacr; – la Bible qui nous promet le bonheur. Et vous savez, c’est quoi le th;me principal de toute la Bible ? c’est comment trouver LE moyen de d;couvrir tous les biens ! Et ce moyen c’est le Paradis de Notre Dieu J;hovah ! Et il r;gnera sur la Terre !.. mais ce paradis, on peut le retrouver d;s maintenant…
Lilith : C’est ;a, ouais ! ! Allez, buvez avec nous et c’est ; cette condition-l; qu’on va vous ;couter toute la nuit…Mais sans ;a – foutez le camp ! D;gagez ou buvez, Micheeeel !
Julie : Soyez pas timide, Michel…
T;moin : (un peu g;n; mais ne veut surtout pas partir) En quel horrible temps on vit…
Julie : Ne m’en parlez m;me pas !
Lilith : Dis donc ! (toutes les 2 se mettent devant Michel et le fixent du regard)
T;moin : (a go;t; mais ;a se voit qu’il a l’habitude) La plupart des gens sont tellement pr;occup;s par le quotidien qu’ils ne se posent m;me pas toutes ces questions « C’est quoi le sens de la vie ? », « O; trouver son bonheur ? », « Qu’est-ce qui importe le plus dans la vie ? » . Mais…
Julie : (en feignant une admiration totale) On vient juste d’en parler !
Lilith : Vous ;tes pay; combien pour ;a ?
T;moin : Argent ? ! ! Cherche d’abord le Paradis de Dieu…c’est ; dire se pr;occuper en premier de l’;uvre de Dieu et il te donnera pas ce que tu veux mais ce dont tu as besoin.
Julie : (en chuchotant) On ne leur paye pas, c’est l’inverse…
Lilith : Ah ouais ! Je vois ! Michel, on t’a eu… Tu le comprends, toi, au moins ?
T;moin : On n’a pas le droit pour l’argent…
Lilith : Mais non, pas encore pour l’argent. On t’a eu, t’es tomb; dans une secte.
T;moin : On s’est mis d’accord que vous allez m’;couter !..
Julie : (en regardant Lilith) On a promis…
Lilith : O’k, t’as raison ! L’accord vaut plus que l’argent. Vas-y !
T;moin : On peut acheter :
un lit mais pas le sommeil
de la nourriture mais pas l’app;tit
un livre mais pas l’intelligence
le luxe mais pas la beaut;
une maison mais pas la patrie
un m;dicament mais pas la sant;
le concubinage mais pas l’amour
le plaisir mais pas le bonheur
une bible mais pas la foi
une place au cimeti;re mais pas le bon nom devant Dieu…
(les filles ;coutent)
Lilith : Va te faire !… Tu te l;ves et tu d;gages…
Julie : (larmes aux yeux) D;sol;e ! la porte est l;…
T;moin : Et beh non ! Maintenant c’est s;r que je ne partirai nulle part ! Vous avez besoin de moi. Vous avez besoin de mon aide !
Lilith : On a besoin de lui… ha-ha !
Julie : (en prenant Lilith dans ses bras) Doucement, ma petite !
Lilith : Et nous ? Qu’est-ce que tu en as ; foutre ? Vas-y, bois, bois ! (elle lui passe un verre. Le t;moin, ;nerv;, boit d’un cul sec) Et voil; ! Profite ! (le t;moin prend sa t;te dans les mains) Allez, encore ! Pour le bonheur ! (sert de la bi;re ; tous, vide son verre sans attendre, ensuite Julie, ensuite le t;moin boit en dernier)
Julie : Michel, l; o; tu es tomb; c’est une secte, tu vois…
T;moin : Vous ! Vous… supp;t de Satan ! (attrape ses brochures, cours vers l’entr;e ; Lilith et Julie courent apr;s lui)
Lilith : Et oui, je suis Lilith, Liii-liiith , princesse des t;n;bres ! ! ! (T;moin ouvre rapidement la serrure, les brochures tombent de ses bras. Lilith et Julie se mettent ; les ramasser par terre)
Lilith : Oh mon Dieu ! Excusez-nous ! je vous en prie, excusez-nous ! (part dans sa chambre)
Julie : Que Dieu vous garde ! ne nous ;coutez pas ! (ferme la porte derri;re lui)

Lilith est allong;e sur son lit. Julie est assise ; c;t;, la console.
Julie : Ch;rie, il faut que j’y aille…Boulot demain… (on sonne ; la porte)
Lilith : Qui encore ?.. j’en ai marre ! Quand est-ce que ;a va se terminer, tout ;a ? ! (se met ; pleurer)
Julie : J’arrive… (va ouvrir la porte, revient) C’est…J;hovah…putain ! Michel…
Lilith : (en se levant d’un coup) Quoi encore ? (voix de Michel dans l’entr;e : « Je suis revenu pour vous dire pourquoi moi aussi j’ai besoin de vous ! » Lilith s;che les larmes, se l;ve, se peigne les cheveux, met du parfum, sort dans l’entr;e et dit avec une voix sensuelle) Et pourquoi alors ?…
T;moin : (intimid;) Et si on prenait encore un petit verre ? (Julie et Lilith rigolent. Ils entrent tous les 3 dans la pi;ce, Lilith sort une bouteille de martini)
Lilith : On sait jamais… si jamais c’est le jour du Jugement dernier ! On boit pur ! (Julie va dans la cuisine, ram;ne des verres, sert du martini en se sentant un peu de trop…ils boivent)
Julie : Un peu de musique ? (allume le st;r;o)
Lilith : (trinque avec Michel) Vous aimez bien danser ?
T;moin : (g;n;) je sais pas trop…
Julie : Bon, il est tard, j’y vais moi. (prend son sac)
Lilith : Je fermerai apr;s, laisse la porte ouverte…
Julie : Pour les messagers et les mages ? !
Lilith : C’est ;aaa… Arr;te de te foutre de moi ! (embrasse Julie) Mon Dieu, donne-moi des forces d’admettre ce que je ne suis pas capable de changer ! (Julie part)

P;nombre. T;moin et Lilith sont assis sur le lit. Pause.
Lilith : et moi, je vais danser quand m;me ! (choisit une chanson d’un CD de la musique romantique, enl;ve son peignoir, danse dans une seule nuisette)
T;moin : (se sert encore du martini) Splendide ! Ravissant !
Lilith : Et alors, qu’est-ce qui t’a pris de revenir ?..
T;moin : Je suis revenu pour vous dire que j’ai compris mon bonheur !
Lilith : Et c’est quoi, ton bonheur ? (en dansant)
T;moin : C’est toi ma d;esse !
Lilith : Alors, viens et soyons fid;les l’un ; l’autre jusqu’; l’aube ! (les 2 dansent, tombent sur le lit)
T;moin : Mon Dieu, laisse-moi voir la v;rit; et accorde-moi la capacit; de la comprendre…
Lilith : Et le courage de l’admettre !


Ðåöåíçèè