Офранцуженность

Moi, je suis...
Je suis FRANCAISE. Dans mon esprit. Dans les esprits des autres - les russes.
Je suis fran;aise. Dans la conscience de mes amis. C'est comme сa ils m'appellent en telephonant de la Russie

эй, француженка, ты когда приехала ?
Почему не заходишь ? - чья то курчавая голова свесилась с балкона
Или совсем забыла??? Как когда-то...

Autrefois C'etait autrement Comme dans les nuages
En etant une jeune-fille blonde, aux yeux bleu-gris de ciel, avec des petites taches de printemps sur les joues, les levres en peu deformes mais pourtant tres jolis, avec un tel sourire qui fait penser a un visage d'un ange...
On disait que j'etais belle. On me regardait, on m'a prophetise que je serais heureuse avec le mari bien aime et aimable et que (et voila une horrible piege!) que je ne resterais jamais toute seule.
On chantait les dipherambes a mes parents car selon les pensees des autres ils (mes parents) ont reussi d'elever une fille tellement polie, tellement modeste et respectueuse.
- Quelle gentil enfant. - Disaient les voisins.

Et puis...
Tout a change.
L'ecole, la timidite, le demenagement, la perte des amis, les nouveaux amis, l'intimidite, la peur de ne pas decevoir mes parents, de ne pas reussir, de ne pas.. Les desirs, les essais. Le baiser... les baisers. Les reves.

Когда же это началось? Это Решение уехать, удрать из своей тесной конуры, из под опеки желающих только добра родителей, из города, из страны, куда-нибудь подальше? Только не жить здесь, с ними, где нет ни одного укромного уголка, где всюду снуют они, пытаясь узнать, помочь, выведать самое сокровенное.
И зачем я только решила поступать на этот злосчастный французский? Никому не доверяя, лишь только собственному чутью.
И вот свершилось то казалось бы так желанное.

Un jour j'ai quitte mon pays pour la France, le pays de l'amour, du glamour, de la mode comme on disait

...et voila les Champs Elysees, et puis, la-bas, l'Arc de Triomphe, c'est tres beau Paris, n'est-ce pas? - mon guide etait tres content et voulait me transmettre son admiration de la ville que je ne connaissais pas encore, mais j'avais l'impression de le conna;tre, je ne savais ni comment, mais je l'avais connue, certainement.
L' admiration n'est pas venue tout de suite. Mon premier sentiment c'etait la peur. La peur d'etre rejetee sans meme comprendre l'essentiel, sans meme de tomber amoureuse. et puis sont venus le spleen, le mal, l'angoisse et d'autres sentiments dont la nature je ne connaissais pas .


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