Le dernier message - investigation de Sherlock Hol

Le dernier message (Aventure de Sherlock Holmes en France)


« By the way, Mr Holmes, » said he, « did you know Le Brun,  the French agent ? »
« Yes », said I »
A. Conan Doyle « The Illustrious Client »

« the early spring of 1891, I saw in the papers that he had been engaged by the French government upon a matter of supreme importance, and received two notes from Holmes, dated from Narbonne and from N;mes… »
A.Conan Doyle « The final Problem »
Introduction.

Le 4 mai 1892 je vivai la premier anniversaire de cette tragique journ;e qui restera ; jamais marqu;e pour moi par la plus lourde perte que je n’ai ejamais v;cu jusqu’au pr;sent.
D;s le matin j’;tais perturb; par les souvenirs de mon ami M Sherclock Holmes. Je voyais toujours les pr;s verts des Almes suisses, la masse tourbionnante des chutes de Reichenbach, et les deux pairs des traces d’empreintes de chaussure menant vers le bord de la precipice au dessous du torrant.
Pendant le d;jeuner je ne parlais pas et mangais peu. Ma femme, comprenant la raison de ma d;pression proposa de sortir au parc, mais j’eue des affaires dans mon cabinet m;dical et je decidai que le travail distraiterait mieux mes souvenirs douleureux.

N;anmoins, vers la fin de la journ;e, apr;s avoir termin; mes visites chez les malades, je me retrouvai au carrefour de Merilinebone road et de Baker street.
Je travarsai la rue et regardai ; gauche, o; ; quelque yards du carrefour se trouva l’immeble avec lequel s’associ;rent tant de souvenirs ;xtraodinaires.
Je me laissai emporter par un ;lan inexplicable et marchai jusqu’au N 221 B.
Je m’arretai de l’autre cot; du troitoir et regardai les fenetres de notre salon. Elles n’;taient pas ;clair;es, mais je remarquai les memes rideaux et au rez-de-chaauss;e chez notre propriaitaire la lumi;re ;touff;e passa ; travers les volets. J’imaginai vivement le salon un peu d;mod; de Mme Hudson, son lustre sous l’abat-jour en veulur de couleur bordeaux au-dessus de la grande table.
L’appartement de Holmes fut sans doute lou; aux autres locataires, mais Mme Hudson ;tait chez elle.
Je traversai Baker street et sonnai dans les portes bien famili;res.

Mme Hudson surgit sur le seuil dans quelques segondes.
- Doctor Watson ! – remonta-t-elle les mains ensemble, - Que je suis heurese de vous voir, Monsieur !

Je partageai avec elle mon souhait dans cette triste date visiter encore une fois les lieux o; tant d’avantures eurent leurs d;buts.

A ma surprise elle m’apprit que M Mycroft Holmes continue payer l’appartement et insista que tout les affaires et les papiers de son fr;re d;ced; restent en place.

J’avoue, je fus ;tonn; de telle ;trange d;cision et compris que la m;moire de son gr;re lui fut plus cher que je n’y imaginai de premiere approche et je me fit une reproche pour l’avoir accus; de manque de sentiment ; l’;gard de son fr;re unique vue son insensibilit; ; l’annonce de la mort de celui ci.

Nous mont;mes dans notre vieux salon o; je ne mis pas le pied despuis presque un an. Je m’assis dans mon fauteil pr;s de la chemin;e et Mme Hudson dit subitement.
- Doctor Watson, c’est une chaque que vous passiez aujourd’hui, demain je vous enverrai mois meme cette lettre.
- M Holmes continue recevoir le courrier ?
- Oui, mais j’expedie tout ; M Mycroft Holmes. Il envoie un coursier une fois tout les quinze jours. Cette lettre vous est adress;e. Elle est arriv;e hier avec la poste du soir.
- A moi ? – m’;tonnai-je

Notre bonne maitresse de lieu descendit chez elle et remonta cinq minutes plus tard avec un plateau de th; et ladite lettre.
Ce fut plutot un colis exp;di; de France, de Paris. En le retournant je trouvai le mon de l’;xp;diteur : Fran;ois Le Brun – notre connaissance, l’insp;cteur du quai d’Orsay avec lequel nous collabor;mes quelques ann;es plut;t.

Je me souvenus de ce jeune homme dynamique. Malr; sa jeunesse et absence d’exp;rience il manifesta une exeptionnelle vivacit; d’esprit et il me sembla ; l’;poque ;tre un grand admirateur des talants de Sherlock Holmes. M;me maintenant il ne devait avoir plus qu’une trentaine.

Je d;pliai la feuille de papier compacte.
Une seule page de la lettre me fut adress;e et redig;e en anglais. Je trouvai encore une grosse liasse des feuilles cousues ensemble d’un texte dactylographi; en fran;ais.

Une sonnerie de la porte se retentit de nouveau en bas. Mme Hudson me proposa de prendre mon th; ici et de lire ce document s’il le me plaisait bien.

J’;coutais pendant quelque minute le silence, une fois ses pas lourds sur notre vieuil escalier en bois se perdirent en bas et d;pliai la missive du fran;ais.

Je me rappellai que l’insp;cteur Le Brun parlait un anglais tr;s approximatif, mais puisqu’il ;tait meilleur que mon fran;ais, notre collegue parisien se decida de me donner des explications en ma langue maternelle.
Je me rassis dans le fauteil et allumai la cigare que je machinalement pris sur son endroit habituel dans la boite sur le rayon de la chemin;e. Je lis sa courte lettre :

« Dear Doctor Watson, - he wrote, -

Some mounths ago I read with a great sorrow in the papers of the sudden and tragic death of Mr Sherlock Holmes.
What a loss for our whole profession ! I can assure you that the regret was general in our head quarter in Quai d’Orsay when we received the announce of this very bad news. I can imagine how painful it could be for you, his best friend.
Mister Holmes was very appreciated and respected in France for his unestimated services which he provided to the French Republic.

I remember the last enquiry in which I had honnor to assist him. I know that you take records of these glorious cases, so I submit it to your attention.
I hope you add it to your remarquable narratives on the exploits of the greatest detective than I ever known.

I appology to writing in French, but my unsufficiant English lets me no choice.

If one day you visit Paris it would be with a great pleasure I’ll meet you again.
Please, believe me, dear Doctor Watson, to be your genuine friend,

Fran;ois Le Brun »

Je posai la lettre et regardai le salon autour de moi. Un an s’;coula, mais rien ne changea ici. Toujours le m;me coin de chimiste, sauf recouvert de poussi;re, le secretaire avec les petits tiroirs de la cartoth;que des criminels, le slipper suspendu sur le bord de la chemin;e et sa robe de chambre de couleur gris n;gligement abandonn;e sur le dossier du canap;.

Mon regard glissa enfin par l’endroit que j’;vitai soignesement ; regarder – SON fauteil.
Je imaginai en ce moment Sherlock Holmes d’;tre assis en face de moi. Je pris le texte de Le Brun et comman;ai ; lire ; mon ami absent, comme je le fis des fois pr;cedentes assis sur le meme endroit quand je lui pr;sentai ; son jugement mes premieres nouvelles.

Le destin voulut que le dernier message de mon pauvre ami me parvienne quoique avec un an de retard.

Le manuscrit de l’inspecteur de la police judiciaire de Paris M. Fran;ois Le Brun

1 chapitre. Invitation ; Paris

«  Le 5 mars 1891 t;t au matin j’;tais appel; au bureau de mon sup;rieur le Commissaire Rouqier.
- Monsieur Le Brun, - s’adressa - il ; moi, - connaissez-vous M Holmes, le d;tective anglais ?
- Bien sur, Monsieur, je suis admirateur de son talant. J’avais une occasion de participer dans ses enqu;tes.
- Tr;s bien, - coupa - il mon discours, - M Le Ministre a sollicit; son assistance dans une affaire d’une importance extr;me. Vous ;tes nomm; l’assister.
Il arrive ;  St Lazare dans une heure. Je dois vous dire que M Holmes a la libert; d’agir ; sa guise et vous allez vous appuyer, si n;cessaire, sur les services de renseignements g;n;raux. A toute urgence vous allez vous adresser ; M de Mesi;re ; l’Elys;e. Voici sa carte de visite.
Nous avons r;serv; pour M Holmes une chambre ; l’h;tel Scribe. Transmettez vos affaires en cous ; l’inspecteur Magniard. Vous pouvez disposer.

Je sortis de son bureau presque en courant. Cette exellante nouvelle illumina ma matin;e Quelques dossiers de routine ;taient vite transmis ; mon coll;gue qui les accueillit avec une aigre mine, et je fon;ai ; la Gare St Lazare.

Il ;tait 10 heures du matin. L’avenue de l’Op;ra ;tait encombr;e par toutes sortes de chariots et d’;quipages. Je sentais que j’;tais en retard. Finalement, j’abandonnai mon fiacre derri;re le Palais Garnier et continuai ; pied.
Le train venait d’arriver quand j’entrai dans la grande verri;re donnant sur les quais.
Le flux de passagers commen;a ; d;biter et tr;s vite remplit tout espace autour de moi.
Je ne suis pas grand de taille, et j’eus du mal ; voir ; travers la foule intense des passagers de l’express de Londres la silhouette bien connue du c;l;bre d;tective anglais.
Enfin, tout d’un coup, Monsieur Holmes surgit ; mes cot;s et s’adressa ; moi en son fran;ais toujours aussi impeccable.
- Monsieur Le Brun ! C’est bien vous, qui est affect; ; cette enqu;te ?
- Monsieur Holmes ! exclamai-je en serrant de toutes mes forces sa main ;tendue, - Je suis tr;s heureux de vous revoir ; Paris. M Rouquier m’a annonc; cette nouvelle il y a ; peine une heure, et je ne r;alise pas encore toute ; fait une chance que j’ai ; travailler avec vous.

Monsieur Holmes sourit ; mon enthousiasme et r;pondit :
- C’est moi, qui a demand; M Bazin, le ministre de l’int;rieur, de vous avoir comme assistant.
- Oh ! merci, Monsieur Holmes, - exclamai-je de nouveau.

Je pris son sac de voyage qui n’;tait pas du tout lourd et nous rebrouss;mes notre chemin vers la place de la gare.
J Watson « The family affairs of Sherlock Holmes »

Je remarquai que M Holmes ;tait plus maigre que la derni;re fois que l’ai vu il y a 4 ans et les traits aigus de son visage ;taient tir;s comme s’il avait des soucis.
Il aspira d’un grand coup l’air poussi;reux de la place et ajouta pendant que je regardais autour de mois pour un fiacre libre.
- Vous savez, Le Brun, cela fait du bien de changer d’air, Londres commence ; devenir tout dangereux et hostile.

Je remarquai avec plaisir qu’il ne dit pas« Monsieur » et reprit l’appellation famili;re auquel je b;n;ficiai lors de notre premi;re collaboration.
Enfin je remarquai un fiacre qui venait de d;poser des clients et en sifflant un coup attirai l’attention du cocher par un vif geste de la main.

Quand nous nous install;mes dans l’;quipage je demandai :
- Comment va Docteur Watson ? Il n’a pas pu venir avec vous ?
- Ah mon jeune ami, - soupira-il, - mon vieux compagnon m’a l;chement abandonn;.
J’;tais tr;s supris de l’entendre. Comment peut-on se lasser des aventures avec Sherlock Holmes. Mais il continua :
- Il s’est mari;, a une adorable fille et donc maintenant rares sont des occasions quand je peux solliciter son aide.

Notre voyage ;tait tr;s court, car l’h;tel Scribe se situe sur les Grands boulevards ; quelques centaines de m;tre de la gare. Monsieur Holmes y ;tait un habitu;.
- Bonjour, Ìînsieur Raymond ! – salua-t-il le vieux concierge en r;cup;rant ses cl;s et me demanda d’attendre dans le hall. Il avait l’intention de discuter notre affaire sans perdre le temps.
- Au plaisir de vous revoir, Monsieur, - s’;lumina le visage d’;ternel concierge.

J’attendais M Holmes dans un confortable fauteuil du bar. J’ai toujours aim; cet h;tel avec ses vieilles boiseries sur les murs et le bar d;cor; par les lithographies des jockeys et des chevaux de course.
Il ;tait un peu t;t pour l’ap;ritif et je repris un excellant caf; de ce barman r;put;.
M Holmes ne se fit pas attendre, un demi -heure plus tard il descendit tout frais et commanda une deuxi;me tasse pour lui.
Quand il go;ta avec un plaisir non cach;  l’ar;me suave de moka, il exclama.
- Mon Dieu, Le Brun, si je m’inressais de la restauration j’aurais fait une fortune ; Londres, ne serait ce qu’en vendant cet excellent caf; parisien.
- Il y a des anglais qui ne l’appr;cient gu;re, Monsieur,- r;torquai-je. – Vous aimez la France.
- Oh  oui, - vous pouvez le dire. Mais n;anmoins, - Il sortit son porte-cigares en argent et alluma une cigarette, - m;me en France,- continua-t-il,-  je ne me d;place que pour les affaires. Alors, mon cher Le Brun, voici les ;l;ments que nous avons pour le moment :
Il y a trois jours j’;tais averti par votre Ambassade ; Londres qu’un diplomate sollicite un entretien avec moi. Le premier secr;taire, M de Bojoyares m’a apport; une lettre du Ministre M Bazin m’engageant pour une enqu;te d’un meurtre du Directeur du d;partement des antiquit;s du Louvre et des vols des objets d’art.

Je l’;coutai tr;s attentivement, car m;me collaborant ; la police criminelle je n’ai pas encore entendu des ces faits.
- Vous ;tonnez, - souria–t-il – en d;duisant par mon regard incr;dule que j’ignorais cette affaire, - mais c’est normal. Les services des renseignements g;n;raux ont pr;f;r; mener une enqu;te discr;te sans passer par le quai d’Orf;vre.
- C’est impossible, Monsieur Holmes ! – m’;tonnai-je, -  la proc;dure…
- La proc;dure est appliqu;e – me coupa-t-il, - quand on veut bien la respecter. Voici la lettre du Ministre.
Avec ces paroles M Holmes sortit de la poche int;rieure de sa veste une enveloppe et tendit ; moi.

« Cher Monsieur Holmes,
Votre r;putation d’un excellant enqu;teur, ainsi que votre discr;tion dont avez prouv; ; plusieurs reprises me font confiant dans l’affaire qui ne doit pas sortir sur les unes des journaux.
Il s’agit des vols au mus;e du Louvre que nous avons constat; le dernier temps et qui aujourd’hui sont aggrav;s par une mort difficilement explicable du directeur du d;partement des Antiquit;s.
Je ne peux pas d;velopper tous les faits connus par ;crit et je vous prie de vous rendre ; Paris le plus vite possible, ; l’hypoth;se que vous acceptiez de vous charger de cette enqu;te.
Nous garantissons notre enti;re collaboration et vous affecterons des assistants de votre choix, si vous en aurez n;cessit;.
En esp;rant, Monsieur Holmes, que nous pouvons compter sur votre assistance, je vous prie d’agr;er ; l’expression de ma haute consid;ration.
M Bazin
Ministre d’Etat de l’Int;rieur »

Je finis la lecture et rendis la lettre. M Holmes m’observa du fond de son fauteuil entour;es par  des nuages de la fum;e de sa pipe.
- C’est tout ce que vous savez, alors ? – demandai-je.
- Quasiment, sauf un autre t;l;gramme que j’ai re;u hier soir, au moment de quitter mon appartement de Londres. M Le Ministre m’a donn; le rendez-vous aujourd’hui ; midi au Louvre. Je dois rencontrer un agent de l’Elys;e charg; de l’enqu;te.
- Qui est-ce ?
- Un certain Monsieur de Mesi;re.
- J’ai entendu ce nom ce matin de mon sup;rieur, mais je ne le connais pas, - r;pondis-je.
- Alors, mon cher Le Brun, nous aurons le temps de prendre l’air de Paris et nous promener ; pied jusqu’au mus;e du Louvre.

Le temps n’;tait pas beau le dernier temps, mais aujourd’hui le ciel s’est ;clairci, et le soleil d;j; chaud, brillait en d;versant sa chaleur tant attendue sur les arbres nus du boulevard des Capucines quand nous quitt;mes l’h;tel.
Nous mimes une demi-heure pour traverser l’avenue de l’Op;ra et entr;mes sous les arches de la cour carr;e du Louvre. Cette c;l;bre place ;tait d;serte, seule la fontaine au milieu l’espace nue et solennelle. Nos pas retentissent sur le pav; et l’;cho les renvoyait des galeries.
Le portier ; l’entr;e pour le personnel ;tait averti et nous ;tions conduits directement dans le bureau du feu Directeur des antiquit;s.
M Gerard de Mesi;re se leva ; notre rencontre. Il ;tait un jeune homme portant une redingote maron clair impeccable. Ses mani;res d’un aristocrate aux services de la R;publique me mettaient mal ; l’aise. On sentait qu’il ;tait g;n; qu’un ;tranger ;tait affect; ; l’enqu;te aussi d;licate.
Dans une mani;re un peu s;che il nous invita ; nous assoire.
Je regardai autour de moi. Le bureau ;tait spacieux et donnait par ses deux portes-fen;tres sur l’;glise de St Germain d’Auxerrois.
Les hauts armoires dispos;es en continuit; le long des murs ;taient remplis des livres. Sur certaines rayonnages je remarquai des sculptures antiques de petites tailles. Sur une sorte de tr;teaux derri;re sont bureau j’ai vu une maquette ; moiti; termin;e d’un site antique.
Le bureau monumental du Directeur des Antiquit;s du mus;e du Louvre ;tait tr;s grand. J’imaginai comment M Galatier travaillait ici les longues soir;es d’hiver parisien dans la lumi;re agr;able de la grande lampe de style empire sous l’abat-jour vert.
Monsieur de Mesi;re s’est assis comme un ma;tre des lieux derri;re ce bureau et sortit de l’;l;gante porte document un petit dossier en chemise noire.
- Monsieur Holmes, - commen;a  -t-il, - je suis pr;venu par M Bazin de la participation de M Le Brun. Si vous avez besoin plus de renfort ou de l’organisation des actions un peu sp;ciales, - il releva des yeux sur nous pour ;tre s;r que nous avons compris ses allusions, - je suis charg; ; vous assister.
Voici ma carte de visite, vous pouvez me solliciter ; l’Elys;e ainsi ; mon adresse personnelle ; l’Auteil.
- Je vous remercie, Monsieur, - r;pondit le d;tective anglais dans le ton aussi c;r;monial qui me clairement fit comprendre que ce hautain Monsieur n’entendra pas parler de nous. – J’appr;cie la confiance absolue de M Le Ministre, et j’esp;re que je ne le d;caverai pas. Exposez nous ce  qui s’est pass;.
Le jeune fonctionnaire ouvrit son dossier et commen;a ; raconter peu de ce qu’;tait connu depuis trois jours.
- Cette affaire, Monsieur Holmes, touche l’honneur de la R;publique. Vous devez comprendre que ce n’;tait pas facile pour le gouvernement et notamment pour M Le Pr;sident de la R;publique de demander un ;tranger de s’en charger. Nous connaissons que vous avez des origines fran;aises, donc nous esp;rons que nous allez agir ;galement en patriote de la France.

Un soup;on de sourire parcourut les l;vres de M Holmes, car ; ces paroles inattendues et un peu fanfares je jetai un regard sur le d;tective anglais.
N;anmoins, il a r;pondit tout ; fait s;rieusement.
- Si vous ne me demandez pas d’entrer en confrontation avec les int;r;ts de sa Majest; la reine Victoria ?
- Oh, non, non, M Holmes, - s’anima notre interlocuteur, - pour ;tre clair, il s’agit de sauver le prestige de la France. Il y a trois jours au Louvre on a d;rob; une partie la plus pr;cieuse de l’exposition temporaire des antiquit;s ;gyptiennes qui ;tait pr;t; par le mus;e du Caire et arriva en provenance de Londres o; elle ;tait expos;e auparavant.
- Ne s’agit-il pas de la reconstitution de l’int;rieur d’un palais de pharaon de l’;poque de l’essor de XIII dynastie. J’ai vu cette exposition au mus;e britannique.
- Exactement, Monsieur, sauf que gr;ce aux collections du Louvre, nous aurons pu la compl;ter pour enrichir la pr;sentation. Tel ;tait l’intention de M Galatier.
M Holmes fuma, ayant obtenu la permission de notre h;te et l’invita d’un geste ; continuer.

- Il s’agit d’unecaisse remplie des petits objets retrouv;s dans les tombes royales de Touthm;sis III, de Touthm;sis IV, d'Am;nophis III et de Horemheb, et la tombe de Yuya et Thuya. Voici la liste des objets disparus.
M de Mesi;re nous passa quelques pages dactylographi;es.
Je jetai un coup d’;il sur la liste et la premi;re chose qui me sauta aux yeux ;tait la quantit; d’objet en or, car la mati;re de pi;ces ;tait sp;cifi;e sur la deuxi;me colonne de cot; de chaque titre.
- C’est que de l’or ! – exclamai-je.
- Oui, monsieur Le Brun, mais ce n’est pas quelque gramme de ce m;tal pr;cieux qui font cette collection inestimable. Je suis mal plac; pour vous renseigner, M Germain, l’adjoint de M Galatier pour les antiquit;s ;gyptiennes pourra vous dire d’avantage. Nous sommes tr;s ennuy;s par ce vol. Le ministre des affaires ;trang;res Britannique est d;j; averti et pour l’instant le gouvernement de M Gladstone ne d;voile pas cette affaire d;plorable pour nous permettre de retrouver les objets perdus. Mais le pire, M Holmes, est que dans le deuxi;me caisson ;tait transport;e la pi;ce la plus pr;cieuse de la collection ;gyptienne du Louvre – le fameux « scribe accroupi ». Nous l’avons pr;t; au mus;e britannique, et il rentrait ; la maison.

L’exclamation de surprise ;chapa de ma bouche. Une fois j’ai vu ce superbe petit statut – un chef d’;uvre par le r;alisme de l’expression son visage et de sa pose. Pour moi, un homme qui ne connaissait pas grandes choses en histoire ;gyptienne, ce superbe statut repr;sentait toute la civilisation des pharaons qui ;tait en grande vogue depuis les d;couvertes de M Champollion.
- En effet ! – dit M Holmes tout simplement. – Quelles ;taient les circonstances de ce vol et ; quel moment le personnel en charge s’en est rendu compte ?
- Attendez M Holmes, je n’ai pas termin;, malheureusement ce n’est pas tout les malfaits relev;s au Louvre. En dehors du vol de deux caisses de cette exposition nous avons d;couvert que dans le d;partement ;gyptien nombreux objets qui ;taient consev;s dans les resserves, ont ;galement disparus.
- Comment ;tait-il connu ?
- A l’annonce de ce d;sastre M le Pr;sident du Louvre a ordonn; la v;rification d’;tat de la conservation des collections. Il a ;tabli une commission compos;e de collaborateurs des autres d;partements pour faire un inventaire. D;j; au deuxi;me jour la commission a trouv; des pi;ces manquantes. En quatre jours de travail acharn; cette commission a relev; la disparition de 33 objets provenant de la collection de M Champollion l;gu;e au Louvre. Voici la liste des pi;ces.
- Toujours des bibelots, des bijoux f;minines. – dit M Holmes apr;s avoir parcouru la liste.
- Et maintenant M Holmes les ;venements ont tourn; ; une catastrophe avec le suicide de M Galatier. Nous pensons qu’il ;tait impliqu; dans cette affaire et mit la fin ; ces jours avant qu’on le d;couvre.
- Pourquoi pensez-vous qu’il ;tait impliqu; ?
- Parce qu’il envisageait de faire un gros achat aux ench;res ; Drouot. Nous avons eu l’information par sa banque. Il a d;pos; le 1er mars sur son compte bancaire 10 000 francs en esp;re en vue de payer par cheque un achat aux ench;res annonc;e pour apr;s demain. Avec son salaire annuel de 2500 francs comment pouvait-il avoir autant d’argent.
- Avez-vous enqu;t; ?
- Bien sur, M Holmes, c’est la premi;re chose que nous avons fait. Sa fille Mlle Galatier a d;clar; qu’elle ne conna;ssait pas la source de provenance de cet argent, elle en ;tait tr;s ;tonn;e d’ailleurs. M Galatier ;tait un ;minent historien il est tr;s d;plorable qu’il avait succomb; ; cette tentation.
- O; s’est-il pass; la trag;die et qui a d;couvert le corps ?
- Dans son appartement, quai des Grands Augustins. C’est la gouvernante qui a d;couvert le corps. M Galatier s’est ouvert les veines dans sa salle de bain. Mlle Pinaut a trouv; son corps encore ti;de ; 19h00 le 2 mars.
- Comment se fait-t-il que le quai d’Orsay ne s’est pas occup; de ce meurtre et qu’il y a rien dans la presse ?
- La bonne de M Galatier a ;videmment appel; la police, sa fille, Mlle Galatier ;tait absente, le sergent a mont; l’information ; sa hi;rarchie, mais tenant compte de l’;trange co;ncidence de la d;couverte des vols et de la mort du Directeur du d;partement dans lequel ce vol ;tait perp;tr;, les services des renseignements g;n;raux ont retir; l’enqu;te des mains de la police judiciaire. C’est une affaire d’Etat, M Holmes.

Le d;tective anglais r;fl;chit un moment et dit apr;s :
- Puisque que le gouvernement fran;ais se sent responsable, j’en d;duis que le vol est intervenu une fois l’exposition a travers; La Manche ?
- C’est exact. M Germain – Le responsable du d;partement ;gyptien s’est d;plac; ; Calais et r;ceptionn; les caisses. La passation ;tait r;alis;e dans la zone douani;re du port de Calais et sign;e par M Germain, Le lieutenant Causic – l’officier de douane et M Scarlet, le commissaire du cot; britannique accompagnant la cargaison en France. Toutes les caisses en nombre de 53 pour ;tre pr;cis, ;tait en place.
Au d;ballage ; Paris les collaborateurs se sont rendu compte tout de suite du probl;me par l’absence de Scribe. En recomptant les caissons dans l’entrep;t ils ont trouv; deux  manquants.
- Je suppose que le train qui les a achemin; ;tait gard; ?
- Bien sur. Nous avons au Louvre une brigade sp;ciale qui surveille des locaux 24 sur 24.
Le train ; partir de Calais ;tait accompagn; par trois agents de police.
- Leurs noms ?
M de Mesi;re de nouveau consulta son dossier et nous  nomma trois fonctionnaires de division de Pas de Calais.
- Je pense qu’ils sont d;j; repartis ; Lille – anticipa le repr;sentant de l’Elys;e la question suivante.

M Holmes ne posa plus de question et M de Mesi;re fit une pause.  Son fin visage imperturbable parut ;mu.
- Tout ceci, M Holmes, est un ;norme scandale public. La France a perdu la face vis ; vis ; la Grande Bretagne, le Louvre a perdu la pi;ce ma;tresse – « Le scribe » et en plus un des Directeurs du Louvre est impliqu; dans le vol et recel des objets appartenant ; la R;publique. Vous voyez le s;rieux de ma tache d’;pargner la Pr;sidence de telle ennuie.
- Je vois ma tache diff;remment, - r;pliqua froidement M Holmes.

M de Mesi;re le d;visagea avec l’inqui;tude.
- Je m’occupe de retrouver les deux caissons en question et des autres objets en mesure de possible les retracer, car les vols auraient pu s’;tirer sur plusieurs mois, voir des ann;es. Je m’occupe ;galement d’;clairer les causes et les motifs de la mort de M Galatier . Je crois qu'il me suffira de travail et vous, chargez-vous de la Pr;sidence de la R;publique et des journaux. Maintenant j’ai quelques questions pr;cises ; vous poser, - continua-t-il en sortant son calepin.
Quelle est hi;rarchie des responsabilit;s au Louvre ?
- L’institution est pr;sid;e par une personnalit; politique qui joue un r;le d’un m;c;ne si vous voulez, sa tache consiste ; obtenir  des financements publics et priv;s et maintenir les relations avec les m;c;nes et les potentiels donateurs.
Les affaires courantes du mus;e font partie des comp;tences de ces adjoints qu’il en a 4.
Directeur administratif M Cosin.
- On passe, - l’interrompit M Holmes, - il est claire qu’il s’occupe de l’intendance.
- D’accord, - continua M de Mesi;re visiblement m;content d’;tre interrompu. – et trois Directeurs des d;partements :
Des antiquit;s – M Galatier,
De la peinture et sculpture – M Cassagne
Le biblioth;caire – M Durant
- Quel sont les champs de leurs comp;tences ?
- Ce sont des scientifiques, les historiens. Chacun dans sa sp;cialit;. Ils ont pour charge ;tudier, conserver, et agrandir avec les finances allou;es par le tr;sorier et le Pr;sident du Louvre des collections de leurs d;partements respectifs. Ils ont ;galement de subordonn;s.
- Tr;s bien, nous concentrons notre attention sur le d;partement de M Galatier.
Qui sont ces adjoints ?

Notre jeune fonctionnaire consulta un autre papier de son dossier et r;pondit aussit;t :
- Le responsable du d;partement ;gyptien M Germain, celui de Gr;ce et Byzance M Pallatier qui est d’ailleurs fianc; ; la fille de M Galatier,  M Ramon s’occupe du d;partement de l’Europe Occidentale et M Benazir du Proche et Moyen Orient.
- Qui a donc une chance de prendre la fonction de M Galantier apr;s sa disparition ?
- C’est au conseil du Louvre ; d;terminer, mais dans le d;partement des Antiquit;s il n’a-y que deux candidats possibles : M Germain et M Pallatier.
- La derni;re question, M de Mesi;re, quelle ;tait la sp;cialit; scientifique de M Galatier ?
- Il ;tait hell;niste.
- Comme son futur gendre ?
- Exactement.
M Holmes se leva et s’approcha de la fen;tre en regardant dehors sur la rue anim;e devant le Pavillon du Petit Bourbon..
- Le Brun, notez l’adresse de M Galatier, nous allons rendre visite ; sa fille. Nous aurons ;galement besoin de visiter le d;partement ;gyptien et de faire connaissance avec ses collaborateurs.
- Le concierge en bas sera charg; de vous accompagner o; vous trouverez n;cessaire de vous rendre, M Holmes, - r;pondit notre interlocuteur. - Et maintenant, messieurs, - il consulta sa jolie Breguette, - je dois vous laisser. A deux heures trente je un rendez-vous ; l’Elys;e. Si vous avez d’autres questions ; ;claircir vous pouvez me trouver tous les jours ; l’Elys;e. Il suffit me demander aupr;s du chef de la garde.
- Nous ne vous retenons plus. – Le d;tective anglais lui fit un geste de la t;te au titre d’adieu, sans bouger de sa place.
Notre aristocrate r;publicain r;pondit plus s;chement encore et  disparut derri;re la porte massive.

Quand nous sommes rest;s seuls M Holmes fuma un long moment s’appuyant contre le mur de l’embrasure de la fen;tre.
Pendant ce temps, j’;tudiai avec un grand int;r;t les curiosit;s et les livres, pour la plupart en grec et latin, accumul;s un peu partout dans ce mini mus;e.
Enfin M Holmes frotta les mains et d;clara.
- Alors, Le Brun, je vois que ce marquis ou le compte, je ne sais pas trop, vous a aussi laiss; une impression d’un carri;riste qui sert ses ma;tres en les m;prisant profond;ment. Je suppose que si je m’;tais pr;sent; comme un lord quelqu’un  l’atmosph;re serait plus d;tendue ?
- Je pense surtout, Monsieur Holmes, - r;pondis-je. – que dans cette affaire ce n’est pas le retour du Scribe qui l’inter;sse, mais l’ennuie du Pr;sident de la R;publique.
- En effet, mais en ce qui concerne l’incident diplomatique, je pourrais savoir davantage par l’autre cot;.
- Comment ?
- Disons, j’ai des connaissances ; White Hall.
- A Scotland Yard voulez-vous dire ?
- Surtout pas. – s’anima-t-il. – les autorit;s fran;aises ne voulaient pas d’;cho dans la presse. Avertir Scotland Yard, c’est la m;me chose que d’;crire directement ; l’Agence centrale de la presse ; Fleet Street.
M Holmes sourit malicieusement.
- Bon, mon jeune ami, il est presque trois heures. Nous allons d;jeuner quelque part, si nous sommes encore servis, et apr;s allons voir de pr;s le d;partement des antiquit;s ;gyptiennes.

Chapitre 2.

Je connaissais le caf; Marly situ; dans la galerie du Nouveau Louvre. Il ;tait construit une trentaine d’ann;e auparavant par Napol;on III dans le cadre de son projet de la vaste reconstruction du palais. Le ma;tre d’h;tel ;tait tellement gentil qu’il s’arrangea de trouver de quoi nous faire ; manger ; cette heure interm;diaire entre le d;jeuner et le d;ner.
Nous avons pris une table au bout de la galerie pr;s des grandes baies vitr;es qui s;paraient la vaste espace nu de la court Napol;on et la salle du restaurant. Les fondations de ce qu’il y avait encore une vingtaine d’ann;e un splendide palais de Tuilerie ;taient transform;es en joli parterre de buis bordant la cour de Carrousel. Le jardin de Tuilerie continuait la perspective royale. Le statut ; Louis XIV qui me toujours rappelait plut;t les toiles de M Delacroix que des lignes pures du palais de Versailles dont le style serait plus repr;sentatif ; incarner la gloire du roi soleil, se dressait seul au milieu de ce vaste ensemble dessert.
M Holmes parlait des travaux du Louvre et regrettait l’abandon du projet de la reconstruction du palais de Tuilerie.
Il ;tait 4 heures quand nous nous lev;mes de la table. A ma surprise M Holmes n’avait pas d’intention de retourner imm;diatement au Pavillon de St Germain d’Auxerrois, mais tourna vers celui de Sully qui fermait le cot; Ouest de la Cour carr;e. Ici  se situaient les salles d’exposition des peintures.
Nous mont;mes l’escalier et travers;mes la galerie des ma;tres italiens. Au tournant vers le Pavillon Daru je crus deviner o; voulait aller M Holmes, et je ne me trompai pas. Nous entr;mes dans la petite salle de la Renaissance florentine. Malgr; l’heure tardive, presque avant la fermeture du mus;e elle ;tait pleine de visiteurs.
Ici dans la compagnie des portraits plaints par majestueux Rapha;l reigna « La Joconde » de L;onard de Vinci.
- Vous m’excuserez, Le Brun, - dit M Holmes, - mais je ne peux pas passer devant sans lui rendre visite.
- M Holmes, pour moi c’est toujours le plaisir. Elle est si ;trange, qu’elle stimule l’inspiration.
- Vraiment ? – M Holmes tourna la t;te et m’observa avec l’int;r;t un bref moment.
Ensuite il croisa les bras sur la poitrine et resta dans cette pose immobile pendant plusieurs minutes.
Tout d’un coup, il s’approcha de moi et me faisant le signe le suivre sortit de la salle.
Je commen;ais ; croire que M Holmes connaissait bien Le Louvre. Il se diriga d’un pas s;r vers les bureaux des collaborateurs par la gall;rie sud du pavillon de Sully qui porte le mon de celui des Arts.
Je ne pourrais pas trouver un nom plus pr;cis ; ce que nous voyons autour de nous. Le meilleur de la peinture fran;aise ;tait expos; le long des murs. J’ai eu une tendance ; relentir les pas, tant les c;l;bres tableaux attireraient mon regard. Devant un je m’arr;tai net. C’;tait mon tableau pr;f;r; j’;tais toujour fascin; par l’intensit; des sentiments qu’il relevait. C’;tait « La Libert; guidant le peuple ». M Holmes tourna la t;te et s’arr;ta aussi, en me donnant deux minutes de r;pit.
- Regardez, Monsieur Holmes, - exclamais-je, en oubliant que mon compagnon anglais venait d’un royaume. - N’est-elle pas belle, la libert; ?!
- Le model de M Delacroix ou l’id;e ? – demanda-il d’une voix impassible.
- Oh, positivement, vous ne pouvez pas appr;cier la beaut; ! M’indignais-je spontan;ment, et je m’excusais tout de suite comprenant que j’avais d;pass; les limites de la subordination.
Mais M Holmes n’;tait nullement vex;.
- Mon cher Le Brun. Vous ;tes jeune et fran;ais. Mais dites-moi qu’est ce que c’est la libert; ?
- Quand un homme ou une femme d;cide lui-m;me ce qui est bon et ne pas bon pour lui ? Quand il n'y a personne qui impose la volont; sur les actions et les pens;es d’autrui ?
- Mon jeune ami, quand il n'y a personne qui impose l’autorit;, cela s’appelle une anarchie.
- Ne d;formez pas le sens de mes paroles, vous voyez parfaitement ce que je veux dire – r;pliquai-je s;rieusement avec l’air offens;. Mais M Holmes ne pol;miqua pas sur le sujet, il le contourna.
- Je vais vous dire pourquoi vous aimez tant ce tableau tr;s… - il r;fl;chit une seconde en cherchant un terme exact, - publicitaire – trouva-t-il le mot –
- En quoi est-il publicitaire ? - m’;tonnais-je tr;s sinc;rement.
- Publicitaire, par c’est que dans cette petite composition repr;sentant une jolie jeune femme d;nud;e sur les barricades et agitant un drapeau tricolore est incarn;e l’id;e fran;aise en entier.
- Il est tr;s int;ressant, M Holmes, d’entendre cela, car vous allez me dire, comment les ;trangers nous per;oivent.
- Volontiers, et je ne pense pas que cela vous vexera. Les ;trangers vous trouvent sympathiques. Mais en revenant au tableau de M Delacroix, je vois ici une tr;s belle femme, tout ; fait au go;t des fran;ais et votre id;e de la libert; - qui est la barricade.  Libert; selon vous – c’est la possibilit; de d;truire quand vous en avait assez. D;truire d’un seul coup, car vous n’aimez pas le mouvement lent comme par exemple nous, les Anglais. Vous ;tes impulsifs, Vous ;tes capables de gagner l’Austerlitz et de perdre le Waterloo avec la m;me l;g;ret;. Il y a aussi une qualit; qui vous distique des autres : dans les pires tourmants, dans les feux des r;volutions que vous n’arretez pas de produire dans ce si;cle, vous r;ferez toujour ; la beaut; et ; une femme. Vous avez un sens inn; de l’art de vivre. C’est cela qui vous sauvera.
Monsieur Holmes me sourit et entra;na plus loin.
Je ne lui  r;pondis pas intrigu; par sa tirade philosophique, je continuai ; y r;fl;chir, mais brusquement il s’arr;ta devant un autre tableau.
Il repentait le jeune Napol;on Bonaparte traversant un pont au milieu d’une bataille et brandissant un drapeau r;publicain. Je ne connaissais pas ce tableau et je m’approchais pour voir le titre et le nom de l’auteur.
Mais M Holmes me retint par le bras.
- Regardez, Le Brun, voici encore une sc;ne de votre histoire. « Bonaparte sur le pont d’Arcole ». Voyez-vous la diff;rence d’inspiration ? Ici Napol;on vient conqu;rir, c’est juste une guerre comme les autres. Il n’a pas de la force de M Delacroix. Pourquoi ?
Je ne savais pas quoi r;pondre, mais je voyais la diff;rence et l’absence d’;lan qui vous envahissait ; la vue de la « Libert; guidant le peuple ».
- Ce n’est pas une barricade, c’est la conqu;te d’Italie, - r;pondis-je.
- Exactement. Ici le peintre ne cherchait pas ; transmettre une id;e, n’;tait pas ivre de passions r;volutionnaires. Il ex;cutait tout simplement la commande comme un bon artisan. Ici il n’y a plus d’id;e fran;aise. En plus le peintre vient du Nord, la province marqu;e par le flegme flamand.
- Qui-est –ce ? – je me lib;rai de sa main et m’approchais au tableau. – Horace Vernet.-  lus-je
- Oui, Le Brun, - je connais bien le peintre, ce tableau ennuyeux ; mourir et encore un autre de sa main expos; ici au Louvre et au British Mus;um. Je les ai vus plusieurs fois dans mon enfance ; Londres o; cette autre variante est conserv;e. Ma grand-m;re ;tait tr;s fi;re de me le montrer, car le peintre en question est mon grand-oncle.
Monsieur Holmes s’;clatait de rire et m’entra;na d’un pas rapide vers le Pavillon du Petit Bourbon.

Je restai sans voix. Voil; pourquoi M Holmes nous comprenait aussi bien et ma;trisait d’ailleurs ; perfection notre langue. Sa grand-m;re ;tait fran;aise. Ceci expliquait beaucoup de choses.

Quelques minutes plus tard nous ;tions re;us par M Germain, le Directeur de la section des antiquit;s ;gyptiennes.
Notre entretien se d;roulait dans le vaste bureau dans lequel travaillaient les scientifiques de ce d;partement. Cinq grands bureaux ;taient encombraient de m;me mani;re que chez leur Directeur M Galatier – par des piles des livres, des objets pouci;reux et des rouleaux de papyrus.
Sur le mur en face je remarquai deux grands portraits repr;sentant deux hommes : un en redinguote de la mode des ann;es trente, l’autre, plus recent, en constume d’un officier colonial. Un panneau encadr; en bois sculpt; et d;cor; par les personnages de la mythologie ;gyptienne repr;sentait un tableau d’;quivalences des hi;roglyphes ;gyptiens et notre alphabet.
Les heures de travail ;taient termin;es et les bureaux ;taient vides, ; l’exception d’un au fond pr;s de la fen;tre sur lequel une lampe ;tait allum;e.
Nous approch;mes et virent un Monsieur d’une cinquantaine pass;e, habill; en costume gris sorti de la mode d;j; une bonne vingtaine d’ann;e  et portant des lunettes d’une curieuse forme. Il leva la t;te au bruit de notre approche.
- M Germain, je pr;sume, - s’adressa M Holmes ; l’;gyptologue.
- Oui. –
L’homme se leva en nous d;visagea d’un air surpris et m;fiant.
- Comment ;tes-vous entr;s, messieurs ?
- Je m’appelle Sherlock Holmes, je suis un d;tective priv; et voici M Le Brun l’inspecteur de quai d’Orf;vre. Nous sommes charg;s de l’enqu;te sur la disparition des objets de l’exposition.
- Ah, bonsoir, messieurs, - le visage de M Germain s’est ;clairci d’un aimable sourire, il sortit de son bureau, trouva deux chaises et nous  fit assoir en face de lui. – Comme vous voyez tout le monde est d;j; parti, mais je travaille toujours tard. Je suis en train de traduire cette superbe papyrus d’intendant du Sethi I, - il nous montra un document jaune en ;tat de d;composition avanc;e. Les bl;mes lignes que je pus distinguer devaient repr;senter un message du haut fonctionnaire du pharaon.
- Il nous d;voile les choses incroyables, nous allons pouvoir dire comment ;tait organis; l’approvisionnement en bl; des chantiers …
- M Germain, - l’interrompit M Holmes, - c’est sans doute tr;s int;ressant, mais concerne les affaires qui sont class;s depuis des centaines d’ann;es. Nous sommes venus vous voir pour une question d’actualit; br;lante. La disparition du « Scribe accroupi ».

Les paroles de vieil homme stopp;rent net. Il se rassit ou plut;t retomba sur sa chaise. Son visage se crispa d’une grimace comme si l’on toucha une br;lure sur la peau.
- Oh, messieurs, j’essaie de n’y plus penser. Les deux premi;res nuits apr;s la d;couverte je n’ai pas dormi. Depuis, je ne peux pas regarder M Mariette en face. Nous avons perdu son « Scribe », son pr;cieux « Scribe »
- J’ai entendu parl; que M Mariette est d;j; d;c;d;, - osai–je r;pliquer.
- Oui, bien sur, - expliqua M Germain, - je parle du portrait. – Il fit un geste vers le portrait plus moderne sur le mur que je remarquai en rentrant. - Les fondateurs des collections ;gyptiennes du Louvre sont toujours l;.
C’;tait donc M Champollion le c;l;bre decripteur des ;critures ;gyptiennes, qui ;tait repr;sent; sur le deuxi;me tableau.
- Vous travaillez depuis longtemps ici ? - continua M Holmes le temps que je contemplai  l’;minent pionier de l’;gypthologie.
- Depuis 30 ans. Je suis arriv; le jeune gamin au temps quand M Mariette dirigeait le d;partement. Vous savez, messieurs, j’ai eu de la chance d’;tre au commencement du travail qui va certainement durer longtemps apr;s notre mort. La classification et le descriptif des tr;sors que nous conservons. Avant M Champollion  les collections ;gyptiennes ;taient ;parpill;es. Par exemple, le Mus;um central des Arts conservait les statuts ;gyptiens des anciennes collections royales. Ces fonds ;tait enrichis encore sous Louis XVIII avec des sculptures importantes : Nakhthorheb et les Sekhmet
Entre 1824 et 1827  M Champollion cr;a un d;partement special pour leur concervation au Louvre en y amenant une ;norme collection de 9000 oeuvres.

M Germain parla avec une telle emprise qu’il ;tait presque sacril;ge de lui couper la parole. Curieusement, M Holmes ;couta avec l’int;r;t.

- M August-Edouard Mariette continua son ;uvre. Sous sa direction entre 1852 et 1868, les ensembles accumul;s par des collectionneurs europ;ens ayant fait carri;re en Egypte ont joint nos salles : le docteur Clot, le comte Tyszkiewicz, le consul Delaporte. Ces oeuvres sont ;poustouflantes (la coupe en or cadeau du pharaon, la momie de chat) m;me si on ignore g;n;ralement tout de leur provenance.
Il a pris le relais apr;s la mort de M Champollion et c’est lui qui m’a fait aimer l’Egypte. C’;tait un arch;ologue de g;nie. Il a d;couvert le Serapeum de Saqqarah. Entre 1852 et 1853, il a envoy; ; Paris 5964 oeuvres, dont le fameux Scribe accroupi  ! Un fran;ais, il est devenu le premier directeur des Antiquit;s de l'Egypte sous protectorat anglais. Dieu sait ce qu’il fait pour prot;ger les tr;sors des pilleurs. C’est ; lui nous devons les d;couvertes des sites d'Abou Roach, d'Assiout, de Baou;t, de M;damoud, de T;d et de Deir el-M;dineh.
Je dois dire que M Mariette ;tait un vrai partisan des id;es de M Champollion. Sur la longueur de 50 ans le Louvre suivait la m;me conception ;tablie par M Champollion. Encore en 1827, M Champollion a r;sum; sa vision du mus;e dans l'esprit encyclop;dique. Pour la premi;re fois l’art a cess; d’;tre un unique objet de collection. Les inscriptions sur pierre ou sur papyrus, les objets du quotidien, les t;moignages des croyances ;taient vus par M Champollion sous un angle historique ou ethnologique.
- Et M Galatier, suivait-il l’esprit de Champollion. – revint M Holmes notre scientifique exalt; sur terre.
- H;las, M Galatier n’;tait pas un ;gyptologue, - soupira M Germain. – mais il ;tait ;galement un grand sp;cialiste – se rectifia-il tout de suite. – il ;tait tr;s connu dans le monde hell;niste. Depuis la restructuration du fonctionnement du mus;e, les 15 derni;res ann;es, qu’il a dirig; le d;partement il a fait ;norm;ment d’effort pour am;liorer les conditions de conservation et d’agrandissement des collections. Mais comme j’ai dit, son int;r;t scientifique personnel ;tait tourn; vers la Gr;ce, donc l’Egypte n’;tait pas en priorit;.
- Parlez-nous des collections disparues, - demanda M Holmes.
- C’est douloureux, Monsieur, de r;aliser le d;sastre des faits. Le plus important de toutes les pi;ces est le « Scribe ». Officiellement le « Scribe accroupi » est un statut dont l’;poque nous ne pouvons pas encore identifier avec la certitude. Je m’incline de dire qu’il provient de la 5e dynastie, 2350 avant J.-C. La hauteur, 53,7 centim;tres, est proche des dimensions de la coud;e, unit; de mesure ;gyptienne. Mais il y a des sp;cialistes qui le place dans la 4;me dynastie.
- Non, non, M Germain, - l’interompit M Holmes la conf;r;nce, j’ai vu qu’il commen;a ; perdre la patience. – j’ai demand;  parler des circonstances de la disparition de la collection. D;crivez-nous chaque mouvement de ces 53 caisses depuis le moment quand vous avez sign; l’acte de sa r;ception ; Calais et jusqu’au moment de la d;couverte du vol.
- Bien s;r, - notre interlocuteur retira ses lunettes et apr;s avoir frott; les yeux, un temps n;cessaire pour reconstituer les ;v;nements, continua. – Je suis arriv; ; Calais le 1 mars un peu avant midi. J’ai pris le fiacre et me suis rendu dans le terminal douanier du port qui m’;tait avis; par la compagnie maritime. Le bateau ;tait d;j; ; quai depuis l’aube. Le lieutenant Causic m’attendait. C’est un jeune homme tr;s poli et sympathique. Nous sommes all;s tout de suite ; l’entrep;t, je ne me rappelle pas du num;ro.
- Ce n’est pas grave, - encouragea M Holmes, car l’historien arr;ta le r;cit en essayant de se souvenir ce d;tail.
- Donc. Les caissons ;taientt l;. Ici j’ai rencontr; M Damier un des collaborateurs de mon d;partement qui ;tait en mission ; Londres.
- Si je comprends bien, -osai-je interrompre- cette pr;sentation comportait les objets appartenant aux diff;rents mus;es.
- Exactement, Monsieur, c’est une pratique commune. Les plus grands mus;es possedant les importantes collections organisent les expositions th;matiques. Comme celle-l;. Elle s’appelle « L’art et la science en Egypte antique ». Nous retra;ons les objets d’art comme les bijoux ou des objets usuels en m;taux pr;cieux ainsi que les t;moignages du d;veloppement des sciences : les instruments rudimentaires d’astronomie, les techniques des cr;ations des textes ;crits. Notre « Scribe » en ;tait une illustration.
- Combien de mus;e ont envoy; leurs pi;ces ?
- Le mus;e du Caire, le mus;e britannique et Le Louvre.
- Tr;s bien, continuez, - dit lui M Holmes en faisant les notes dans son calepin.
- Donc j’ai serr; la main ; Frederic, M Damier, et il est parti chercher M Scarlet, son coll;gue anglais. Nous avons v;rifi; la liste des objets emball;s, compt; les caissons, v;rifi; les plombages sur les caisses, je me suis assur; que chaque caisse comportait une liste des pi;ces qu’elle contenait.
- Avez-vous ouvert les caisses pour v;rifier le contenu ? – demandai-je
- Non. M Damier participait ; l’emballage, et les caisses portaient les plombs. Nous avons appliquait une proc;dure habituelle. Ensuite les ouvriers ont charg; les caissons sur quatre chariots et nous  sommes partis pour la gare de chemin de fer. Voici la copie de l’acte de la r;ception. L’original ;tait gard; par le Monsieur qui m’a interrog; le premier, le jour de la d;couverte.
- M de Mesi;re.
- Oui, exactement.
- Lors de votre d;placement, ;tiez-vous escort; par des policiers ?
- Non, les agents de police nous ont rejoint d;j; ; la gare. Mais je peux vous assurer que toutes les caisses ;taient en place, car je les ai recompt;es une fois charg;es dans un wagon pr;vu sp;cialement pour nous.
A la gare nous  firmes adieu ; M Scarlet qui retournait ; Londres, et proc;d;mes au chargement.
- A partir de ce moment, je vous prie d’;tre tr;s pr;cis, car si je comprends bien, - dit M Holmes, - les deux caisses ont disparu entre le moment o; vous les avez recont; dans le wagon et le d;ballage dans l’entrep;t du Louvre.
- C’est cela, Monsieur.., - notre scientifique oublia le nom de M Holmes et cela le g;na.
- Holmes, - rappela le d;tective lui-m;me.
- Bien sur, excusez-moi.
M Holmes prit la copie de l’acte tendu par l’;gyptologue et le regarda attentivement. Je notai l’heure de la signature : le 1 mars ; 12h32.
M Holmes  rendit le papier et dernier continua.
- Notre train est parti ; 14h50 de Calais et arriv; ; St Lazare ; 19h28. A Paris le relais de la garde ;tait repris par les agents de s;curit; du Louvre. Quatre personnes. Nous avons surveill; le d;chargement des caisses et elles sont parties par quatre voitures au Louvre. Chaque voiture ;tait surveill;e par un des agents.
- Avez-vous recont; les caisses au d;chargement ?
- Non, le cadenas du wagon ;tait intact.
- Ni vous ni M Damier n’ont accompagn; les caisses au Louvre ?
- Si , moi oui. M Damier est rentr; chez lui, car apr;s avoir pass; trois semaine ; Londres il avait h;te de retrouver sa famille, mais moi  j’ai accompagn;  la cargaison.
Nous l’avons d;charg; ; l’entrep;t du sous-sol du pavillon Sully. J’ai ferm; la porte moi-m;me avant de rendre la cl; au concierge.
- Toutes les cl;s sont conserv;es par la garde ?
- Non, uniquement les cl;s des entrep;ts des collections ou des coffrets avec les objets pr;cieux. Par exemple des cl;s des bureaux sont en possession de chaque collaborateur qui y travaille.
- Avez-vous racont; les caissons ; l’arriv;e.
- Non, je ne voyais pas de n;cessit; elles ;taient tout le temps ; ma vue.
- Vous avez dit qu’elle ;tait transport;e par quatre voitures, vous ;tiez ; bord d’une seule.
- Oui, mais les camions se suivaient.
- Y avait-il d’arr;t entre St Lazare et le Louvre ?
- Aucun, il ;tait tard, la circulation ;tait fluide.
- A quelle heure exactement vous avez quitt; la gare et arriv;e au Louvre ?
- Le train est arriv; ; 19h28, le temps de d;charger, il a du ;tre 22h00 pass;.
- Plus pr;cis;ment.
- Je ne peux pas vous dire. Nous sommes arriv;s au Louvre 20 minutes plus tard.
- Vous ;tiez le dernier ; avoir vu les caissons jusqu’au lendemain matin ? Quelle heure ;tait-il ?
M Germain devit brusquement plus pale que son impeccable chemise. Il se leva de sa chaise, mais chancela et retomba ; sa place.
- Monsieur, - purent-elles enfin prononcer ses l;vres livides, - vous me soup;onnez de commettre ce vol ?!
Le pauvre ;gyptologue ;tait au bord de s’;vanouir. Je l’apportai un verre d’eau.
- Non, surtout pas, - r;pondit M Holmes, n;anmoins il le d;visage;t avec le regard froid et per;ant. – j’observe seulement les faits. J’en ferai les conclusions, une fois l’encha;nement des ;v;nements clairement ;tabli. Si vous n’avez rien fait, vous n’avez absolument rien ; craindre. Je cherche les objets vol;s et pas celui qui est cens; d’en ;tre responsable.
La derni;re phrase du d;tective anglais sembla calmer notre ;gyptologue.
- A quelle heure avez-vous quitt; le Louvre ?
- Onze heures pass;es. Je n’ai pas regard; l’heure. Mais je pense que vous pouvez interroger M Marteau qui ;tait en surveillance cette nuit . C’est ; lui j’ai rendu la cl; de l’intro;t.
Jenotai le nom de l’agent.

M Holmes se tut pour quelques instants. Il regarda encore une fois attentivement notre interlocuteur, son bureau et changea le sujet de conversation.
- M Germain. Dites-moi ce que vous pensez du suicide de M Galatier ?

L’;gyptologue respira bruyamment et se levant de nouveau de sa chaise fit quelques pas le long de son bureau. Il  put r;cup;rer d’un choc de tout ;  l’heure et parla calmement.
- Pour moi c’est tout simplement incompr;hensible. Je ne peux pas me vanter d’;tre son ami, mais nous avions des meilleures relations qu’on puisse imaginer. Il ;tait un bon patron. Respectueux, jamais n;gligent, sans parler de sa renomm;e dans le monde des antiquit;s grecques.
- Etait-il c;l;bre ?
- Oh, - enthousiasma notre scientifique, - je vois que vous n’;tes pas hell;niste, sinon vous n’aurez jamais pos; une telle question. Il est l’auteur d’une vingtaine d’ouvres sur les po;tes grecs et notamment sur Hom;re.
- Donc il ;tait plut;t linguiste ?
- En quelque sorte oui, - exclama M Germain. Je remarquai que chaque fois que le sujet de la conversation touchaitune mati;re historique, le visage du scientifique s’illumina et il sembla oublier tous les ennuis et probl;mes.
- Mais il avait un fort penchent sur l’arch;ologie. C’est ; lui revient le m;rite de corriger M Shclimann dans ces erreurs des interpr;tations des d;couvertes en Asie Mineure.
- Quelles erreurs ? – exclamai-je int;ress;.
- De la datation de la guerre de Troie.
- Voulez-vous dire que M Galatier travaillait avec M Schlimann aux fouilles de Troie ?

M Germain me scruta comme un emmenant professeur peut regarder un lyc;en et continua.
- Voyez-vous, mon cher Monsieur, M Galatier connaissait bien M Henrich Schlimann, depuis le s;jour de ce dernier ; Paris aux ann;es 60. Il partageait l’enthousiasme et la foi de M Schilmann persuad; que les po;mes d'Hom;re d;crivent une r;alit; historique. Il apporta un ;norme travail d’un scientifique quand  en 1870, M Schliemann avait d;cid; de commencer des fouilles en Asie Mineure pour retrouver les lieux qui y sont d;crits.. M Schlemann ;tait autodidacte, il a appris plusieurs langues anciennes et orientales, mais cela ne suffisait pas pour analyser, d;crire et syst;matiser les tr;sors d;couverts. Sur la butte d'Hissarlik, ils ont mis au jour les ruines d'une ville qu'il a identifi; tr;s vite comme le l;gendaire Troie. Les fouilles de grande ampleur ont commenc;. Il ;tait d;plorable de constater que M Schlimann a ordonn; de d;truire tout ce qui ne paraissait  pas contemporain ; la guerre de Troie ; ses yeux. Cela cr;a la premi;re fissure dans leurs relations. Le scandale est arriv; par la suite. Alors qu'en 1874, M Schliemann a pr;tendu avoir exhum; le tr;sor de Priam et les bijoux d'H;l;ne, le gouvernement turc l'a accus; de vol de biens nationaux, mensonge et falsification. M Schliemann n’a ;chapp; au proc;s qu'en faisant jouer ses relations et au prix d'une forte amende.
M Galatier a prit sa d;fense dans la presse parisienne et m;me cherchait ; faire jouer ses relations par interm;diaire de M Le Pr;sident du Louvre. Malgr; leur d;saccord il s’est consid;r; comme un ami de M Schliemann. Mais l'arch;ologue allemand a fait une autre erreur, il a sorti discr;tement de Turquie les fragments de bijoux d;couverts.
Il a ramen; cette collection ; Berlin et M Galatier a pass; pas mal de temps en l’;tudiant dans la capitale allemande. Et ici le second scandale s’est ;clat;, et cette fois il ;tait scientifique. Malgr; leurs relations amicales M Galatier ne pouvait pas arranger la v;rit; pour flatter son ami et m;c;ne. Vous connaissez, messiers, les paroles de Socrate : « Platon m’est cher, mais la v;rit; me l’est encore davantage » D’ailleurs cette phase grecque nous devrons traduire plut;t comme : « Je suis l'ami de Platon, mais encore plus de la v;rit;". Donc en ;tudiant les objets de fouille, M Galatier s’est rendu de l’;vidence des erreurs de datation des pi;ces ma;tresses que M Schliemann a attribu; comme ayant appartenu ; l;gendaire H;l;ne. M Galatier a publi; un monogramme « Hom;re, avez-il vu les bijoux d’H;l;ne ». M Schliemann ;tait accus; par la communaut; d’hell;nistes de s';tre tromp; dans la datation des objets retrouv;s.
Ce scandale s’est ;clat; deux ans auparavant et mit le terme ; leur amiti;. En 1889, M Schliemann a du admettre son erreur. Par la suite il ;tait interdit de s;jour en Turquie et finalement mort l’ann;e derni;re. M Galatier n’a pas pu assister ; ses obs;ques, car son ex-ami l’avait interdit, mais il ;tait profond;ment touch; par cette dispute et surtout par la mort de M Schliemann.

J’;coutai ce r;cit bouche ouverte.  Bien attendu, je lis dans la presse sur les sensationnelles d;couvertes de l’arch;ologue allemand, mais je n’;tais pas au courant qu’un fran;ais y jouait une grande part et ;tait un consultant scientifique.
M Holmes sembla ne pas du tout partager mon enthousiasme. Il consulta sa montre et interrompit la narration.
- M Germain. Je ne vous ai pas demand; nous raconter le parcours sans aucun doute exceptionnel de M Galatier, mais de nous dire ce que vous pensez de son suicide. Etait-il d;prim; ; tel point par la mort de M Schilmann, que se probablement consid;rant comme en ;tre responsable, a d;cid; mettre la fin ; ses jours ?
- Je ne pense pas, - r;pondit M Germain, tr;s ;tonn; de cette hypoth;se. – Il a difficilement v;cu cette mort, mais il ne l’a jamais associ; avec ses constatations scientifiques.
Le dernier temps il ;tait en pleine forme, gai. Sa fille devait se marier bient;t avec un des ces adjoints et il en parlait beaucoup, il plaisantait qu’il attendait des petits enfants pour pouvoir leur l;guer ses travaux. Il y a encore quelques jours, nous avons d;jeun; ensemble au caf; Marly et il m’a interrog; sur notre exposition qui revenait de Londres. Il m’a parl; qu’un antiquaire parisien avait d;nich; un document rare et il voulait s’en procurer, mais M le Pr;sidant n’a pas allou; de fond pour l’acqu;rir.

A cet endroit M Holmes pencha en avant vers notre ;gyptologue et demanda rapidement.
- A–t-il pr;cis; de quoi s’agissait-il? De quel document ? Chez quel antiquaire ?
- Je ne sais pas, M Holmes. J’ai pos; la question, mais il n’a pas r;pondu et ajout; uniquement, que je saurai quand il publiera son monogramme.
- Votre curiosit; n’;tait-elle pas piqu;e ? – ;tonnai –je.
- Bien sur, Monsieur, - se vexa-t-il l;g;rement, - mais dans le monde scientifique il n’est pas en usage de pousser les confidences. Aucun historien ne vous dira rien avant la publication de son travail. Moi, je ferai pareil.
- Pour vous donc, M Galatier n’avez aucune raison de se suicider ?
- Non ;
- Sauf, s’il ;tait impliqu; dans les vols ? – pronon;a calmement M Holmes.

De nouveau M Germain bl;mit, mais cette fois ci de col;re. Il se leva et pronon;a distinctement.
- N’osez jamais, Monsieur, de dire cela en ma pr;sence. Je m’accuserais plut;t moi-m;me de faire cela en ;tat somnambule ou autre inconscience, mais M Galatier ne peut pas ;tre concern;. Il ;tait un grand historien, pour lui la science passait devant tout, devant sa famille, sa fille, sa vie m;me. Il vendrait plut;t sa derni;re chemise pour acqu;rir quelque chose de valeur historique pour le Louvre. Votre th;se est tout simplement impossible. Si vous vous rendez demain ; ses obs;ques vous verrez ; quel point il ;tait respect;. Je sais d’o; vous tenez cette fable, ce jeune Monsieur de l’Elys;e cherchait de l’information compromettant ; son sujet, mais je peux vous assurer, messieurs, si vous le suivez, vous perdrez le temps pr;cieux pour retrouver notre Scribe.
- Nous suivons plut;t vos conseils que ceux de M de Mesi;re, - r;pondit calment M Holmes. – A quelle heure et ; quel endroit auront-elles lieu les obs;ques ?
- A 10 heures du matin au cimeti;re de Montparnasse, vu l’;vident quoique incompr;hensible suicide de M Galatier, il n’y aura pas de messe fun;raire.
- O; se trouve-il actuellement le corps ? - posa M Holmes une question inattendue.
- A l’H;tel Dieu.
- Je vous remercie, ;norm;ment pour votre t;moignage, M Germain, - s’;cria M Holmes en se levant de sa place et se pr;cipitant vers la porte. – Je crois que nous aurons encore d’occasions continuer nos discussions. Si vous avez quoi que se soit ; me communiquer, vous me trouverez ; l’h;tel Scribe.

Nous sort;mes de la pi;ce en laissant l’;gyptologue dans le profond ;tonnement de ce proc;s verbal hors commun.

Chapitre 4.

- Il est six heures et demi, - dit M Holmes quand nous enjamb;mes ; grands pas le large couloir en nous dirigeant vers l’escalier. – Le Brun, est-ce que vous avez une habilit; d’exiger l’examen du corps sans autorisation suppl;mentaire ? Sinon il nous serons oblig;s de d;ranger notre ami « marquis ».
- Oui, M Holmes, - je suis l’inspecteur de la police judiciaire. L’h;pital l’H;tel Dieu est un ;tablissement public, donc personne ne peut nous refuser l’entr;e.
- Excellant.

Monsieur Holmes acc;l;ra les pas et nous sort;mes du Louvre presque en courrant.
Nous quitt;mes la cour Carr;e par la porte donnant sur le quai de la Seine. Il faisait nuit et les bouquinistes du cot; de la rivi;re ;tait en train de ranger leurs ;talages. Nous trouv;mes non sans difficult; un fiacre et le pressa vers l’;le de la Cit;.
Malgr; les efforts du cocher nous avan;;mes lentement dans ces chahuts indescriptibles des ;quipages, de voitures et des chariots charg;s de toute sorte de marchandise. La direction vers les Halles par la rue du pont Neuf faisait le quai du Louvre impraticable. Enfin nous pouvions quitter le Pont neuf et nous retrouv;mes sur le quai de l’Horloge sur lequel la circulation est revenue ; la normale. Nous pass;mes devant la Conciergerie. Elle donna l’impression d’;tre un ;norme mur de pierre dans la lueur des lanternes trop faibles pour l’;clairer jusqu’au des tourelles m;di;vales. Enfin un quart d’heure plus tard le fiacre nous d;posa sur le parvis de Notre Dame, ; l’entr;e ; l’h;pital d’H;tel Dieu.
Le concierge nous pointa la direction de la morgue, une petite battisse ; trois fen;tres aveugles cach;s presque ; l’oppos; de l’entr;e derri;re des gros b;timents. Je remarquai un autre portail du cot; de la rue de l’Arcole. Elle donnait une possibilit; ; des ;quipages fun;bres ne pas passer par le territoire de l’h;pital.
A cette heure tardive nous ;tions accueilli par un sanitaire d’une apparence aussi lugubre que les pauvres d;funts se trouvant ici sous sa surveillance. Il  ne voulait rien ;couter jusqu’au qu'il vit mes papiers de l’inspecteur de police. L; son ton changea et il ouvrit la porte blanche dans l’unique pi;ce dans laquelle sur les tables hautes ;taient d;pos;s les corps couverts par les draps blancs.
Il se dirigea ; travers ce sinistre compagnie d’un pas sur en tenant devant lui une lampe ; p;trole pour voir  le passage. Sa lumi;re ;tait trop faible pour ;clairer la grande salle en entier et dans la p;nombre j’eue l’impression de suivre Charon dans sa traverser de Sticks.
A l’autre bout de la salle commune il penetra dans une autre pi;ces en disant :
- Le corps de M Galatier est d;j; habill;, demain matin les agents de pompes fun;bres viendront le chercher, c’est pour cela il est ici.

Nous entr;mes dans la pi;ce nettement plus petite. Le long du mur oppos; sur les tr;teaux ;taient pos;s trois cercueils ferm;s par les couvercles.
- Celui au milieu, - nous indiqua l’infirmier.
- Qui est-ce qui a fait l’autopsie et o; est le rapport ? – posai-je la question.
- Docteur Harmann. Concernant les papiers il faut demander ; l’accueil.
- Est-il encore l; ?
- Je ne sais pas, c’est possible, je ne l’ai pas vu sortir.
- Pouvez-vous aller voir, mon brave, - dit M Holmes, en sortant de sa poche un franc. – J’aimerai lui poser des questions.
Le sanitaire accepta la pi;ce avec un air m;content, mais alluma les bras ; gaz et repartit chercher le m;decin l;giste.

Nous soulev;mes le couvercle du cercueil et la pos;mes ; cot; contre le mur.
Sur le lit du satin blanc gisait un bel homme de soixantaine d’ann;e. Les traits r;guliers de son noble visage avec une grande moustache grises ;taient tir;s mais exprimaient une ultime tranquillit; qu’un ;tre humain trouve sans doute de l’autre cot; de l’existence. Je retirai mon chapeau et fit un signe de croix. Je captai un clin d’;il ;tonn; de M Holmes, mais il ne dit rien et ;ta ;galement son chapeau.
Apr;s il s’inclina au-dessus du d;funt presque touchant son visage et scruta centim;tre par centim;tre sa peau livide.
Derri;re nous la porte grin;a, je me retournai et vu entrer un Monsieur dans un costume de ville et en long manteau ouvert .
Docteur Harmann nous salua et continua d’un ton un peu irrit;.
- J’;tais ; point de rentrer chez moi, messieurs, quand Canotier m’a annonc; votre visite. M l’inspecteur, - il passa son regard de moi ; M Holmes, - j’ai transmit mon rapport de l’autopsie ; M de Mesi;re.
- Toutes nos excuses, Docteur, - commen;a avec un aimable sourire M Holmes. – Je m’appelle Sherlock Holmes, et voici mon coll;gue inspecteur Le Brun. M de Mesi;re nous a confi; ce matin l’enqu;te sur la mort de M Galatier, donc maintenant c’est nous qui en sommes en charge. Bien ;videmment, nous devrions venir vous voir dans les horaires plus convenables, mais j’ai appris il y a ; peine une demi-heure que M Galatier sera inhum; demain, donc il m’;tait indispensable de voir le corps avant cette ;ch;ance.
- Je n’ai pas de double de l’autopsie, Monsieur Holmes, il faut maintenant aller chercher dans l’archive, - dit Docteur Hermann plus calmement et en retirant ces gants. – mais je peux vous dire, messieurs, ce que j’ai d;couvert. La mort de M Galatier est arriv;e entre 17h00 et 19h00 le 2 mars. La cause de la mort : h;morragie abondante d;e aux l;sions des veines des deux mains au niveau des poignets. Vous pouvez constater vous-m;me si retit; les bandages que nous avons mis pour l’enterrement.

Le Docteur s’approcha du cercueil et remonta une manche de la redingote du d;funt nous montrant un bandage.
- Je voudrais voir les plaies, - annon;a M Holmes.
Docteur souleva les soucis, mais n’objecta pas et coupa le tissu.
M Holmes remonta les manches de la chemise et de la redingote du d;funt en mesure que la rigidit; du corps permis et ;tudia tr;s attentivement la peau.
- Effectivement, constata-il – les veines sont coup;s net, il s’est vid; du sang assez vite. – regardez Le Brun, la main gauche est coup; tr;s profond;ment, m;me les ligaments sont tranch;s, je suppose qu’;tant droitier M Galatier tenait le couteau dans la main droite, apr;s il a du se donner un deuxi;me coup avec la main gauche qui saignait d;j;. C’est curieux, comment a-t-il pu le faire. L’incision sur la main droite est aussi net quoique moins profonde.
M Holmes tacha de tourner le poignet  pour nous faire cette d;monstration.
- Vous avez raison, Monsieur, - s’;tonna docteur, - je n’ai pas pens; ; cela. Si les ligaments du poignet sont coup;s comment a-t-il pu se servir de la main gauche, elle devrait ;tre presque hors usage.
- Avez-vous trouvez des coups sur le corps ?
- Aucuns qui pourraient provoquer la perte de connaissance. J’ai constat; uniquement deux bleus sans importance sur l’ext;rieur des bras.
- Je peux voir ? – dit de nouveau M Holmes.

Docteur Hermann appela l’infirmier Canotier et ils ont ;t; avec beaucoup de peine la redingote de M Galatier. Mon compagnon retroussa les manches de la chemise jusqu’aux ;paules et nous v;mes des bleus en forme de trait sur chaque biceps de bras.
Ensuite M Holmes ;tudia tout tr;s minutieusement en descendant vers les poignets et scrupa plus attentivement encore l’avant bras gauche. Apr;s il conturna le cercueil et s’approcha aux pieds d’infortune M Galatier. Il remonta le pantalon et ;tudia les chevilles de la m;me mani;re.
EN se redressant il approcha la loupe ; son menton et apr;s avoir ;mit un son de satisfaction se tourna vers le m;decin.
- Docteur Harmann, avez-vous not; dans votre rapport une trace de piq;re ressente sur l’avant bras gauche ?
- Non, - s’;tonna le dernier,
- La voici. – M Holmes approcha sa loupe ; l’endroit mentionn; et nous p;mes constater une nette trace laiss;e par une aiguille d’une seringue.
- Effectivement, - marmotta Docteur, - mais est-ce que cela peut ;tre important.
- Tr;s important – r;torqua M Holmes, - de m;me que les bleus sur les bras et sur les chevilles.
- Les bleus sur les bras sont mentionn;s dans mes rapports, mais sur la cheville droite, effectivement, je vois, - dit le Docteur en ;tudient de nouveau l’endroit indiqu; par M Holmes.
- Docteur Hermann, - je voudrais que vous r;digiez un autre rapport corrig;. Les faits relev;s joueront un r;le primordial dans la recherche du meurtrier.
- Du meurtrier ? – exclama notre int;rlocuteur fig; de stupeur.
- Oui, vous avez bien entendu. Vous pouvez le faire rhabiller. Je vous prie d’envoyer votre nouveau rapport demain au quai d’Orf;vre ; l’intention de M Le Brun. Je vous souhaite une bonne soir;e.
M Holmes inclina la t;te, remit son chapeau et quitta la salle. Je donnai ma carte de visite ; Docteur Harmann et me pressai rejoindre M Holmes.

La porte donnant sur la rue d’Alcole ;tait ferm;e et nous ;tions oblig;s de repartir par l’entr;e centrale. M Holmes traversa plong; dans ses pens;es le parvis de Notre Dame et s’arr;ta sur le quai de la Seine. Je regardai la cath;drale n’osant pas interrompre la cour de sa refl;ter. Les trois lanternes plant;es devant la fa;ade ;clairaient les rosettes et les deux premi;res rang;es des saints au-dessus des trois portes d’apparat. Le vent froid monta les tourbillons de la poussi;re blanche de la place qui n’;tait pas pav;.
M Holmes s’appuya contre le parapet derri;re le statut de Charlemagne et regarda pensivement les barges passantes sur la Seine.

Je fis de m;me, mais face ; la Notre Dame de Paris.
J’appr;ciai la virtuosit; de l’enqu;te de M Holmes. Un seul coup d’;il sur le corps lui suffit pour comprendre que nous avions affaire ; un parfait meurtre voil; pour un suicide. Et si n’est-ce cette heureuse remarque de M Germain sur les obs;ques de demain, les faits relev;s p;rent rest;s ignor;s, la v;rit; serait enterr;e ; jamais sur le cimeti;re de Montparnasse.
Je comprenais ; pr;sent que les deux bleus sur les bras et les chevilles ;taient les traces des cordes qui immobilisaient M Galatier pendant que les criminels lui ont fait une piq;re de somnif;re ou de s;datif pour permettre couper les vaines sans r;sistance.
- L; o; je regrette l’absence mon bon Watson, - dit subitement M Holmes, - cet imb;cile de Docteur Harmann est parfaitement incomp;tent en notion de m;decine l;gale. Ne pas voir que un suicidaire se coupe les deux mains de la m;me profondeur et habilit; comme s’il ;crivait une lettre ; son bureau. Watson m’aurait probablement indiqu; d’autres anomalies de l’ordre m;dicale. Mais m;me ceci suffira amplement.
- Mais pour le ligoter les criminels ont du le frapper, - supposai –je, comment se fait-il qu’il n’a y pas de traces sur le corps.
- Pas sp;cialement, - r;pondit M Holmes, en reprenant le chemin devant la fa;ade de Notre Dame pour rejoindre la rive droite. – SI vous ;tes tenu au viseur d’un revolver vous avez plut;t tendance ; ob;ir aux ordres.
- Suicid; ou tu; M Galatier n’est pas encore lav; des accusations de complicit; des vols. – dis-je.
- Non, mais cela nous donne des ;l;ments suppl;mentaires. Il est plausible de supposer que s’il est impliqu; dans le vol, ses meurtriers sont ses complices. Apr;s avoir ;tudi; le lieu du crime nous aurons peut ;tre davantage de preuve sur leur identit;.

En discutant nous travers;mes l’autre bras de la Seine et sort;mes sur la place de l’h;tel de ville. Ici ; n’importe quelle heure de la journ;e stationnait des fiacres attendant les clients. Nous pr;mes un et commen;;mes ; descendre rue de Rivoli en direction de la Concorde.
- Vous me faites honneur de d;ner avec moi ? - proposa M Holmes.
J’;tais honor;.
- Le restaurant du « Scribe » est r;put;, le premier soir j’aimerai ne pas m’;loigner de l’h;tel. La journ;e ;tait laboureuse. A propos, - tourna-t-il sa t;te vers moi, - Le Scribe, n'est-ce pas un curieux hasard que M de Mesi;re m’a r;serv; cet h;tel ?

Je pensai que M Holmes avait raison de le remarquer, mais cela me parut une pure co;ncidence.
Nous continu;mes en silence et je pensai meme que mon compagnon somnola lors du trajet.
N;anmoins, il ouvrit les yeux quand nous pass;mes devant l’Op;ra et demanda.
- Il est huit heures, j’esp;re que ce sera convenable pour vous de d;ner ; l’h;tel. O; logez-vous ?
- Tr;s convenable M Holmes. J’habite derri;re St Trinit;, square de la Bruy;re, c’est ; quelques quartiers de l’Op;ra.
- Alors, c’est parfait.

Il paya le cocher et nous p;n;tr;mes dans le hall. Mais ; l’entr;e au restaurant nous ;tions intercept;s par le chef de la r;ception.
- M Holmes, - s’adressa-t-il au d;tective anglais, -excusez-moi.
L’employ; sortit de son comptoir et en inclinant respectueusement la t;te pronon;a :
- M Holmes, excusez-moi de vous d;ranger, mais il y a une dame qui vous attend depuis presque une heure.
Il a fait un geste vers le fond du salon. En regardant dans cette direction je vis une jeune femme se lever du canap; ;
- Je l’ai propos; laisser un mot pour vous, Monsieur, mais elle a insist; d’attendre.
La dame habill;e en noire s’approcha de nous. Le r;ceptionniste nous salua encore et se retira.

Elle ;tait jeune, vingt cinq ou vingt sept ans, brune. Son visage ;tait pale. Un voile noire de son ;l;gant chapeau sans champs ;tait remont;. Sa robe aussi noire, visible sous le manteau faisait penser qu’elle portait deuil.
- Monsieur Holmes ? - demanda –t-elle nous regardant au tour de r;le.
- C’est mon nom, Mademoiselle, - r;pondit mon compagnon d’une voix inhabituellement douce et en retirant son chapeau.
- Excusez-moi, Monsieur, de vous importuner- continua-t-elle,-  mon nom est Amandine Galatier.

M Holmes prit la dame sous le bras et entra;na vers le bar.

- Je vous prie, Mlle Galatier, je pense que nous serons plus confortables dans le bar.

Quand nous nous install;mes dans les grands fauteuils du cuir de couleur bordeaux Mlle Galatier commen;a ; parler :
- J’ai entendu parler de vous M Holmes. Il y a deux ans dans les journaux on d;crit vos incroyables capacit;s que vous avez d;ploy;es pour le compte du prince Ernest de Hollande.
- Ah, - soupira le d;tective, - effectivement, le prince ;tait trop indiscret avec les journalistes, mais dites-moi, comment avez-vous su que je m’occupe de cette affaire, je suis arriv; ; Paris ce matin ?
- Vous ;tiez d;j; all;s voir M Germain, il a rencontr; ce soir au Louvre mon fianc;.
- M Pallatier ?
- Oui, Arnaud est venu d;ner chez moi, et d;s que j’ai entendu votre nom je me suis pr;cipit;e ici. M Holmes, vous devez sauver la r;putation de mon p;re. J’ai cru comprendre qu’au Louvre ont d;couvert des vols des objets d’art. Et notamment le Scribe. Depuis trois jours un certain M de Mesi;re ne nous l;che plus. Il a fouill; l’apparemment, notre compte bancaire est arr;t;. Dites-moi, Monsieur, il accuse mon p;re de commettre les vols ? Ce n’est pas possible. Il est difficile de trouver quelqu’un plus d;vou; ; la science que lui.
La jeune femme n’a pas pu retenir les larmes et essuya les yeux avec un joli mouchoir en soie.
- Vous ne pouvez plus sauver sa vie, sauvez au moins son honneur ? – elle remonta sur mon compagnon un regard dont la force de supplication troublerait un rocher.
- Mademoiselle Galatier, - r;pondit-il d’une voix dans laquelle je sentis une ;tonnante compassion, - tout d’abord je vous prie d’accepter mes condol;ances.
Elle inclina la tente en guise de remerciement, - et permettez moi vous assurer que je m’efforcerai non seulement de retrouver les objets vol;s, mais de faire la lumi;re sur tous les aspects de ces crimes. Racontez moi ce que vous savez.

La jeune femme approcha les mains gant;es au visage et resta quelques secondes immobiles en reprenant ses esprits.
En cherchant l’aider, je posai la question.
- Quelle, ; votre avis, peut ;tre la cause de la mort de votre p;re ?
Elle retira brusquement les mains de son visage et me per;ant d’un regard ardant des ses yeux sombres r;pondit ; peine audible.
- Je n’en ai aucune id;e. Mais qui ;tes-vous, ;tes-vous l’assistant de M Holmes, je vois que vous ;tes fran;ais ?
- Excusez-moi, - intervint M Holmes, - je n’ai vous ai pas pr;sent; mon jeune coll;ge, l’inspecteur Le Brun de quai d’Orf;vre.
- Vous ;tes un policier ? – cette nouvelle sembla–elle l’effrayer.
- Ne vous inqui;tez pas, Mademoiselle Galatier, - se pressa –t-il de la calmer – Le Brun est le collaborateur de mon choix. Nous travaillons en tandem et il ne manifestera jamais l’attitude de M de Mesi;re qui vous inspire si peu de confiance. D’ailleurs, M de Mesi;re n’est pas un officier de police.
- Qui est-t-il alors,
- Il travaille dans d’autres structures du minist;re de l’Int;rieur, - donna M Holmes une r;ponse vague. – Je vous assure que devant M Le Brun vous pouvez parler aussi librement qu’; moi seul.

Cette phrase de M Holmes rassura la jeune femme, les traits de son visage relax;rent et elle dit.
- M Holmes, je ne connais rien de ce qu’il a pu se passer. Pourquoi mon p;re s’est suicid; si ;trangement. Le matin m;me il ;tait si confiant, quoi que tr;s pr;occup; par le vol de Scribe. Je devais ce jour passer la nuit chez une amie et ne retourner que le lendemain.
- Votre absence ;tait-elle programm; d’avance ?
- Oui, nous nous arrange;mes il y a une semaine ou deux.
- Je vois qu’il serait pr;f;rable que je pose les questions et vous r;pondez avec la plus de pr;cision possible.

Elle secoua la t;te avec ferveur.
- Nous commen;ons par un unique fait qui rapproche les vols au Louvre et votre p;re, c’est l’argent qu’il a d;pos; sur son compte le jour pr;c;dant sa mort. Et cet ;nigmatique achat d’un document ancien.
- Oui, c’est ce que m’avait dit M de M;si;re. Je ne peux que r;p;ter ce que j’avais dit ; lui ; Je ne sais pas d’o; vient cet argent. Effectivement, la somme est ;norme.
- Votre p;re ;tait en contact avec des nombreux m;canes donnant les collections du Louvre.
- Oui, mais pas nombreux. Un seul qui vraiment subventionnait les travaux de papa si ce n’est pas dire qe papa par des moments travaillait pour son compte, ;tait M Shclimann, mais vous savez d;j; certainement qu’ils ;taient en querelle depuis deux ans, et d’ailleurs M Schlimann est d;c;d; il y a six mois.
- Ces h;ritiers s’int;ressent peut ;tre de ses travaux ? – supposai-je
- Oh, non, je ne pense pas. Les enfants de M Shclimann sont actuellement en proc;s pour sa succession. Ces enfants a;n;s r;sident ; St Petersbourg et deux plus jeunes sont fran;ais. Le litige est jug; ; Berlin, M Shclimann ;tait allemand. Vous voyez bien qu’ils ont de quoi leurs occuper sans se pr;ocuper de l’arch;ologie.
Mais ce qui me trouble le plus, pourquoi, pourquoi a-t-il commis ce suicide. Il n’;tait pas encore inculp; de quoi que ce soit. Voulait–t-il anticiper ; ;chapper ; cette accusation. Mon Dieu, mais s’il est vraiment coupable ?!
Elle avala un coup d’air en essayant de stopper les sanglots, et continua avec autant de d;termination.
- M Holmes, je dois conna;tre la v;rit;, m;me s’il est terrible et mon p;re a effectivement commis impossible.
- Vous le saurez, Mademoiselle, - r;pondit calment M Holmes. – pour la r;lever vous devez m’aider. D;crivez-moi minute par minute les derni;res 24 h de la vie de votre p;re.

- Le matin du 1 mars nous avons pris le petit d;jeuner comme d’habitude vers 8h du matin. Papa partait au Louvre vers 8h30. Il prenait le plaisir de se promener par n’importe quel temps sur les quais de la Seine avant de s’enfermer dans son bureau avec les livres et des plumes pour toute la journ;e. Presque chaque ;t; il partait en fouille sur les terrains en Gr;ce ou en Turquie, donc hivers il s’;touffait un peu ; Paris.
Il m’a pr;venu que ne reviendra d;jeuner ; la maison, car avait un rendez-vous avec un antiquaire.
- Avait-t-il pr;cis; lequel ?
- Non.
- Et vous n’avez pas d’id;e.
- Il est difficile de dire M Holmes. Papa connaissait tous les antiquaires de Paris et m;me certains de l’;tranger notamment en Suisse et en Italie, ceux qui se sp;cialisent en antiquit;s grecques ou byzantines. Et il n’est effectivement  revenu que vers 5 heures du soir.
- Etait-t-il toujours en bonne humeur ?
- Non, pas du tout. Il m’a dit que les affaires avec la disparition de deux caissons tournent mal, qu’il a eu une conversation avec M le Pr;sident du Louvre et m;me lui sugg;r; de l’envoyer le renfort dans son d;partement pour faire un inventaire rapide. Il m’a dit qu’il a fait une enqu;te et de toute ;vidence les caisses ont disparues, une fois rentr;es au Louvre.
- C’est donc votre p;re qui a initi; ce control, - exclamai-je.

M Holmes me jeta un regard de reproche de ne pas interrompre le t;moin. Je baissai les yeux, en d;cidant de ne plus renouveller mes initiatives.
- Tel qu’il a dit oui, il craignait que nous ayons un voleur parmi le personnel. Apr;s il a d;pouill; le courrier. Ce jour l; nous avons re;u quelque lettre. Il y avait une qu’il a lu tout de suite devant moi.
- Avez-vous vu l’adresse sur l’enveloppe ?
- Je n’ai pas fait attention. C’est moi qui r;cup;re les lettres au passage du facteur, mais je les ai mis sur le meuble de l’entr;e comme d’habitude. Ce n’;tait pas une vrai lettre, mais plut;t une note, car sur la feuille que papa tenait en main il n'y avait que quelque ligne. Papa avait l’air pr;occup; apr;s avoir lu cela. J’ai pos; la question, mais il s’est repris et a r;pondu avec un sourire. « Rien d’important, ma ch;rie, il y a toujours des concurrents ». Apr;s il est parti dans son bureau avec le reste du courrier.
- Les lettres de ce jour sont-elles venus de France ou de l’;tranger ?
- Je pense toutes de France, je n’ai pas remarqu; de timbres ;trangers. Il est rest; dans son bureau plus d’une heure et apr;s reparti de nouveau au Louvre. Nous d;nions ce soir plus tard que d’habitude vers 22h00 ; les deux et j’ai demand; s’il a r;solu le probl;me du concurrent. Il a conturna de nouveau la r;ponse directe et dit, que de lendemain il avait le rendez-vous avec ce monsieur, et tout sera r;gl;. Il paraissait nettement plus soulag; qu’; tout ; l’heure.
- A-t-il pr;cis; ; quel endroit devaient–ils se rencontrer ?
- Non. Je suppose ; son bureau au Louvre.
Le lendemain, ce journ d;sastreux, il est parti comme d’habitude ; 8h30 au travail et je n’ai plu revu. Un sergent de police est venu me chercher vers 21h chez mon ami ; Auteuil o; je devais passer la nuit avec la terrible nouvelle. Clotilde, notre gouvernante avait trouv; papa les veines coup;es dans la salle de bain.
Mlle Galatier sortit de nouveau son mouchoir et essuya les larmes.

M Holmes garda le silence quelques minutes et apr;s annon;a.
- Les faits sont dispers;s et incertains, mais il y a n;anmoins quelque fils. Je vous sugg;re Mlle Galatier de rentrer chez vous, car demain une dure journ;e vous attend. Nous allons vous rendre visite dans l’apr;s midi pour voir sur place les circonstances de la mort de votre p;re. Serait-il convenable pour vous ?
- Tous ce qu’il sert ; ;claircir la v;rit; est convenable. Les obs;ques de papa auront lieu au matin, je serai chez moi vers deux-trois heures. Arnaud ne travaillera pas demain, il sera avec moi. Il ;tait un proche collaborateur de papa et conna;t certainement davantage sur son travail.
Sur ce mot nous accompagn;mes Mlle Galatier ; la sortie et elle repartit en fiacre appel; par le portier de l’h;tel.
Il ;tait d;j; tard et le restaurant n’accepta plus de clients.
- D;sol;, Le Brun, - me dit  M Holmes, - vous ;tes rest; sans d;ner.
- Ne vous inqui;tez pas M Holmes, j’ai de quoi grignoter chez moi. Quel sera notre plan pour demain ?
- Le matin, allez voir notre ami le marquis ; l’Elys;e et demandez lui la liste des antiquaires avec qui pourrait ;tre en contact Galatier, ensuite renseignez-vous sur les ventes aux ench;res mentionn;es par Germain pour laquelle Galatier s’est procur; d’une telle somme d’argent. Je veux ;galement avoir une liste compl;te des objets mis en vente pour cette session.
Je vous donne le rendez-vous  ; 16h00 devant le coll;ge de France et nous allons rendre visite ; Mlle Galatier.
Il me tendit la main, et l’apr;s l’avoir serr; s’;loigna d’un pas rapide vers l’escalier menant aux ;tages.

En sortant sur le boulevard des Italiens et respirant un air froid je sentis une forte satisfaction de cette premi;re journ;e avec le c;l;bre d;tective anglais. J’appr;ciai son poignet de main, comme je comprenais ; pr;sent, que pour lui ce geste c’;tait une forte signe de consid;ration.

Chapitre 5.

Le lendemain j’eue une journ;e tr;s charg;e.
Cet aristocrate r;publicain ne m’inspira aucun sens de l’;quipe et je savais parfaitement qu’il ne d;niera pas de faire le travail de routine ; chercher les antiquaires sugg;r; par M Holmes.
J’avais mon plan d’action que je r;ussis finalement ; le mener ; la conclusion.
Le bureau de M de Mesi;re se situa au troisi;me ;tage dans l’ail de service du palais de l’Elys;e. Il ;tait s;par; de la r;sidence pr;sidentielle par la porte gard;e en permanence par la garde r;publicaine. Mais m;me l’acc;s au b;timent des services ;tait strictement r;glement; et je dus laisser mon arme ; l’officier en poste.
M de Mesi;re m’;couta sans enthousiasme, mais me communiqua le reste de l’information qu’il n’a pas eu le temps de nous donner hier.
Il me donna une liste des antiquaires de Paris pr;par; par ses collaborateurs. Elle ;tait assez cons;quente, une cinquantaine de noms. Par contre, il s’int;ressa aussi ; cette vente aux ench;res et eprouva ma demanrche.
Il s’agissait de la session ordinaire qui ont lieu tous les mois dans la salle Drouot. Celle-l; ;tait pr;vue pour demain ; 10h. Il m’a remis la liste des pi;ces pr;sent;es aux ventes parmi lesquelles j’ai trouv; deux livres anciens et un album de croquis de David. Le commissaire des ench;res s’appelait M de Bourdonnais, et M de M;si;re n’a pas eu le temps encore de l’interroger.
En contre partie je lui racontai la d;couverte de M Holmes sur l’assassinat de M Galatier. Il parut surpris, mais ne changea pas d’avis sur sa complicit; des vols.
- M Le Brun, - dit-il, - personnellement je n’ai rien contre M Galatier, mais jusqu’au preuve de contraire les faits ; charge qui sont contre lui sont tr;s graves. Je suis oblig; d’en tir; les cons;quences. Ne pensez pas que je cherche le bouc ;missaire. Ma tache est de retrouver les objets perdus le plus rapidement possible. La vraie r;ussite serait si les journaux ne se rendent compte de rien. Malheureusement pour l’accomplir nous disposons fort peu de temps. Une semaine ou deux et il sera difficile de cacher l’absence prolong;e du « Scribe ». En plus le reste des objets d;rob;s appartenant ; la Grandes Bretagne. De l’autre cot; de La Manche la presse pourrait aussi relever la question.

En faite, ; la fin de notre entretien je pris cong;  avec une meilleure opinion de lui que j’eue ; la veille. M de Mesi;re ;tait sans doute trop sec et insensible, mais il s’int;ressa au r;sultat de son travail et non seulement ; la proc;dure. Cela me rassurai et je fon;ai ; l’h;tel Drouot pour rencontrer M de Bourdonnais.
La travers;e de la rue St Honor; jusqu’au quartier de Drouot, o; sur la rue des Grandes Bateli;res se trouvait la c;l;bre salle de ventes, ;tait longue et p;nible. Comme tous les Parisiens, je d;testais cette circulation grouillante est d;sordonn;e. M Haussemann put r;soudre ce probl;me par le sacrifice du vieux Paris en ;largissant les avenues, mais cela n’;tait que de la courte dur;e. J’arrivai devant le grand b;timent gris avec un portail monumental orn; par le blason de la ville de Paris un peu avant midi.
J’;tais chanceux et M le commissaire ne pas encore partit pour d;jeuner. Il me re;ut dans son bureau qui rassemble ; une caverne de Ali Baba, tant elle contenait des objets divers et des curiosit;s destin;es ; la vente.
Il ;tait accoutum; de recevoir les visites de mes coll;gues, les ventes aux ench;res sont souvent un lieu ou les receleurs tentent d’;couler la marchandise vol;e.
A ma demande il me montra les quatre livres mentionn;es dans la liste des ventes du 6 mars.
Le premier ;tait une des rares ;ditions des pi;ces de Racine dat;e de 1673, le second – un exemplaire de la Bible en grec ;dit; en Moscovie du temps Ivan le Terrible. M de Bourdonnais en ;tait particuli;rement fier.
Le troisi;me lot repr;sentait l’;dition de po;me de lord Byron avec son autographe et le quatri;me lot - une s;rie de croquis de la main de David.
Sur tous ces raret;s leule la Bible pouvait int;resser M Galatier, car ;tait en grec, mais la Russie ne fesait pas parti de champs de ses ;tudes. J’;tais ;tonn;.
M de Bourdonnais ;claircit tr;s rapidement le sujet, une fois je pronon;ai le nom de M Galatier.

- Monsieur Le Brun, - s’exclama –t-il, - il fallait dire tout de suite. Le livre dont s’int;ressait feu M Galatier n’est plus ; la vente.
- Comment cela ? Quelqu’un l’a d;j; achet; ?
- Non, le propri;taire l’a retir; de la vente.
- Qui est le propri;taire ?
- A vrai dire, je ne sais pas.
- Monsieur de Bourdonnais, - je lui adressai un regard incr;dule, - voulez-vous me dire que vous acceptez les lots ; vendre sans conna;tre leur propri;taire ni provenance ?
- Je vois, Monsieur, que vous n’avez pas encore eu affaire avec le recel des objets antiquaires. Chez vous au quai d’Orf;vre il y a un sp;cialiste en mati;re – l’inspecteur Gousteau, il pourra vous consulter.
- C’est vrai je n’ai pas beaucoup d’exp;rience, - acceptai-je mon point faible, - mais racontez moi alors, comment cela se passe-elle  l’acceptation des objets pour la vente.
Mon interlocuteur sembla ;tre surpris que je ne cherchai pas ; cacher mon ignorance et m’expliqua fort volontier la proc;dure.
- Le cas de cette vente est assez exceptionnel, mais pas aussi rare, cela arrive de temps en temps. Il y a deux semaines j’ai re;u un monsieur qui s’est pr;sent; comme officier de l’arm;e. Il m’a apport; deux morceaux extraites d’un codex de 140 pages d’apr;s lui. Il s’agissait de quatre folios d’un parchemin tr;s anciens comportant des inscriptions en grec datant sans doute de l’;poque ant;rieure ; l’invention de l’imprimerie. Cet officier m’a dit qu’il n’;tait qu’un mandataire et ne peut pas d;voiler l’identit; du propri;taire. Il m’a demand; le prix qu’il pouvait obtenir pour ce codex.
Le manuscrit ;tait sans doute tr;s ancien, mais en tr;s mauvais ;tat. J’ai propos; ; ce Monsieur de me laisser ces pages pour l’expertise de la datation qui d;terminerait en grande partie sa valeur.
J’ai envoy; ces pages ; notre experte et re;u son avis il y a cinq jours.
- Le propri;taire, sans doute, avait laiss; l’adresse o; le trouver ?
- Oui, - M de Bourdonnais consulta un gros livre sur son bureau et trouva la date qui correspondait au d;p;t : M Sirieix demeurant au 28 boulevard Haussemann.
Je l’avertis du retour de l’expertise et l’expliquai que d’apr;s cet ;chantillon il s’agissait d’un recueil des pri;res du XI si;cle.  Le texte en grec ne pr;sentait pas un grand int;r;t. La valeur de livre se r;sumait ; son anciennet;. Vu qu’il s’agissait du manuscrit rare de cette ;poque les 4 folios pouvaient partir pour 600 francs mais le prix du codex entier pouvait attendre jusqu’au 5000 – 6000 francs.
M Sirieix paya 20 francs de l’expertise et me pr;vint qu’il d;poserait le codex pour la vente du 6 mars, mais brusquement il y a quelques jours j’ai re;u une lettre de sa part m’avertissant qu’il retire son lot. Nous connaissons malheureusement ce type de propri;taire ind;cis, c’est pour cela le catalogue de la vente ne sort jamais que quelques jours avant et ne comporte que des mentions aux objets se trouvant d;j; dans nos d;p;ts.
- Mais dans les cas comme celui-ci, comment ;tes-vous s;r que l’objet n’est pas vol; ? – demandai-je.
- Nous recevons r;guli;rement les descriptifs des ;uvres vol;s. Ce registre est renouvel; en permanence et c’est la premi;re chose que nous consultons en cas de doute. Bien ;videmment j’ai imm;diatement consult; le dernier bulletin en date. Il ne mentionne aucun manuscrit correspondant. Donc je pouvais le d;poser conscience tranquille.
- Avez-vous gard; sa note ?
- Bien sur, cela restera dans l’archive.
M de Bourdennais se leva et fouilla quelques secondes  la cartoth;que dans un des gros placards vitr;s qui bord;rent le p;rim;tre des murs. Ensuite il  me tendit une petite enveloppe.

La lettre ;tait post;e ; St Lazare le 2 mars ; 12h30. L’adresse et le texte ;taient ;crits de la main d’une personne ;duqu;e. L’;criture ;tait belle et r;guli;re.
« Monsieur,
je vous remercie pour votre aide dans l’identification de la valeur de document que je vous avais remis pour l’expertise, mais je suis en regret de vous annoncer que le propri;taire du document a trouv; le prix propos; trop faible, donc nous ne donnons pas de suite ; cette transaction,
En vous remerciant encore une fois de votre collaboration, veuillez agr;er, Monsieur de Bourdonnais, ; l’expression des mes sentiments d;vou;s.
Signature M Sireix »
- Parlez-moi maintenant de M Galatier. – demandai-je le commissaire priseur.
- J’ai averti M Galatier tout de suite de cette proposition de vente, car ; vous dire la v;rit;, c’est lui notre expert pour les documents les plus rares et pr;cieux. Je l’ai confi; plusieurs examens et je peux conter sur son irr;prochable r;putation. Il m’a rendu le document avec son avis. Il ;tait tr;s excit; et dit qu’il voulait absolument l’acqu;rir.
- C’est vous qui l’avez donn; l’estimation du prix ?
- Oui, l’expert scientifique ne d;termine pas la valeur, il donne uniquement les pr;cisions techniques sur le document. (Epoque, support, technique d’ex;cution, ;ventuellement le contenu pour les livres en langues ;trang;res.
- Et vous l’avez ;galement pr;venu du retrait de la vente ?
- Bien sur. Je l’ai ;crit sur les champs, d;s que j’ai re;u cette lettre.
- Par lettre ;galement ?
- Non j’ai envoy; un coursier au Louvre,  je comprenais son importance pour M Galatier.
- N’est-il pas revenu vers vous pour les explications ?
- Il faut croire qu’il n’a pas eu de temps. Le lendemain cette trag;die est arriv;e, j’esp;re que ce n’est pas impossibilit; de poss;der ce cedex lui poussa ; ce pas fatal. J’ai annot; dans cette note l’adresse de propri;taire, en cas o; il vourait y acheter en direct. D’habitude nous ne le faisons pas, c’est notre savoir-faire, mais M Galatier ;tait beaucoup plus qu’un simple client.

Sur cela j’ai not; l’adresse de ce myst;rieux teneur des folios grecs et pris cong; de M de Bourdennais. Je ne voyais ; quoi cela pouvait nous ;tre utile, mais je l’ fis par habitude de ramasser maximum d’information qui pourrait concerner l’enqu;te. Ce que me pr;occupais plus c’;tait la liste des antiquaires. C’est l;, o; nous aurons pu trouver les traces des ;uvres vol;s.
La destination suivante ;tait notre bureau au quai d’Orf;vre. C’est aupr;s de mes coll;gues que je pourrais obtenir une aide rapide en tri des 56 antiquaires de Paris.

L’heure de deujener passa d;puis longtemps et pour ne pas mourir de faim j’achetai chez une vendeuse ambulantesur sur le pont Neuf deux g;teaux de viande et grimpa les marches de l’entr;e de la Pr;fecture de police de Paris.

- Fran;ois, tu es sur l’affaire ? – m’intercepta au couloir un coll;gue – on ne te voit plus.
Je lui fit un clin d’;il de se taire, il leva le bras en signe de compr;hension. Notre profession parfois exigeait une extr;me discr;tion.
Je frappai ; la porte portant N 29, avec l’intention de voir l’inspecteur Gousteau – l’;minent sp;cialiste des vols des objets d’art.
Pour dire la v;rit;  j’;tais tr;s ennuy;. Je comprenais que m’adressant avec une telle question ; M Gusteau, il pourrait exiger des explications et m;me pourrait ;tre vex;, qu’un jeune comme moi ;tait saisi d’une enqu;te sur le sujet dont il ;tait le plus comp;tant de tous.
Sur la route de l’h;tel Drouot je montai une l;gende d’apr;s quoi je ;tais solliciter par un coll;gue anglais au sjuet des antiquaires de Paris.  Tout le monde savait que je parlais cette langue.

M Goustau accueillit ma question avec un sourire incr;dule et grommela de sa basse :
- Mon petit Fran;ois, qui est-ce qui tu veux emmener en bateau ? C’est donc toi qui est envoy; ; assister cet anglais.
- Vous ;tes au courrant de l’appel ; M Holmes ? – ;tonnai-je

L’inspecteur  me d;visagea avec les brins d’hilarit; dans ses yeux et continua avec son inimitable accent marseillais :
- Mon petit, crois-tu que je reste ignorant des agitations dans mon rayon. Qui est-ce qu’il a eu une id;e au minist;re de faire venir un rosbif pour se m;ler dans nos affaires ? J’ai mes informateurs. Je ne sais pas ce qui ;tait d;rob; au juste au Louvre, mais cela doit chatouiller fort les responsables.

Je sentis le sang affluer au visage. J’;tais tr;s vex; pour M Holmes dont je n’ai eu ; un seul instant id;e de traiter d’un rosbif.
- Sa grand-m;re ;tait fran;aise, -dis–je ; voix basse, cherchant ; ;touffer ma col;re.
Mais l’inspecteur Gousteau ;tait un d;bonnaire et n’avait aucune intention d’insulter le d;tective anglais. Il a tr;s bien vu que j’aspirais un grand respect vers mon coll;gue et changea le ton.
- Ah, cela change pas mal de chose ! Une grand-m;re fran;aise, cela se respecte. Ne t ‘en fais pas, mon petit Fran;ois, je comprends tr;s bien, le boulot, c’est le boulot. Tu as tr;s bien fait de venir chez moi, comme cela tu ne perdras pas de temps.
J’ai entendu parler de ce M Holmes. Il y a deux ans il a vertueusement retrouv; les cam;es vol;s du palais de Vatican. Tu peux lui transmettre mes f;licitations pour cela.*

J’;tais ;norm;ment soulag;. Je levai les yeux sur mon vieux coll;gue et voyant son sinc;re sourire sortis ma liste d’antiquaires.

M Gousteau pris le papier et lut ; travers les lunettes install;es au bout du nez. Dans une minute il me regarda de nouveau avec les yeux beaucoup plus s;rieux.
- Qui est-ce qui a r;dig; ce torchon ? J’esp;re pas toi ?
- Non, - marmottai –je.
- Je vois, cela doit ;tre les brillants polytechniciens des renseignements g;n;raux ?

Je rougis de nouveau. Sans dire un mot j’;tais en train de r;pandre les secrets d’;tat dont la confidentialit; j’;tais averti.
- Ne t’inqui;te pas. – me rassura de nouveau l’inspecteur, - cela ne sortira pas de ce bureau. Je sais tr;s bien ce que cela veut dire une enqu;te confidentielle. Qu-est ce que tu veux savoir l; dessus ?
- Je voudrais conna;tre qui parmi les antiquaires n’est pas tr;s nets et peut accepter s’occuper des objets vol;s.

M Gousteau regarda de nouveau le papier et r;pondit.
- La liste loin d’;tre complet. La personne qui l’a r;dig; s’est servi tout simplement de l’annulaire. Il en y a qui sont mentionn;s comme antiquaires, mais en r;alit; s’occupent d’autre chose. Par exemple, Issac Grosman est un marchant des meubles, il lui arrive de mettre en vente des vieux armoires ou tables que les h;ritiers n’en veulent pas,  Mme Chaselle aussi, elle est couturi;re, mais dans sa boutique on peut trouver les anciennes robes. Les costumiers de th;;tres travaillent avec elle.
Par contre, les commer;ants qui t’int;ressent ne sont pas au complets ici. Je connais quelques adresses qui ne sont pas tr;s nettes et m;me certaines qui ne portent pas d’enseigne d’antiquaire. Mais les truands se sp;cialisent, il y en a qui vendent les livres, d’autres des bijoux. C’est aussi tri; par ;poque, car collectionneurs – leurs clients s’int;ressent g;n;ralement ; un courant d’art bien d;termin;. Par exemple : les uns collectionnent des sculptures antiques, d’autres – de la monnaie. Pour t’aiguiller, je dois conna;tre la types de marchandises.
Je baissai les yeux. L; maintenant je ne pouvais  vraiment pas parler. Je levai les yeux sur lui et pronon;ai :
- Je ne peux pas dire, monsieur Gousteau, c’est un secret, d’Etat.
- A tel point – remonta-t-il ses ;pais soucis. – Alors dis-moi au moins de quoi s’agit –t –il : de l’or, des tableaux et de quelle ;poque, et je te donne ma parole que je l’ouvlirai la minute qui suivra.

Je croyais ; M Gousteau, tout le monde connaissait son professionnalisme et je me d;cidai :
- Il s’agit des bijoux en or, antiques.
- Tr;s bien, - r;pondit –il d’un ton d’affaire.

Il s’assit ; son bureau et fit des remarques sur ma liste. Apr;s il la  tourna et mit quelques lignes avec les nouveaux noms et adresses.

Il me retourna la feuille avec un commentaire.

- Normalement tous les antiquaires re;oivent les listes des pi;ces vol;es. Ce n’;tait pas le cas, car sinon je serais au courant.
Sur ta liste j’ai not; une dizaine d’antiquaire en r;gles qui se sp;cialise en objets en mentaux pr;cieux et deux croix marquent ceux qui s’int;ressent des bijoux antiques – romaines pour la plupart. Sur l’autre cot;, je t’ai not; les gars qui ne sont pas toujours propres sur la main, et peuvent ;tre tent;s de rendre services aux criminels.
- Je vous remercie ;norm;ment, Monsieur Gousteau, - exclamai-je.
Mon coll;gue ouvrit la porte de son bureau largement et me donnant un fort coup de main sur l’;paule, qui mem;me fit chavirer, dit avant me cong;dier :
- Bonne chance, mon petit Fran;ois, si tu d;brouilles bien, je te frais muter dans mon rayon. C’est plus excitant que dresser des proc;s verbaux des commerces d;rob;s des carottes sur leurs ;talages.

Je lui souris et me pr;cipitai vers la sortie, car il ;tait 16 h moins quart.

Je me retrouvai devant le b;timent ; coupole de l’Institut de France juste ; l’heure. En essayant de calmer le souffle car je courus, je cherchais avec les yeux M Holmes. Enfin je le vis de l’autre cot;, pr;s de Seine en train de feuilleter les livres des bouquinistes.
Il me fit un geste et je traversai la rue.
- Mon cher Le Brun, - me salua-t-il, - je vois que vous n’avez pas perdu votre matin;e.
Je remarquai que M Holmes avait une mine repos; et sembla ;tre en plaine forme. Hier il me parut fort fatigu;.
Nous avan;;mes lentement le long du quai devant l’h;tel des Monnaies vers le quai des Grands Augustins o; au N 55 habitait M Galatier.
Je fis un rapport bref, mais d;taill; de toutes mes trouvailles de cette journ;e et remis ; M Holmes la liste corrig;e des antiquaires.
Un ombre de sourire effleura ses l;vres quand je lui transmis les f;licitations de M Gousteau.
- Je suis flatt;, - fut son bref commentaire.
Apr;s  c’;tait son tour de me conter comment il employa la journ;e d’aujourd’hui.
- Nous avons bien fait de s;parer nos champs, - dit-il, - comme cela nous avons consid;rablement avanc;s. Ce matin je me suis occup; de la v;rification du parcours des caissons du mus;e britannique jusqu’aux portes du Louvre.
- Du mus;e britannique ? – ;tais-je ;tonn;.
- Oui, j’ai envoy; un t;l;gramme ; Londres ; une personne de confiance, qui v;rifiera l’acheminement sur le territoire anglais.
- Est-ce Docteur Watson ? – devinai-je
- Oh, non, - M Holmes sourit, - mon meilleur ami, ne pourrait pas m’aider dans cette affaire. Mais ne vous enqu;tez pas. La confidentialit; est garantie. Ce matin j’ai ;crit autant de t;l;grammes que je ne fais ; un mois ordinaire. Ensuite je me suis rendu ; l’enterrement de M Galatier. Exp;rience douloureuse. Je l’ai fais discr;tement sans me montrer aux personnes qui me connaissent. Il faut dire que la notori;t; humaine est tr;s ;ph;m;re. M Galatier ;tait c;l;bre, mais peu de personnes sont venus de lui rendre le dernier hommage. Cette accusation p;se lourd, personne des responsables du Louvre ou du gouvernement n’y a assist;. Par contre les historiens, quelques-uns des m;c;nes ont fait les hommages chaleureux. Vraiment, n’est-ce que dans le malheur on reconnait des vrais amis.
- Qui est-ce qui croit ; son innocence ?
- Tous ses coll;gues, les responsables des sections du Louvre, M Germain bien sur, Je n’ai pas vu un seul M Benazir, son adjoint pour l’Orient.
- Comment avez-vous su cela ?
- J’;tais oblig; de me faire assister par M Germain. Il m’a montr; qui ;tait qui. Mon attention ;tait particuli;rement port; sur M Pallatier, son futur genre. Je dois dire qu’il ;tait touch; tr;s sinc;rement.
Dans l’apr;s midi j’ai commenc; ; recevoir les r;ponses ; mes t;l;grammes. Pour r;sumer : Les temoignages du lieutenant Causic, des trois policiers de Lille accompagnant le train, les employ;es du terminal de fret de St Lazare et du consierege du Louvre ; qui M Germain rendut la cl; concordent. Donc il est ;vident que les caisses sont bien arriv;es au Louvre et pr;cis;ment ; cet endroit il faut chercher le bout de fil. Une seule personne dont je n’ai pas vu jusqu’au pr;sent ;tait M Damier, mais il est au cong;, nous allons nous occuper de lui demain. Maintenant nous allons nous concentrer sur l’autre volet de notre puzzle.

Avec cette parole M Holmes poussa la porte massive du N 55 au quai des Grands Augustins.

Chapitre 6.

L’appartement de M Galatier se situait ; belle ;tage. La concierge nous indiqua la porte et tourna le dos sans ;couter nos remerciements. Les enqu;teurs sur la mort de M Galatier visiblement n’;taient pas bienvenus.
Un jeune Monsieur d’une trentaine d’ann;e, nous ouvrit la porte fit entrer.
- Monsieur Holmes, je vous en prie, - fit-il le geste nous invitant ; l’int;rieur.

Apr;s les pr;sentations M Pallatier, nous conduit dans le salon o; attendait Mlle Galatier. Les dures ;preuves de cette journ;e ont marqu; son joli visage.
Elle ;tait pale avec les yeux rouges. Nous excus;mes et pr;sent;mes encore une fois nos condol;ances.
- Ce n’est rien, Monsieur Le Brun, - r;pondit-elle avec un visible effort de retenir les larmes. – C’est m;me pr;f;rable que vous soyez venu. Le travail pour retirer cette terrible accusation sur papa ne me fera que du bien.
M Pallatier serra sa main.
- Posez les questions, messieurs, Arnaud est au courrant.
- Tout d’abord je voudrais interroger la personne qui a d;couvert le corps. – dit M Holmes
- Clotilde. – R;pondit-elle.
Mlle Galatier leva les yeux sur son fianc; et il sortit chercher la gouvernante.
C’;tait une jeune fille, tr;s timide qui ne osa pas d’avancer plus loin que le seuil du salon.
M Holmes apr;s avoir demand; la ma;tresse son nom s’adressa ; elle d’un ton tr;s aimable.
- Mlle Pinaut, nous agissons en int;r;t de votre ma;tresse, et donc vous assurons que nos actions n’ont qu’un seul but - l’aider. D;crivez-moi chaque pas ; partir le moment que vous avez ouvert la porte d’entr;e.
- J’;tais en retard, Monsieur, commen;a-elle d’une voix coup;e de l’;motion.
- Quelle heure ;tait il ?
- 19h00, peut ;tre un peu plus. Monsieur rentre d’habitude pour 7 heures. Je suis entr;e par la porte de service en l’ouvrant avec ma cl;. J’ai ;cout; s’il y avait quelqu’un, mais tout ;tait calme.
- Vous ;tiez rentr; directement dans la cuisine.
- Oui.
M Holmes se leva et nous sort;mes dans le hall pour suivre la reconstitution de la situation. Le grand hall d’entr;e de cette superbe appartement bourgeois donnait sur le grand salon, la salle ; manger et se prolongeait par le couloir qui continuait au fond de l’appartement. Nous  suivirent la gouvernante.
- La cuisine est situ;e au fond- expliqua-elle. –Vous voyez avant plusieurs portes : la premi;re vitr;e est le bureau de Monsieur communicant avec sa chambre ; coucher, en face, la chambre de Mademoiselle, encore plus loin face ; face deux autres chambres ; coucher peu utilis;e et au fond droite d’entr;e de service - c’est la cuisine.
Nous arriv;mes au bout du couloir. M Holmes jeta un coup d’;il dans la cuisine et ouvrit une porte en face, qui menait dans la cabine de toilette.
- La salle de bain est situ;e  avant la cuisine. – expliqua la gouvernante.
- Tr;s bien, - dit M Holmes, sans visiblement avoir intention d’y aller. – vous ;tes entr;e dans la cuisine.
- Oui, j’ai ;te mon manteau, pos; mon sac et je me suis rendu compte que j’ai vu la lumi;re dans le couloir provenant de la porte ouverte du bureau de Monsieur. Cela m’;tonnait car d’habitude elle est toujours ferm;e. Je me suis avanc; pour regarder, s’il ;tait l;.
- Vous ;tes donc pass; devant la salle de bain ?
- Oui. Mais la porte ;tait aussi ferm;e. Sur le coup je n’ai rien remarqu; anormal.
- Vous ;tes entr;e dans le bureau de Monsieur.
- Oui. il n’;tait pas l;.
- Etait-il en d;sordre ?
- Non, pas sp;cialement.
- Surtout sur le bureau. Les papiers ;taient-il rang; ?
- Il est difficile ; dire Monsieur, s’ils ;taient en ordre. Il faut dire que Monsieur a toujours beaucoup de documentation sur son bureau et un peu partout ailleurs. Nous n’avons pas l’autorisation de d;placer les objets. Quand je fais le manage, je remets toujours tout ; sa place?
- Les meubles n’;taient–ils d;rang;s ?
- Non, sauf une chaise, elle n’;tait pas ; sa place habituelle.
- Comment ;tait-ce ?

Nous ;tions ; pr;sent dans le bureau du feu M Galatier. Cette belle pi;ce donnant de deux portes fen;tres sur le quai de la Seine ;tait remplie du fond en comble des biblioth;ques qui s’;levaient le long des murs jusqu’au plafond. Le grand bureau tourn; vers ; la porte d’entr;e ;tait ; peine visible sous les piles de livre, des feuilles manuscrites. Une lampe de style empire en bronze sous un abat- ajour vert tr;nait au milieu de cet embarras.
La gouvernante pla;a une des chaises dispers;es dans les coins de la pi;ce devant le bureau de mani;re qu’une personne qui pourrait y s’asseoir se trouvait face ; la porte.
- Etait-ce son exacte position ? – insista M Holmes, en m’adressant un regard ;loquent.
- Oui, Monsieur, je l’ai rang; au coin, en pensant que Monsieur a du recevoir quelqu’un et ne l’a pas remis ; sa place.
- C’est bizzard, - remarqua M Pallatier. – vu cette position, le visiteur serait assis dos vers M Galatier, si nous supposons qu’il ;tait ; son bureau.
M Holmes hocha la t;te en feaisant signe qu’il avait pris en compte cette remarque.
- Avez-vous fait le manage dans cette pi;ce depuis?
- Non, la police a interdit de toucher quoique ce soit.
- Tr;s bien, n’avez-vous trouv; quelque chose particuli;re, comme par exemple l’aguille, l’emballage d’un m;dicament ?

Les questions de M Holmes ;tonn;rent Mlle Galatier.
- Mon p;re ;tait en bonne sant;, M Holmes, - r;pliqua-elle, - il ne prenait aucun traitement.
- Non, je n’ai rien trouv; de tel, Monsieur, - r;pondit la gouvernante. – par contre l’embrasse d’un rideau ;tait retir; de sa place et pos; sur le bureau.
- Laquelle ?
- Celle l;.
Mlle Pinaut retira l’embrasse qui retenait les grands rideaux ;cart;s et nous montra. C’;tait en fait une corde tress;e de couleur assortie avec les rideaux.

Je ne voyais pas comment cela pouvait servir aux assassins, car le morceau ;tait trop court pour ligoter un homme.

M Holmes  rendit l’embrasse ; la gouvernante et se concentra sur le plancher.

Les planches du parquet de la pi;ce n’;taient pas ajust;es ; perfection et laiss;rent les petites espaces entre elles, mais de tout fa;on elles n’;taient pas suffisantes pour qu’une aiguille m;dicale puisse s’ins;rer dedans.
M Holmes tourna quelque fois autour du bureau, tira les rideaux et alluma la lampe au milieu des papiers.
Apr;s il s’est mis aux genoux et ;tudia quelque minute ; travers sa loupe l’espace sous le bureau.
Dans quelque instant il repris une position verticale et en desserrant le poing nous pr;senta un ;clat d’un verre cass; avec une partie du nom de m;dicalement ;crit dessus. Je pus distinguer les deux premi;res lettres « mo » Je soupirai d’admiration.
- M Holmes, comment l’avez-vous trouv;, c’est une pi;ce de conviction ? – exclamai-je
- Parce que je l’ai cherch;, mon cher Le Brun.
- Ah, oui, monsieur, - serappela la gouvernante. - Il y a avait quelque chose renvers; par terre, de l’eau sans doute.
- Le policier qui est venu par la suite l’a-il vu ?
- Je ne pense oui, il a regard; tout au tour.
- Sauf, sous les pieds du bureau. – dit M Holmes
- Mais qu'est-ce que cela peut bien dire ? – posa la question Mlle Galatier.
- Un peu de patience, je vous prie, - dit machinalement M Holmes.

Le d;tective anglais fit un tour de la pi;ce et demanda pointant le doigt sur la desserte sur laquelle ;tait pos; une carafe d’eau et deux verres, dont un ;tait rempli d’eau.
- Je suppose que cela date aussi du jour de la trag;die.
- Oui. A la veille les verres ;taient propres.
- Nous pouvons continuer dans la salle de bain, - conclut M Holmes.

Mlle Galatier pr;f;ra rester dans le bureau le temps que nous suiv;mes la gouvernante au terrible endroit o; elle avait d;couvert son ma;tre.
- Apr;s avoir ferm; la porte du bureau je suis revenu vers la cuisine et en passant devant la salle de bain dont la porte ;tait ferm;e, mai j’ai remarqu; la lumi;re ; l’int;rieur. Quelqu’un a oubli; d’;teindre. J’ai ouvert la porte et l;. – la pauvre fille ;tait presque au bord de la faillite du souvenir de cette terrible exp;rience. Je la fis asseoir sur le tabouret et elle continua.
- J’ai tout de suite compris, messieurs, qu’il ;tait mort : les yeux ferm;s, il blanc comme la baignoire et tout ;tait en sang. J’ai cri; et me ne suis pr;cipit; dans la loge de la concierge.
- Pouvez-vous nous d;crire la position du corps ?
- Je pense oui, je ne l’oublierai jusqu’; la fin de mes jours. Monsieur ;tait couch; dans la baignoire, sans veste ni gilet, mais habill; en chemise. Les manches ;taient retrouss;s jusqu’au coude et tromp; du sang.
- Le Brun, - me demanda-t-il – pouvez-vous monter dans la baignoire pour repr;senter la victime.
Je retirai mon manteau et chapeau et me couchai dans la baignoire.
- Sur le cot; – corrigea ma position la gouvernante. - Les bras tourn;s vers le fond.
- Y avait-il de sang ailleurs ?
- Non, que dans la baignoire, le pantalon de Monsieur en ;tait tout tremp; aussi.
- Merci, Le Brun, - me libera –t-il.
- Et le couteau ?
- Le sergent a trouv; le couteau dans la baignoire.
- M Pallatier, - s’adressa le d;tective ; notre compagnon, - la police vous a montr; l’arme de suicide.
- Oui.
- Avez-il appartenu ; M Galatier.
- Je ne sais pas, moi en tout cas je n’ai jamais vu sur lui.
- Et Mlle Galatier ?
- Le sergent nous a pos; cette question ; tous, aux domestique aussi. Personne n’a jamais vu. D’ailleurs c’est un couteau pliant suisse et il paraissait ;tre neuf. De toute ;vidence M Galatier a du l’acqu;rir r;cemment.
- Je vous remercie ;norm;ment Mlle Pinaut, - cong;dia M Holmes la gouvernante et en nous fessant le geste le suivre, retourna dans le bureau o; la jeune dame nous attendait.

M Holmes s’est assis au bureau de ma;tre et resta un moment en r;flexion son regard fix; quelque part derri;re la fen;tre.
Nous attendions en silence. Ensuite il nous invita nous assoire et donna la conclusion de son enqu;te.
- Mademoiselle Galatier, je ne sais pas si cela soulagerait en quelque sorte votre douleur si vous sachiez que votre p;re ne s’est pas suicid;.

La jeune femme tourna  brusquement la t;te vers lui.
- Il ;tait assassin;. Ce meurtre ;tait pr;m;dit; d’avance et parfaitement ex;cut;.
- Comment cela ? – chuchota M Pallatier aussi pale que sa fianc;e.
- Consid;rant les faits – M Holmes se leva de sa place et s’approcha vers la porte. – Votre p;re d’apr;s vos propres paroles avait un rendez-vous avec un myst;rieux concurrent avec lequel il devait r;gler son diff;rent. Cette affaire ;tait confidentielle et personnelle, car il s’agissait d’un achat d’un manuscrit rare retir; au dernier moment de la vente au Drouot. Votre p;re ne voulait pas recevoir son visiteur dans son bureau au Louvre et profitant de votre absence cet apr;s midi lui donnera le rendez-vous ici. C’est pour cela il est rentr; plut;t.
- Effectivement, - ; peine audible dit Pallatier, - j’ai du ;tre le dernier qui l’a vu. Je l’ai rencontr; sur l’escalier quand il partait du Louvre vers quatre heures et demi.
- Il rentre chez lui – continua M Holmes, - et ouvre la porte ; ses visiteurs. Il nous reste ; ;tablir, Le Brun, si quelqu’un dans l’immeuble les a vu entrer. Il les fait monter ici. Et l;, nous avons encore pleine de myst;re ; ;claircir. Nous ne savons pas combien de temps dura leur conversation, mais ce qui est clair, que les visiteurs sont venus avec une claire intention d’un meurtre.  Ils ont apport; avec eux tous les armes de crime et les ont rapport;.
- Mais comment ont-ils forc; mon p;re d’accepter sans se d;fendre de se faire couper les veines. – cria Mlle Galatier.
- J’y viens. Un d’eux a d; menacer votre p;re d’un revolver le temps que son complice l’attachait ; la chaise. La position de la derni;re nous montre que la personne qu’y ;tait assise ne menait pas une conversation paisible avec le ma;tre des lieux.
M Holmes remis la chaise devant le bureau et me fit signe de servire de nouveau du model de victime. – M Galatier ;tait attach;, il ;tait inutile de crier, dans l’appartement les murs sont ;pais. Ensuite un des criminels pr;para l’injection dont les ingr;dients ;taient apport;s par eux m;me. Il a pos; une fiole – M Holmes sortit de sa poche un ;clat de verre trouv; tout ; l’heure –. Versa de l’eau du carafe dans le verre et dilua la poudre de morphine – les lettres « m »o » me font penser ; morphine. Il revint vers la victime et remplit le seringue. Je pense qu’; ce moment votre p;re a compris ce que l’attendait et probablement a essay; se d;battre. Uniquement comme cela je peux expliquer le fait que la fiole soit tomb;e par terre et s’est bris;e. Mais il ne pouvait rien faire attach; ; la chaise. Pour faire gonfler la vaine le criminel s’est servi de l’embrasse de rideau, que la gouvernante a trouv; sur le bureau.
M Holmes fit une demonstrantion en me bandant le bras.
- Je dois vous dire, Mlle Galatier, qu’hier soir ; la morgue nous avions examin; le corps de votre p;re et avions trouv; une trace de piq;re.
Mlle Galatier remonta les mains vers le visage et son fianc; la serra contre lui.
- Ensuite quand votre p;re ;tait assoupi, ils l’ont d;tach;, ont ramass; les ;clats de fiole, sans prendre soin d’essuyer le parquet, ramass; leur corde et transport; votre p;re dans la salle de bain. Ils l’ont retir; la veste et le gilet et coup; les veines imitant le suicide. Mais ils ont fait ici une autre erreur, ils l’ont fait aussi fort qu’ils ont coup; les ligaments du poignet  gauche, la main de laquelle la victime ;tait sens;e de se servir pour couper l’autre veine, mais  n’aurait pas pu. Hier soir cette d;couverte m’a fait tout de suite comprendre qu’il s’agissait d’assassinat.
Encore une pi;ce ; conviction – le couteau. Sans prendre le risque de ne pas trouver une arme convenable pour faire passer pour l’outil de suicide, ils ont apport; un couteau suisse commun et l’ont plac; dans la main de leur victime. C’est pour cela ce couteau vous a ;t; inconnu.
Le dernier ;l;ment. – M Holms leva le doigt.-  Les gens se suicident rarement sans aucune raison apparente, ni laissant aucune note d’explication.
Le cas de meurtre ici est tellement flagrant que je ne vois pas comment l’inspecteur qui a fait les premiers constats a-t-il pu passer ; cot; des faits ;vidents.

M Holmes termina son explication.  Je restai sans voix d’admiration devant cette d;monstration de ma;tre. M Pallatier se servit d’eau pour mouiller la gorge. Il voulait dire quelque chose mais n’a pas pu, il ;tait sous le choque. Cet historien jusqu’au pr;sent n’avait l’affaire qu’; des crimes d;crits par Hom;re ou H;rodote.
- Mais qui, mon Dieu, pouvez vouloir sa mort ? – r;ussit –il enfin sa phrase.
- C’est ce qu’il nous reste ; d;terminer, et je compte sur votre t;moignage. M Pallatier, -apr;s il s’adressa-t-il ; la jeune fille t;tanis;e, - sentez-vous les forces de continuer notre conversation ou nous la rapportons ; demain.
- Non, non je vous en prie, ne portez pas attention ; moi. Faites votre travail.
- J’admire votre force, - et il continua questionner le jeune homme.
- Alors, Monsieur, vous ;tiez le proche collaborateur de M Galatier et ;galement le sp;cialiste de Gr;ce. Qu’est ce que vous connaissez de ce myst;rieux manuscrit qu’il cherchait ; acheter et surtout est-ce vous avez une id;e de provenance de l’argent qui est actuellement un seul ;l;ment ; charge contre M Galatier si nous pouvons en faire une connection avec les vols au Louvre.
- Malheureusement, M Holmes, je n’en sais rien. Concernant ce manuscrit, c’est la premi;re fois que j’entends parler. Il faut dire que les deux semaines pr;c;dantes cette trag;die, j’;tais parti ; Monpelliers voir ma m;re qui est malade. Je suis rentr; par le train de nuit le matin du 2 mars. Je me suis rendu au bureau dans l’apr;s midi et vu M Galatier au passage. Comme j’ai dit tout ; l’heure vers quatre heures et demi, il sortait et m’a dit que Amandine n’;tait pas la ce soir, mais il m’attendait quand m;me pour d;ner chez lui. Je suis venu ici vers 8 heures du soir comme convenu et ai trouv; la police ; la porte. Amandine n’;tait pas encore l;, un sergent tout juste ;tait envoy; la chercher chez son amie.
Maintenant en ce que concerne cet argent. Je n’;tais pas encore son genre et il n’a jamais  abord; avec moi les questions de finances. Pour le mariage avec sa fille il n’avait pas besoin d’information, car il connaissait mon salaire, et ne trouvait pas possible me confier avant terme sa situation financi;re. En tant que directeur du d;partement il g;rait seul les financements des acquisitions. Vraiment, je pense que personne de ses subordonn;es n’;tait pas accept; aux confidences.

J’ai vu que M Holmes ;tait d;;u. Il a r;fl;chit encore un moment et demanda.

- N;anmoins, je vous prie d’;tudier attentivement ces papiers. Ici et ; son bureau au Louvre. Je vous prie de le faire rapidement avant que M de Mesi;re qui est un homme d’;tat tr;s occup; n’y mettra un d;sordre. Peut ;tre vous trouverai quelques indices. Rapportez-moi la moindre chose qui vous para;tra anormale ou peut ;tre en rapport avec l’achat d’un manuscrit grec en quatre folios, moindre note de la part d’un certain M Seieix.
- Je le ferai, Monsieur, - r;pondit l’hell;niste d’un ton s;rieux. – De toute fa;on c’est maintenant ; moi de continuer son affaire.
A ces paroles du jeune h;lleniste, je capta une superbe regard que lui  adressa Mlle Galatier, et je m’en sentis un peu jaloux. Il en avait des heureux qui ont une chance d’;tre aim; par des femmes magnifiques.

M Holmes voulait prendre cong; quand Mlle Galatier s’adressa ; lui avec la derni;re demande.
- M Holmes. Tous cela est encore plus affreux. Je vous prie de trouver les meurtriers de papa. M de Mesi;re m’a fait comprendre que m;me posthume mon p;re peut ;tre jug; coupable, et maintenant il ne pourra m;me pas se d;fendre. Je vous prie de pr;parer sa d;fense au tribunal.
M Holmes leva les soucis en ;tonnement. Mais tout de suite prit sa mine grave et r;pondit.
- Je ne pourrais pas. Je ne suis pas un avocat, et m;me si j’;tais, ;tant anglais je ne pourrais pas plaider en France.
- Alors, nous sommes perdus, - chuchota –t-elle, - ici vous seul ;tes encore de notre cot;.

M Holmes retourna de la porte vers la jeune dame et prit sa main.
- Je ne vous laisserai pas tomber. – dit-il tout simplement et en inclinant la t;te en salutation g;n;rale sortit de la pi;ce.

- Vous savez, mon cher Le Brun, de quoi nous aurions besoin, - dit finalement M Holmes, apr;s un long moment de silence pendant lequel il fuma avidement sa pipe, quand nous sort;mes, et install;mes sur une terrasse d’un caf; du carrefour de la rue Dauphine.
Je le regardai d’un ;il h;b;t;. – d’un avocat comp;tent, mais fut; et discret. A qui nous aurions pu d;crire la situation en nous confiant ; sa discr;tion. Les services de l’Elys;e ne conviendraient pas. -  Anticipa-il ma r;plique.
Je r;fl;chis un instant, et en fait, je me souvins d’un avocat avec qui j’eu r;cemment  affaire au tribunal de Paris. Un jeune assistant de Ma;tre Povotier, le c;l;bre avocat du parquet du palais de justice.
- J’en ai un, monsieur Holmes ! – exclamai-je.
Le c;l;bre d;tective m’a regarda invitant ; continuer
- J’ai fait sa connaissance il y a 3 mois, il d;fendait une cliente et il nous avait d;pass; compl;tement. Le procureur ;tait furieux. En fait, ce jeune avocat a fait le boulot pour nous.
Monsieur Holmes posa sa tasse sur la table et ralluma sa pipe. J’eue l’impression qu’il ;tait distrait, mais en fait, c’;tait sa mani;re de la plus haute concentration.
- Continuez, Le Brun, je suis l’attention elle-m;me.
- Il s’appelle Savati;re, Gonsague Savati;re. Mon patron M Riquier n’en revenait pas quand il ;coutait sa plaidoirie. Ma;tre Savati;re non seulement d;fendit point par point notre r;quisitoire, mais nous a livr; le coupable avec les preuves n;cessaires.
- O; est maintenant ce talentueux Monsieur ?
- Il travaille toujours chez Mr Povotier. Place Dauphine.
- Si vous n’avez pas d’inconv;nient j’aimerai le rencontrer, en priv;, bien entendu. Pouvez-vous arranger notre entretien ?
- Bien sur, Monsieur Holmes.

Sans rapporter notre affaire, le soir m;me je passai au cabinet de Mr Povotier. Par chance, son assistant ;tait au bureau.
Il se souvenait de moi et j’eue l’impression qu’il ;prouva un plaisir qu’un officier de police sollicite son aide.
Nous arrangions un rendez-vous pour demain soir au caf; Bertillon sur l’;le St Louis.
- Par contre, M Le Brun, il y aura un probl;me. Je ne parle pas l’Anglais – me pr;vint-il.
- Ne vous inqui;tez pas pour cela. M Holmes parle le Fran;ais comme vous et moi. – r;pondis-je tout contant de ma mission.
Gonsague Savaiti;re ;tait un bourguignon, pas tr;s grand, fin, vif, d’un ;il noir et de la superbe chevelure de couleur tr;s sombre qu’il portait tombant sur ces ;paules. Il y avait dans son allure une certaine l;g;ret; et en m;me temps de l’assurance. Je dirais un aristocrate tomb; dans les temps de disgr;ce. Il portait toujours ce costume en twid aux carreaux et je soup;onnai fort qu’il n’en poss;dait qu’un seul. Mais il ;tait impeccable et le motif de sa cravate se maria ; perfection avec le ton de sa chemise. Je ne savais de lui qu’il ;tait promu l’ann;e d’avant de la facult; de droit de la Sorbonne et ne voulant pas retourner en province accepta un poste peu int;ressant d’un assistant dans un grand cabinet parisien. Un poste ; peine meilleur qu’un simple coursier.
Il devait avoir quelque ann;e mon cadet, et ne chercha pas ; cacher son age en restant naturel et juv;nile. Il parla beaucoup, mais juste, sans tomber dans les banalit;s. Il m’;tait sympathique et j’ose esp;rer que c’;tait r;ciproque.

Ce soir je rentrai chez moi content d’accomplir ma mission et de continuer la connaissance avec Mr Savati;re.

Chapitre 7

Le lendemain je ne vis pas M Holmes, il m’avertit qu’il sera occup; et me donna le rendez-vous au Louvre le jour d’apr;s.
Je le retrouvai ; 10 heures pr;cis;ment au bureau de M Germain. Notre ;gyptologue portait toujours ses prot;ges manches noires et lisses d’usure. Je n’arrivais pas ; me d;barrasser de cette impression d’avoir affaire ; un vieux comptable.
Aujourd’hui il ;tait de meilleure humeur, probablement il r;ussit d’;vaquer le chagrin provoqu; par l’enterrement ;mouvant de son Directeur.
Il nous accueillit par une nouvelle que le bureau de M Galatier ;tait forc; et quelqu’un y retourna les papiers.
M Holmes sombra les sourcils et tout d’abord nous dirige;mes au premier ;tage pour inspecter le lieu.
Nous entr;mes dans ce bureau dans lequel nous e;mes il y a trois jours l’entretien avec le repr;sentant de l’Elys;e.
Tout ;tait comme l’autre fois, sauf sur le bureau du Directeur d’Antiquit; ; la place de son d;sordre scientifique r;gnait un chaos de fouille. Il ;tait ;videmment que quelqu’un cherchait quelque chose en h;te.
M Pallatier nous rejoint dans quelque minute. Il n’;tait pas encore au courrant des faits. Deux minutes plus tard il ;tait suivi par le chef des gardiens M Peuplin
- Qui est-ce qu’il a d;couvert l’intrusion ? – demanda M Holmes.
- Une femme de manage. Ce matin. Mme Vachant nettoie cet ;tage entre 7h et 9h du matin. Elle est venue me voir tout ; l’heure. – expliqua M Germain.
- J’ai tout v;rifi;, Monsieur, - rapporta M Peuplin, cet ancien militaire sentant sa responsabilit; se tenait ; garde ; vous.
- Qui est-ce qui est entr; ici le dernier et quand ?
- Je pense que c’;tait moi, M Holmes – r;pondit l’hell;niste. – J’ai travaill; hier matin en rangeant les papiers de M Galatier.
- A quelle heure l’avez-vous quitt; ?
- Vers midi. J’ai ferm; la porte et rendu la cl; ; M Peuplin.
- C’est exact. Dans mon journal est marqu; 11h48 – grommela –t-il.
- Donc entre midi d’hier et ce matin personne n’est entr; ici.
- Non, puisque la cl; n’;tait pas r;clam;e. – r;pondit de nouveau le gardien.

M Holmes regarda tr;s attentivement tout autour et se concentra sur la porte.
- La serrure ;tait forc;e. – d;clara-il.- regardez, Le Brun
Il me donna sa loupe et je constatai les fra;ches rayures, mais la serrure fonctionnait normalement.
Le chef de la garde regarda ;galement.
- Il est ;trange, messieurs, aucune autre porte n’;tait pas forc; cette nuit, sinon je serai averti. – continua-t-il.
- Curieux, - fit M Holmes, - combien de cl;s existent--il et qui les d;tient ?
- Deux uniquement. Une commune chez nous au poste de garde et l’autre ;tait en possession de M Galatier, mais M Pallatier nous l’a rendu apr;s son d;c;s jusqu’au nouveau Directeur sera nomm;.
- Donc c’est vous qui avez les deux cl;s ?
- Oui
M Holmes resta un instant immobile et continua
- Est-ce qu’il y a eu de vol ?
- D’apr;s ce que je vois - aucun. A moins que l’intrus cherchait un papier. Il est impossible de dire s’il a trouv; quelque chose ou pas.
- Je vois, - fit pensivement M Holmes.
- Vous pensez que c’est li; avec les vols, Monsieur Holmes, - demanda l’hell;niste.
- Certainement. Quelqu’un du Louvre, puisque les portes ext;rieures n’;taient pas touch;s s’int;resse aux affaires de feu M Galatier. Nous verrons cela par quencequance. Maintenant,  M Germain, nous sommes venus avec Le Brun pour faire connaissance avec votre d;partement.

Sur la demande de M Holmes, il nous  pr;senta la totalit; des collaborateurs de sa section des antiquit;s ;gyptiennes.
Le personnel n’;tait pas nombreux. M Damier - un maigre monsieur d’une trentaine pass; et portant une curieuse barbiche, ;tait son premier adjoint scientifique. Il pr;parait les informations n;cessaires pour les ;tudes de M Germain. Il ;tait mut; il y a un an du mus;e de beaux-arts de Lyon et d’apr;s ces propres paroles se plaisait vraiment mieux ; la capitale qu’; Lyon.
Il ;tait un peu nerveux ce qu’il ;tait compr;hensible, ce serait une uni;me fois qu’il racontait son trajet de British mus;um ; la gare St Lazare avec la collection dont il ;tait commissaire fran;ais lors de son s;jour ; Londres.
M Bartili et M Gastagne tous les deux les historiens ;gyptologues d’une quarantaine pour l’un et cinquantaine pour l’autre men;rent les travaux de recherche comme M Germain. J’ai appris que M Gastagne ;tait sp;cialiste de la p;riode ptol;ma;que et donc jouait en quelque sorte une tr;s d’union avec le d;partement de M Pallatier. Cela fesait ;galement des ann;es qu’ils travaillaient au Louvre.
Un autre ;gyptologue M Augi;re ;tait tr;s jeune, il sortait ; peine de la facult; d’histoire de la Sorbonne et ;tait un fils d’un historien d’art collaborant dans le d;partement de la peinture occidentale. Il travaillait au Louvre au titre de stagiaire, cet ;t; il devait accompagner M Germain en campagne de fouille en Egypte. Il s’occupait ; classifier et cataloguer les nouvelles arriv;es  concernant les antiquit;s ;gyptiennes. Le jour de d;ballage des caisses il ;tait pr;sent et y participait.
Les trois autres collaborateurs ;taient des simples employ;es qui s’occupaient de ranger les objets, d’entretenir les entrep;ts de conservation.
Ils int;ressaient vraiment M Holmes, car leur postes de travail se trouv;rent dans les entrailles du Louvre et ils ;taient en permanence en contact avec les objets entrepos;s. Donc les vols des pi;ces propres aux collections du Louvre pouvaient les concernent fortement.
N;anmoins, tous les trois ;taient des anciens au Louvre, encore du temps de M Mariette au mois 15 d’ann;es chacun.

M Holmes demanda nous montrer un exact chemin qu’ont fait les caisses ; partir du moment que les fourgons ont franchi les portes du Louvre.

M Germain nous conduit au rez-de-chauss;e ; une des portes de la Cour Carr;e. Nous ;tions suivis par tout son personnel.

L’escalier monumental et le long couloir nous amen;rent au rez-de-chauss;e. M Garmain nous fit approcher au poste de la garde et expliqua :
- Les caisses sont arriv;es ici. Mes coll;gues et les deux cochers ont transport; les cartons par cet escalier dans le sous-sol.
Il nous montra le chemin emprunt;. Le regard de M Holmes glissa sur les murs du couloir droit, le plafond, les dales du sol.
- Je suppose le gardien n’a pas ;quit; son poste pour vous aider ?
- Non, bien sur, non.

Nous descend;mes dans les entrep;ts. Il ;tait toujours fascinant pour moi de visiter les endroits des b;timents c;l;bres qui ne sont pas accessibles au public. Les sous-sols du Louvre gardaient ce parfum myst;rieux des ;poques r;volues. Nous nous retrouv;mes dans une vaste salle dont un mur ;tait couvert des enduits mal propres et rong;s par l’humidit; dans plusieurs endroit et l’autre gardait un ;vident aspect d’une muraille d’un ch;teau m;di;val. Il partait vers le plafond avec un l;ger degr; d’inclinaison et ;tait fait des blocs de granit mal taill;.
M Germain r;pondit ; ma question que c’;tait le dernier vestige du ch;teau de Philippe-Auguste - la fondation de son ch;teau royal et de ce cot; nous nous trouv;mes en fait dans le foss; de la place forte entour; par l’eau.
Nous ;tions entour;s par les ;tages ; plusieurs ;tages et des caisses des objets qui n’ont pas encore trouv; leurs places dans les expositions permanentes du mus;e national.
M Germain nous montra l’endroit exact o; les caisses ;taient d;pos;es.
D’ailleurs, vides, elles restaient encore entass;es dans l’extr;mit; gauche de l’entr;e de la salle.
- Nous ;tions six, - pr;cisa M Germain. - Les caisses ;taient transport;es par les cochers, et mes collaborateurs. Je restais ici en permanence le temps que les ouvriers portaient les caisses. Je v;rifiais les plombages au fur et ; mesure.
Nous avons termin; vers 10h30 et sont partis. J’ai ferm; l’entrep;t derri;re mes collaborateurs, rendu la cl; et nous sommes sortis ensemble.
Les trois ouvriers ont hoch; les t;tes confirmant ces paroles.
- Le lendemain, - continua M Holmes,- qui est venu le premier.
- C’est moi, - dit M Bertili, - qui dirigea le d;ballage. - Nous l’avons commenc; vers 11h du matin.
- Pourquoi aussi tard, - demanda M Holmes
- EN principe nous n’;tions pas press;. J’ai termin; la v;rification des textes que nous avons pr;par; pour commenter l’exposition. Nous sommes descendus ensemble avec M Augier et environ un quart d’heure plus tard M Casagne nous rejoignit aussi.
- Les trois messiers, - M Holmes fit le signe vers les manutentionnaires – vous ont attendu en bas.
- Oui. Nous avons commenc; ; ouvrir les caisses et reclass; les objets. Vers la fin nous avons compris que n’avons pas trouv; le Scribe. Je me suis inqui;t;. Nous avons cherch; si n’avons pas pos; une caisse ; cot; quelque part, alors j’ai compt; les caisses et je me suis rendu compte du terrible constat. Les deux caissons dont un contenant le Scribe ont disparu. – M Bartoli ;tait bleme et s essuya le front perl; de la sueur.
- A quelle heure exactement vous vous en ;tes rendu compte ?
- Il devait ;tre vers 3 heures de l’apr;s midi.
- Est-ce que entre temps avez-vous quitt; la salle ? – M Holmes adressa cette question ; l’ensemble des collaborateurs.
- Oui, - r;pondit-il en le regardant. – On sortait et entrait, vers une heure je suis parti d;jeuner. Etes-vous sorti aussi, messieurs, -s’adressa-t-il ; ses coll;gues ?
Tout le monde acquitta. En fait, l’ensemble des d;balleurs ;tait absent entre midi moins quart et une heure trente. Le dernier M Augier jura de rendre la cl; au poste de la garde ce qu’;tait tr;s facilement v;rifiable, le concierge notait tous les mouvements des cl;s. Le premier ; revenir du d;jeuner ;tait M Cassagne.
M Holmes regarda tr;s attentivement la serrure d’entrep;t et nous d;clara qu’elle n’;tait pas forc;e.
- Y a t-il d’autre sortie d’ici ?

M Germain nous montra deux portes lat;rales donnant dans les couloires sombres et malodorants. Les collaborateurs ne se servaient que de la porte centrale.
Le d;tective anglais s’approcha successivement des deux issus. Il regarda tr;s attentivement tout autour, sortit sa loupe et ;tudia quelque chose invisible sur les grossi;res dalles du sol.
Terminant avec la sortie de gauche il retourna vers la porte droite.
Sur sa question M Germain r;pondit qu’elle menait vers la galerie sud reliant une sortie ext;rieure maintenant condamn;e de l’ancien palais de Tuilerie et une de porte donnant sur la cour carr;e du Louvre.
- Qui est-ce que peux l’utiliser ? – demanda M Holmes
- Personne. Comme je vous ai dit nous utilisons cette entr;e. Elle est vraiment au centre ce qu’;vite les aller retour dans cette immense espace.
Ces collaborateurs qui fr;quentaient ces lieux plus souvent que lui, affirm;rent son assertion. M Holmes n;anmoins insista et on fit appeler M Peuplin. Il confirma que les cl;s de ces portes ont rouill; depuis longtemps.
M Peuplin n’;tait pas tr;s heureux d’une demande insistante de m Holmes d’aller chercher la cl; mais s’ex;cuta et apporta quelques minutes plus tard une grosse cl; ancienne avec une t;te en forme de lys. Il doit se souvenir de Marie-Antoinette, - plaisanta-t-il.
Il ;tait fort possible que le brave sergent ne savait pas que la femme de malheureux Louis XVI n’a jamais log; au Louvre.
M Holmes tourna dans la main une cl; couverte d’une ;paisse rouille. Il ;tait ;vidant que personne ne s’en est servi d’au moins un si;cle. N;anmoins il la mit dans la serrure et ouvert la porte qui n’a pas grinc; sur ses suspensions.
Il est sorti et s’;clairant le chemin fit quelques pas dans les deux directions nous demandant de rester ; l’int;rieur. Le couloir ;tait sombre et la lumi;re donnait peu de visibilit;. A droite il n’;tait pas long et traversait le passage plus large de l’escalier vers la porte centrale de ce entrep;t, dans l’autre sens il se perdait dans le noir aboutissant ; une des portes de la cour carr;e constamment ferm;e.
M Holmes resta un moment ; ;tudier le sol ; travers sa loupe et apr;s se dirigea vers la droite. Il nous fit un geste de le suivre. Dans une cinquantaine de m;tre le couloir s’est ;largie et juste avant la porte d’impasse nous  remarqu;mes quatre niches - deux de chaque cot;.
M Holmes souleva sa lampe et nous distingu;mes quelque chose dans la premi;re niche de gauche. En s’approchant nous trouv;mes deux caisses vides de tailles moyennes. Les couvercles ;taient pos;es contre le mur. A l’int;rieur d’une nous v;mes deux pierres d’une taille moyenne, beaucoup de chiffons et de papier d’emballage.
- Mon Dieu, - respira M Germain, - les caisses de l’exposition !
- Et elle sont vides ? – continua M Holmes. – Depuis une semaine personne n’a pris la peine de se poser la question comment les objets ont-il pu quitter le Louvre. Il regarda la serrure de cette porte en face de nous et posa de nouveau la question ; M Peuplin.
- Avez-vous les cl;s de cette porte ?
- Non. Il y a trop de porte qui donne dans la courre carr;e. Il y a certaine qui ;taient vraiment condamn;es dont celle l;.
- Je vois, - dit M Holmes, - ;tudiant le cadre avec une loupe. Elle est clou;e. Depuis d;j; un moment.
- Il y a une dizaine d’ann;e, - pr;cisa le gardien.
- Tr;s bien, - conclut M Holmes en rebroussant le chemin vers la grande salle qui ;tait mieux ;clair;e.

Quand nous nous retrouv;mes dans l’entrep;t, M Germain posa la question.
- Pourquoi M Holmes fallait-il utiliser la porte lat;rale ? Comment est-il possible que quel qu’un de Louvre puisse faire cela ?
- Combien de personne savait que la collection revenait ce jour ? – demanda le d;tective.
- Tout le personnel du d;partement des Antiquit;s ? Les gardes, peut ;tre les collaborateurs des autres d;partements, je ne sais pas.
Pauvre ;gyptologique s’embrouilla, il ;tait tr;s boulevers; de revivre encore une fois la terrible r;alit; de la disparition du Scribe.
M Holmes brusquement se d;tourna de lui en s’adressant ; son adjoint :
- M Damier, - il nous reste d’attendre votre avis. Le jour de d;ballage de la collection vous ;tiez en cong;. Quand est-ce que vous ;tes revenu au travail ?
- J’ai pris trois jours ; partir de mon retour. Mais j’ai appris la nouvelle bien avant. M Germain est pass; me voir chez moi le soir m;me de d;couverte.
Je suis revenu le lendemain pour voir ce qu’il ;tait d;rob;. Je ne suis pas rest; longtemps.
- Qui est-ce que vous avez vu de vos coll;gues ?
 - Uniquement M Germain et m Augier.
- Et M Galatier ?
- Non, - le jeune homme ;tait tr;s bl;me, il me semblai qu’il prenait les questions de M Holmes comme les articles de l’accusation. Enfin ses nerfs c;d;rent et il explosa :
- Vous m’accusez de participer au vol, mais si c’;tait moi, il ;tait plus facile de le faire encore en Angleterre.
- Je ne vous accuse de rien, M Damier, je demande tout le monde, messieurs, - adressa-t-il ; l’audience  - de vous souvenir si vous avez vu quelqu’un ; part votre ;quipe descendre dans l’entrep;t.
A cette crise de nerfs M Germain se pr;cipita vers le jeune homme en cherchant le rassurer que les questions d’enqu;teurs n’avaient aucune pi;ge.
M Holmes resta pensif, mais ne posa plus de question et cong;dia tout le monde.
- Vous devez comprendre, M Holmes, - dit le directeur du d;partement d’Egypte, - pauvre Damier est tr;s nerveux de nature et en plus le dernier temps on l’harc;le sans arr;t avec ces questions. Mais c’est quelqu’un  minutieux et un tr;s pr;cieux collaborateur. Il est tr;s d;vou; ; notre m;tier. Il aime tellement tous ces vielles pierres, manuscrits. Il peut admirer pour des heures des objets d’art en cherchant les nouvelles expressions pour d;crire les objets. Il est vraiment incontournable pour les articles des catalogues et des commentaires des expositions.
Et le Scribe, Messieurs, il l’aimait vraiment. Je comprends la douleur qu’il doit ressentir ; la simple id;e ne le plus jamais revoir.
M Germain soupira et repartit vers l’escalier suivant ces collaborateurs.

Nous remont;mes derri;re eux et en faisant du bureau de Galatier une pi;ce d’audition re;;mes tous les participants un par un.
La proc;dure nous prix plus de trois heures, mais le r;sultat ;tait tr;s maigre. M Damier s’est calm; et parut ; cet entretien tr;s coop;ratif. Il nous conta que ce jour de cong; il resta chez lui. Apr;s la bouleversante annonce de m Germain il s’est rendu au Louvre dans la matin;e pour environ deux heures. Le lendemain il n’est pas venu du tout, mais  lut dans les journaux la terrible nouvelle de suicide de M Galatier.
Par contre les collaborateurs interrog;s n’;taient pas attentifs aux d;tails et leurs d;positions se contredisaient par les moments, mais je ne voyais aucune syst;me qui pourrait faire penser que quelqu’un essaie de faire une version bien orient;e. Personne n’accusa personne, bien au contraire, les ;gyptologues s’indignaient ; l’id;e que cela pourrait ;tre un des leurs.
Un seul t;moignage me fit mal : M Casagne rapporta quand il arrivait au burau au matin vers 10h00 qu’il rencontra M Galatier. D’apr;s lui, le Directeur montait l’escalier du cot; de l’entrep;t, il paraissait soucieux et lui salua ; peine.
Il portait dans la main une sacoche.
Malheureusement nous ne pouvions plus lui poser de questions pour retirer tous soup;ons.

Apr;s les audiences nous sort;mes dans la cour carr;e et apr;s avoir travers; l’arc et la cour de Napol;on descend;mes dans le jardin de Tuilerie.
Il faisait beau, les arbres ;taient encore nus, mais les oiseux chantaient le printemps. L’habituelle poussi;re blanche des all;es de Tuileries se transforma par le temps de pluie dans le bout et colla les semelles de nos chaussures. M Holmes ne s’aventura pas loin en crainte de salir d;finitivement les bottines et s’assit sur le premier banc devant la fontaine hors service.
Il regarda Le Louvre un long moment et apr;s proposa d;jeuner dans un des caf;s sous des arcades du palais Royal, un endroit tr;s en vogue parmi les Parisiens.
Je crus deviner la raison de son choix. La superbe square du jardin du Palais Royale ;tait prot;g;e du bruit de la rue de Rivoli tr;s fr;quent; et gardait le charme des anciennes demeures du Marais. Ici dans des nombreux caf;s aimait bavarder le beau monde la capitale.

M Holmes fuma sa pipe. Derri;re la grille du square jouaient les enfants. La vie parisienne insouciante d;bordait de joie avec les premiers beaux jours du printemps.

- Les voleurs sont ; l’int;rieur du Louvre, Le Brun. Il est ;vident. – dit-il enfin.
- Cela fait une semaine que les objets sont vol;s, mais aucun n’a fait surface sur le march; noir ou chez les antiquaires ?
- Pour cela nous avons deux hypoth;ses. Soit la collection a imm;diatement quitt; la France et maintenant nous aurons du mal ; la faire revenir, soit elle est cach;e quelque part et le voleur attend le meilleur moment pour la vendre ou son commanditaire.
- Mais comment avez-vous devin; ou se trouvaient les caisses ?
- Je les cherchais ? – r;pondit il calmement.

Mon regard posa la question ; la place des paroles.
-Voyez-vous, Le Brun, la collection a disparu entre le 23h du 1 mars et 15h00 du 2 mars. Pendant la nuit aucune porte n’;tait forc;e, la cl; n’a pas quitt; le rangement du gardien. Mais quelqu’un avait une cl; de la porte lat;rale de l’ntrep;t. D’apr;s tout le monde, et la cl; du gardien en t;moignait, personne ne l’ai ouvert depuis des ann;es, se confirmait ;galement par son ;tat. Les suspensions ne grin;aient pas et le poignet n’;tait  pas couvert de cette sorte de patine qui se pose toujours sur le m;tal si on ne le touche pas longtemps. Donc j’ai compris que le malfaiteur se servait de cette porte pour visiter l’entrep;t. Puisque sortir les caisses enti;res du Louvre est impossible – le concierge est toujours l;, j’ai fait une supposition que la personne a d;fait les caisses et jet; quelque part. La galerie non ;clair;e qui m;ne dans une impasse convenait ; merveille. Donc j’ai trouv; les caisses, mais vide.
- Ne pensez-vous pas, M Holmes, que dans ces circonstances il faut enqu;ter sur les gardiens du Louvre. Vues les circonstances, la complicit; d’un parmi eux, me parer ;vident.

M Holmes continuait ; fumer pensivement.
- Il y a un autre fait qui ne rentre pas dans la reconstitution des faites – qu’est que M Galatier a-t-il fait dans l’entrep;t ; 10h00 du matin ?
- Oui, - soupirai-je, - c’est encore un ;l;ment ; sa charge. Et nous ne pouvons pas le demander. Supposons que c’est lui s’est servi dans l’entrep;t. Il l’a fit juste avant le d;ballage, a jet; les caisses vides  et a remont; le butin dans son bureau. Ensuite il est sorti les objets d’art du Louvre et les a cach; quelque part. Ensuite le lentement il avait le rendez-vous avec son commanditaire. Il a d;j; re;u un acompte qu’il a d;pos; sur son compte bancaire. Probablement il a eu une querelle au sujet du montant global de transaction et le client a tu; M Galatier, mais le directeur des Antiquit;s ne l’a pas r;veill; l’endroit o; il avait cach; la collection et le Scribe.
Cela explique qu ‘une semaine apr;s du vol aucun objet n’;tait pas en vente. – annon;ai-je mon accusation.
- Oui, mais le client perd un acompte de 10 000 francs, une fortune je vous signale.

M Holmes but de son verre et le pr;posa sur la table.
- Non, mon cher Le Brun, rien ne colle. Une seule certitude que j’ai en ce moment, c’est que les vols ;taient commis par un collaborateur du Louvre.

Il ne rien clarifia de plus et prit le cong; de moi jusqu’au notre rendez-vous avec Mr Savati;re.
Je rentrai ; mon bureau quai d’Orf;vre pr;parer mon enqu;te sur les antiquaires parisiens.

A 7 heures du soir nous l’attendions au caf; « Bertillon ». Cette soir;e de d;but de mars ;tait humide et froide, Nous nous r;fugi;mes ; l’int;rieur, en raison de pluie des giboul;es de cette ;poque, Le triste temps derri;re les fen;tre chassait les passants, et les tables de la c;l;bre terrasse ;taient rang;es. Les flots de la Seine refl;taient la grisaille c;leste et les quais de l’;le voisine visibles de notre table ;taient dessertes. La bruine inhabituelle pour Paris ;tait si ;paisse que nous devinions ; peine la fl;che de Notre Dame per;ant les cieux humides ; notre gauche sur l’;le de la Cit;.
Savati;re ;tait en retard, pour bien respecter les habitudes de sa profession.
N;anmoins quand il surgit dans la p;nombre des cr;puscules il s’excusa et apr;s avoir serr; la main de M Holmes s’assit en face de nous en commandant une grande tasse du caf; bien chaud.
Je remarquai que M Holmes l’envisagea avec beaucoup d’int;r;t.
- Tous d’abord, M Savati;re, - commen;a M Holmes apr;s les pr;sentations, - je voudrais vous pr;venir que notre affaire est tr;s d;licate et demande des personnes mis en confidence de l’extr;me discr;tion. Il s’agit d’une affaire d’;tat.

L’expression du visage de notre jeune interlocuteur prit une mine sombre et tr;s s;rieux. Il se redressa l;g;rement et annon;a aussi solennellement comme s’il portait un serment :
- Je n’ai qu’une parole, messieurs, et vous l’avez.
- Je vois que vous ;tes un gentileman, - r;pondit M Holmes, - d;sol;, Le Brun, je ne trouve pas d’;quivalence en fran;ais.
- Les gentilshommes n'ont pas disparu de la surface de la France, malgr; nos quatre r;volutions. – reprit M Savati;re, en faisant un ;l;gant geste avec la t;te.
- En ce cas la ne perdons pas notre temps.
M Holmes mit notre avocat au courant de l’affaire que Mlle Galatier voulait lui confier. La tache consistait ; constituer une plaidoirie pour faire fermer l’enqu;te criminelle ouverte ; titre posthume contre son p;re et d;fendre son honneur.

Le jeune juriste resta un moment immobile en r;fl;chissant sur le sujet et demanda :
- Je dois mener mon enqu;te pour ramasser les ;l;ments n;cessaires pour la plaidoirie. Et tout d’abord je voudrais voir la cliente.
- C’est exactement ce que nous voulions vous proposer. Nous avons d;j; suffisamment d’;l;ments ; vous fournir et nous allons discuter par cons;quent. Mlle Galatier habite quai des Grands Augustins, elle peut vous recevoir quand vous voulez, nous allons l’avertir de votre accord. – dit M Holmes en faisant un geste au gar;on d’amener la carte.
Ainsi l’accord ;tait conclu, et nous pass;mes une tr;s agr;able d;ner en compagnie de Mtr Savati;re.


Chapitre 8.

Je n’eue pas nouvelles de M Holmes pendant quelques jours. nous continu;mes notre enqu;te par deux bouts oppos;s – moi, je v;rifiais les antiquaires et M Holmes se chargea d’une tache plus d;licate d’enqu;ter de pr;s sur les collaborateurs du Louvre.

Mais un matin je le vis surgir dans mon bureau au quai d’Orf;vre

- Regardez, Le Brun, ce que notre hell;niste Pallatier a trouv; dans les papiers de M Galatier chez lui.

M Holmes avait l’air tr;s content et sortit de sa poche int;rieure une feuille de papier pli; en quatre.
Je lus le document.

« Att M Galatier
Directeur d;partement Antiquit;
De la part de M Eug;ne Damier

Monsieur,

Je vous prie de bien vouloir accepter ma d;mission de la fonction du conservateur du d;partement des Antiquit;s ;gyptiennes pour les raisons personnelles et ceci ; partir du 2 mars 1891.

Veuillez accepter, Monsieur, l’expression de mes salutations distingu;es.

Eug;ne Damier »

La lettre de d;mission ;tait sign;e et dat;e de 2 mars par la main de M Galatier

Je sifflai. C’;tait un ;l;ment tr;s int;ressant.

- Qu’est que cela veut bien dire, depuis M Damier travaille toujours au Louvre.
- Fort heureusement, il peut nous donner des explications lui-m;me. Prenez votre chapeau, nous allons au Louvre.

Mais les explications de M Damier nous d;;urent. Il devint pale entendant cette question, mais se reprit tr;s rapidement et expliqua.
- Oui, j’ai ;crit cette lettre de d;mission sur le coup de t;te. Vous avez peut ;tre remarqu;, messieurs, que je suis un peu impulsif de nature. Depuis quelques jours j’avais un probl;me avec M Galatier, j’ai insist; ; l’augmentation de mon traitement. Vous avez j’ai deux enfants et la vie ; Paris co;tent cher. Mais M Galatier ne r;agissait pas ; mes demandes insistantes. Donc je l’ai fait le deux mars.
- O; avez-vous vu M Galatier et pourquoi n’a-il pas donn; suite ; cette lettre ?
- Le 2 au matin je suis venu le voir, mais je ne suis pas entr; au Louvre, je l’ai rencontr; dehors.
- A quelle heure pr;cis;ment ?
- Je ne me suivins pas. Mais concernant la suite de ma d;marche. Je ne sais pas, je pense que pauvre M Galatier n’a pas eu le temps, car le soir m;me il ;tait mort.
- A votre avis pourquoi a-t-il apport; cette lettre chez lui. Elle ;tait trouv;e dans son bureau ; domicile.

Cette question de M Holmes sembla perturber M Damier.
- Chez lui, - exclama-t-il, - effectivement, je ne sais pas. Voil; pourquoi elle n’est pas parvenue sur le bureau du Directeur administratif.
- Mais vous n’;tes plus d;missionnaire ? – demandai-je
- Non, - M Damier ;tait g;n;. – Je vous ai dit, que je l’ai faite sur un coup de t;te, et en fait j’;tais content, que la lettre ;tait perdue. Si vous voulez bien me le rendre, je la d;truirai.
- Malheureusement non, maintenant nous ne pouvons pas vous la rendre, toutes les affaires de M Galatier sont en ce moment l’objet de l’enqu;te polici;re sur son d;c;s.
- Je comprends, - dit il, - mais en tout cas, je ne souhaite plus quiter le Louvre.

Pendant trois semaines qui suivirent cette conversation j’entendis peu de M Holmes. Notre enqu;te s’;tendait en temps et M de Mesi;re arrangea pour le d;tective anglais un h;bergement plus confortable qu’un h;tel. Un appartement dans une r;sidence du minist;re de l’int;rieur situ; en face de l’h;tel de Ville.
Je m’occupais des antiquaires et v;rifiais tout le monde un par un. Malgr; que la liste des pi;ces vol;es ;tait distribu;e par un circuit habituel, personne ni officiel, ni au march; noir en France et dans les pays avoisinants n’entendit parler des bijoux ;gyptiens. La collection tout simplement s’;vapora.

M Holmes filait les collaborateurs du Louvre. Et comme je pus comprendre sans grand succ;s non plus.

Mais subitement le 5 avril, je re;us un t;l;gramme de sa part:
« Le Brun,
Convoqu;s chez le « marquis » aujourd’hui ; 13H00.
Rendez-vous sur place.
S Holmes »

Je restai sid;r; du style spartiate du d;tective anglais. On dirait qu’il ;conomisait de l’argent, car les t;l;grammes se paient par mot. Mais en fait ce message laconique contenait plus d’information que certaines lettres  de plusieurs pages des responsables de la police.

Je lui rencontrai ; l’entr;e au palais de l’Elys;e au moment qu’il rendait son arme ; l’officier de la garde r;publicaine.
- Des nouvelles, M Holmes, - demandai-je apr;s l’avoir salu; et quand nous pass;mes dans les couloirs et l’escalier. Je guidais mon compagnon, car j’eue d;j; l’occasion de rendre visite ; notre « pion » -le surnom que je donnai ; M de Mesi;re.
- Pas plus que vous. – M Holmes ;tait tendu. Je  compris qu’il n’attendait rien de plaisant de la conversation ; venir.

L’intuition ne m’a pas tromp;. M de Mesi;re ;tait tr;s froid et m;me peut ;tre davantage que d’habitude. Il nous demanda poliment sur l’avancement de notre enqu;te depuis les derniers ;v;nements.
M Holmes lui donna un vaste compte rendu. J’;tais ;tonn; que par la diff;rence de son t;l;gramme court de parole et intense en information ce discours n’;tait pas plus qu’une conversation de salon.
M de Mesi;re en ;tait l;g;rement irrit; et sortit enfin du tiroir de son bureau deux journaux. L’un ;tait « The Daily Telerpahe » londonien et l’autre « Le temps » - le quotidien parisien tr;s mod;r; et s;rieux. Je vis cette parution de ce matin et commen;ai ; deviner l’objet de cette convocation.
« Le temps » publia un article sensationnel sur la disparition du « Scribe ».

- M Holmes, - dit-il en ouvrant une page vers la fin de l’exemplaire de « Daily t;l;graphe ». - Le probl;me nous est venu de Londres. Regardez ce qu’;tait publi; hier, cita-il : « Our famous private detective Mr Sherlock Holmes is engaged by the French government upon a matter of supreme importance… »* Heuresement ils ne devoilent pas lequel. Mais de toute fa;on ils vont le savoir, il suffit de faire un rapprochement avec ce qu’on a publi; aujourd’hui ; la une en France.
Il secoua un journal fran;ais. Cela fait un mois que nous sommes dessus et pour l’instant aucun r;sultat.
- Il y en a quelque-un, mais nous n’avons pas trouv; la collection ;gyptienne, ni le Scribe, c’est vrai. – avoua M Holmes.
- Je ne vous bouscule pas, M Holmes – continua tr;s diplomatiquement M de Mesi;re. – Je pense que vous comprenez bien, que si le fait de la disparition des objets du Caire sera r;v;l;, votre gouvernement sera oblig; de r;agir officiellement et demander des explications ; la France. Ce ne serait vraiment pas le moment, vu le probl;me que nous avons en ce moment avec l’Allemagne. Combien de temps M Gladstone va-il patienter ? Comment pouvons-nous vous aider  avancer plus vite ?
- Je m’efforcerai, - dit tout simplement M Holmes, en se levant. – nos pens;es se joignent M de Mesi;re,
Notre h;te le regardait incr;dule. Mais l’Anglais continua, - je voudrais de toute fa;on passer vous voir, car pr;cis;ment ce soir je compte d’aboutir un volet de notre enqu;te. Si vous d;sirez, vous pouvez y participer .
Notre « marquis » s’anima et demanda :
- Dois-je amener quelques officiers en civil ?
- Je ne pense pas que ce soit n;cessaire. Par contre soyez arm;.
- En quoi consiste-t-elle l’affaire ?
- Vous allez voir ce soir. Soyez ; 17h00 ; la porte St Martin.
- Qu’est ce que sont ces myst;res, M Holmes, ayez obligeance de m’expliquer le but.
- M de Mesi;re, - dit tr;s calmement M Holmes. – J’ai mes m;thodes, et M Bazin les connaissait en m’invitant. Je pourrais r;aliser mon plan sans intervention suppl;mentaire, mais puisque vous prenez cette enqu;te tr;s ; c;ur je vous propose de participer ; sa conclusion
Je voyais que M de Mesi;re fit un ;norme effort pour apaiser la col;re et accepta la mission. Il ne nous retena plus et nous quitt;mes le palais pr;sidentiel dans cette mauvaise ambiance.
M Holmes ;tait taciturne et fuma sa cigarette. D’un geste nerveux, il arr;ta un fiacre sur la place Beauvais.
- Reposez-vous bien, peut ;tre nous n’allons pas dormir cette nuit, - me dit-il.


Je me promenais de l’autre cot; du boulevard pour voir la totalit; de la petite place de la porte St Martin. Connaissant le quartier populaire je me suis habill; en ouvrier pour ne pas se faire remarqu; dans la foule environnant.
A cette heure du d;but de la soir;e, la place ;tait encombr;e des toute sorte de v;hicules d;ambulant de la rue Faubourg St Martin sur le boulevard.
A 5 heures pr;cises je commen;ais ; regarder attentivement tous les passants homme, car ne voyant ni M Holmes, ni M de Mesi;re je me demandais s’ils n’;taient pas d;guis;s.
Devant une boutique de l;gume sous un panneau « Snd Bourgogne » de l’autre cot; de la rue je remarquais un homme de haute taille dont la posture ;lanc;e rappelait de dos M Holmes. Il parlait ; la vendeuse – une grosse matrone en tablier blanc et une veste courte en laine.
Il tourna la t;te vers moi. C’;tait effectivement le d;tective anglais, il portait une redingote d’un petit employ; – un parfait Monsieur tout le monde du quartier.


* A Conan Doyle « The final problem »
« Notre c;l;bre d;tective priv; M Sherlock Holmes est engag; par le gouvernement Fran;ais pour une affaire d’une importance s;pr;me… »

Notre troisi;me coll;gue apparut du cot; de chauss;e d’Antin. Il ne s’est pas d;guis;, je m’en doutais qu’un marquis pourrait jouer un « sans culotte », mais son costume ;tait de ce qu’on peut trouver le plus modeste.
M Holmes acheta un livre de pomme et tena ce paquet dans les bras.
Je traversais le boulevard en ;vitant de justesse un chariot transportant l’eau et re;us un flot de conjures du cocher.
J’ai rejoint M Holmes qui saluait d;j; M de Mesi;re.
Sans donner davantage de pr;cision il commen;a ; remonter la rue du Frg St Martin.
Dans 200 m il s’arr;ta devant un immeuble ; plusieurs ;tages, et se posta dans l’entr;e de la cour de la maison oppos;e. Au rez-de-chauss;e de cet immeuble je remarquai une boulangerie d;cor;e par les rang;es incompl;tes de baquettes de diff;rentes tailles derri;re le vitre.
La maison d’; cot; ;tait dot;e d’une boutique des balais dont une impressionnante collection s’;tendait  expos;e sur le trottoir.
Entre les deux magasins se trouvait l’entr;e qui int;ressait M Holmes.
Brusquement je devinais le destinataire de notre filature.
- Rue Frg St Martin, 28, c’est l’adresse de M Damier ! – exclamai-je en voix basse.
- Bravo, Le Brun, - me f;licita M Holmes, - c’est notre homme. J’ai pris les mesures pour le faire sortir de son trou.
- Ne serait-il plus facile M Holmes, de perquisitionner chez lui, si vous avez des soup;ons ? – demanda ;tonn; M de Mesire. – Quand est-ce qu’il va sortir ?
- Le m;tier du d;tective, comme du p;cheur demande de la patience. Je pr;f;re que le criminel me montre par lui-m;me ou se trouve l’objet de mes recherches, sinon nous ne risquons que ralentir la qu;te.

M de Mesiere se tut, en r;signant de comprendre. M Holmes fuma en silence. Nous y rest;mes un long moment plus d’une heure. Quelques habitants entraient dans l’immeuble, mais personne n’est sorti. Le dernier dispara;tre derri;re cette porte ;tait un gamin mal habill; et ressemblant fort ; des petits vagabonds de la rue. Et presque tout de suite je vis M Damier.
Nous ;tions toujours cach;s dans l’embrasure de la porte quand il quitta la maison.
M Holmes nous fit signe de ne pas rester group;s et avan;a le premier sur les ses pas.
Il ;tait ; une centaine de mestres devant moi et j’eue des frissons quand brusquement je compris que sous son bras il portait le « Scribe », sans sac, comme le vulgaire rondin de bois ; chauffer.
Dans la grossi;ret; de ce quartier de la porte St Martin personne ne porta attention au pr;cieux fardeau que l’employ;e du Louvre emportait quelque part.
Il chancelait et je priai qu’il ne fasse pas un faux pas et ne laisse tomber une fragile sculpture en terre cuite.
Mes compagnons comprenaient aussi le danger de le surprendre. Une seule chose qui nous resta – c’;tait de le suivre.
Il commen;a ; remonter une rue tr;s sale donc j’ignorai le nom se dirigeant vers le canal St Martin.
Ici la foule ;tait moins intense. Il tourna la t;te quelque fois. Je vis que Damier ;tait en ;tat anormal, par les moments il tr;buchait comme un ivre.
Il s’arr;ta tout d’un coup devant une petite maison ; un ;tage au-dessus duquel s’;levaient les panneaux publicitaires des boutiques de proximit; accroch;s aux murs aveugles d’un grand immeuble plus r;cent. Une autre battisse jadis adjacente ;tait fra;chement d;truite et l’;norme tas de pierre attendait son ;vacuation.
Damier tourna dans la cour. M Holmes nous fit signe d’arr;ter. Il devait exister d’autres issus. Suivant son ordre taciturne je contournai la maison d’un cot; et M de Mesi;re de l’autre.
Effectivement en passant l’angle de la maison je vis un autre passage l;preux visible entre deux boutiques : une de chaussure, dont les echentillons ;tait suspendus en curieuse guirlande d;hors et un autre exposant toute sorte de valise qui encombrait le passage. J’entrai en courant dans la petite cour bien sale. Une cabane ; moiti; ;croul;e bordait le mur de ce gros immeuble visible de l’ext;rieur et de l’autre cot; une muraille en pierre ;galement en d;molition soutenait les d;bris de la maison d;truite. Je vis Damier d;gager par les mouvements fr;n;tiques les pierres en essayant de faire un trou.
A l’instant je compris son essaim, il chercha ; cacher le « Scribe ».
Le statut ;tait plac; sur un rondin de bois au pied d’amas de pierres. Je ne vis personne ni M Holmes ni de Mesi;re. Mon mouvement ;tait trop brusque et Damier me vit.
Du haut de sa pyramide il ;mit un son d’un fou, un rougissement de col;re.
D;masqu;, je lui cria ne pas bouger.
Je me  retrouvai presque entre lui et la pr;cieuse statut. Mais ; ce moment je lus des lueurs de la folie dans son regard. Il tourna la t;te et apper;ut sur le reste intact du toit de la cabane appara;tre de Mesi;re et le trou noir de son revolver point; sur lui.
Damier se baissa et attrapa une grosse brique  sous ses pieds. A l’instant d’;clair jecompris ce qu’il voulait faire. Emport; par la folie il le jeta sur le « Scribe ».
Je pouvais faire une seule chose et je n’h;sitai pas. Pour sauver le Scribe, je me projetai en avant et fis l’;cran.
Dans l’instant qui suivit je re;us la brique en pleine t;te, mais r;ussis de  tomber sur le cot; pour ne pas entra;ner le statut sur son pi;destal instable dans ma chute, j’entendis un coup de feu et un cri de douleur de Damier.
Je ne perdis pas la connaissance, mais balan;ai entre la r;alit; et le bord du vide ;trange qui m’attira fort. Je sentis un liquide chaud coul; sur les yeux et entendis la voix de M Holmes m’appelant avec un fort accent anglais, que je ne jamais remarquai chez lui auparavant.
Je le voyais encore ; travers le voile rouge d;gager ma t;te des d;bris de brique et l’appuyer contre son genou. Mon cerveau luttait pour rester en ;veil, mais la lumi;re ;trange allant de la sculpture ;nigmatique m’aspirait.
La derni;re chose que je vis ;tait « Le Scribe » assis en pose de bouddha au milieu des ordures de cette arri;re cour et ses imperturbables yeux bleus me fixant ;trangement.
Je crus comprendre les paroles anglaises «  Don’t die » et je plongeai dans le n;ant noir.
Au moins Lui, « Le Scribe » resta en vie.


Mon r;veil fut aussi habituel que je fus presque ;tonn; de me retrouv; dans une chambre de l’h;pital. Je n’eue mal nul part et une chose qui me g;na l;g;rement fut un gros bandage qui enveloppait ma t;te. Je sentis le tissu avec les doits et me souvenus les instants pr;c;dents la perte connaissance.

Je fus seul dans la chambre. Le soleil chaud d’avril illuminait la pi;ce. Il devait ;tre l’apr;s midi. Je me souvins que l’autre jour fesait maussade, donc nous fumes le lendemain ou quelque jour plus tard.
Je subitement sentis la faim et fort envie de fumer. Je tournai la t;te  cherchant appeler quelqu’un, mais la porte s’entrouvirt et une jeune s;ur infirmi;re jeta un coup d’;il sur moi. Me voyant r;veill;, elle sourit et disparut.
Dans quelque instant dans la pi;ce entra un grand Monsieur en robe blanc. Le Docteur Green se pr;senta est ausculta mon pouls.
- Vous avez une t;te dure comme une ;corce d’un noix.  – plaisanta-t-il. - Heureusement que la brique a frapp; plein fouet par la partie plate, si c’;tait le rebord, on ne se reverrait plus. Le choc ;tait amorti. Je vous ai inject; du morphine, vous devez vous reposer.

Il me montra faisant le dessein avec les mains comment la brique effleura le cran en amortissant le coup sur la courbe.

- Et M Holmes, le brigand o; sont-t-ils ?
Je n’osai pas poser la question sur le « Scribe » le Docteur d’ailleurs ne devait pas ;tre au courant.
- Vous ;tes arriv;es tous les cinq. Un deuxi;me bless; ;tait touch; sur la cuisse par balle. Nous l’avons extrait et il est reparti ce matin en prison. La bas il en y a aussi un h;pital. Un policier gardait ce monsieur. Je ne pense pas qu’il pourra ;tre jug;. Il est compl;tement d;rang;.
- J’ai remarqu;, - souris-je. – O; suis- je et quel jour sommes-nous ?
- Ici c’est l’h;pital de l’H;tel Dieu, et vous ;tes arriv;s hier dans l’apr;s midi. M Holmes est rest; avec vous, il ne voulait pas quitter l’h;pital avant que je ne l’annonce que vous ;tiez hors danger.
L’autre Monsieur est reparti presque tout de suite. Il avait un gros colis emball; dans sa veste. Curieux, il ne l’a pas l;ch; une seconde.

Je soupirai avec soulagement, M de Mesi;re eu « Le Scribe ».
- M Holmes repassera ce soir et pour vous - le repos absolu. Si demain tout va bien vous allez pouvoir sortir. Il y a un autre policier qui est venu de la pr;fecture de police demander vos nouvelles. Je l’ai rassur;.

Je me r;veillai la deuxi;me fois dans la p;nombre de cr;puscule. La nuit tombait et dans ma chambre une lampe fut allum;e ; mon chevet.
Comme l’autre fois je crus entendre parler anglais. Mais cette fois je fus bien conscient. J’ouvris les yeux et vis M Holmes conversait en anglais avec Docteur Green ; l’entr;e dans ma chambre.
Tous les deux ils me virent r;veiller et le d;tective anglais avan;a vers moi,  M Green resta dans le couloir fermant la porte.

Mon compagnon de bataille s’approcha de mon lit mais resta debout. Je levai la main, qu’il saisit et serra avec une force.
- Alors, mon ami, - dit –il avec un inhabituel sourire, - le courage et le Fran;ais ;a rime toujours.

Je fus touch;, mais cherchais de ne pas le manifester. De toute fa;on rien ne put ;chapper ; l’;il du d;tective anglais.
- O; est le Scribe, Monsieur Holmes ? – posai-je l’unique question qui m’int;ressait.
- Dans sa vitrine au Louvre.

Je bougai cherchant ; prendre la position assise, il m’aida ajustant les oreillers. Je fus tr;s content, m;me tr;s heureux.
- Mon cher Le Brun, - continua-il d’un ton sec d’un businessman. - Docteur Green, dont le p;re est d’ailleurs anglais, il est bien plus pratique de converser en notre langue, m’a dit que vous pouvez sortir demain. Sentez-vous des forces de continuer le travail, ou pr;f;rez-vous prendre quelques jours pour r;cup;rer de votre blessure ?
- Vous cherchez me vexer, monsieur Holmes, - r;pondis-je – nous avons retrouv; le Scribe, mais l’honneur de la France vis ; vis ; l’Angleterre n’est pas encore r;tabli. Les 52 bijoux ;gyptiens courent toujours.
- Alors, dormez bien cette nuit et demain nous partons ; Nimes. Depuis tout ; l’heure j’ai une petite id;e o; les chercher.

Il ne voulait rien dire de plus. Il repartit presque aussit;t me laissant chercher ; deviner, ; retourner dans ma t;te un peu ab;m;e les faits connus pour comprendre son plan.


Notre train quitta les quais de la Gare de Lyon ; trois heures de l’apr;s-midi. Nous pr;mes la direction de N;mes. Je ne sus le terminus de notre voyage que quand M Holmes tendit nos billets au contr;leur et je pus lire le nom de la ville o; nous devions descendre.
Mon compagnon resta en silence une bonne heure, le temps que nous traversions l’accumulation des habitations de fortune entass;es le long des bois et des ;lots des maisons ; un ou deux ;tages des villes proches ; la capitale.
A Corbeil je vis de nouveau la bande bleue de la Seine et ; partir de ce moment les habitations se firent de plus en plus rare. Le chemin de fer traversait les collines bois;es qui en ce d;but de printemps bourgeonnaient de la l;g;re brume verd;tre  des naissants feuillages des for;ts.

Nous fumes seuls dans le compartiment de 1 classe. Je ne jamais eue auparement occasion de voyager avec un tel luxe et appr;ciai fort les confortables couchettes drap;es de velours.
M Holmes ne parla toujours pas et je n’osai pas poser de questions. De toute fa;on d;s le d;but je d;cidai pour moi, que mon chef anglais pourra me parler quand il jugera le moment venu, donc je ne le d;rangeais pas.
Finalement il sourit et commen;a la conversation.
- Mon cher Le Brun, - si vous r;sidiez ; Londres, je vous inviterai volontiers ; collaborer dans mes enqu;tes. Vous avez la m;me tr;s pr;cieuse et tr;s rare qualit; que mon ami Watson.

Je le regardai flatt;.
 – Vous savez attendre, et faire confiance, - ajouta-t-il. – Mais je vous dois un minimum d’explication.
- Concernant le « Scribe » Monsieur Holmes, - s’;criai-je tout excit;. – comment l’avez-vous trouv; ?
- Je pense, mon cher Le Brun, que vous devez rester sur notre conversation au caf; du Palais Royal ?
- Oui, vous avez dit l’autre jour que c’;tait sans doute un des collaborateurs du Louvre qui ;tait ; l’origine de ses vols.
- Exact.
- Donc je l’ai pris comme l’hypoth;se du d;part. Je me suis renseign; tout d’abord sur les gardiens. Vous savez, les petits gavroches de Paris sont aussi efficaces que ceux de Londres.
Je nai pu rien trouver sur eux. Mais par contre, les collaborateurs qui d;ballaient la collection pressentaient chacun les ;l;ments int;ressants. J’ai appris par exemple, que M Cassange a une ma;tresse
Je souris
- Cela peut cr;e de gros besoins d’argent, - continua M Holmes. – M Betili avait un projet d’acheter un appartement et ;galement manquer cruellement d’argent. Seul le jeune Augier paraissait sans besoin ;vident. Mais c’est le comportement de M Damier qui m’a paru le plus intrigant.
- Mais, M Holmes, Damier avait un alibi absolu. Dans les horaires de disparition de la collection il n’;tait pas au Louvre !
- C’est exact. C’;tait la premi;re chose que j’ai v;rifi; et appris que ce jour l;, il avait re;u ; son domicile non seulement M Germain, comme il a d;pos;, mais ;galement M Galatier. C’;tait vers midi.
J’;coutais ; bouche ouverte. Les relations des historiens au Louvre me paraissaient ; pr;sent digne une saga  des grandes intrigues de Mazarin.
- J’ai pos; cette question ; Damier et pour ne pas nier l’;vidence il a dit qu'il avait confondu l’endroit quand il nous a parl; de la remise de sa lettre de d;mission.
Il a invit; M Galatier chez lui et l; pr;senta cette lettre.
- Il n’est pas malin de vous mentir comme cela. M Galatier, un Directeur irait dans ce quartier sale pour recevoir une lettre de d;mission d’un petit employer ! – exclamai-je
M Holmes ria et continua.
- Vous voyez bien que je l’aie surpris. A partir de ce moment j’ai laiss; tomb; les autres et me concentrer; sur lui. Voici le portrait de ce Monsieur qui semble d’apr;s les paroles de ses sup;rieurs ;tre tr;s d;vou; ; l’Egypte de pharaon. M Damier est effectivement est un enthousiaste de sa science. Mais un manque de rigueur scientifique lui a emp;ch; de faire la carri;re d’un ;gyptologue. Il a une f;cheuse tendance d’arranger les donn;es arch;ologuiques avec ces th;ories pr;fabriqu;es. Il ;tait aver; ; deux reprises de faire faire passer dans ces articles ses hypoth;ses pour les ;vidences prouv;es et depuis le monde de l’;gyptologie ne le prend plus au s;reux. Le dernier scandale de ce genre l’a fait fuir de Lyon. Mais il est obs;d; par certains objets et notamment par le Scribe. Ces coll;gues t;moignaient qu’il pouvait passer des heures ; rester devant cette sculpture ; le contempler.
Il a une famille. Une femme qui ;tait malade de tuberculeuse et deux enfants de 10 et 12 ans. Il est vrai qu’il a demand; d’augmenter son traitement, car il avait besoin d’argent pour soigner sa femme, mais c’;tait il y a huit mois. Depuis elle est d;c;d;.
- Quand ? – exclamai-je ;tonn;.
- D;but novembre de l’ann;e derni;re. Les coll;gues rapportent qu’il ;tait tr;s affect; par cette perte et plong; encore plus dans son travail. C’est pour cela il a accept; la mission ; Londres.
- Et les enfants ?
- Il les a exp;di; dans la famille de sa femme ; Lyon dont elle est originaire.
- Je vois –dis-je – c’est ; Londres solitaire et se trouvant en permanence ; l’approximit; du Scribe qu’il ;tait saisi par la folie de le voler.
- Oui, - acquisa M Holmes. – mais cela n’expliquait pas le vol des bijoux.
Et l; j’ai fait travailler ma meilleure amie..
- Vous avez une amie ; Paris, - je me permis-je regarder M Holmes avec une hilarit; complice.
- Oui, Le Brun, elle m’accompagne partout, - me taquina-t-il. – La logique.

J’;tais d;;u et il s’;clata de rire.
- En revenant au s;rieux, - continua–t-il, - si nous r;unissons les ;tranges faits qui ne se concordent pas s;par;ment, mais une fois li;es avec Damier se transforme en une cha;ne d';v;nements logique.
- Lesquelles M Holmes ? – je ne voyais pas du tout de quoi parlait le c;l;bre d;tective.
- Les caisses vides jet;es au Louvre, l’impossibilit; de faire sortir un objet grand comme le Scribe sans forcer les portes ou avoir des alli;s parmi la garde, l’;trange visite du directeur chez son employer, la lettre de d;mission, l’intrusion au bureau du Directeur au Louvre le lendemain de ses obs;ques..  Il y a d’autres bizarreries plus insignifiantes.
- Mais comment liez-vous tous cela ? – demandai-je.
- Le voici la reconstruction des faits.
Ayant besoin d’argent Damier est contact; par un antiquaire louche, un certain M Marande dont la boutique se trouve boulevard Haussemann. Damier a donn; le nom de son receleur lors de son premier interrogatoire avant hier.  Ce M Marande savait qu’il avait une femme malade et l’avait avanc; de l’argent. Bien ;videmment tr;s vite il a demand; « un service ». Ainsi pauvre Damier ;tait corrompu et ne pouvait plus reculer. Les pi;ces disparues avant la collection sont parties par ce receleur. Donc maintenant vous pouvez les retracer sans grande difficult;.
Mais Mme Damier d;c;de finalement et l’;gyptologue s’en va ; Londres. Lors de son interrogatoire il a d;pos; qu’il ;tait contact; en Angleterre par un certain gentalman qui parlait correctement fran;ais et qui est venu de la part de M Marande. Il a transmis la demande de son « ami » de Paris qui s’int;ressait ; la collection des bijoux de cette exposition.
- Mais comment l’a–t-il vol; ? – Il ne pouvait pas les sortir du Louvre. D;j; il n’;tait pas all; avec jusqu’au mus;e et il ;tait en cong; le jour du d;ballage !
- Mon cher Le Brun, - dit M Holmes r;animant sa pipe ;teinte, - il les a vol; encore ; Londres au moment d’emballage. Le Scribe et les tr;sors des pharaons ont voyag; dans les bagages de notre amateur d’art.
- Mon Dieu, - exclamai-je, - il pouvait ab;mer le Scribe
- Heureusement il l’adorait et il a pris soin. C’est pour cela il a trouv; le pr;texte de n’est pas aller jusqu’au mus;e. J’ai eu l’id;e que les pi;ces vol;s n’ont pas travers; le seuil du Louvre quand j’ai vu des pierres dans les cartons vides.
En fait en arrivant dans l’impasse en qu;te sur les autres collaborateurs concern;s, puisque comme vous, d;s le d;but j’ai ;cart; Damier ; cause de son absence des lieux dans l’intervalle suppos;e de vols je me suis r;solu de r;considerer completement les donn;es connues. Quelques heures de r;flexion et grosse quantit; du tabac de la qualit; n;cessaire trouv;au pied de Montmartre, m’ont suffi pour comprendre ma c;cit; et deux semaine de temps perdu. J’ai flash; en me souvenant de ces pierres. Subitement j’ai tout compris. Quelqu’un voulait faire para;tre les caisses plus lourdes qu’elles ;taient. Du coup, il n’y avait qu’une seule personne qui pouvait le faire – Eug;ne Damier.
- Comment l’avez-vous d;masqu; ?
- Donc il a vol; les 52 bijoux en or en suivant les suggestions de cet ;tranger messager tr;s fut;. Arriv; ; Paris il est all; le lendemain au Louvre discr;tement en passant dans le dos des gardiens si jamais il ;tait remarqu;, il ne provoquerait pas de soup;ons, il y travaillait. Il a p;n;tr; ; l’entrep;t par la porte lat;rale pour retirer les cartons vides et pour faire la mise en sc;ne que les objets ;taient vol;s de l; bas. Et c’est ici qu’il ;tait surpris par M Galatier.
Souvenez-vous M Cassagne vit le Directeur remonter de l'entrep;t avec un air soucieux. Nous ne savons pas ce que M Galatier avait l’intention d’y faire, probablement s’assurer de bon retour de l’exposition, mais il y a eu une conversation et M Galatier a d;masqu; Damier.
Il a menac; de le d;noncer tout de suite, mais probablement ils ont conclu un pacte pour ne pas nuire ; la r;putation des collaborateurs du Louvre. M Galatier a du  accepter que Damier rendait la collection, le Scribe et d;missionnerait.
Il s’est rendu deux heures plus tard ; son domicile rue Faubourg St Martin. Mais Damier a d;j; pr;venu son « coll;gues » et il a conseill; de faire tra;ner le temps. Donc il a ;crit la lettre de d;mission et la remit ; M Galatier. Le dernier a accept; d’attendre jusqu’au demain matin, mais le soir m;me Galatier s’est suicid; ;trangement.
Damier a bien dout; que cela puisse ;tre li; avec sa d;couverte. Pour embrouiller les pistes il prend l’audace et force le bureau du Directeur en esp;rant trouver sa lettre de d;mission. Mais M Galatier - gentileman comme il ;tait,  prit cette lettre confidentielle chez lui.
Il y a bien une chose, qui m’;tonne dans cette affaire - comment Damier est rest; en vie ?
C’est donc cet antiquaire ou ses complices qui ont assacin; M Galatier.
- C’est ce qu’il arrive premierment ; l’esprit. Nous allons v;rifier cette th;orie en trouvant notre fuyart. Mais cela n’integre pas l’histoire du parchemin grec.
- C’est une coincidence. M Galatier voulait acheter ce manuscrit, il a emprint; quelque part de l’argent. Il ne reste ; trouver o;, mais je pense que le pr;teur doit se manif;ster et le reclamer ; son h;ritiere.
- Plus d’un mois apr;s la mort d’helleniste l’;nigmatique preteur n’est toujours pas manif;st;.

Jer;fl;chis un moment. M Holmes avait raison de remarquer cette incoh;rence.
- N;omoins, - retournai-je vers nos priorit;s immediates. Nous allons chercher ce M Marande.
- Exactement.
- Mais comment avez-vous mis la main sur le Scribe et d;couvert qu’il etait chez Damier.  Surtout comment est-il sorti avec la sculpture ; notre rencontre au moment precis.
- Ah, mon Cher Le Brun, - sourit M Holmes, - vous devez me pardonner un peu de th;atre c’;tait une mise en scene r;alis; sp;cialement pour notre compte.

J’ai souris contant d’id;e que cet hautain aristocrate ;tait t;nu pour un ;colier.
- Pour ;tre s;rieux, j’ai compris assez vite que le vol de la sculpture ;tait une improvisation personnelle de Damier. Au point de vue du receleur, le Scribe est invandable. Il est trop c;l;bre, comme Joconde ou Venus de M;los. Donc j’;tait s;r que les bijoux sont partis mais il gardait le Scribe quelque part. Je ne pouvait pas faire une perquisition chez lui, je n’;tait pas certain qu’il nous d;noncerai ses complices, donc j’ai pris audace de satisfaire ma curiosit; par le moyen sp;ciale.
- Pourquoi ne m’avez-vous pas pris avec vous, cela pouvait ;tre dangereux !

M Holmes me regarda d’un clin d’oeil et conrinua d’une voix tr;s gai.
- Je ne pouvais pas, mon cher Le Brun, on ne propose pas ; un inspecteur de la police juditiere faire une visite ill;gale chez un particulier.
- M Holmes, - ;toufai-je, - vous etes entrer en infraction ?!
- J’avoue et r;pends. – sourit-il.
- J’;sp;re que cela valait la peine.
- Bien sur. Ce M Damier n’est pas riche, et il faut dire que son logis est tenu tr;s n;gligement. Il est veuf d;puis peu, tous etait en d;sordre et sale. Mais j’ai trouv; une chose tr;s interessant, l’;tuit du transport de la statut consut sur mesure. Mais il ;tait vide. J’ai d;couvert cela avant hier et commencait le filer. Ma haute surveillance n’a donn; aucune r;sultat il suivait son train de vie de routine. Il fallait le faire sortir de son trou, si je ne voulais pas mettre six mois pour cette enquette. D’ailleurs, notre compte m’a buscul; l;gerement.
Donc je l’ai ;crit une lettre que je viendrai le voir chez lui ; 20 heures. J’ai pr;tendu d’avoir de  nouveaux ;l;ments pour le Scribe. Il a r;;u ma lettre ; 16 heures. S’il cachait le Scribe chez lui, dont j’;tais presque sur, il devait rentrer precipitement. Je ne me suis pas tromp;. J’ai laiss; un des gamins de la petites ;quipes des vagabonds de la rue de Rivoli que j’ai embauch; presque ; mon arriv;e surveillait la porte de sa maison et me je suis all; vous accuillir place de la Porte St Martin.
Pour ne pas faire attendre notre compte trop longtemps, j’ai prepar; un autre astuce pour faire bouger Damier. Mon gamin lui a apport; un mot directement chez lui, que je devais le voir plustot que pr;vu et lui renderai visite ; 19h. Petit Roger a apport; la note ; 19 heure moins quart. Donc Damier est sorti imm;diatement.
Une seule chose que j’ai du mal ; calculer son ;tat d’affet. Il portait le Scribe nu, sans protection n;cessaire et donc nous ne pouvions plus int;rvenir directement. J’ai fait une erreur d’appresiation, mais elle ;tait corrig; par votre courage.
Le compl;ment de M Holmes remplit mon c;ur de fiert; et je tourna le visage vers la vitre du wagon.

Nous rest;mes en silence au petit moment. Dans cette longue conversation nous n’avons pas remarqu; le temps pass; et la nuit commen;a ; tomber. Nous travers;mes maintenant les pittoresques collines de Bourgogne, et le paysage de Morvan fuyait ; la vitesse incroyable de 80  km/h sous le bruit monotone des roues frappant les joints de la voie ferr;e.
Enfin je demandai.
- Alors, quelle sera notre journ;e de demain ?
M Holmes ;tendit les jambes sur la couchette, remplit sa pipe et continua l’explication.
- Quand je me suis assur; que vous ;tes sorti sans trop de d;g;ts de cette aventure avec le Scribe, j’ai suivi notre amateur d’art ; la conciergerie. Le chemin n’;tait pas long de l’h;tel Dieu. A propos, - sourit-il, - ce cas me rappelle l’affaire de Peter Steiner Senior, qui a vol; il y a quelques ann;es une t;te de Cupidon au mus;e britannique. Un peu comme cela par pur amour d’art. *
Sa culpabilit; ;tait flagrante et il nous a imm;diatement d;clar; le nom et l’adresse de son receleur.
Sous la direction de M de Mesiere nous nous rend;mes au 29 boulevard Haussemmann. Mais le nid ;tait d;j; vide. Ce M Marade se tenait parfaitement au courant de tout ce que concernait le pauvre ;gyptologue. Les voisins ont d;pos; que l’antiquaire a ferm; la boutique comme d’habitude, c’est ; dire ; 18h00, mais la voisine de son appartement, il loge quelques num;ros plus loin, nous a racont; qu’elle l’avait apper;u sortir avec un sac de voyage vers 21 h00. Depuis personne ne l’a revu.
- Il doit avoir d’autre membre de la gangue qui surveillaient Damier.
- Certainement. La journ;e d’hier – le temps que vous ;tiez ; l’h;pital et ce matin M de Mesiere nous a d;montr; l’impressionnant capacit; de ses services.
Nous avons fouill; sa boutique et le domicile sans moindre trace de la collection, par contre nous avons trouv; le petit statut d’un chat en onyx – une des pi;ces d;clar;es disparues par la commission d’enqu;te du Louvre. C’;tait la preuve que c’est bien lui le receleur.
Les services de notre compte ont r;tabli le r;seau de ces relations durant 30 derniers jours. D;j; ce n’est pas lui qui participait ; l’assassinat de M Galatier. Il ;tait aux ench;res chez Drouot, et ;tait vu par une centaine de personne. Il avait plusieurs relations ; Paris et durant deux dernier mois s’est d;plac; en Provence. La derni;re fois c’;tait le 8 avril. Un ami ; lui a temoign; que M Marande ; une tente ; N;mes.
Compte tenu qu’il est parti pr;cipitamment, de Mesiere fait enqu;ter sur les gares parisiennes. Et avec du succ;s. M Marande a achet; avant hier soir vers 22h00 un billet pour le dernier train pour .. . N;mes. Donc nous sommes sur sa trace.
- Il est donc d;j; arr;t; la bas. Est-il d;j; interrog; ?

M Holmes sourit de nouveau de son sourire ;nigmatique.
- C’est pour cela, mon cher Le Brun, je ne rentrerai jamais au service de l’Etat. La fonction vous renferme dans la proc;dure en vous privant de toute libert; d’action de l’imagination. Telle ;tait la r;action de M de Mesiere. Mais heureusement par diff;rence de ses coll;gues de Scotland Yard qui foncent toujours d’abord et apr;s je recolle les pots cass;s, M de Mesiere m’a consult; auparavant.
Imaginez que nous ne trouvons pas les bijoux ;gyptiens et Marande refuserait de les rendre. Qu’est ce qu’on fait ? Unique fil qui y m;ne soit coup;.
- Vous avez parfaitement raison, - pronon;ai-je lentement.



• Nouvelle J Watson « th final probloc »

- Alors, les agents du service de M de Mesiere ont fait de sorte que notre antiquaire se trouve sous la haute surveillance et ce matin il ;tait chez sa tente. Voici l’adresse : - M Holmes sortit son calepin : - 9, rue des Potiers Nimes.

J’appuyai la t;te contre le dos de la banquette  confortable, Je commer;ai ; sentir un l;ger mal ; la t;te et toucha mon bandage. M Holmes en fit remarque.
- Maintenant nous allons dormir, demain le boulot r;prend. Avec un peu de chance nous retrouvons notre tr;sor en Provence.

J’ouvris les yeux en me r;veillant du changement du bruit. Le perp;tuel tac-tac sonnait plus ;touff;, comme absorb; par une grande espace.
En regardant par la fen;tre je vis le train traverser un grand fleuve. La locomotive crachant la fum;e noire commen;a la mont;e sur une grosse colline sur la rive droite de la vall;e du Rh;ne. Le paysage changea et le temps aussi.
Le soleil d;j; lev; brillait fort, les collines blanches autour de nous furent couvertes de la garrigue verte anim;e par les taches jaune des jaunets en fleur. Le train avan;a entre les vignes dont les bourgeons ;clat; sortirent d;j; les jeunes feuilles avec les petites fleurs qui promettaient devenir quelques mois plus tard des juteuses grappes du raisin.
Je me levai et sortis du compartiment. Je me   bien reposai et me sentais en pleine forme.
Nous arriv;mes ; N;mes ; 8 heures du matin.
La ville de N;mes c;l;bre par son pass; antique nous accueillit par les porteurs fatigu;s qui contemplaient les clients presque leur reprochant de descendre et leur donner de la peine de bouger.  Un fonctionnaire de la sous pr;fecturenous attendait sur le quai. La gare de chemin de fer se situe sur;lev;e et nous descend;mes pour prendre l’;quipage. Ce M Fernandez nous expliqua pendant le trajet  vers le centre ville reli; ; la gare par une avenue droite comme la Via Sacra romain, que la personne sous la surveillance n’est pas sortie de son domicile ; l’adresse indiqu; depuis hier l’apr;s midi.

M Holmes l’;couta avec un air distrait, ses yeux parcouraient les curiosit;s environnantes sans sempler les remarquer. Et pourtant nous pass;mes devant les Ar;nes romaines qui rendirent cette ville c;l;bre. Nous nous engage;mes dans une rue ;troite de la cit; qui ressemblait tant ; toutes nos villes m;di;vales. Les maisons de deux ; trois ;tages serraient le passage le faisant ;troit comme embrasure d’une forteresse et malodorant de mauvaise a;ration. Bient;t nous sort;mes sur une petite place avec un temple grec au milieu.
Je lis auparavant sur la maison d’Auguste. La tradition pr;ta le nom du fils de l’empereur Tiber ; ce temple qui ressemblait ;trangement au Parth;non d’Ath;nes. Les colonnes de marbre blanc s’alignaient autour d’une salle rectangulaire et par un curieux caprice de l’histoire rest;rent d;but depuis presque deux mil ans.
Nous quitt;mes le fiacre qui a re;u l’ordre de d;poser nos bagages ; l’h;tel et continu;mes ; pieds.
L’adresse qui nous int;ressait se situait dans les petites rues justes derri;re de la maison Auguste.

Ce fut une battisse ; trois ;tages de couleur jaune d;lav;e. Les volets furent ferm;s donnant l’impression que la maison n’;tait pas habit;e.

- Hier soir y avait de la lumi;re – dit notre guide.
- Supposons, - remarqua M Holmes pensivement. Il jeta un coup d’;il sur les maisons autour, sur le pav; devant la porte, releva la t;te vers le ciel du bleu claire ; peine perceptible dans cette ;troite rue et rebroussa le chemin vers la place.
M Fernandez nous indiqua la direction de l’h;tel et prit cong;. Mon compganon avan;a d’un pas lent ; travers la place.
A l’h;tel il resta dans sa chambre sans bouger en d;vorant la quantit; de tabac bon march;, qu’il a prudemment emport; de Paris.
Vers une heure de l’apr;s midi, j’osai frapper chez lui avec l’intention de proposer aller d;jeuner ;
- Qu’est ce que nous devons faire, M Holmes ? – demandai-je timidement
- Attendre, - pronon;a-t-il ;cartant la pipe dans le coin de la bouche. – il doit sortir de son trou.

Subitement il sauta de son lit, Remit sa veste et se dirigea vers la porte.
- Nous allons d;jeuner ?
- Non, nous allons rendre la visite ; sa tente sous un pr;texte quelqu’un. J’ai l’impression qu’il y a quelque chose qui ne va pas.

Je saisis mon canotier et courus derri;re lui.
M Holmes demanda ; la r;ception l’emplacement de la poste la plus proche et une fois le renseignement obtenu s’avan;a d’un pas rapide le long de la rue.
Il envoya un court t;l;gramme de la tente de M Marande en faisant mettre une adresse de l’exp;diteur ; Paris.
L’agent de la poste en eue peur de telle flagrante infraction de toutes les r;gles postales. Mais une fois ;tudi; mon papier de l’officier de la police parisien, s’ex;cuta.
Le t;l;gramme ;tait comme suit :
« Marande,
Urgent besoin vous voir. J’arrive chez Madame votre tante le 9 avril ; 16h
Ami »
- Pouquoi ne vous signez pas ? ;tonnai-je
- Comment voulez-vous que je signe, - r;pondit M Holmes, - c’est juste un pr;texte pour le faire sortir ou voir s’il est encore l;.
Ensuite il envoya un autre t;l;gramme ; Londres, et je vis qu’il fut adress; ; Dr Watson.
- J’ai demand; hier matin l’inspecteur Patterson d’enqu;ter sur un anglais qui rendait la visite ; Damier ; Londres. Cela fait deux jours que je n’ai pas de nouvelles. – fit-il un bref commentaire. »

A cette endroit j’arretai la lcture. En effet en avril de cette ann;e je r;;us deux notes de la part de Holmes que je cite ici. *

« Dear Watson,
Please, go to Scotland Yard, find Inpector Patterson, and if absent, do alert Mycroft. I need urgently answer to my previous wire requirement. Greetins to Mrs Watson.
Holmes »

Cet t;l;gramme r;dig; dans son style type me dit que les affairs l’amen;rent jusqu’aux les provinces les plus r;cul;es de la France. Mais la dezi;me lettre r;;e deux jours plus tard m’;tonna davantage. Mais je continuai la lecture.

«  Je sortis ma montre de gousset du gilet. Il ;tait une heure de l’apr;s midi. M Holmes me proposa d’aller d;jeuner en attendant la possibilit; de rendre visite ; domicile Mme Chantaret , la tente de notre antiquaire.
Nous primes des places sur la terrasse d’un caf; sur la place de la maison Auguste avec une vue sur la ruelle des Potiers. M Holmes s’assit de  mani;re pour voir la porte du N 9.
Nous d;jeun;mes pendant environ 1 heure et en ce temps rien ne bouga dans la maison. N;anmoins vers deux heures moins dix la porte s’ouvrit et une vieille dame quitta la maison. M Holmes se leva en me demandant de l’attendre ici et repartit derri;re elle.
Une demi-heure plus tard je revis mon compagnon et je vis la dame rentrer.
Une d;ception se lisait sur son visage.


• A Conan Doyle « The final problem »
« Cher Watson, allez ; Scotland Yard et trouvez l’inspecteur Patterson, et s’il est absent, allertez Mycroft. J’ai besoin en urgence la r;ponse ; mon t;l;gramme pr;cedent. Mes meilleures saluatiions ; Mme Watson.
Holmes »


- Elle est all;e au march;. – fit-il ecoeur;, -  Je surveille maintenant le n;goce des carottes et des choux.-  Il fit un geste d’impatience, et moi je ne pus me retenir de rire de bon c;ur.
Il me jeta d’abord un regard de reproche mais apr;s sourit lui-m;me.
- Allez, Le Brun, - me leva-t-il de ma place.-  En attendant nous rendons la visite ; Fernandez, peut-;tre il conna;t quelque chose sur son neveu.



Mais nous perdimes notre temps. Bien ;videmment, l’inspecter Fernandez enqu;ta prudemment parmi les voisines, mais le neveu de Mme Chantret, le fils de sa s;ur, l’honorait tr;s peu des visites. Ce fut un deuxi;me en quelques ann;es.
Avec ce maigre butin de renseignements nous nous retrouvames devant la porte de la vielle dame ; 16h15.

- Bonjour, madame, - commen;a M Holmes dans sa mani;re particuli;re de converser avec les dames, il faut remarquer que pour chacune il choisissait spontan;ment la plus appropri;e et tr;s juste.

Il tenait dans la main un sac de voyage qu’il avait pris ; l’h;tel avant de partir.

- Nous d;sirons voir M Marande.
- Il est parti, Monsieur,
- Parti, - s’;tonna mon compagnon d’une mani;re aussi sinc;re, que m;me moi je crus ; sa surprise.
- Mais je l’ai averti par t;l;gramme tout ; l’heure de mon arriv;e. En fait, je l’ai fait envoyer une fois quitt;es la capitale.
- Je suis d;sol;e, messieurs, - se justifia la dame visiblement tr;s embarrass;e, - j’ai re;u votre t;l;gramme, mais Joseph ;tait parti hier soir. Mais entrez, je vous prie.

Nous travers;mes le seuil et nous retrouvmes dans un petit salon assez sombre.
- Je garde les volets ferm;s ; cause de la chaleur. Vous descendez de Paris ?
- Oui, madame, - r;pondit M Holmes toujours dans cette mani;re, il posa son sac de voyage par terre et retira les gants. J’enlevai mon canotier.
La dame nous fit nous assoire.
- C’est tr;s embarrassant, - continua le d;tective anglais d’un ton h;sitant. – j’ai une affaire avec lui.
- Etes-vous aussi dans les antiquit;s ?
- Oui, je m’appelle M Vernet et voici mon associ; M Le Brun.
J’inclinai la t;te. Je remarquai que ce n’est pas la  premi;re fois que M Holmes se pr;sentait en France par ce mon.
- Vous ne savez pas o; a-t-il pu partir ? – continua mon compagnon.
- Non, messieurs, je suis vraiment d;sol;e.
- Mais quand exactement ?
- Hier soir. Vous savez, je vois Joseph si peu, il est tr;s occup;. J’;tais tellement contente quand il est venu avant hier, il m’a dit qu’il resterait au moins une semaine, mais hier vers cinq heures il avait re;u un t;l;gramme.
- De qui ?
- Je ne sais pas de qui, messieurs, mais c’est moi qui l’ai r;ceptionn;. Je peux vous dire seulement qu’il venait de Paris. Il a pali. Je m’inqui;tais, mais il a r;pondu, qu’il a un l;ger souci et doit remonter ; Paris. Il a tout de suite ramass; ses affaires et m’a dit qu’il sera mieux s’il quitte la maison par la cour arri;re. En faite nous avons une cour commune avec Mme Ibanez, sa maison donne sur la rue des Ar;nes.
- Il n’est plus revenu ? – dit pensivement M Holmes. – A-t-il pris ses affaires ?
- Oui, il est venu de toute fa;on avec un petit sac un peu comme le v;tre.
- Merci beaucoup, madame, puisque nous avons de toute fa;on ;loign;s de Paris, je vais faire un crochet ; Marseille pour une autre affaire.
Il hocha la t;te en geste tr;s ;l;gant, et j’;galement remerciai la dame et nous sort;mes dehors.
- Got damned, - jura M Holmes en frappant avec sa canne contre le pav;. - Il ;tait pr;venu par quelqu’un. On a du nous filer ; la gare de Lyon.
- Comment cela M Holmes ? – m’;tonnai-je.
- C’est simple. Notre train est parti hier ; 15 heures et ; dix sept heures Marande re;oit un t;l;gramme le pr;venant de fuir. Il reste deux personne inform; : notre ;ventuel fileur ou M de Mesi;re.
Je sentis le froid dans le dos. Un officier des renseignements g;n;raux pourrait ;tre impliqu; dans la bande. Il insistait tant ; la culpabilit; de M Galatier.
Tout blanc j’annoncai mon soup;on.
- Non, il a un parfait alibi contre l’accusation du double jeu, - r;pondit M Holmes distraitement.
- Lequel ?
- A l’arrestation de Damier, il avait une parfaite possibilit; de tuer le seul temoin, pour qu’il ne d;nonce personne. Il ne l’a pas fait. Il a tir; sur la jambe, en le blessant l;g;rement pour qu’il puisse donner des d;positions tout de suite. Ce que nous allons fait et obtenu le mon de Marande.
- Vous avez raison, - soupirai-je tr;s soulag;.
Soup;onner un tra;tre dans la garde de l’Elys;e m’;tait insupportable.
- Nous allons nous y prendre autrement. Sergent ! – appela M Holmes la sentinelle de Fernandez. Un homme en costume gris d;colla du mur d’une maison trois num;ro plus loin.
- Nous relevons votre garde, notre int;ress; a fil; sous nos doigts. Ne vous inqui;tez pas, - le calma tout de suite le d;tective- ce n’est pas de votre faute. Dites-moi, quand est-ce qu’il part le dernier train de soir pour Paris.
- A seize heures et demi.
M Holmes me regarda et cong;dia le policier. Sur la place de la maison Auguste nous primes le fiacre. Tout d’abord M Holmes se rendit ; l’h;tel me demandant de r;cup;rer mon bagage, ensuite nous continu;mes au commissariat de Nimes et nous renfor;ant par la pr;sence du commissaire Fernandez se dirige;mes vers la gare.
Je mis le policier au courant des ;v;nements.
Sous le sourire de M Holmes le bon proven;al mit des tonnaires sur ces agents. Son rigolo accent de midi et l’emploi de certains mots, dont la signification nous pouvions seulement deviner nous remirent dans une bonne humeur.
Quand le commissaire arr;ta de pestif;rer arrivant ; la gare, M Holmes le demanda de nous appuyer pour obtenir des renseignements aupr;s de guichetiers.
Tout d’abord nous appr;mes qu’apr;s cinq heures de soir ne circule que : Bordaux / Marseille vers 15h15, Lyon / Toulouse vers 18h00 et Nice / Perpegnan vers 19h06

De toute ;vidence M Marande mentit ; sa tente sur sa destination. A moins qu’il pouvait remonter ; Paris par Bordeaux. Par contre ce trajet serais inutilement compliqu; car s’il fut averti de notre arriv;e, il savait que nous n’arrivions que le lendemain dans l’apr;s midi.
M Holmes inclina la t;te en signe d’accord, quand je l’exposai mes suppositions.
Ensuite nous proc;d;mes ; l’interrogation des guichetiers. Fort heureusement M Holmes avait la photo de notre antiquaire obtenu lors de la perquisition chez lui.
Le bon homme avec un visage rond, brun de cheveux et avec les petits trait de visage fut tr;s rapidement reconnu par un agent de vente de billet.
- Ce monsieur, - dit le vieux employer, - a achet; le billet pour Narbonne hier soir. Je me souviens de lui, il ;tait tr;s nerveux, n’arrivait pas ; ramassait la monnaie.
Le visage de M Holmes s’;claircit et il acheta tout de suite deux billets pour le m;me train.
Donc 24 heures apr;s M Mirande, nous continuons notre poursuite dans l’ancienne capitale de la province romaine de la Gaule.

Avant de monter dans le train, M Holmes demanda le commissaire d’envoyer le t;l;gramme ; M de Mesiere ; Paris l’avertissant du nouveau rebondissement de notre d;placement.
Chapitre 10

Le quai de la gare de Narbonne identique ; toutes celles que nous avons pass; ; partir de Montpellier nous accueillit par un vent fort ;tonnement froid pour la saison.
Je fermai ma veste et regardai autour. Dans la porte de la salle d’attente je vis un Monsieur en costume froiss; scrutant d’un regard engoiss; quelques personnes d;scendues du train. Il s’approcha de nous, retira son chapeau rond et se pr;senta comme l’inspecteur Castignard.
Notre nouvelle connaissance fut timide et fig; comme une canne de peur faire un mauvais par en pr;sence des d;tective de Paris, et ; toutes nos questions r;pondait oui ou non. Je souris comprenant ; quel point l’annonce pr;cipit;e de notre arriv;e venant de l’Elys;e lui fait peur. Les deux messieurs qui descendaient directement de la r;sidence pr;sidentielle de mil kilom;tre de l; lui parurent les visiteurs de l’autre monde.

Il faisait d;j; tr;s tard et il nous acoompagna dans un h;tel au bord d’un canal non loin de la gare.
Le matin suivant je me r;veilla sentant la lumi;re jaillir ; travers les planches des volets ferm;s. Il faisait chaud. Une chaleur de midi tant agr;able pour les habitants du Nord. Je me levai et consultai ma montre sur la table de chevet.
Fixant mon regard incr;dule sur les aihuilles, je bondis d’un seul coup, il ;tait onze heures du matin.
Je m’habillai et fit ma toilette probablement le plus rapidement de ma vie. Faire la gr;ce matin;e au lieu de travailler ! Quelle opinion aurait-il de moi M Holmes ?
Je descendis quatre quatre l’escalier de ma troisi;me ;tage et l’heurtai presque. Il ma sourit m’attrapant par le bras.
- Le Brun, o; courrez vous ?
- Oh, M Holmes, - je dus rougir, car il s’;clata de rire, - excusez-moi, mais pourquoi ne vous frappiez pas chez moi.
- Dieu merci, mon ami, vous ne souffrez pas de  ma maladie, ne pas dormir pendant la poursuite du criminel. Maintenant vous ;tes frais et bien repos;. Au moins vous avez bien dormi. A l’h;tel le petit d;jeuner est d;j; termin;, mais vous pouvez prendre votre caf; sur la place du ch;teau. Elle est tr;s pittoresque.

Je ne savais plus s’il se moquait de moi ou vraiment n’;tait pas f;ch;, mais de toute fa;on je m;ritai une r;primande et le suivis dehors.
Je d;vorai le caf; et les croissants chauds dans le petit caf; sur la place du palais d’;v;que. La forteresse m;di;vale avec une grande tour aveugle – le Donjon Gilles Aycelin sur la gauche et une fa;ade en pierre grise au quel dans mon imagination manquait le pont vie et le foss; d’eau fut bord; par une cath;drale St Just-et Saint Pasteur dont les contres forces fins s’;levaient ; la verticale  vertigeneuse. Dans cette petite espace il fallait renverser la t;te pour voir en entier la rosette de l’;glise.
La tranquilit; de cette chaude matin;e perturbait d’un chanier d’grand magasin en construction en face du palais d’Archeveques. Une grosse banderole « Contanez et fils » accroch;e aux ;chafaudages mentionnait le nom du ma;tre d’euvre. La fa;ade ;tait presque termin;e. Je distinguai les grandes baies vitr;es vo;t;es – les reconnaissables ;l;ments du style moderne tr;s ; la mode. Chaque petite ville de province devait avoir sa galeries La Fayette.
Le si;ge des puissants ;v;ques de Narbonne fut occup; maintenant par les autorit;s civiles de la R;publique : la mairie et le commissariat de police. Mais l’;chevechet en fait fut install; tout juste ; cot; dans les b;timents annexes ; la cath;drale de la cour de la Madeline.
J’aspirais  le soleil du midi. Malgr; le bruit du chantier cette ville ;cras;e pas la chaleur d’;t; vivait au rythme de ses saisons et notre fr;n;sie parisienne lui ;tait compl;tement ;trang;re de m;me que notre accent.

M Holmes interrompit  ma paraisse en me racontant son emploie de temps de ce matin.
- J’ai proc;d; de la m;me mani;re qu’; Nimes, mais la fortune ne met pas gagnant deux fois sur le m;me chiffre. Le chef du service d’avant hier ; la gare de Narbonne ne souvenait absolument pas de ce monsieur. Il faut dire qu’en trois heures depuis 8 heures du matin notre brave inspecteur Castignard a interrog; tous les cochers de la ville. Une seule chose que nous avons pu obtenir comme information fiable, personne du train arriv; ; 20h30 n’a pris le fiacre pour aller ; l’ext;rieur de Narbonne. Donc notre antiquaire est bien l;. A  voil; l’inspecteur.
M Holmes fit un geste levant le bras, car de la porte monumentale du palais ;piscopale sortit notre brave M Gastignard.
Il s’approcha ; notre table et accepta une invitation  pour une tasse de caf;.
Apr;s avoir essuy; le vissage avec un gros mouchoir ; carreaux il raconta qu’il envoya ses agents ; v;rifier les quatre h;tels de Narbonne.
M Holmes alluma sa pipe et regarda quelque part au-dessus de la tour du palais o; dans le ciel de couleur d;lav; tournaient des gros corbeaux.

Avec la d;votion de notre inspecteur en trois jours nous v;rif;mes tous les h;tels, les g;tes et les chambres ; louer. Aucune trace d’antiquaire.
Quand le 12 avril dans l’apr;s-midi M Gastagnard nous apporta le dernier rapport n;gatif, je vis le visage de M Holmes s’assombrir s;rieusement. L’inspecteur se tenait ; garde ; vous dans le petit hall de notre h;tel et se sentant coupable ne leva pas la t;te.
Apr;s une minute de silence le d;tective anglais cong;dia le policier et sortit sur les marches de l’entr;e centrale de l’h;tel.
Nous travers;mes la rue et avan;;mess lentement le long des gros platanes du quai du canal de Robine. Nous pass;mes devant la place du palais et nous retrouv;mes sur une large promenade qui commen;a de l’autre cot; de la place. Entre les deux rang;es des platanes centenaires je contemplais les amusantes sc;nes de la vie provinciale. Il ;tait samedi l’apr;s-midi et tout le beau monde de Narbonne ;tait l;. Je distinguai un groupe de messieurs de certains ages que j’identifiai comme n;gociants en vin habill;s en costumes d;mod;s et chapeaux ronds. Ils discutaient les perspectives de la r;colte de cette ann;e. Les dames et les demoiselles avec des parasols ; dentelles avan;aient lentement craignant casser les talons sur le sol caillouteux. Les employ;s, ceux qu’on appelle les cols blancs jouaient ; la p;tanque. Les gouvernantes avec les enfants se groupaient autour de la caroucelle.  Le long du boulevard stationnaient les ;quipages de toute tailles et construction. Leurs propri;taires - des nobles des environs de Narbonne entreprirent entreprit l’exp;dition dans leur chef lieu.
M Holmes parut ne pas remarquer l’agitation autour de lui.
Il s’appuya contre le parapet en calcaire regardant l’;cluse. L’eau de couleur chocolat au lait tourbillonnait remplissant la chambre pour faire passer une petite barque.

- O; est-ce q’il a pu partir ? – dit-il d’une voix basse, secouant la cendre de sa cigarette dans l’eau.
- Il nous reste diffusait sa photo. – r;pondis-je pensivement.
- Les guichetiers de la gare sont avertis. La poste aussi. Non, il faut faire travailler la t;te.
Il se retourna et nous occup;mes un banc qui venait de se lib;rer. M Holmes ;tendit ses longues jambes et recula sur le dossier. Il ferma les yeux et fuma dans cette position dix ou quinze minutes jusqu’; sa pipe commen;a ; sentir du bois br;l;.
Enfin il se redressa et dit d’une voix habituelle.
- Si Marande n’a pas pris fiacre donc il est aller ; pied quelque part. Jusqu’au quelle distance un Monsieur qui n’est pas g;n; en moyen ne prendra pas un cocher pour se rendre tard au soir ; sa destination.
- Cinq – dix minute ; pied. – r;pondis-je.
- Je pense aussi. D’un cot; vous avez le chemin de fer, la gare est situ;e ; l’extr;mit; de la ville. Le quartier entre la gare et notre h;tel est residentiel. Les ruelles derri;re la cath;drale aussi.,  Marande s’est arr;t; chez un particulier. Narbonne est une petite ville provinciale tout le monde se conna;t, mais cela fait cinq jours qu’il est dans la ville et personne ne l’a vu.
- Conclusion ?
- Il reste enfermait chez quelqu’un dans ce quartier.
Il se leva et se dirigea vers la ruelle qui partait de la place ; travers le canal. Le pont le traversant ;tait une miniature r;plique de ponte Vecchio ; Florence. Il fit une partie int;grante de cette rue avec les boutiques coll;s porte ; porte. Les maisons ;taient construit dessous de mani;re qu’en le traversant le pi;ton ne se rendait pas compte de la pr;sence de l’eau sous ses pieds.
A ma question il r;pondit qu’il voulait voir notre ami M Fernandez tout de suite qui habitait dans le quartier St Esprit de l’autre cot; du canal Robine.
M Fernandez ne travaillait pas samedi et fut ;tonn; quand nous frap;mes chez lui. Il occupait une petite maison ; deux ;tages serr;e entre les battisse aussi banale d;pourvue de toute signe de d;coration architecturale. Sans uniforme, il ressemblait fort ; ces bourgeois en curieux k;pi tout moustachus que nous avons vu tout ; l’heure jouant ; la p;tanque. Il parl;rent fort en discutant la derni;re partie avant d’aller prendre dans un des caf;s de la place un in;vitable ap;ritif local – le pastis.
M Holmes expliqua l’urgence de notre intrusion et M Fernandez envoyant dehors trois gamins qui jouaient avec des soldats en bois sur la grande table nous invita ; nous assoire.
Mme Fernandez – une corpulente dame dont l’age pouvait se situait entre trente et cinquante ans nous apporta une cruche d’un vin local et des verres.
Son mari nous servit de ce breuvage pas tr;s raffin;, incomparable avec les superbes vins de bordeaux ou de Bourgogne. Il est vrai que Languedoc tout seul ne pourrait jamais maintenir nos vins fran;ais sur le rang qui est le sien.
N;anmoins couragesemnt M Holmes fit quelque gorg;es et l’expliqua notre urgence.
- Qui est-ce que pouvait accueillir un parisien entre la gare et St Juste, - marmotta l’inspecteur r;p;tant la quistion et froissant le front et en massant les tempes grisonnantes pour s’aider ; r;fl;chir.
Il faut voir maison par maisons. Allez, messieurs, retournons ; la mairie, je consulterai le cadastre. Je connais bien ;videmment les habitants, mais il vaut mieux avoir les noms.
- Et votre ;pouse, Mme Fernandez, - elle peut ;tre utile, probablement elle conna;t mieux ? – supposa M Holmes

Notre h;te en fut ;tonn; d’abord et apr;s se frappa avec la paume sur son front.
- G;nial, mais bien sur, M Holmes, qui d’autre qu’une bonne femme peut conna;tre. Elles sont capables de passer une demi-journ;e au march; ; papoter. Germaine ! - cria-t-il.
Sa femme entra dans le salon essayant les mains contre le tablier blanc qu’elle portait.
- Habille-toi, tu iras avec nous ; la mairie. Ces messieurs de Paris ont besoin v;rifier une chose. Tu connais tout le monde de l’autre cot; du canal.
La dame nous regarda un peu pataud, mais par chance n’;tait pas ni sotte ni timide.
- Tous le monde, peut pas l';tre, - r;pondit-elle, - qu’est ce que vous int;resse au juste.
- Nous cherchons un Monsieur, Madame, - r;pondis-je en essayant de donner ; ma voix l’intonation la plus respectueuse que je puisse produire. - Voici une photo. Ce Monsieur est  arriv; il y a une semaine. Et d’apr;s notre avis est descendu chez quelqu’un dans ce quartier.

Mme Fernandez prit une photo et me redit aussit;t.
- Moi je n’ai pas vu.
- Il se cache, - continua M Holmes. – nous supposons qu’il ne sort pas de chez son h;bergeant. Qui d’apr;s vous pouvait le loger dans de telles conditions de secret ?
- Il y a pas mal du monde qui habite dans le quartier, mais les maisons sont petites et les familles nombreuses. D’ailleurs se ne sont pas de gros bourgeois. Chez nous, on vit dehors, on mange dehors, les gamins jouent dehors. Peut ;tre chez les notables. Dans le quartier juste derri;re St Juste il y a quelques vielles familles : M Allauxt – le notaire, M Hortes – un magistrat, M Ferlus, tu connais Roger, -s’adressa-t-elle ; son mari, - il ;tait en proc;s l’ann;e derni;re avec M Aussenac de Capestang.
L’inspecteur hocha la t;te.
- Ah, il y encore des maisons vides trois ou quatre.
- Les maisons vides ? – r;p;ta M Holmes, - o; sont les propri;taires ?
- Je ne sais pas – leva les ;paules la brave dame, - ils ont h;rit; les propri;t;s, je connais le voisin de Mme Monieur, il habite Marseille.

M Holmes leva la main en arr;tant les paroles de Mme Fernandez.
- Les h;tels particuliers vides ? !
- Alors, on y va, - con;ut M Fernandez sortant sa veste d’un placard. Habille-toi Germaine.
- Je ne peux pas y aller, - r;pondit elle, - les gamins n’ont pas encore mang;.
- Qu’ils aillent chez ta m;re, - grommela-t-il, - c’est une affaire d’Etat.

Mme Fernandez s’appuya contre le montant de la porte en croissant les bras sur la poitrine.
Je regardai M Holmes ecraignant un incident diplomatique et mon coll;gue anglais sauva l’honneur du petit inspecteur occitan en lui ;vitant le scandale public car la dame commen;a ; rougir l;g;rement de la m;me mani;re que le teint du visage de notre coll;gue bl;mit.

- Nous vous remercions, Madame Fernandez, pour inestimable aide que vous avez port; ; notre enqu;te. L’inspecteur, o; peut-il ;tre en ce moment le sergent de ce quartier ?- dit M Holmes avec l’air le plus r;rieux et respectieux au monde.
- Collabron ? je pense au commissariat. – r;pondit notre h;te.
- On y va, - exclam;t M Holmes en se levant et en faisant une vraie r;v;rence ; Mme Fernandez. Son visage illuminait. Je m;me pensais un instant qu’il lui baiserait la main.

Nous travers;mes le pont-rue et la place du palais presque en courant. M Fernandez respirait fort quand nous nous retrouv;mes sous les vo;tes du palais ;piscopal dans l’agr;able fra;cheur des murs ;pais du commissariat de Narbonne.
Derri;re le comptoir somnolait un sergent, mais entendant la porte claquer, d’un vive geste il cacha une bouteille du vin rouge qui agr;mentait la solitude de ces heures de service.
- Collabon ! - cria Fernandez, le secouant par sa voix autoritaire. – Nous avons besoin d’un renseignement.
Le sergent sauta de sa chaise. Malgr; le niveau bas du liquide dans la bouteille le sergent avait l’aire parfaitement lucide et se tenait bien d;bout.
- Tu connais tout le monde dans ton quartier ?
- Bien sur, mon commissaire.
- Dis-nous combien de maisons ne sont pas habit;es chez toi dans le quartier Canonial et qui sont les propri;taires ?
- Il en y a quatre. Rue Armand-Gauthier juste derri;re la cath;drale, appartient ; M Davignan, il habite Paris. M Sracini, rue de Trois Moulins, pr;s de la gare, aussi habite Paris.
Le sergent fron;ait les sourcils. – je ne me souviens pas l’adresse exacte.
Il sortit du comptoir et s’approcha au plan de la ville accroch; au mur.
- Ah, rue Michelet - M Poncini, s’est mari; ; Toulouse et le denier toute petite maison d’ailleurs en mauvaise ;tat rue du Capitole appartient au vieux M Carristieri, il est ; l’asile de B;ziers. Son fils ne veut pas faire les travaux avant…
Il n’a pas fini sa phrase, M Holmes se pr;cipita vers le plan et demanda la situation exacte de chaque maison.

Il sortit sa loupe, ;tudia la carte, nota les adresses et les noms et me tra;na par la manche dehors en remerciant nos policiers.
- Le Brun, je dois vous avouer un d;faut, j’esp;re que vous ne me jugerez pas trop dur.
- M Holmes, - exclamai-je, mais il m’arr;ta d’un geste.
- J’ai un faible respect ; une intelligence f;minine.
Je souris, mais  il continua me regardant.
- Mais aujourd’hui une fois de plus une femme m’a donn; une cl; de la porte ferm;e, donc il ne nous reste qu’ouvrir.

Nous avons r;partit les r;les, je v;rifia les deux adresses ; cot; de la gare et M Holmes devait visiter les maisons ; cot; de la cath;drale.
Nous avons arrang; le rendez-vous ; cinq heures dans notre h;tel.

Je termina plus tot, et je me rendis pour deux heures qu’il me restaient jusqu’au rendez-vous dans le quarier du Bourg, de l’autre cot; du canal Robine, que je trouvai plus pitoresque et authentique.
J’;tais assis sur un banc au bord du canal en m’amusant ; regarder la vie qui gruillait aux Halles tous proche du canal, tout ; coup je me retrouvai m;l; dans un accidant gr;ce auquel je fis connaissance avec un personnage bien int;ressant.
Un vieux monsieur habill; en costume, dont la taille me rappellait les portraits des r;presentants de deuxi;me empire et en haut de forme n;gociait queque chose devant un ;talage de fuit. Brusquement une bande de trois gamins mal habill; le bascula. Un des gamins lui arracha une bourse et courrut vers moi vers le pont le plus proche.
Pauvre Monsieur ne put que faire des geste de d;tresse. Son age ne lui permit pas de pursuivre des vouyous.
Je sautai de mon banc et attrapai le gamin par le col de sa chemise sale. Il cra comme un ;gor; clamant son innocence. En trainant le gamin je le ramena vers Monsiur. La bourse ;tait confisqu; et remis ; son propriaitaire. Curieusement les marchandes des Halles se mirent ; d;fendre le gamin m’accusant en ch;ur bruant. Ce vacarne faillit par se terminer en bagare, mais je l’anticipai en sortant mon jeton de l’inspecteur de la police.
L’;meute se coupa net et la m;re du gamin apparut comme par l’enchantement sur la sc;ne r;cup;ra son fils voleur nous assurrant qu’elle prendrait les moyens forts pour ;viter ; l’avenir les accidents.
Monsieur me regarda calmement et remarcia sans ex;s.
Il me proposa de prendre un verre dans un caf; ; proximit;.
- Jean de Revel, - se presenta-il soulevant son haut de forme antique. – Vous ;tes breton, - remarqua-il une fois j’ai prononc; mon nom.
- Oui, - souris-je.
- Mais moi, gaulois, pur souche. – Il me fit geste de le suivre.

Nous tourn;mes quelque fois et finalement nous install;mes sur une terrase d’un caf; dans une rue ;troite. J’en d;duis que nous ne devions pas ;tre loin du logis notre inp;cteur Fernandez.
Quelque habitu; du caf; salu;rent ma nouvelle connassance.
- Vous ;tre un ;tranger ici, Monsieur, - continua-il notre conversation une fois le gan;on du servi l’in;vitable pastice. – Il est toujours agr;able de voire un nouveau visage chez nous. Mais il ;tait le temps diff;rent pour Narbonne.
Il soupira.
- Je sais, - repris-je le sujet, - la capitale de la privince romaine. La Gaule narbonnaise.
- Vous ;tes bien instruit pour un jeune, - mais il y avait le temps quand toute cette rue appartenait ; ma famille. Il y a deux cent ans.
- Ah, Monsieur de Revel, - grommela le patron derri;re son coptoire, - vous avez trouvez une nouvelle victime pour vous ;couter.
- Tais toi, imbessile, - r;torqua le vieux sans m;chancet; dans la voix. – Si quelqu’un a de qoui ;tre fier dans son pass;. Malheuresement la c;l;bre auberge «  Les trois pigons » n’est plus l;, ma grand-m;re l’a vendu, sinon, mon cher Monsieur, vous vous souviendrez votre visite ; Narbonne le reste de votre vie.
Je souris, ce vieux bourgois de Narbonne ;tait sympatique.
- Alors, Monsieur de Revel, racontez plut;t ; votre jeune ami, comment votre a;llel servit Loux XIII et ses mousquaitaires. – taquina toujour le patron du caf; ;
- Et alors, - r;pondit mon vieux nullement v;x;. Je entendis les r;pliques encourageantes de tout les cot;s. Sans doute les habitu;s du quatier connaissaient l’histoire par c;ur, mais aimerent l’;couter une uni;me fois. – Savez-vous monsieur, que Narbonne ;tait visit; en 1642 par le roi Lous XIII et par Richelieu ! Mon ari;re-arri;re grand Jean de Revel ;tait un simple aubergiste, mais d;venu un procureur de la ville de Narbonne. Il ;tait propri;taire de ce fameux restaurant « Les trois pigions » et de la moiti; de cette rue. Les mousquaitaires du rois et la garde du cardinale se sont bagarr; ici et mon aiuel a su les raisonner, pour cela il a r;;u le remerciement du roi et du cardinal.
- Vous connaissez tout le monde ici ? demandai-je en cherchant ; utiliser une chance de savoir un peut plus sur les propri;taires des maison qui nous int;ress;es.
- Les gens bien n;s, bien sur. – dit il fierement.
Les mentions sur la nobl;sse de ses origines fit de nouveau rigoler l’audience. M de Revel ne broncha pas. Avec un r;signation d’un patricien parmi le plebse il garda son calme.
- Connaissez vous M Davignan et M Scarini ?
- Ah, bien sur. Le premier n’est pas d’ici. Son grand-p;re est venu ; Narbonne de Marseille, il ont une maison juste derri;re St Juste. La famille ;tait riche, mais le p;re de David tout mit au vent. Erreur sur ;rreur, dans le commerce il faut ;tre prudent. Son fiston, le propriaitaire actuel ne vient pas souvent ; Narbonne. Il fait quelque affaire louches ; Paris ;
- Pourquoi louche ? – ;tonnai-je
- Est-ce que vous pr;terez votre maison familiale ; des types comme ceux qui le fr;quantent en en plus en son absence.
A ses paroles je faillit de sauter. Une sensention de chance brulait mon esprit, j’ai remercia mon nouveau ami pour le pastice et en notant son adresse prit cong; sous pr;texte des affaires urgentes.

Je courrus ; l’h;tel, mais M Holmes n’y revenit pas avant l’heure, il fut m;me un peu de retard. Je me pr;sipita ; sa rencontre avec mes nouvelles, mais en voyant la marche ;lanc;e et dynamique quand il survola les trois marches du perron je compris que son r;sultat ;tait tout aussi mon enqu;te.

- Le Brun, - ;cria-t-il. – les longs guets apens ne vous ennuient pas ?
- S’ils sont concluants. – r;pondis-je souriant.
- Alors vous ne serez pas d;;u.
- Les faits concordent – exclamai-je, utilisant sa phrase favorite et ;xpliqua ce que j’entendis de M de Revel.
- Parfait, nous allons manger ; 7 heures et vers 10 heures allons prendre la position – fut sa r;ponse.

J’;tais ;tonn; au terme « prendre la position » mais de demandai rien. Je compris que M Holmes avait un plan.

J’attendais le d;but de l’op;ration dans ma chambre en lisant un roman pr;t; par le concierge et dus m’endormir quelque part au alentour de onze heures, mais minuit moins quart on tapa dans ma porte. M Holmes portait un costume sombre de taille sportive, dans la foule des bourgeois narbonnais il serait sans doute tout de suite identifiait comme un ;tranger.
Il me juste fit un geste de t;te, et nous quitt;mes l’h;tel.

Du quai du canal nous tourn;mes tout de suite ; droite et enfon;;mes dans le d;dale des ruelles mal ;clair;.
Au carrefour suivant nous faillames d’avoir des ennuies, car nous crois;mes la route d’une petite bande de quatre individus d’apparence mena;ante.
- Ah des touristes, - siffla un d’eux ; travers les deux dents manquantes. – Cherchez les filles.
- Nous pouvons te trouver, - r;pondis-je en retirant mon revolver et le jeton de la police.
Les voyous se dispers;rent comme par magie dans les passages que nous ne pouvions m;me pas soup;onner exister entre les deux rang;es des maisons de cette petite rue.
Et je compris que notre visite nocturne concernait l’h;tel particulier de M Davignan, mais nous y arriv;mes par un itin;raire bien rallong;.
Nous pass;mes par la rue Gustave-Fabre devant la maison N 28 et la vimes de fa;ade
Ce fut une petite maison particuli;re de ville de la bourgeoisie provinciale. Elle comprota trois ;tage, dont le dernier pour les services, l’entr;e centrale fut sur;lev;e et s’ouvrait sur un petit escalier descendant de deux cot; du trottoir, jolies moulures decoraient les frontonts des fen;tres. Les volets furent ferm;s, aucune lumi;re ne passa par les planches de bois pr;vus pr;venir les espaces d’int;rieur contre les rayons impitoyables du soleil du midi.
- Alors, Le Brun, avant qu’on lui rende une visite discr;te, je vous mets au courrant de notre emploie de temps cette nuit :
- M Holmes, - commen;ais-je, - j’esp;re que vous n'allez pas me proposez … je ne terminai ma phrase, qu’il rigola :
- Non, Le Brun, j’ai beaucoup de respect pour la loi, m;me si parfois je l’interpr;te, disons, ; ma mani;re. J’ai un mandat pour l’arr;t de M Marande et la perquisition de la maison en propri;t; de M Davignan.
Il sortit deux papiers de sa poche int;rieure et me montra sans d;plier. De toute fa;on j’en avais confiance.
- Pourquoi ne pas venir dans la journ;e avec la police ?
- Vous connaissez ma m;thode ?
- Oui,
- Alors, r;fl;chissez.

Je gardai le silence. Mais le d;tective anglais attendit la r;ponse et dit quelques secondes plus tard
- Parce que je ne sais pas o; sont les bijoux ;gyptiens et tr;s press;s les trouv;s. Notre compte r;publicain commence ; perdre patience.
- Il a d;j; eu le Scribe, - acquise-je, sarcastiquement. Il n’;tait pas foutu le trouver lui-m;me.
- N;anmoins. J’ai des raisons de croire que cet antiquaire fuit de Paris avec le tr;sor du Caire.
- Pourquoi,
- Dans sa boutique et ; son domicile ; Paris j’ai trouv; ses caches. Pas une moindre trace des objets d’expositions.
- Il a du les vendre.
- 54 pi;ces sans aucune trace sur les march;s depuis plus d’un mois. Non, je suis sur qu’il les a. Il faut qu’il nous montre o; sont-ils.

J’ai soupirai en imaginant la difficult; lui faire parler, mais de toute fa;on je savais que les m;thodes de M Holmes pour trouver les solutions n’;taient pas ordinaires non plus.
Finalement nous loge;mes un mur en pierre tr;s haut d’un jardin quelqu’unque, j’app;r;us les arbres derri;re la palisade. Nous contourn;mes la cath;drale et entr;mes par une porte lat;rale donnat sur la rue Armend-Gauhier dont il avait la cl;.
Je n’en fus pas ;tonn;s. Je compris que je d;couvrirais son emploie du temps de la pr;paration de notre action actuelle au fur et ; mesure son d;roulement. M Holmes sortit de son sac en toile une lanterne avec les caches et ;claira notre chemin.
Je n’ai pas encore eu la possibilit; de visiter la cath;drale St Juste. Elle fut construite comme la plupart des ;glises au 11 ou 12 si;cles. Elle ;tait tr;s grande, disproportionn; m;me ; la taille de la ville qu’elle accueillait. Dans cette grandeur se lisait la gloire pass;e des ;v;ques de Narbonne.
Les colonnes sculpt;es d;limitaient la nef le s;paranr des chapelles lat;rales, au milieu derri;re des cloisons en pierre sculpt;, dont les sujets n’;taient pas reconnaissables dans le faible ;clairage j’ aper;us la tombe du roi de France Philippe le Hardi.
Je relentis le pas et M Holmes ;claira la sculpture du roi en taille r;elle comme ce fut l’usage pour les s;pultures royales ; St Denis.
Les curiosit;s historiques n’int;ress;rent point le d;tective anglais, en ce moment il rassembla ; un chien de chasse qui suivait une trace fra;che du gibier.
Nous travers;mes l’;glise et sort;mes par la porte derri;re l’autel dans le jardin du clo;tre situ; entre le palais ;piscopale et la cath;drale.

La lune ;clairait d’une lueur la pelouse au milieu. Tout ;tait calme, les oiseaux de nuit sifflaient de temps en autre. Nous travers;mes la gall;rie Nord sous les vo;tes dans le noir presque complet, car M Holmes ;teignit sa lanterne.
En arrivant ; l’extr;mit; mon compagnon sortit de son sac un escalier ; corde et l’accrochant contre le toit d’un geste rapide et pr;cis v;rifia la solidit;.
- Apr;s moi, - chuchota -il ; mes oreilles.
De l’autre cot; du mur se trouva encore un jardin, encore plus grand. En reconstituant notre itinairaire je compris que nous enr;mes dans le jardin d’Archev;ch;. Nous pass;mes devant tout ; l’heure.
Je commen;ai ; deviner son plan de mon coll;gue. Le n 28 rue Gustave-Fabre fut adoss; au mur du de ce jardin. M Holmes comptait p;n;trer dans sa cour par le mur arri;re.
Je m’amusai en ce moment du r;le du cambrioleur. Cette insolite exp;rience pouvait rester unique dans ma vie d’un policier. Nous travers;mes une all;e sombre, approch;mes au mur oppos; etoujours utilisant l’;scalier en corde nous retrouv;mes de l’autre cot; dans la petite cour de la maison de M Davigana. Elle ;tait presque vide, j’app;r;us deux barriques avec les lauriers roses dess;ch;s, personne ne les arrosait en absence du propri;taire, un tas du bois ; chauffer, pr;par; pour l’hiver et ne pas utilis;, une poubelle.
M Holmes l’approcha et sentit l’air.
- Il y a des d;tritus dedans. Quelqu’un y habite. En fait, je ne vous ai pas dit. En visitant la maison qui avait un gros cadenas sur la porte, j’ai compris que quelqu’un y rend les visites r;p;titives. En interrogeant le boulanger et le boucher j’ai appris que l’apprenti de l’;picier apporte depuis quelques jours la provision ; un Monsieur qui est venu chez M Davignan.
Le gamin a racont; que ce monsieur est un po;te, d’apr;s ces propres paroles. M Davignan, son ami, lui a pr;t; sa maison de Narbonne pour quelque temps, car il a besoin de la solitude. L’apprenti lui apportait des vivres.
- A-il vu, ce po;te ?
- Bien sur, - M Holmes remis le doigt ; la bouche en enttendant le bruit ; l’int;rieur. – Il l’a reconnu sur la photo. – rajouta-il quand tout redevint calme.

- Nous allons voir si mon plan marche.

Il sortit de son sac d’Ali Baba une liasse pass de cl; et ouvrit presque sans difficult; une porte arri;re de la maison.
Mon c;ur ;tait pr;t ; exploser, jamais avant je n’imaginais d’entrer de telle mani;re chez un pr;venu, m;me ayant de mandat.
M Holmes mit sa main sur mon poignet et me conduit quelque part. Je le soup;onnai fort d’avoir  d;j; visit; la maison.
La cuisine fut desserte, mais dans la cage d’escalier je vis la lumi;re venant du salon au 1er ;tage.

Nous mont;mes avec toutes les pr;cautions. Je vis une petite porte sur la droite. M Holmes me fit geste de la t;te de l’ouvrir.
Ce fut le placard. Il ;tait arrang; de telle mani;re que si on laissait les portes entrouvertes on pouvait voir l’escalier et le petit hall d’entr;e. M Holmes consulta sa montre, mais il pouvait ne pas se d;ranger. Le clocher de la cath;drale tout proche sonna minuit.
L’habitant de la maison ne bougait pas. Je ne savais pas ou il ;tait, mais il ne devait pas encore ;tre au lit, car la lumi;re dans le salon ;tait allum;e.
Subitement j’entendit quelqu’un frapper ; la porte. Je sursautai et sortis mon revolver.
Mon compagnon me mit la main sur le poignet, de nouveau mettant le doigt contre sa bouche.
Au m;me instant je vis un Monsieur en robe de chambre appara;tre dans la porte du salon, il portait une lampe ; p;trole qui ;claira tout l’escalier et le hall.
C’;tait M Marande, ou en tout cas l’homme de la photo de M Holmes.
L’antiquaire descendit l’escalier et demanda qui c’;tait. Nous n’entendimes pas la r;ponse, mais Marande regarda dans le petit fen;tre grill;e et ouvrit la porte.
Il fit entrer le facteur qui porta un t;l;gramme. Je fut ;tonn; reconna;tre dans le messager un des jeunes sergents de Fernandez, qui m’a paru le plus fut; parmi ceux avec qui nous men;mes nos recherches infructueuses.
Marande signa le mandat, tendit quelque sous au facteur, ferma la porte et lut le message.
Je ne voyais pas tr;s bien ce que se passait, car le trou entre les portes ;tait petit, mais m;me de ma poste je compris que l’antiquaire faillit avoir un malaise…
Il mit la main sur la porte pour se maintenir d;bout, ensuite remit le papier dans la poche et passa dans la cuisine.
M Holmes ria sans ;mettre un son et entrouvrit la porte.
Il glissa dehors, entra dans le salon et se cacha derri;re la porti;re, je le suivis et me postai derri;re le desi;me rideaux.
Maintenant il fallait ramasser tout la force pour ne pas ;ternuer dans la poussi;re de la maison non habit;e.

Marande rentra dans le salon et s’est assis ;xt;nu; sur une chaise devant la table. Il relut le t;l;gramme et se servit du cognac d’une carafe sur le bahut.
Ensuite in se leva, il me semblait qu’il reprit un peu ses esprits. J’entendis qu’il prononsa pas tr;s distinctement.
- Qu’est – ce qu’il a pu se passer ? - et sortit de la pi;ce.

Je devinai que le t;l;gramme fut une intox de M Holmes. Mais qu’est-ce que bon sens a-t-il pu ;crire ; Marande. Je mourrais de curiosit;, et compl;tement oubliai le danger qui pourrait nous menacer dans notre situation ;quivoque.

Dans un instant M Holmes me fit geste de le suivre. Donc nous poursuiv;mes la filature de l’antiquaire. Un instant nous l’observ;mes descendre vers le hall et d’entrer de nouveau dans la cuisine.
M Holmes laissa sa lampe non allum;e et nous t;nmes les mains contre le mur pour ne pas rater les marches.
En regardant dans la cuisine je vis au fond pr;s de la haute bouffette une autre porte ouverte. Ce fut sans doute l’acc;s ; la cave.

L’escalier commen;a ; descendre raide. Nous ras;mes le mur derri;re Marande en t;tant les marches humides et risquant glisser chaque seconde. La lanterne ; p;trole qu’il portait devant lui n’;clairait que son chemin, nous derri;re avan;;mes presque en obscurit;.
La descente se termina dans une dizaine de m;tre nous amenant dans le sous-sol avec le plafond vo;t; devant une massive porte en bois dont les clous furent rong;s par la  rouille.
L’antiquaire approcha la lampe vers le trou de serrure et en grommelant tourna une grosse cl;. Il laissa la porte ouverte et nous approch;mes sans bruit et regard;mes ; l’int;rieur.
Le sous-sol fut grand, j’eue l’id;e que cela devait ;tre l’ancien cave ; vin, les rang;es de veilles bouteille bordaient le mur du gauche. Le reste de l’espace fut rempli des coffres, des caisses portant des inscriptions et des meubles prot;g;s par des b;ches.
Ce fut sans doute un entrep;t.
L’antiquaire se dirigea d’un pas sur du ma;tre des lieux vers un grand coffre sur sa droite, sortit une apr;s une trois boites et les posa sur une grande table en bois brute au milieu de la pi;ce. Dessus il y avait d;j; entrepos; quelques ;p;es et hallebardes de l’;poque de Louis XIII et il ;tait oblig; les ;carter pour pouvoir placer ses cartons. Il ouvrit un et sortit un petit objet de couleur jaune. Il pla;a une sacoche en cuire ; cot; et commen;a ; y ranger d’autres objets.
Mon c;ur ;tait pr;t ; sauter de ma poitrine, quand je compris qu’il tenait dans les mains un peigne en or en forme d’un chat ;tendu – une des pi;ces de la collection ;gyptienne.
Monsieur Holmes fit un pas en avant en interceptant le voleur :
- Monsieur Marande, nous vous remercions de nous avoir conduit ; l’endroit o; sont entrepos;s les objets dont nous sommes en charge de retrouver.
L’antiquaire tourna brusquement la t;te et chancela. Il nous fixa avec les yeux plains de haine et de col;re
- Vous, l’espion anglais ! – chouchouta-il d’une voix roque.

Le visage de M Holmes s’illumina d’un aimable sourire et il r;pondit avec le plus grand calme du monde.
- Je vois que vous ;tiez pr;venu par vos amis ou partenaires anglais de mon intervention. Mais les insultes d’un adversaire battu sont toujours agr;ables ; entendre.
En cet instant le petit homme sauta dans notre direction. J’ai juste eu le temps de voir une lame d’une ;p;e qu’il avait saisi en attaquant M Holmes.
Mais la r;action du d;tective anglais fut encore plus rapide, il me bouscula en arri;re pour reculer et quand je remontai les yeux reprenant l’;quilibre, je lui vis parer l’assaut avec sa cane miraculeusement transform; en espadon.
Je sortis mon revolver et le pointant sur le malfaiteur l’ordonnai de d;poser son arme.
- Attendez, Le Brun, - dit M Holmes en faisant une superbe pas d’attaque. – Laissez-moi me faire plaisir.
Le combat ne fut pas long. Avec l’assaut suivant de M Holmes, l’;p;e de Marande vola de sa main et en faisant une courbe au-dessous de la table s’;crasa  avec le fracas contre les pierres du mur dans le coin oppos; de la cave.
- Les Fran;ais ont perdu la main en escrime. Maintenant vous pouvez mettre vos menottes. – dit mon compagnon retenant son adversaire ; la pointe de son arme.

Le temps que je m’ex;cutais le vainqueur remit la lame de son espadon dans l’;tui qui reprit sib aspet initial d’une ;l;gante cane l;g;re.

M Holmes poussa le malheureux antiquaire vers un des fauteuils b;ch;s et le fit s’assoire. Ensuite il renversa le contenu de ce carton sur la table. Dans la faible lumi;re de la lanterne brill;rent les bijoux en or. Je les contai, il en avait 52, la totalit; de la collection vol;e.
J’aspirai un grand coup l’air ;touff; de la cave et tournai vers mon compagnon le visage heureux.
- M Holmes la France vous remercie.

Je sentis dans la lueur de ses yeux que ma phrase sinc;re lui fit ;norm;ment plaisir, mais il ne dit rien, et juste inclina la t;te en geste de remerciement.
Je remis les bijoux dans le m;me carton et continuai.
- Je pense que nous devons le conduire dans l’endroit plus sur.  Monsieur Marande, - m’adressai-je ; notre prisonnier, - je suis l’inspecteur de police judiciaire de Paris, mon nom est Fran;ois Le Brun. Je vous arr;te pour la complicit; du vol de la collection ;gyptienne du Louvre. Voici le mandat, - je sortis le papier que M Holmes me remit tout ; l’heure.
- Ce n’est pas moi, qui a vol;, c’est Damier. – exclama le petit homme.
- Il est d;j; arr;t;. – conclus-je

Je le fouillai en cherchant de l’arme ;ventuelle. Je ne trouvai aucune, mais de la poche int;rieure de sa veste je sortis un rouleau ;trange.
M Holmes l’;tendit sur la table et je vis les vielles feuilles de peau aminamel avec les ;critures en grec dessus.
- Cela, c’est tr;s int;ressant- exclama M Holmes.

Notre prisonnier sauta   de son si;ge et se jeta dehors. Je l’attrapai et rammenai en faisant s’asseoir de nouveau dans le fauteuil.
- Calmez-vous, Monsieur, si vous ne voulez pas que je vous attache.
- Rendez-moi cela, - chouchouta-il terroris;, cela n’a rien ; voir avec la collection ;gyptienne. C’est un manuscrit que je dois rendre ; un client.
M Holmes s’assit sur le bord de la table et alluma sa pipe. Il contempla notre prisonnier pendant quelques instants. Le dernier devinait de plus en plus pale. Je ne comprenais pas la raison de sa peur bleue. Enfin M Holmes dit.

- Ne serait-ils ces folios, un extrait d’un livre grec qui ;tait envoy; pour l’expertise ; M Galatier du Louvre. Votre client ne serait-il par hasard une personne avec laquelle M Galatier eut un rendez-vous juste avant de trouver la mort.

Le pauvre bonhomme fut au bord de la faillite. Il comprenait que le d;tective anglais savait tout. Il racla la gorge devenue brusquement s;che et r;la.
- Je ne vous dirai rien. C’est mieux la prison pleine charge.
- Indeed, - s’;tonna M Holmes en anglais. – Qui-est ce qu’il peut inspirer une telle terreur ? D’accord, je n’ai pas besoin de votre confidence, je trouverai votre commanditaire tout seul.
Brusquement l’expression de visage de Marande changea et il tomba ; genoux devant M Holmes.
- Je vous prie Monsieur, ne lui dites pas que c’est moi qui a parl;. Ce ne sera pas vrai.

Je le ramenai de nouveau sur le fauteuil. M Holmes ne broncha pas et ne bougea pas.
- A une condition. Si vous me racontez de quel livre s’agit-il, dont nous avons les extraits, comment vous en ;tes entr; en possession et o; est-il maintenant ?

M Marande r;fl;chit quelques secondes et sentant qu’il n’avait pas de choix que de nous faire confiance commen;a ; raconter apr;s avoir bu de la flasque que M Holmes qu’il lui tendit pour l’aider ; d;gager la gorge.
- Il s’agit un codex ancien. L’expertise de M Galatier le place au 9 si;cles. Sur ces folios sont inscrit les pri;res orthodoxes. Cet extrait provient  d’un codex de 140 pages qui appartenait, comme M Galatier a mentionn; dans son commentaire ; un des innombrables monast;res de Byzance.  M Galatier a indiqu; ;galement que ce texte des pri;res est inscrit sur le parchemin racl; et r;utilis; et dont le document initial se rapporte au 6 si;cles.
Je me suis renseign; sur le livre et apprit qu’il ;tait d;couvert par M Constantin von Ticshendorf – un ;minent collectionneur des manuscrits anciens. Ce Monsieur Tischendorf est mort encore en 1874, sa collection ;tait dispers;e par des ventes aux enchiares. Ce monsieur ;tait un grand chercheurs des anciens manuscrits. Il s’est rendu c;l;bre quant aux ann;es cinquantaines il a trouv; la copie la plus ancienne du Nouveau Tassement avec les parties substantielles de l’Ancien Testament en grec connu depuis sous le vocable de Codex Sinaiticus. Il avait ;t; ;crit vers 350 apr J-C et ;tait probablement l’une des cinquante ;ditions originales des ;critures command;es par l’empereur Constantin apr;s sa conversion au christianisme.
Tichendorf l’avait trouv; au monast;re St Catherine dans le d;sert de Sina;. Il a travaill; alors pour le compte du tsar russe Alexandre II et il a rapport; le codes en Russie. Le Tsar avait honor; Tischendorf par le titre « von », faisant ainsi du fils d’un physicien germanique un noble russe, et avait pay; les moines neuf mille roubles pour le codex. J’aimerai ;tre sur une telle transaction.
Tichendorf ;tait un grand connaisseur de livres, donc il n’avait eu aucun mal ; reconna;tre sa valeur. Concernant ce livre, - il a fait un signe de la t;te vers les folios dans les mains de M Holmes. – J’ai trouv; sa trace dans ses propres m;moires. En 1846 il a publi; un livre intitul; « Voyages ; l’Est » et il raconte sa visite au m;tonien, d;pendance de l’;glise du Saint-S;pulcre de J;rusalem ; Constantinople. M Tishendorf d;crit ce codex et j’ai constat; les ressemblances ;videntes.
- Donc c’est un des h;ritiers de M von Tichendorf qui vous l’ai remis pour la vente ? – posai-je la question.
- Non, - r;torqua notre interlocuteur et continua - Ma boutique, comme vous savez sans doute, se trouve boulevard Haussemmann. Fin f;vrier de cette ann;e j’ai re;u la visite d’un militaire fran;ais M Sireix. Il habitait ; cot; et m’a apport; le vieux livre qu’il avait achet; d’apr;s ces propres paroles lors de sa mission militaire ; Constantinople. J’ai pris le livre pour l’expertise et la vente. Je ne pensais pas qu’on pourrait tirer grand chose malgr; ses pr;tendions, maximum 1000 franc et uniquement pour son anciennet;, car il ;tait en mauvais ;tats et en plus, il manquait des pages. Comme j’ai compris plus tard, ce jeune capitaine a arrach; ces quatre folios pour les pr;senter pour l’expertise aux ench;res au Drouot.
Les antiquaires de Drouot, ce n’est pas comme moi, ils ont les moyens. Ils ont donc fait faire l’expertise par ce M Galatier et l’on remis ; Sireix. En entendant le prix de 5000-6000 francs le propri;taire m’a demand; de rendre le livre, ce que j’ai fait. Mais j’ai parl; de cela ; un de mes clients habituels et il m’avait dit qu’un de ces amis pouvait ;tre int;ress;. J’ai convict ce jeune homme M Sireix de me pr;ter quatre folios qui ;taient expertise par M Galatier avec le rapport de cette expertise, et curieusement l’ami de mon client ;tait tr;s int;ress;, mais cette fois ci M Sireix qui buta. Il a dit qu’il avait d;j; promis le codex ; un scientifique en mati;re pour 8 000 francs et donc le livre n’est pas ; vendre. J’ai transmis sa r;ponse ; mon client avec l’adresse de M Sireix comme il m’a demand; et je devais rendre les folios ; son propri;taire le lendemain, mais il a disparu.
- Le jeune militaire ?- pr;cisai-je.
- Oui
- Quel jour ;tait-il ? – demanda M Holmes
- Nous devions nous rencontrer le 2 mars au matin. Mais il n’est pas venu. J’;tais occup; toute la journ;e, et le lendemain j’ai lu dans la presse que M Galatier, l’expert grec s’est suicid;. Je n’ai pas port; de l’importance et attendu une semaine avant que je trouve le temps d’aller ; domicile de ce M Sireix.
Mais ; ma grande surprise la concierge ma appris que le capitaine est parti. Du jour le lendemain il l’a averti qu’il rend l’appartement et il n’a donn; aucune raison.
- Quel jour est-il parti ?
- A la veille de ma visite. Donc c’;tait le 8 mars.
- Il y a un mois et demi, et il ne vous a jamais contact; depuis ? – continuai-je
- Et votre client et son ami ? – dit calmement M Holmes, en l;chant de sa pipe les gros nuages de fum;e.

M Marande fit un mouvement incontr;lable des ;paules, comme si on le frappait.
- Mon client m’a demand; de retrouver le codex.
- Ce que vous vous pressiez ; ex;cuter. Visiblement ce client a une grande autorit; sur vous. – dit sarcastiquement M Holmes.

Notre prisonnier ne r;pondit rien et baissa la t;te

- Je suppose, vous ne l’avez pas trouv; ? Comment est-il possible que vous ne l’avez pas donn; les quatre folios ?
- Mon client m’a dit que son ami nous avait donn; trois semaines pour retrouver ce capitaine et surtout le livre. Les folios m’;taient rendus pour les remettre dans le livre et m’assurer qu’il y provenaient bien..
- Et ou est ce capitaine ?
- Il a disparu, messieurs. Pur et simple. J’ai t;ch; d’enqu;ter sur lui, mais une seule chose que j’ai r;ussi de trouver en trois semaines c’;tait de savoir qu’il a de la famille ; N;mes. Je m’y suis rendu, j’ai parl; avec sa belle soeure, mais elle ne l’a pas vu depuis plusieurs mois. J’ai remont; ; Paris, mes nouvelles mit mon client hors de lui de rage.
« Savez vous ce que nous attend, - me cra-il. Monsieur, - au dernier moment il s’est retenu de donner un nom, - n’aime pas des ;checs. La r;ussite avec la collection ce n’est que la moiti; de l’affaire !»

Brusquement notre prisonnier s’est tu, en comprenant qu’il s’est trahi. C’est donc pour le compte de ce client ils ont cambriol; l’entrep;t de l’exposition.

- Continuez, M Marande, - dit de nouveau M Holmes, comme s’il n’avait rien entendu d’important.
- D’accord, - l’antiquaire frotta le visage avec les deux mains li;es ensemble et continua.
Il y a qulques jours, j’ai re;u la note de mon client qui m’avait convoqu; au rendez-vous. Nous nous sommes rencontr; dans un caf; place du Palais Royale et il m’a dit que l’affaire finit par ;nerv; son ami. Il pr;f;re r;gler cela tout seul et pour l’instant il est pr;f;rable que je disparaisse. Il m’a sugg;r; de venir ici pour quelques jours et de revenir avec les objets de la collection, il en put avoir besoin. Il devait m’avertir quand je pourrais revenir.
- Supposons,- dit M Holmes. 
- Je vous ai dit la v;rit;, messieurs, - s’;clata brusquement M Marande. – C’est tout ce que je sais, mais m;me sous la torture je ne vous dirais pas le nom de ce client !
- Ce n’est pas la peine, il s’appelle Davignan. – Un de ses noms. En tout cas sous ce nom il est propri;taire de cette maison.

L’antiquaire bl;mit et g;mit comme de douleur.
- Vous l’avez arr;t;.
- Pas encore. Mais nous n’allons pas tarder. Je pense Le Brun, que maintenant nous pouvons accompagner notre cher ami, M Marande au commissariat de Narbonne.
Ainsi nous  ferm;mes la cave « d’Ali baba » ; cl;, car c’est ; l’inspecteur Fernandez revenait la tache de faire l’inventaire de tous ces tr;sors et le comparer avec les listes officielles des objets d;clar;s ; la recherche.
Nous escort;mes notre prisonnier en le soutenant par les bras, comme les bons amis qui accompagnent un copain qui a du mal ; tenir d;bout apr;s une f;te, au commissariat qui se situait dans le ch;teau de l’Ev;que ; quelque dizaines de metre de l;.

Le lendemain matin avant de prendre le train M Holmes m’amena ; la poste et envoya un t;l;gramme ; Paris et une jolie carte postale ; Londres. En inscrivant l’adresse il remarqua avec un sourire
- Watson, sera bien surpris de recevoir cela.

Je ne voyais pas de quoi Dr Watson devait s’;tonner, car la carte repr;sentait les tours m;di;vaux de l’aust;re fa;ade de la cath;drale de Narbonne et le texte ;tait-on ne peut plus classique. »

Je de nouveau int;rrompus la lecture et posai le manuscrit sur mes g;noux. Je revis le moment quand je d;pouillais le courrier du matin dans mon cabinet et quand je lus expremement surpris par son style indatendu, ce message de mon ami.

Ce fut une carte postale pr;sentant  la cathedrale de Narbonne et post; de cette ville.
Sherlock Holmes ne jamais prit de vacance et s’il se depla;ait ; l’;tranger ce fut uniquement pour les besoin de ses enqu;tes.
Je ne pus pas imaginer de recevoir de sa part une carte avec les vues des curiosit;s visit;es comme s’est ; l’usage lors des voyages de loisir  normaux.
Relisant ses lignes je re;tudiai incredul le nom et l’adresse de l’ exp;diteur tout en reconnaissant la main de mon ami.

« My dear Watson,

Languedoc’ landscape is marvelous. Can you imagine the yellow field of sunflowers, and the green hills of vineyards. We are only mid April but the hot time has still arrived here.
We are having a pleasent journey with my French fellow companion. And then I dont expect to see  you before long.
One day you should bring your dear wife to the Narbonne region, that is very wild and genuine country.
When you cross Mycroft tell him to put ready the arrangements for my next trip, I think the time is come.
I wish you my friend, my dear goddaughter and Mrs Watson to be in good health,
Sincerely yours,
Sherlock Holmes »*

Je lus et relus cet ;trange message, qui contenut sans doute un sens cach;, mais ne trouvai rien mieux que d’apporter la carte postale ; M Mycroft Holmes ; Diogen Club.

• « Mon cher Watson,
Les paysages de Languedoc sont manifiques. Pouvez-vous imaginer les champs jaunes de tournesols et les collines vetes des vignobles. Nous sommes seulement mi-avril, mais le temps chaud est d;j; arriv; ici.
Nous avons un voyage tr;s agreable avec mon compagnon fran;ais. Alors ainsi je n’attends pas de vous voir bient;t.
Un jour vous devriez amener votre ch;re ;pouse ; la r;gion de Narbonne, c’est un pays sauvage et authentique.
Quand vous coiserez Mycroft, dites lui qu’il proc;de aux arrangements de mon prochain voyage. Je pense que le moment est venu.
Je vous souhaites, mon ami, ma ch;re fieuille et Mme Watson d’;tre en bonne sant;, et je reste sinserement v;tre ami,
Sherlock Holmes »
Je me souvins qu’il ne m’acoorda que quelques minutes. Il juste parcourut le texte et me le retourna, en remerciant sechement.
Le retour de Sherlock Holmes fut si pr;cipit; et les ;v;nement qui le suivirent si bousculants et tragiques que je ne pensai le demander qu’est ce qu’il voulut bien dire par cela.
Maintenant quand plus personne ne pourrait ma donner d’explications, ces deux lettre resteront ; jamais le dernier myst;re non r;solu de son extraordinaire carri;re.


« Nous part;mes ; Paris le lendemain en apportant le tr;sor et le prisonnier sous les renforts de quatre policiers qui ;taient envoy;s en mission pour l’occasion. En prenant le train direct pour Paris nous remont;mes ; la capitale par l’autre cot;, par Toulouse.
Une seule question br;la mes l;vres et enfin je la posai quand nous nous install;mes dans le compartiment :
- M Holmes, mais qu’est ce que vous avez ;crit dans ce t;l;gramme que le sergent du commissiare Fennandez a apport; hier soir.
Il sourit rallumant sa pipe.
- « Marande, une complication ; Paris. Prenez les jouets et rentrez ; Paris par le premier train.
Je soup;onne qu’on nous a remis des faux. » Sans signature.

J’appr;ciai le g;nie de M Holmes. Sans conna;tre les moyens par lesquels ils  correspondaient, il n’a pas sign; la missive, mais cela ne pouvait pas insiter des soup;ons, son complice seul pouvait conna;tre l’endroit o; se cacher l’Antiquaire.
- Apr;s avoir re;u un tel message Marande ne pouvait faire qu’un seule chose, sortir le tr;sor pour comprendre pourquoi son complice parler de faux. Et nous ;tions l; pour en t;moigner le contraire.
- .Mais les bijoux pouvaient rester ; Paris.
- J’ai pris le risque de v;rifier ma th;orie.
- C’est g;nial, M Holmes, - respirai-je mon admiration
Il sourit et ajouta
- Voyez -vous, Le Brun, il faut ;tre plus modeste.
Je le regardai ;tonn;.
- Nous avons d;cid; que Marande a fui notre arriv;e, mais en faite la raison ;tait tout une autre. Je commen;ais ; douter s;rieusement en r;flichissant, comment pourrait-il arriver que je n’ai pas remarqu; si quelqu’un voulait enqu;ter discr;tement sur mes actions et d;placements. Mais en fait, son ;nigmatique client le pr;venait du danger venant de tout autre part.
- Qui est bon Dieu ce client ! – grommelai-je, -il faut le faire parler !
- Un peu de patience, mon amie.
Le d;tective anglais se r;fugia au coin de la couchette et ne plus pronon;a une parole jusqu’au nous nous couch;mes fatigu;s des derni;res journ;es turbulentes.

M Holmes mena ; une parfaite conclusion la mission du ministre de l’int;rieur. Le Scribe et la collection ;gyptienne du Caire ;taient retrouv;s intacts. Seulement en  40 jours l’;minent expert anglais r;solut le probl;me qui faillit ; la France de perdre la face internationale. Au passage M Holmes enleva les soup;ons d;shonorants d’un respectable historien fran;ais.
Il me restait le travail de routine de retracer les ventes des autres objets disparus du Louvre qui ont certainement tous passe par les mains de Marande, d’identifier et d’arr;ter les assassins de M Galatier, mais avec toutes les indices assembl;es et analys;es par M Holmes ce travail ne devait prendre que quelques jours,  m;me s’il me laissait ; finir tout seul.

A mes f;licitations pour la mission r;ussite il ne fit que remonter les ;paules et r;pondit ; ma grande surprise.
« Ce n’est pas encore fini, mon cher Le Brun »
Je compris qu’il ne partirait pas ; Londres avant que nous n’arr;tions les meurtriers.


Chapitre  10

A notre descente ; la gare d’Austerlitz nous ;tions attendu par toute une d;l;gation  pr;sid;e par M de Mesi;re et compos;e d’une impressionnante escorte pour ramener au quai d’Orf;vre M Marande et les objets retrouv;s.
M Holmes jeta des regards angoiss;s autour de lui et ; ma question pronon;a avec un visible soulagement :
- Heureusement, il n’y a pas de journalistes. J’aurai du pr;voir cela et avertir notre marquis de faire discr;tement.

Je ne compris pas de quoi craignait M Holmes, car de toute fa;on demain tous les journaux devaient para;tre avec l’annonce du retour des tr;sors vol;s.

M de Mesi;re s’approcha de nous et en serrant la main de M Holmes le remercia avec l’;norme succ;s de son intervention dans son habituelle mani;re inemotionnelle. Il annonca ;galement qu’aujourd’hui ; trois heures M le Ministre de l’int;rieur attendait M Holmes.

Le d;tective anglais hocha la t;te et demanda M de Mesi;re. Ils arrang;rent le rendez-vous au palais de l’Elys;e, au bureau de M de Mesi;re.
Le repr;sentant de l’Elys;e me dispensa d’accompagner le prisonnier ; la pr;fecture, me prit le sac de voyage avec les bijoux, m’octroyant un cong; jusqu’au demain matin.

Devant la tour ; l’horloge de la Gare de Lyon – le « Big Ben » comme il ;tait appel; une fois par M Holmes, je sautai dans le tramway tract; par un cheval fatigu; et me dirigeai chez moi.
J’eue un immense plaisir de me retrouver dans mon petit appartement square Bruy;re apr;s un si longue absence.
Je fis bouillir de l’eau et me pr;parai un caf;. Pour ;tre sinc;re je savourai notre succ;s. Je n’;tais pas invit; au minist;re, mais j’imaginai vivement le triomphe de M Holmes.
Je me couchai sur le canap; en buvant une gorg;e de mon caf; et fermai les yeux imaginant la c;r;monie.
Je vis une grande pi;ce du cabinet de travail du ministre avec les meubles de style empire en or, M Bazin – le Ministre se levant de son bureau monumental, serrant la main de M Holmes. Tout ; coup la porte s’ouvrit et je reconus un nouveau venu, un monsieur moustachu et haut de taille.
« Pr;sidant de la R;publique fran;aise Monsieur Sadi Carnot » annon;a le secr;taire.
Le pr;sident se dirigea solennellement et remercia Monsieur Sherlock Holmes au nom de la France.

A cet instant j’entendis un bruit. J’ouvris les yeux et compris que je me suis tout simplement endormi. La tasse avec le caf; froid ;tait par terre ; cot; du canap;. On frappa ; la porte. Je me levai et regardai ma montre. Il ;tait presque six heures du soir.
En frottant les yeux je regagnai l’entr;e et ouvris la porte. C’;tait M Holmes avec une bouteille de champagne ; la main.

- Mon cher Le Brun, r;veillez-vous ! – exclama-t-il.

Je le fis entrer et il fit le pas dans le s;jour. Mon salon ;tait dans un d;sordre boh;mien et j’en eue honte.
- Ne vous en faites pas, - r;pondit-il comme d’habitude ; mes pens;es. – Ma land lady parfois s’arrache les cheveux apr;s mes journ;es de spleen. Vous m’excuserez, -ajouta-t-il – il y a certains mots qui manquent en fran;ais pour expliquer le sens des choses.
Il posa sa bouteille sur la table et je sortis les fluttes.
- M Holmes, avez-vous vu le pr;sident de la r;publique ? – demandai-je en ;voquant son entretien ; l’Elys;e.
- Oh, non, - par contre j’ai eu un sinc;re remerciement de M Bazin – ministre de l’int;rieur.

Nous buv;mes et il continua. – La r;publique peut ;tre tr;s g;n;reuse, quand cela touche au plus vive de ses int;r;ts. Le cheque que j’ai re;u est digne des rois de France. Mais vous n’;tes pas oubli;, mon ami, non plus. M de Mesi;re. A propos, il n’est pas marquis, comme je supposais tr;s hardiment, il est un compte. M de Mesi;re voudrait vous voir au service du d;partement qui l’emploie. Vous serez convoqu; dans quelques jours.

Je baissai les yeux. La perspective d’entrer au service de M de Mesi;re, ce froid aristocrate qui me traiterait sans doute comme son laquais m’enchanta peu.
- Vous n’;tes pas int;ress; ? - M Holmes me regarda d’un regard intriqu; et gai.
- C’est un honneur de servir le Pr;sident, - repris-je mes esprits, - mais j’aurais pr;f;r; rester au quai d’Orf;vre, M Gousteau qui s’occupe des objets d’art et des toutes sortes de d;lit li; ; cela m’a propos; int;grer son ;quipe en cas de succ;s de cette mission. Gr;ce ; vous, j’ai gagn; ma place.
M Holmes but encore une gorg;e et r;pondit pensivement.
- C’est bien ce que je pensais. Vous ;tes fidel ; vous-m;me. Quand cette affaire sera finie j’esp;re avoir le plaisir de vous accueillir un jour ; Baker street. Vous pouvez vous adresser ; moi en cas de n;cessit; comme Lestrade ou mes quelques autres amis de Scotland Yard.

Ma respiration coupa de fiert;. M Holmes me proposa son amiti;.
- Et maintenant, Le Brun, - continua- il, - nous avons un boulot ; finir. Le tout puissant client de M. Marande court toujours, ainsi que les meurtriers de M Galatier, et nous avons cette superbe parchemin ; d;chiffrer. Il est visiblement si important que M Galatier en ait pay; par sa vie.
Je me suis arrang; tout ; l’heure avec M de Mesi;re, notre ami Marande est d;j; lib;r;.
- Comment cela ! – sautai-je ahuri sur mes jambes.
- Ne vous inqui;tez pas, - sourit-il, - sous la tutelle tr;s serr;e des collaborateurs de M de Mesi;re. Les journaux vont attendre de distribuer la nouvelle du retour de la collection. Pour l’instant elle est bien au chaud dans le coffre de notre compte.
J’ai pr;par; un plan que je suis en train de le mettre en ;uvre, Bient;t, nous allons le mener ; son bon terme. Un peu de patience.

Je reconnus sa mani;re myst;rieuse de conduire ses enqu;tes. Jusqu’au pr;sent toutes ces actions tenues au secret jusqu’au dernier moment ne firent aucun d;faut, dons j’;tais en confiance absolu et attedis passiamant la suite des ;v;nements.
- Et en attendant les r;sultats de cette filature, nous allons nous occuper de superbe document. – conclut-il.

M Holmes sortit de la poche de sa veste le rouleau du parchemin et en le d;pliant m’indiqua quelques endroits.
- Vous voyez, comme a rapport; Galatier, il y a un autre texte au-dessous. On devine les lettres effac;es, toutes aussi grecques Pour pouvoir le lire, il nous faut deux choses : Un expert en grecque, nous l’avons – c’est M Pallatier, et un laboratoire chimique ou je pourrais me procurer des certains r;actifs pour pouvoir faire appara;tre les encres lav;es. Peut ;tre M Pallatier pourrait en conna;tre. Le Directeur des Antiquit;s a lu cette page, donc il avait quelqu’un qui l’avait aid;. A moins qu’il ;tait chimiste lui-m;me.

Je sentais une faim de loup. En arrivant ce matin je m’endormis aussit;t et fis passer le petit d;jeuner et le d;jeuner. Je m’excusai aupr;s de M Holmes et trouvai dans ma cuisine les biscuits vieux de deux semaines et dans le garde ; manger un bout du jambon de Parme. Sec de nature il n’a pas pourri et ;tait encore comestible.
En m;chant la chaire ;lastique, je me subitement souvenus, que notre avocat M Savati;re m’avait parl; dans notre affaire d’y a trois mois, d’un ami ; lui, qui travaillait au laboratoire de l’Institut national de chimie et qui l’aidait ;tablir les preuves en identifiant la substance rouge sur le v;tement d’un suspect comme ;tant le sang appartenant ; la victime.
J’en parlai ; M Holmes. Il fut content.

- Terminez votre jambon, Le Brun, - exclama-t-il, - et d;p;chons-nous ; la place Dauphine, au bureau de votre ami, il est six heures, j’esp;re qu’il a beaucoup de travail et il ne quitte pas le bureau t;t.
M Pallatier, quant ; lui, travaille souvent tard. Il para;t que c’est dans l’habitude des collaborateurs au Louvre.

Pour ne pas perdre le temps je ramassai mes biscuits avec l’intention de les finir dans le fiacre sur la route vers l’;le de la Cit;.

Le destin nous sourit ces jours-ci. Nous rencontr;mes M Savati;re ; la porte du cabinet Mtr Povotier au moment il s’appr;tait ; le quitter.
Il fut si gentil que consentit nous consacrer sa soir;e et grommela quand nous primes le fiacle en route vers le Louvre.
- Bien sur, mon ami Jaron sera ravi. Il adore les probl;mes de ce genre. Il est si excentrique que par les moments en absence d’une casse t;te chimique ; r;soudre, il se noie dans l’absinthe. Je combats cette ;nerie dans la mesure de possible, mais que voulez-vous, il est un grand gar;on.

M Holmes sourit ;nigmatiquement et dit :
- Cela me rappelle quelqu’un.
Il ne pr;cisa pas qui, car arriv;mes au Louvre. Ms Holmes et Savati;re attendirent dehors le temps que je courus chercher notre hell;niste. M Holmes eut raison, il ;tait encore dans son bureau et compta d’apr;s ces propres paroles y passer  au mois deux heures.
Ces yeux brill;rent d’un coup d;s qu’il vit le rouleau du parchemin dans mes mains et il sauta de sa chaise et se pr;cipita vers la porte en oubliant sa veste. Je le lui tendis en l’attrapant dans le couloir.

Nous arr;t;mes le fiacre sur la place du Panth;on. M Savati;re franchit la porte d’entr;e de l’institut national de la chimie et nous conduit d’un pas s;r ; travers le d;dale des couloirs et passages. Enfin il poussa une porte et nous nous retrouv;mes dans un des innombrables laboratoires de cette c;l;bre institution.

- Jaron, - cria Savati;re en franchisant le seuil de la pi;ce.
Au fond de la vaste salle encombr;e par les grandes tables couvertes de taches des acides et du mat;riel de laboratoire un jeune homme leva la t;te.
A cette heure tardive le laboratoire ;tait vide et une unique lampe de table ;claira son poste de travail.
Il se leva ; notre rencontre, en ;teignant le feu qui chauffait un retorde.
Savati;re s’approcha le premier et lui serra la main avec un large sourire.
En le suivant, nous observ;mes le jeune scientifique qui semblait  faire l’oppos; de son ami quant ; l’aspect physique qu’au caract;re.
Il ;tait m;me plus grand que M Holmes, et beaucoup plus large aux ;paules. Sa silhouette d’athl;te me dit qu’il devait pratiquer la lutte ou un autre sport de force. Ses cheveux d’une couleur ch;taine claire ;taient coiff;s d’une mani;re ;tonnante – laiss;s en sorte de cercle qui arrivait ; mi-cran et coup;s tr;s court plus bas. Les m;ches blondes lui tomb;rent sur le front. Les yeux d’un bleu clair nous observ;rent avec un int;r;t oisif. Il nous tendit sa main d’une finesse ;tonnante pour un corps aussi robuste, mais dans laquelle je sentis une implacable force.
La peau tr;s claire de son visage ;tait de couleur terne, il ;tait possible qu’il passait des nuits enti;res dans ce laboratoire ;  travailler. Monsieur Jaron parut tr;s jeune, ; peine 20 ans, et son visage large avec une fin nez de forme romain rappelant sculptures antiques, fut presque imberbe.
Un sourire qu’il adressa ; son ami, quoique sans enthousiasme excessif, laissa deviner son caract;re ouvert, mais r;serv;.
- Jaron, - exclama encore une fois notre avocat, - je voudrais te pr;senter M Holmes, et voici M Le Brun de quai d’Orf;vre. M Pallatier est un expert en antiquit; grec, il travaille au Louvre. Tu dois te souvenir de M Le Brun je t’ai parl; de lui dans l’affaire de Mme Saulier. Ces messieurs ont un service ; te demander.
- Monsieur Alexandre Jaron, un chimiste et g;nie non reconnu, - nous le recommanda-il. - Il sait trouver les preuves l; o; ils semblent inexistants.
- Enchant; de vous conna;tre. Cette recommandation m’intrigue beaucoup, - dit M Holmes, en serrant la main de notre h;te.
- Glad to meet you, sir*, - tout d’un coup r;pondit M Jaron en un anglais parfait. – That is too honor to assit to an English criminologist. Beliving Savati;re, my frame will cross the chanal very soon.
- Oh , your observation’s skills are too great as you devotion to chemistry, as I see.** – r;pondit M Holmes.
Notre guide ne comprenant pas des paroles anglaises  prit l’air vex; et annon;a.
- Nous savons Jaron que tu brilles en anglais, je me demande parfois si tu ne l’as pas un sur les bords ?
- Non, je ne le suis pas – revenu-il en fran;ais.
La facilit; avec laquelle il passa d’une langue ; l’autre me laissa perplexe, mais M Holmes continua avec un sourire aimable et intrigu; :
- Il est vrai que je fais britannique. Un coup d’;il  sur moi suffit pour reconna;tre un anglais, surtout en compagnie des latins.

*- Heureux de vous conna;tre. – Il est un honneur pour moi d’assister un criminologue anglais. Croire ; Savati;re, ma gloire traversera bient;t La Manche.
**- Oh, votre capacit; d’observation est aussi grande ainsi que la d;votion pour la chimie, comme je vois.
M Jaron nous invita d’un geste ; prendre des places et s’assit de nouveau sur son tabouret.
- Puisque M Savati;re et  M Palletier ne parlent pas l’anglais, je pense que nous retenons le fran;ais pour discuter, - commen;a M Holmes.

Notre jeune h;te nous envisagea avec beaucoup d’int;r;t sans interrompre le discours de notre compagnon anglais.
- Par le concours de circonstances dont l’histoire est trop long vous raconter maintenant, nous sommes entr;s en possession de quatre pages d’un ancien parchemin. Les voici.

M Holmes retira de la poche int;rieure de sa veste le rouleau de deux folios que nous trouv;mes ; Narbonne.
M Jaron alluma la deuxi;me lampe pour mieux voir le parchemin.

- Il est tr;s ab;m;. – constata-il.
Le jeune scientifique sortit du tiroir de son bureau une grosse loupe et ;tudia le texte. – Il s’agit des pri;res en grec. – ajouta-il.
- Tu parles grec ? – s’;tonna M Savati;re
- Non, - sourit M Jaron, - mais je l’;tudiais comme tout le monde au lyc;e.
- Ces pri;res n’ont pas beaucoup d’importances par rapport au texte qui est cach; derri;re – continua M Holmes, - si vous regardez attentivement sur les espaces libres vous pouvez apercevoir les lignes perpendiculaires d’un texte plus ancien. Le scribe quelque part au moyen age s’est servi de ce parchemin pour fabriquer un recueil de psaumes.
- Malheureusement cette pratique barbaresque ;tait courrante au tournant du premier mill;naire, - ajouta M Pallatier, - nous sommes vraiment impatients de lire ce texte cach;. M Holmes a dit que c’est possible par les moyens de chimie.
- Effectivement – dit le jeune chimiste, - il y a des solubles pour enlever la couche d’encre, mais c’est tr;s dangereux, car tout d’abord il peut d;truire le texte au-dessous, mais ;galement le support qui est dans le cas pr;sent le parchemin. Je connais une composition pour dissoudre l’encre ressente, mais mon exp;rience se limite au papier. Je ne sais pas comment la peau d’animal va r;agir sur cet acide. Je propose plut;t essayer voir dans l’;clairage infra rouge. Nous avons ici un laboratoire photo.
- Tr;s bonne id;e, M Jaron, - approuva M Holmes, - nous allons essayer d’abord, et si ce n’;tait pas suffisant j’ai une id;e d’une composition chimique que nous allons fabriquer. Je pense que vous devez avoir ici tous les ;l;ments n;cessaires.
Nous nous lev;mes et suivirent M Jaron qui nous conduit dans une pi;ce annexe. Ce fut sans doute  un  des locaux de stoquage qui fut am;nag; pour les besoins de d;veloppement des photos.

Le long des murs sur les files j’aper;us une dizaine de clich;s suspendus pour le s;chage.
M Jaron alluma une lampe rouge et nous agglutin;mes autour de la petite table. D;s qu’il mit le premier folio sous la lumi;re rouge orient;e, nous aper;;mes les longues lignes continues perpendiculaires au texte ;crit. Par les endroits elles furent presque invisibles, je vis les diagrammes et des dessins des cercles et des rectangles sur la marge droite du folio.
M Pallatier tourna la page pour pouvoir lire le texte. Il arracha presque la loupe des mains de M Jaron et scruta le texte. Nous immobilis;mes autour de lui. Il respira fort et au bout d’une minute je vis les perles de sueur appara;tre sur son front. Dans quelques minutes il leva son regard ;gar; sur M Holmes et chuchota d'une voix coup;e d’;motion.
- M Holmes, c’est un texte d’Archim;de. Inconnu. A l’heure actuelle dans le monde il ne reste aucun texte antique de ce savant, uniquement des copies post;rieures au 16 si;cle – l’;poque de l’invention de l’imprimerie. Jusqu’au pr;sent nous ne connaissons que deux trait;s du math;maticien de Syracuse.

Apr;s une courte pause qu’il eut besoin pour reprendre ces esprits, il continua d’une voix plus sure :
- Il y a dix ans, en 1881 un certain Valentin Rose travaillant ; la biblioth;que de Vatican a trouv; une traduction d’un fr;re franciscain  Guillaume de Moerbecke des plusieurs anciens textes grecs. Parmi ces textes figurait un ;uvre d’Archim;de. Ce moine a termin; son ouvrage le 10 d;cembre 1269. De  toute ;vidence ; cette ;poque dans la biblioth;que de pape il y a eu deux ;uvres d’Archim;de appartenant au pape et list; dans le catalogue des manuscrits datant du 1331.
Les traces du deuxi;me trait; qu’on nomme Codex B sont perdues apr;s cette date, mais le codex A ;tait tra;able jusqu’au 1564. Laurant M;dicis dit le Magnifique a envoy; Politien, son biblioth;caire ; la recherche des textes antiques rares. Ce Politien a trouv; le Codex A dans la biblioth;que de Giorgio Alla ; Venise et en a fait faire une copie. Cette copie ;tait conserv;e dans la biblioth;que de Laurent. C’est par cette source que nous connaissons son contenu.
Quant ; l’original, la biblioth;que de Giorgio Valla ;tait achet;e par Albert Pie de Carpie. Au d;c;s de ce dernier le manuscrit est entr; en possession de son neveu Rodolphe Pie qui est mort en 1564. Depuis, personne n’a plus entendu  parler du Codex A.
Ce que nous tenons entre les mains, Messieurs, - conclut-il - est un ;uvre d’Archim;de, jusqu’au pr;sent inconnu.
Le silence s’installa autour de la table. En reprenant l’esprit apr;s cette annonce incroyable j’osai demander.
- Mais comment M Pallatier en ;tes-vous sur, qu’il s’agit du texte d’Archim;de ?
- Il y a plusieurs signes, Monsieur Le Bun, - s’anima de nouveau l’historien. – sur peu de lignes que nous pouvons lire dans l’;tat actuel du document, je peux dire qu’il s’agit de trait; « De l’;quilibre des figures planes ». Nous connaissons les principes de ce trait; par les vois biais des commentateurs ult;rieurs qui ont eu la chance de lire l’;uvre originale du math;maticien de Syracuse. En plus vous pouvez voir ici des diagrammes.
- Dans l’antiquit; – rajouta M Holmes. - les math;maticiennes en avaient un grand usage. Si ne pas dire qu’ils ne se servaient que de diagrammes pour leurs propositions et tr;s peu des textes explicatifs.
- En plus ici en haut – M Pallatier pointa un petit dessin dans le coin gauche en haut du folio.
Il repr;sentait un car;n; avec un cercle ; l’int;rieur. Sur les angles du carr; ; peine distinctible ;taient marqu;es des lettres de l’alphabet grec.
- C’est le symbole de l’Archim;de, - continua-t-il, - sa carte de visite si vous voulez, une sorte de marque de la maison. C’est par cette marque Cic;ron visitant le Syracuse d;vast; deux cent ans apr;s la mort d’Archim;de a pu identifier sa tombe. Le symbole aussi simple mais g;nial par la quantit; d’information scientifique qu’il contient.
- Monsieur Pallatier, - entra en conversation M Jaron, - si je comprends bien vous ;tes un linguiste. Comment ;tes-vous aussi ; l’aise avec les principes purement math;matiques des Trait;s d’Archim;de ? C’est un domaine d’un math;maticien ?
- Voyez-vous, Monsieur Jaron, - le visage de notre conf;rencier s’;claircit de joie de rencontrer une personne qui s’int;ressait vraiment de son sujet. - En commenceant ; ;tudier comme beaucoup d’autres les lettres grecques j’ai aper;u que si je voulais laisser une trace quelqu’un que dans mon domaine, il fallait que je trouve une application nouvelle pour toutes les connaissances que j’ai accumul;. C’est comme cela que je suis devenu un historien des sciences. Je m’int;resse ; l’;volution de nos connaissances ; travers les si;cles. J’ai imagin; que la loi de Lavoisier ne s’applique pas que pour la mati;re. « Rien n’appara;t de nul part et ne dispara;t d;finitivement ». Dans l’;volution des sciences exactes c’est la m;me chose. L;onard de Vinci s’est appuy; sur les d;couvertes des savants antiques, Copernic et Galil;e ont ;volu; ; partir des calculs de Ptol;m;e. Newton, Kepler, Ferma n’ont pas eu une inspiration divine en proposant les conclusions r;volutionnaires. Si aujourd’hui nous arrivons ; lire ces quatre folios ou plus encore si M Holmes et M Le Brun r;ussissaient ; trouver le reste de ce magnifique parchemin, nous allons peut ;tre retrouver quelques maillons manquants dans cette interminable cha;ne de l’;volution du savoir.
Dans la lueur des lampes rouges les visages de mes compagnons prenaient le teint bl;me et lugubre, mais malgr; cette couleur mortuaire les yeux des certains brillaient des braises. Dans l’excitation des explications de l’historien, M Jaron avan;a son corps rouste au-dessus du parchemin et en reprenant la possession de sa loupe, chercha pendant quelques temps ; percer le sens des lignes illisibles. Enfin il se tourna vers le d;tective anglais.
- M Holmes, -exclama-il, - nous devons essayer votre formule et prendre le risque d’une solution chimique. Nous ne pouvons pas laisser cela comme ;a.

M Holmes resta d;bout muet, absorb; par ces pens;es. Les traits aust;res de son visage paraiss;rent imperturbables. Il ne s’approcha pas de la table et depuis quelque instant il sembla ;tre absent dans son esprit de notre r;union extraordinaire. N;anmoins, il me sembla, qu’il entendit l’exclamation enthousiasme de M Jaron et r;pondit d’une voix tr;s basse.
- Certainly not. *
Puisqu’il pronon;a la phrase en anglais, j’en conclus qu’il s’adressa ; lui-m;me.
Mais dans un instant il secoua sa t;te et dit ; haute voix et en fran;ais.
- Excellente id;e, M Jaron, - il y a deux moyens d’y parvenir. Nous allons faire les testes sur le bout d’un de folio, ; l’endroit o; il n’y a pas de texte.
Avec ces paroles il reprit le parchemin et quitta le laboratoire en rentrant dans la grande salle.

Quand nous nous retrouv;mes de nouveau devant le bureau de M Jaron, M Savati;re sortit sa montre avec les paroles.
- Il est d;j; huit heures du soir, Messieurs, je suppose que les pr;parations prendront quelque temps, nous pouvons les rapporter ; demain ?
Nous relev;mes les regards ;tonn;s sur lui. Il semblait que M Savati;re seul n’;tait pas passionn; par cette extraordinaire d;couverte.
Le jeune avocat comprit son blasph;me et prit l’air soucieux en cherchant ; se justifier, mais M Jaron lui r;pondit d’un ton aimable dans lequel je sentis n;anmoins une l;g;re hilarit;.

- Vas-y, Savati;re, je sais que le soir tu es rarement disponible. Les vielles loques ne t’int;ressent que si elles am;nent ; un triomphe aux assises.

M Savati;re rougit l;g;rement, et r;pondit avec soulagement :
- Tu penses, que vous n’aurez plus besoin de moi ?

M Holmes a r;pondit pour nous tous.

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• Bien sur, non

- Bien s;r, M Savati;re, je vous ai d;j; infiniment reconnaissant pour votre aide et notre pr;sentation ; M Jaron. Nous vous tiendrons au courant de la suite.

Le visage de notre jeune compagnon s’;claircit de la compr;hension que personne ne l’en voulait pas, il nous  serra les mains et disparut derri;re la porte par laquelle nous entr;mes.

- Alors, messieurs, - annon;a M Holmes, - puisqu’il ne reste que des int;ress;s, nous pouvons commencer. Nous allons partir de l’hypoth;se que les encres utilis;s par les deux scribes ont la composition chimique diff;rente sinon en d;truisant la premi;re couche nous effacerons in;vitablement la deuxi;me.
- Ce risque existe sans doute, Monsieur Holmes, - r;pondit M Pallatier, - il est fort probable que ces deux textes ;taient ;crits ; Byzance, mais avec un grand laps de entre eux.
- Comment  le savez-vous ? – demanda M Holmes.
- Le texte des pri;res ;tait ;crit de toute ;vidence apr;s l’an mil. Le peu de ce qu’ai pu d;chiffrer se ref;re ; une pri;re de la comm;moration des morts qui ;tait en usage dans la liturgie orthodoxe ; partir du 11 si;cle.
Le texte d’Archim;de au-dessous, sans doute, ;tait recopi;, si le parchemin ne date vraiment pas d’Antiquit;, entre 5em et 9em si;cle apr. JC. A cette ;poque ; Constantinople ; partir de 452 l’empereur Th;odose II a cr;; une fondation imp;riale pour l’;tude de la litt;rature et la philosophie. Dans cette institution travaillaient plusieurs scribes recopiant les textes antiques. Pendant presque 400 ans, jusque d;but du 9 si;cle quand Constantinople a commenc; ;tre tr;s d;rang; par les constantes invasions barbares, cette institution fournissait les supports ;crits et divulguait la science ; travers le monde civilis; de l’;poque.

Il existe un autre indice tr;s important que j’aie remarqu; en ;tudiant le document tout ; l’heure. La mani;re moderne d’;criture consiste en faire une lettre majuscule au d;but de la proposition et de continuer en minuscule. Et cette m;thode ne date qu’au d;but de 9 si;cle. Avant on ;crivait en majuscule et en continu. C’est ; dire sans espace entre les mots. Regardez, messieurs, dans le texte au-dessous nous constatons ce proc;d;e. Cela signifie que le texte est ant;rieur au 9 si;cle. Nous avons entre ces deux ;crits la diff;rence d’au mois de 300 ans.

- M Pallatier, est-ce que vous connaissez les ingr;dients que les scribes de ces ;poques utilisaient pour fabriquer ses encres ? – demanda M Jaron.
- Tr;s bonne question. – entendis-je l’exclamation de M Holmes qui jeta un regard respectueux sur son jeune coll;gue.
- J’en ai une id;e. D’apr;s les t;moignages laiss;s par…
- M Pallatier, - le coupa M Holmes qui d’apr;s mes observations aima aller droit au but sans d;vier sur les sujets lat;raux, - allez au faits, comme nous a remarqu; M Savati;re il est effectivement tard.
- Bien sur. En haut moyen Age on utilisait des encres ; la base dite « acide gallique ». Cette substance est pr;sente dans la gale du cha;ne. C’est une excroissance produite par les cha;nes en r;action ; une infection caus;e par des insectes. Elle est compos;e de carbone, d’hydrog;ne et d’oxyg;ne ; Elle a la facult; de contracter les tissus organiques. C’est pour cela elle est utilis;e pour ;crire sur les parchemins – sur les peaux des animaux. A cela on ajoutait les solutions sulfates ferreux ce que donne la couleur de l’encre et  pour le stabiliser on utilisait un proc;d; appel; « gommose ». C’est  une substance tir;e d’une ;corce des certains arbres. A Constantinople on utilisait la gomme adragante - un arbuste qui pousse en Asie Mineure. Pour mieux voir l’;crit tout de suite, car cette substance se noircie lentement, les scribes ajoutaient la poudre de carbone.
- C’est bien compliqu; tout cela pour la fin d’Antiquit; ? – exclamai-je avec l’;tonnement.
- M Le Brun, - sourit Pallatier, - les connaissances des anciens ;taient sans doute beaucoup plus compl;tes que nous n’imaginions. Les principes des ;quilibres des figures plans dont il nous parle dans ce petit extrait Archim;de, se r;f;rent ; la fronti;re de la math;matique et de la physique. C’est Newton qui a fait le premier ce rapprochement. Vous voyez maintenant une preuve, que de toute ;vidence, ce n’;tait pas un secret pour Archim;de plus de mil ans plut;t.

Je regarda ; pr;sent ces bouts de peaux de ch;vre d;chir;s et moisis avec les yeux diff;rents. Je ne suis pas fort en histoire, mes ;tudes se sont concentr;es essentiellement sur les lois fran;aises, mais la curiosit; piqu;e au vif releva en moi milles questions que je voudrais poser ; M Pallatier, mais M Holmes interrompit un silence qui s’installa lors de sa r;flexion.
- Alors, puisque M Pallatier nous a donn; une composition quasi exacte des alcolides utilis;s, notre tache s’av;re mois difficile que je n’imaginais. Nous allons essayer de faire appara;tre l’encre effac;e. Si j’ai bien compris, gr;ce ; la r;action chimique provoqu;e entre le collag;ne de la peau et le catalyseur min;ral de la gale, le texte est « grav; » sur le parchemin. M;me le grattage mechanique n’a enlev; que la partie sup;rieure de ce texte. Nous allons retrouver la deuxi;me couche.
- Alors, utilisons la tenture de Gioberti ! – exclama le chimiste fran;ais. – les couches successives d’acide hydraulique et de cyanure de potassium vont faire appara;tre le texte comme sur une photo d;velopp;e. J’ai tout ce qu’il faut.
Avec ces paroles M Jaron se pr;cipita vers une grande vitrine sur sa droite.
- Attendez M Jaron, -l’arr;ta M Holmes. – Ce moyen est excellant pour le support papier, mais il sera d;sastreux pour le parchemin. Nous allons peut ;tre lire le texte, mais nous seront les derniers ; pouvoir le faire. Le cyanure de potassium va br;ler la peau.
M Jaron s’arr;ta d’un coup. Sur son front s’affich;rent quelques plis, il prit sa t;te avec les mains et d;m;la d’un geste r;p;titive ses cheveux.
Cela laissa en d;sordre les m;ches blondes de son ;trange coiffure, de m;me que ces pens;es, car de toute ;vidence il ne connaissait pas d’autre moyen de relire le texte.
- Nous allons essayer l’ammonium bisulfite - annon;a M Holmes. – Vous devez en avoir ;galement. C’est peut ;tre long ; voir le r;sultat, mais cela ne tache pas le parchemin.
- Comment long ? Combien de temps ? – demanda M Pallatier d’une voix un peu anxieuse. Il br;la d’envie lire le texte.
- Cela peut ;tre imm;diat, cela peut ressortir que le lendemain, - r;pondit M Holmes.

Le temps de leur discussion le jeune chimiste ; retourner ; la vitrine remplie des diff;rents pots et fioles et revenut vers nous avec l’air soulag;.
- Le voil;. Malheureusement il ne reste pas beaucoup.
Il tenait dans la main une petite fiole remplie ; un tiers par une substance blanche en cristaux.
- Cela suffira- r;pondit M Holmes.

Il prit une fiole et renversa le contenu sur une petite balance de laboratoire.
Apr;s il saisit une feuille de papier et ;crit rapidement quelques lignes des formules chimiques. M Jaron s’inclina au-dessus de son ;paule et s’exclama de nouveau.
- Exactement, M Holmes.

Les deux scientifiques se comprirent sans explication. Je ne savais pas que M Holmes fut un chimiste pardessus de tout. Mon admiration de la diversit; de ses capacit;s et des talents ne fit qu’accro;tre.

Ensuite M Holmes remplit un tube de mesure avec de l’eau. D;versa le superflus, remit les cristaux dans leur conteneur et ajouta l’eau.
Le liquide bouillonna spontan;ment et tout de suite je sentis une odeur ;pre et tr;s d;sagr;able.
- Cela ne sent pas bon,- commenta M Holmes, -  mais nous serons r;compens;s par le r;sultat.

Une fois la substance se tranquillisa en prenant la couleur blanche ;paisse, il prit un pinceau et en l’imbrimant avec le nouveau r;active fit un essai sur le parchemin dans un endroit en dehors du texte des pri;res, l; on devinait les contours des ;crits d’Archim;de.
Une fois sur le parchemin, la substance blanche devint invisible. M Holmes la s;cha avec un papier buvard et se redressa.
- Maintenant, Messieurs, il ne reste qu’attendre – annon;a-il d’une voix calme et sure.

Nous nous immobilis;mes.  Au d;part il ne se passa rien. Une vieille feuille ocre resta tel qu’elle ;tait des centaines d’ann;e avant notre intervention. Au bout de quelques minutes M Pallatier qui remuait les l;vres sans ;mettre un son sursauta et s’exclama :
- Mon Dieu, ;a marche.

Je baissai les yeux sur le document et aper;us les premiers signes de la r;action chimique.
La magie de la nouvelle science ;tait en marche. Sur la surface in;gale du vieux parchemin commen;a appara;tre d’abord tr;s bl;me et apr;s de  plus en plus net une ligne des symboles dans lesquelles je reconnus les lettres de l’alphabet grec.
M Pallatier saisit de nouveau la loupe de M Jaron et commen;a lire les premi;res lignes r;veill;es d’un sommeil de mille ans par M Holmes.
Encourag; par ce r;sultat hallucinant le d;tective anglais couvrit toute la page par son r;active. Et tr;s vite notre historien put lire les premiers passages de ce trait; cach; d'Archim;de.
Quand M Holmes traita la deuxi;me page, le r;sultat se r;v;la ;tonnement plus faible. Le texte ressortait moins distinctement.
M Jaron regarda M Holmes avec un air ;tonn;.
- Qu-est ce que cela peut bien dire ? Le scribe a utilis; une autre encre ? Pourtant ce sont les deux cot;s de la m;me page.
M Holmes fon;a les sourcils en une profonde r;flexion. Brusquement il saisit la loupe et regarda la page tr;s attentivement. Sans ;tre satisfait de r;sultat il empreint le microscope de M Jaron et observant la page dans plusieurs endroits, put ;claircir le myst;re.
- Messieurs, quelqu’un a d;j; eu une id;e lumineuse de lire le texte au-dessous ; l’aide de l’ammonium bisulfite. C’est pour cela le r;sultat est moins net. Monsieur Pallatier. D;p;chez-vous de copier le texte d;velopp; car la dur;e de vie des lignes ressuscit;e est limit;e.
- Combien de temps, Monsieur Holmes ?
- Quelques jours.
- Je vais le faire cette nuit.

M Holmes recouvrit le reste du document avec sa substance et nous p;mes constater la diff;rence du r;sultat par rapport ; la page qu’;tait auparavant trait;e et probablement lue.

M Pallatier n’a pas put se retenir ne pas lire le texte tout de suite. Ce serait trop ; demander un savant passionn;. Au bout d’une demi-heure il releva la t;te avec un l’air d’une personne qui a trouv; une mine d’or.
- Alors, M Pallatier, - s’;cria M Jaron, - Vous avez trouv; une nouvelle loi l’Archim;de ?
- Plus ce que cela, M Jaron, - respira l’historien, - la doit r;volutionner notre image de l’;volution de math;matique.
Sur ce court passage de quatre pages dans sa mani;re tr;s all;gorique et symbolique Archim;de nous parle de la th;orie de l’infini. En effet, les math;matiques de l’infini sont des outils les plus pratiques de la science, si crucial que l’infini est souvent appel; tout simplement « le calcul ». Il nous parle ici, ce passage pr;cis;ment– M Pallatier souligna avec son index quelque ligne des lettres continues, dont la signification exacte j’;tais incapable de comprendre et appr;cier, - C’est incroyable pour son temps. Le calcul c’est la science moderne. – continua–il -  Newton,par exemple, a utilis; le calcul pour d;terminer le mouvement des plan;tes. Encore une fois la th;orie de l’infini ;tait une source d’inspiration pour toutes les sciences futures avec, comme je peux comprendre maintenant, ; la base, l’application des visions d’Archim;de.
Ici le math;maticien grec nous conduit, plus que tout autre, ; la formation du calcul et, comme il est le pionnier de l’application des math;matiques au monde physique, il appara;t maintenant en effet que la science occidentale n’est rien d’autre qu’une s;rie de r;f;rence ; Archim;de.
Messieurs, c’est une d;couverte extraordinaire !

M Pallatier se tut ;touff; par la force des ;motions relev;es par sa d;couverte. M Jaron le contempla tout simplement avec l’admiration. Je ne r;alisais pas, faute des connaissances suffisantes dans les domaines de math;matique et de physique, une importance du moment actuel, mais il semblait que M Jaron, lui il comprenait.
M Holmes resta imperturbable, mais son extr;me excitation taciturne trahiss;rent ses yeux qui brillerent comme les deux braises ardentes.
Enfin il exclama :
- Mais bien sur, qui d’autre pouvait ;tre int;ress; ?!
Cette phase du d;tective anglais n’;tait pas coh;rente ; notre sujet. Elle nous fit tourner les t;tes vers lui. Il secoua les ;paules et continua d’un ton absolument neutre.
- Une id;e passag;re. Nous allons la v;rifier par la suite, Le Brun. En ce qui concerne ce document extraordinaire, je pense qu’il n’a pas que de la valeur scientifique, mais ;galement un objet d’une qu;te dont M Raymond Galatier a pay; par sa vie. Poss;der ce document s’av;re dangereux.
M Pallatier je vous sugg;re effectivement de le recopier cette nuit et de me le remettre demain matin.

Ce fut en effet un nouveau tournant dans notre enqu;te. Jusqu’; pr;sent nous nous concentr;mes sur les recherches des objets du mus;e du Caire et je ne vis pas de liaison entre notre affaire et ce bout de parchemin se trouvant par hasard dans notre possession. Mais M Holmes de toute ;vidence vint de faire un rapprochement des faits connus qui m’;chappa compl;tement. J’ouvris la bouche pour poser la question, mais il l’anticipa :
- Je vous expliquerai le temps voulu. Et maintenant messieurs, il est neuf heure pass;e. Je vous propose M Pallatier de venir le recopier chez moi, car je ne prendrai pas le risque de vous laisser tout seul avec ce document.
Il dit cela avec un air aussi s;rieux que personne ne pensa ; prendre son avertissement ; la l;g;re.

- M Holmes, - dis-je, - je pense que vous aurez besoin r;fl;chir sur cette nouvelle th;orie, qui vient de germer dans votre esprit. Je suis un officier de la police et je suis arm;.
Pour confirmer mes propos je ressortis le revolver de la bandouli;re sous ma veste. – je ferais l’escorte ; M Pallatier jusque demain matin et je ram;nerai le document.
M Holmes m’envisagea d’un regard approbatif. En effet j’;tais fier de pouvoir lire ces intentions et de proposer d’agir avant qu’il demande lui-m;me.
Brusquement M Jaron parla ;galement.

- Messieurs, malgr; que je ne sois pas au courant de vos affaires, mais je sens qu’ici deux hommes costauds feront mieux qu’un seul. Puisque je n’;tais pas impliqu; dans votre histoire, personne n’aura l’id;e de chercher ce parchemin chez moi. J’habite non loin d’ici, derri;re le jardin de Luxembourg. Je propose travailler cette nuit chez moi.

Cette id;e plut ; M Holmes, il l’approuva. Nous nous enttend;mes que je ramenais ; M Holmes le parchemin vers 9 heures du matin.
Nous quitt;mes du laboratoire par une autre issue et M Holmes disparut dans la nuit apr;s nous avoir salu; d’un geste g;n;ral.
Je remarquai que M Holmes ne serra la main de ses interlocuteurs que tr;s rarement. Je n’ai jamais encore  ;t; en Angleterre mais il me semblai fort que de l’autre cot; de la Manche l’;tiquette fut quelque peu diff;rente et plus distante que chez nous.

Chapitre 12.

Nous avanc;mes dans la nuit fra;che. Ce mois d’avril ;tait inhabituelle ment humide. Je remontai le col de mon manteau et regrettai ne pas avoir pris les gants. L’Ecole Nationale sup;rieure de Chimie dans le laboratoire de la quelle travaillait M Jaron se  situa ; deux pas de Panth;on. Nous sort;mes par une des portes lat;rales et nous nous trouv;mes au carrefour des rues de St Jaques et celle de Gay Lussac. M Jaron expliqua que la route la plus courte chez lui passait par le jardin de Luxembourg, mais ; la tomb; de la nuit, les portes se fermerent et nous fumes oblig;s de faire un tour. En arrivant ; l’angle du boulevard St Michel il tourna ; droite sur la rue M;dicis et  continua le long de la haute grille du parc ferm; pour la nuit.
Par le temps chaud ; cette heure du soir le boulevard St Miche grouillait de la vie. Les caf;s seraient pleins ; craquer, les terrasses des restaurants remplis des parisiens sortant pour d;ner. Mais aujourd’hui, sans doute ; cause du mauvais temps, nous fumes presque seuls et nos pas rapides retentirent sur le pav; mouill;. Nous laiss;mes ; notre gauche une masse sombre du Palais de Luxembourg.
Juste derri;re le s;nat, M Jaron tourna dans une ruelle ;troite et courte. Dans la lueur des r;verb;res ; la distance de 300 m ; l’autre bout, je vis le mur aveugle d’un grand b;timent. Gr;ce ; ma bonne connaissance de Paris je devinai que c’;tait  St Sulpice.
A mi distance de l’;glise notre guide s’arr;ta devant petite maison  de deux ;tages qui fit barri;re entre la rue et la cour d’un autre grand immeuble ; plusieurs ;tages dont la fa;ade principale donnait sur la rue parall;le.
M Jaron habita la rue Servandoni,* au num;ro 11. Je notai son adresse en cherchant ; imiter les m;thodes de M Holmes dans sa remarquable qu;te des d;tails. Il ouvrit la porte ; cot; du gille du portail et nous nous retrouv;mes dans le petit hall d;cor; par les plantes vivantes. Il fit sombre et je heurtai un pot.
- Attention M Le Brun, - dit M Jaron en allumant une allumette. - C’est Mme Dupond, la concierge. Au d;but j’ai  aussi cass; quelques-uns
.
Nous mont;mes au premier ;tage.
- Vous n’avez qu’un seul voisin, - remarquai-je en montrant sur l’unique porte en face.
Le vieil escalier en bois grin;a sous nos pas et se termina sur le palier ;troit. Au-dessus de ma t;te j’aper;us une trappe de la fen;tre donnant sur le toit.
- Oui, - r;pondit-il en cherchant le trou de serrure dans l’obscurit;.
- Pour l’instant je suis seul. L’appartement est vide. Le vieux M Corbier qui habitait ici depuis des lustres est d;cid; il y a deux mois. Il ;tait tellement vieux et un peut dada. Il m’a racont; toujours la m;me histoire des barricades de la r;volution de juillet*. Il ;tait un peu sourd et je ne le g;nais pas.
- Pourquoi, ;tes-vous nocturne ? – s’;tonna M Pallatier.
M Jaron enfin ouvrit la porte et nous fit entrer.
- Je fais du bruit- continua–il en allumant le gaz des bras d’une petite entr;e, et nous faisant la geste de continuer dans le salon, - je joue le piano.
- Si vous jouez bien, c’est plut;t agr;able- remarquai-je en regardant autour de moi.

Je reconnus un habitat d’un jeune c;libataire tellement semblable au mien. Le salon fut suffisamment grand avec deux fen;tres donnant sur la rue. Deuxi;me porte de l’entr;e mena sans doute dans la chambre ; coucher.
Les murs d;cor;s des moulures typiques pour un appartement parisien furent plaints blancs et les panneaux en bois qui encercl;rent la pi;ce s’accord;rent en ton beiges avec les vielles poutres en cha;ne du plafond. Cette maison data sans doute de l’;poque de Louis XIII.
Les meubles furent modestes et d;mod;s, et je pensai que M Jaron louait un appartement meubl;. Au milieu se situa une table sous une lampe ; bougies avec un abat-jour en verre vert dont on ne se servait plus, car sur les murs je remarquai les bras ; gaz. Un canap; du style empire un peu ;corch; et deux veux fauteuils entour;rent  la chemin;e et les chaises furent ;parpill;es un peu partout.
Cette jolie chemin;e de pierre blanche avec un trumeau monumentale au-dessus fit l’unique d;coration du salon.

Contre le mur en face, ; cot; du buffet rempli principalement par des livres, je remarquai un piano noir.

• Rue Salvandoni. Jusqu’au 1806 portait le nom de rue des Fossoyeurs
** R;volution fran;aise de juillet 1830

Le bureau ;tait orient; vers une des fen;tres et encombr; par les papiers ; tel point, qu’on ne put pas y poser une tabati;re.
Le salon fut en un d;sordre absolu, quoique remarquablement propre, je ne notai aucune poussi;re.

M Jaron sortit du buffet une bouteille de vin de Loire et disparut dans la cuisine adjacente.
Il retourna dans un instant avec un plateau de fromage et quelques paquets de saucisson.
Il d;gagea son bureau en enlevant une pile des papiers et des cahiers et les posant par terre ; cot;.
Apr;s avoir install; M Pallatier pour recopier son manuscrit il  disparut de nouveau en disant qu’il enverrait un des gamins de la concierge chercher du pain.

Dans un quart d’heure nous nous ass;mes autour de la table en devorant le maigre repas de ce soir. Nous sumes que le temps fut pr;cieux et nous ne pumes pas aller au restaurant comme nous aurons sans doute fait sous d’autres circonstances.

Enfin M Pallatier plongea dans l’;tude de ces pr;cieux folios et M Jaron et moi nous nous install;mes devant la chemin;e allum;e avec un verre d’un tr;s bon vin rouge du Ch;teau de Mon louis.
Le jeune chimiste alluma une cigarette, moi le soir je pr;f;rais les cigares. Je remarquai sur le rayon de la chemin;e deux pipes rustiques et posai la question :
- Vous fumez les pipes aussi ?
- Rarement. D’ailleurs, je ne fume pas beaucoup.
- Par diff;rence de Monsieur Holmes,- souris-je, - il ne peut pas r;fl;chir sans tabac. - D’apr;s ce que m’a racont; la derni;re fois son proche ami Dr Watson, il peut fumer deux cent grammes de tabac le plus fort d’un seul coup en cherchant une solution.

- Il appelle les probl;mes : « pour une pipe ou deux pipes » et en ordre croissant des difficult;s du myst;re ; r;soudre.
- Cela fait longtemps que vous connaissez M Holmes ? – posa la question notre h;te.
- Depuis 6 ans. Je  l’assistais en deux enqu;tes qu’il avait men;es ; Paris.
- J’ai lu les nouvelles de Dr Watson. – continua M Jaron d’un ton pensif, - Pour l’instant il n’a sorti que deux. – Il se leva et retira du buffet quelques brochures. Je reconnus les couvertures de l’;diteur.
- Malheureusement elles ne sont pas encore traduites en fran;ais. – ajoutai-je. –  M Holmes les a critiqu;es s;v;rement.
- Servez-vous, M Le Brun, - m’invita-il ; reprendre du vin  – Je les ai lu aussi, il est vrai que docteur Watson les a truff;es des sujets parall;les peu int;ressants. Par exemple, dans l’ »Etude en rouge » cette histoire des mormones, et dans le « Signe de quatre » le Docteur a presque oubli; M Holmes et son enqu;te. Ce qu’il d;crit l;, c’est son roman avec Mademoiselle Morsten et les faits sensationnelles du meurtre du tr;sorier du maharadjah.
- M Holmes sera ravi de vous entendre. – s’entousiamai-je.

Mon jeune interlocuteur sourit des bouts des l;vres et continua.
- Ce que m’int;resse, et pour cela j’admire le talant de M Holmes, c’est ces propres monogrammes. Les voici : « Classification des caract;res typographiques », l’essai sur l’utilit; de l’observation des d;tails lors des enqu;tes., « Classification des cendres par types de tabac ».  Les avez-vous lu ?
- Bien sur. Je vois que vous vous int;ressez de la criminologie. Cela peut ;tre li; avec la chimie. Je vous signale que notre divisionnaire M Bertillon travaille en ce moment sur un projet de la cr;ation du laboratoire scientifique criminologique. Il esp;re y parvenir l’ann;e prochaine. A la fin de vos ;tudes cela pourrait ;tre une fili;re int;ressante pour vous.

M Jaron ne r;pondit rien et tourna la t;te vers le feu. Le silence s’installa dans le salon et nous n’entendimes que le craquement du bois en feu, le grincement de la plume de M Pallatier et ses exclamations enthousiastes.
Nous fin;mes nos verres et M Jaron proposa continuer au cognac.
La chaleur du feu et de l’alcool me remonta l’humeur et j oubliai presque que l’affaire qui nous avait r;uni ici fut obscure et dangereuse.
J’entendis le clocher de St Sulpice sonner minuit. M Jaron ;tait assis en face de moi et ; pr;sent m’;tudia d’un ;il int;ress;. Je me sentis un peu mal a l’aise quand subitement je trouvai une solution le distraire.
- Puisque nous sommes seuls dans l’immeuble, puis-je vous demander de jouer au piano.
Il s’anima et sourit.
- Ce sera une musique triste.
- Pourquoi ?
- Je suis triste quand je bois de l’alcool.
- Vraiment, - m’;tonnai-je, - cela doit ;tre le contraire. On devient gai du bon vin.
- Pas moi.
Il se leva, remonta d’un geste rapide les cheveux tombant sur le front et s’assit au piano.
Sur le couvercle de l’instrument ;taient entrepos;es plusieurs partitions, mais il ne prit aucune et toucha le clavier d’abord de la main droite, testant la l;g;ret; de ses doigts et apr;s joua une m;lodie douce et languissante.
Maintenant il me tourna le dos. Je me levai  et traversant le salon m’appuis contre le mur pour voir son visage. Il jouait avec les yeux mi-clos. Les m;ches blondes tomb;rent de nouveau sur son front et il secoua la t;te de temps en temps pour les ;carter. Son visage en ce moment d;gagea une ;trange inspiration que seule la musique pouvait provoquer.
Je ne connaissais pas cette m;lodie, mais ce n’;tait pas d’un compositeur fran;ais, ni allemand d’ailleurs. La musique fut triste, p;n;trante. Elle r;veilla dans le plus profond de l’;tre humain les sentiments oubli;s et chers.
 Les doits de sa main droite parcouraient les claviers en d;versant  les cascades des notes douces, et j’imaginais, je ne sais pas pourquoi, une journ;e d’automne et les feuilles mortes tombant sur une all;e.
Quand le dernier accord s’est fondu dans le silence, je relevai les yeux sur M Pallatier qui ;tait  tourn; vers nous en oubliant son Archim;de.
- De qui est cette musique ? – demandai–je intrigu;.
- Thaikovski. Un compositeur russe. – r;pondit M Jaron.
Il se leva et en se servant encore du cognac se tourna vers M Pallatier.
- On attend avec l’impatience ; lire votre Archim;de.
- C’est pr;t – r;pondit-il en nous montrant trois feuilles remplies de lignes rectilignes du texte grec.
- Vous n’avez pas fait la traduction ? – Lui taquina notre h;te.
- Pas tout de suite, laissez moi savourer la puret; de la langue antique. C’est aussi beau que la musique que vous venez de jouer.
Il se leva et s’approcha du piano.
- Je peux vous dire, Messieurs, c’est ;norme et peu en m;me temps.
Nous le regard;mes des yeux interrogatifs.
- Asseyez-vous, - nous invita-il. - Je vais vous expliquer. Mais par contre, - d’un seul coup s’inqui;ta-il – il est tard, M Jaron. Vous voulez peut ;tre vous coucher ?
Le jeune chimiste s’;clata de rire, qui fit office de r;ponse.
M Pallatier fut rassur; et nous repr;mes nos places devant la chemin;e.

Chapitre 10.

Le jeune hell;niste ;tala ses feuilles sur les genoux. Il se calma d;j; et ;tait  pr;t ; nous faire une conf;rence.
- Je vous ai dit, messieurs, tout ; l’heure dans le laboratoire que peu de ce que nous connaissons d’Archim;de nous a ;t; rapport; par les traductions du moine Moerbeke. Personne n’a jamais vu l’original de cette ;uvre d’Archim;de appel; la M;thode, que ce moine a eu une heureuse id;e ; traduire en latin. Je pense et je peux m;me dire avec certitude que sur ces pages nous avons un extrait de cette ;uvre.
- Comment en ;tes-vous sur ? – demanda M Jaron.
- La M;thode ;tait ;crite sous une forme d’une lettre ; un certain Eratosth;ne d’Alexandrie. Ici je vois son nom.
M Pallatier pointa le doigt sur une ligne. – Si je comprends bien ces quatre pages sont extraites des parties diff;rentes du trait; original.
- Comment est-ce possible ? – exclamai-je, - au moins deux recto-versos doivent se suivre.
- Non, M Le Brun, - r;pondit notre linguiste.

Nous le contemplames avec l’air ;b;t;. M Jaron visiblement ignora ;galement la technique ancienne des fabrications des livres.
- Je vois, messieurs, que je dois faire une petite introduction sur les particularit;s des parchemins, - dit M Pallatier sans aucune surprise ni l’air moqueur ; notre ignorance. – Nous savons que le parchemin ;tait invent; ; Pergame, en Asie Mineure. Le roi Eum;ne II voulait que sa biblioth;que ;gale celle d’Alexandrie. Mais il avait un probl;me de support ;crit, car le pharaon Ptol;m;e II mit un embargo sur l’exportation du papyrus  d’Egypte au d;but du II si;cle av JC. Pour combler ce manque, Eum;ne a invent; un substitut fabriqu; maison – le parchemin. Nous devons b;nir ce pharaon qui n’avait rien ; faire des complexit;s du commerce international de l’;poque, car gr;ce ; lui beaucoup de document ont pu traverser les si;cles.
Le papyrus ;tait plus tendu, il se brisait plus facilement, surtout quand il ;tait pli;. Mais il faut dire que le processus de la fabrication du parchemin ;tait aussi complexe que celui du papyrus.
On prend une peau d’un animal, g;n;ralement des moutons ou des ch;vres, on la place dans une cuve contenant une solution calcaire qui d;truit les tissus organiques, seul la couche interne du derme reste intacte. Ensuite on racle la peau jusqu’au elle soit compl;tement lisse et on la tire sur un cadre pour s;cher. Une fois s;ch;es, on la racle encore une fois avec une lame aiguis;e en forme de demi-lune.
La surface d’une « page » du parchemin, si nous pouvons dire comme cela est assez important. Imaginez une pile de journaux cal;s entre deux planches de bois, comme on les pr;sente souvent dans les caf;s et vous aurez une bonne id;e de l’apparence physique d’un manuscrit byzantine du X si;cle.
Les « livres » et de nouveau je prends entre guillemets ce terme, sont constitu;s de quatre doubles pages appel;es « bifolios ».
Si vous avez 8 feuilles vous obtenez seize pages qu’on appelle alors « folio ». Pour composer les cahiers, il faut d;couper les peaux ; la bonne longueur, puis frotter ; l’aide d’une pierre ponce pour ;ter les derniers poils et leur donner une brillance de la couleur d’un blanc d’;uf.
Chaque folio mesurait 30 cm sur 19,5. Comme vous voyez ici les « pages » ne mesure que de 15 cm. Cela veut dire tous simplement que notre scribe de Byzance une fois racl; le parchemin pour en faire les feuilles blanches a d;coup; les folios pour faire un recueil plus petit. Cela explique le fait que le cot; recto ne suit pas le verso, ainsi que la position du texte du trait; qui est perpendiculaire ; des nouveaux ;crits.

- C’est exact ! – s‘;cria M Jaron. – c’est extr;mement int;ressant, mais revenons au contenu. Que dit-nous Archim;de ?
- Sur la premi;re page il s’adresse ; Eratosth;ne. « Vous ;tes un math;maticien si brillant que vous serez capable de porter un jugement sur ma m;thode » La M;thode est en effet un puzzle. Nous avons ici la premi;re proposition avec sa remarquable combinaison de physique, math;matique et infini. Regardez ici.  En fait, il faut monter cela ; un math;maticien, il sera mieux placer d’appr;cier le style d’Archim;de qui consiste ; voiler ces conclusions pour qu’un lecteur puisse avoir le plaisir de d;couvrir la solution par lui-m;me. La proposition 1 a deux propri;t;s frappantes : l’application de la physique aux math;matique et la sommation d’une infinit; de droites. Dans sont introduction, Archim;de promet qu’; fin de son trait;, il reprendra certaines d;monstrations en les d;clinant d’une fa;on standard. Cette page ;tait d;j; lu par quelqu’un comme a ;tabli M Holmes. J’imagine que quelque chose a du emp;cher ; cette personne lire le reste, car je ne vois pas comment on peut arr;ter une telle qu;te, surtout si on comprend les paroles.
Les deux pages suivantes traitent la proposition finale de « Des corps flottants » qui est de l’avis g;n;ral le plus complexe des trait;s d’Archim;de. Ici, il s’agit des conditions dans lesquelles une section conique – semblable ; la coque d’un navire – peut ;tre stable quand elle est immerg;e dans l’eau. D’apr;s ce que je vois, ce texte est sensiblement diff;rent de la variante latine de Moerbeke. De plus la moiti; de la page pr;sente des diagrammes.

- Mais tout cela est tr;s impr;cis, M Pallatier, - m’;tonnai-je de nouveau. – Pardonnez-moi, je suis peut ;tre inculte ; vos yeux, mais en quoi ce nouveau texte d’Archim;de r;volutionne-il les notions actuelles de l’;volution de la science ?
- Votre question est justifi;e, M Le Brun, - r;pondit l ‘historien, comme il aura fait avec un ;tudient qui cherche ; progresser. – je vais essayer expliquer en deux mots.
Les Grecs avaient invent; les math;matiques comme une science pr;cise et rigoureuse. Ils ;vitaient les paradoxes et les erreurs. En agissant ainsi isl contournaient le pi;ge de l’infini.
Durant la r;volution scientifique des XVI et XVII si;cles, les savants tels que Galil;e et Newton ont introdut de nouvels outils ; la science des math;matiques avec la notion actuelle de l’infini. Ils ont apport; des ordres de grandeurs infiniment grands ou petits. Cette notion a permit ; la science de faire d’importantes perc;es. Les math;matiques sont devues plus puissantes, mais moins pr;cises.
Dans notre si;cle sont arriv;es des  nouvelles techniques pour int;grer la notion de l’infini. Donc nous avons atteint le niveau de pr;cision grec tout en int;grant la complexit; de l’infini. D’o; l’explosion de d;couvertes scientifiques. Pour r;sumer, les Grecs avaient la pr;cision sans l’infini, la science moderne poss;de ; la fois la pr;cision et l’infini. La sensation scientifique annonc;e par ces quatre folios consiste ; nous dire qu’au III si;cle avant JC Archim;de ma;trisait ce qu’;tait obtenu par un long chemin des Math;maticiens de g;nie tel quel Galil;e, Kepler, Ferma, Newton.
Quand nous allons retrouver…

Brusquement le discours passionn; de M Pallatier fut interrompu par un bruit de fers de chevaux d’un ;quipage qui s’arr;ta sous nos fen;tres et qui fut imm;diatement suivi par les coups violents dans la porte d’entr;e.
Nous saut;mes sur les jambes. Instinctivement je sortis mon revolver.

M Jaron ouvrit la fen;tre et se pencha en dehors.
- Savati;re, c’est toi ? – nous entend;mes.

Le jeune chimiste jeta les cl;s au nouvel arriv; et nous l’accueill;mes dans deux minutes dans la petite entr;e de l’appartement.
M Savati;re ;tait bl;me et en triste ;tat. Sa veste fut  d;chir;e sur l’;paule, la l;vre saigna et sous l’;il droit commen;a ; se dessiner un bleu d’un coup de poing.
- Qu’est ce qui t’arrive, Gonsague ? – s’;cria M Jaron, en attrapant son ami par les avant-bras.
- Quel bonheur que vous ;tes tous l; ? O; est M Holmes ? – demanda-t-il sans porter l’attention ; la question et en essayant de ma;triser sa respiration.
- Il devait rentrer chez lui. Mais dites-nous, vous ;tiez agress; ? –exclamai-je.

Je rangeai mon revolver et nous accompagn;mes l’avocat dans le salon. Il but d’un seul coup deux verres d’eau, en refusant un cognac propos; par son ami, et nous raconta ces m;saventures de ce soir.
- J’;tais chez Mathilde au Montmartre, tu connais, Jaron, place du Tertre.
M Jaron hocha la t;te, - il a du ;tre minuit pass; et je m’appr;tais la quitter quand la porte est partie en ;clat et sur le seuil ont apparu trois hommes. Deux d’entre eux se sont jet; sur moi et commen;aient ; me tabasser. Mathilde a cri;, mais le troisi;me l’a frapp; et elle a perdu la connaissance. J’ai cherche ; me d;battre, mais ils m’ont ma;tris; tr;s rapidement. Ils m’ont tra;n; dehors en laissant pauvre Mathilde dans sa pi;ce. Dans la cour les deux bandits continuaient me tenir et le troisi;me, sans doute, leur chef, me fouilla, et apr;s posa une unique question. « O; sont les folios du parchemin ? »
- Il cherchait le parchemin ? – r;p;tai-je tout bas.
- Oui, M Le Brun, et je ne sais pas comment a-il eu la connaissance de leur existence. Je suppose qu’ils m’ont suivi ; partir du laboratoire pour me trouver dans cet endroit. Je n’ai leur rien dit. Ils m’ont frapp; de nouveau. Je comprenais que c’;tait s;rieux et si je parlais vos vies  seraient en danger. Ils m’auraient sans doute tu;, mais brusquement nous avons entendu un sifflet policier. Mes ravisseurs m’ont l;ch; et se sont pr;cipit;s dehors. J’attendais l’apparition miraculeuse de la police, mais rien de bougeait plus, pas d’un bruit. Je me suis relev; avec de la peine et remontais dans l’appartenant. Ma pauvre Mathilde a enfin repris connaissance. Je l’ai d;pos; au commissariat du Montmartre et ai continu; en fiacre jusqu’au ici. Je devais te pr;venir, Jaron. Je ne connaissais pas vos adresses, Messieurs, ni celle de M Holmes. Par miracle vous ;tes tous l;, il faut le pr;venir ;galement.
- Avez-vous vu les visages de vos agresseurs ? Pouvez-vous les d;crire et reconna;tre ? – demandai-je.
- Oui, je pense.
- Comment ;taient-ils ?
- Les deux, ceux qui m’ont frapp; et tenu sont des bandits. Habill;s mal, vestes et pantalons bons march;s, les truands de la rue.
Le troisi;me ;tait sans doute une personne de soci;t;. Il portait une redingote noire longue. Ce Monsieur ;tait assez vieux.
- Quelque chose particuli;re ?
- Oui, il me semble qu’il parlait avec un accent ;tranger. Une unique phrase qu’il a prononc;e, je n’ai pas compris tout de suite. Il est fort possible que ce soit un accent anglais.
- Il faut pr;venir M Holmes. – dis-je en me levant.
- A cette heure ? – s’;tonna M Pallatier, qui ;tait visiblement boulevers; par l’;tat et le r;cit du jeune avocat.
Je regardai une horloge au-dessus du piano de M Jaron. Il ;tait deux heures moins cinq du matin.
- N’importe, - r;torquai-je, - cela ne m’;tonnais pas si M Holmes ne dorme.

M Jaron apporta un chiffon mouill; d’eau fra;che pour retirer le sang au coin de l;vre et de porter froid au bleu sur le visage de M Savati;re. Cinq minutes plus tard nous sortimes. J’;tais le seul arm; et donc ce fut moi qui pris les pages du parchemin. M Pallatier serrait contre la poitrine les feuilles de sa copie, et je comprenais bien qu’on puivait les lui arracher uniquement avec sa vie.

Nous eumes de la chance de trouver un fiacre ; la place de St Germain des Pr;s et nous dirige;mes ; la rive droite, rue de Rivoli o; tenait ses quartiers parisiens M Sherlock Holmes.

Chapitre 13.

Mais en arrivant chez lui, le concierge r;veill; nous apprit que M Holmes n’est pas rentr; cette nuit. Cette nouvelle nous mit en ;tat de choc. Je commen;ai ; m’enqu;ter s;rieusement pour sa vie, et ; me culpabiliser de l’avoir laiss; partir seul hier soir. Mais que pus-je faire. M Holmes fut toujours tr;s autoritaire.
Mes compagnons me regard;rent en attendant de moi une d;cision des actions ; suivre. J’;tais un officier de la police et cette affaire ;tant brusquement prit un virage dangereux fut de ma comp;tence. Je r;fl;chis une seconde en essayant d’appliquer les m;thodes de Sherlock Holmes.
Dans une minute je pris ma d;cision.
- Messieurs, je sugg;re, que nous passions le reste de la nuit ici, dans l’appartement de M Holmes. C’est un logement du Minist;re de l’int;rieur, la consierge est notre agent, il me conna;t. Dans les circonstances actuelles nous ne pouvons pas trouver M Holmes et de nous s;parer serait d’inconscience. Il est ;vident que quelqu’un qui veut ; tout prix r;cup;rer ces feuilles sait que nous les d;tenons, puisqu’ils ont vu M Savati;re avec nous au laboratoire. Ils l’ont agress; le premier, justement puisqu'il ;tait seul. Il est fort probable qu’ils nous ont vus entr;s chez M Jaron. Mais nous ;tions trois. Je suppose qu’ils n’ont pas os; nous attaquer. Nous allons attendre le matin. Si M Holmes revenait, il aura certainement un plan ; r;aliser, sinon, nous d;poseront ces folios au quai d’Orf;vre. L; ils seront en s;curit; absolu.
Mes compagnons hoch;rent les t;tes en signe d’accord et nous mont;mes dans l’appartement. Le reste de la nuit nous nous reli;mes avec Ms Savati;re et Jaron. Nous laiss;mes dormir notre linguiste car il n’;tait pas de grande utilit; vue son incapacit; de manier une arme ; feu.
Vers 5 heures du marin je me fit relayer par M Jaron, qui me dit en claquant la g;chette de mon revolver avec la ma;trise d’un habitu;.
Aujourd’hui avec M Holmes ou sans, nous verrons qui s’int;ressait aussi de pr;s de Savati;re. Ses yeux ; ces paroles me parurent plus froid que la nuit de nos aventures.

Je me r;veillai d’un seul coup en entendant la porte claquer et une voix famili;re de M Holmes.
« M Savati;re, faites attentions avec l’arme. »

Je regardai ma montre. Il ;tait presque 9 heures du matin. J’occupai le canap; du salon et Ms Jaron et Pallatier dormirent dans les deux fauteuils Voltaire pr;s du bureau.
Nous nous lev;mes les yeux en sommeil ; sa appartition.
- Bonjour, messieurs, - s’;cria-t-il d’une voix gaie. – Je vois Le Brun que vous m’avez rapport; le parchemin un peu plut;t que pr;vu, mais vous avez tr;s bien fait.

M Savati;re le suivit dans le salon et me rendit mon revolver.
- R;veillez-vous, la salle de bain est en votre disposition, je m’occupe du caf;. – continua-il.
Il retira son pardessus et disparut ; la cuisine.

Dans un quart d’heure nous r;uss;mes au tour de r;le d’au moins rincer nos visages et nous r;unnisames dans le salon o; M Holmes d;j; servit du caf; fumant et parfum; et les croissants durs d’hier, mais nous les d;vor;mes comme s’ils vannaient de sortir du four.
Notre avocat commen;a ; raconter ; M Holmes ses m;saventures, mais le d;tective anglais l’interrompit tout de suite.
- Je dois m’excuser M Savati;re de vous avoir laiss; sans v;rifier si vous n’;tiez bless; plus gravement. Mais ; partir du moment o; je vous ai vu vous relever, la poursuite des bandits ;tait plus importante.
- C’est vous alors, qui a siffl; ?
- Oui.

Les yeux de M Holmes brill;rent des ;tincelles de rire, ; l’image de nos visages stup;fi;s.
- Je dois vous dire que j’ai remarqu; que nous avons ;t; suivies ; partir du moment que nous avons quitt; l’appartement de M Le Brun. Au d;part ;a ne m’inqui;tait pas, car j’;tais s;r qu’ils ne s’int;ressaient qu’; moi et M Le Brun. Je pensais les filer plus tard, c’est pour cela je vous ai permis de partir tout seul, M Savati;re, mais je dois reconna;tre que c’;tait une erreur.
Quand nous avons termin; avec le manuscrit, je vous vais fait partir ensemble sous l’escorte arm;e de Le Brun pour pouvoir vous suivre ; distance. Je vous ai accompagn; au Luxembourg.
- Vraiment, M Holmes, nous n’avons pas vu ! – s’;tonna le linguiste.
- Pour ;tre pr;cis, je ne vous ai pas suivi vous, mais votre ombre.
Un jeune voyous habill;s en veste grise, chapeaux noirs d;form;s, pantalons gris gonfl; sur les genoux.
- Un des mes agresseurs ?! – dit Savati;re.
- Vous ;tes attentif aux d;tails, M Savati;re, - approuva M Holmes. – quand vous montiez chez M Jaron, - votre sentinelle n’est rest;e qu’une demi-heure et repartie en direction de Port Royale. J’;tais derri;re. Il n’est pas all; loin. A quelques quartiers de l;, il a disparut dans une cour. Je l’ai vu entrer dans l’immeuble et m’arrangeais pour noter l’appartement de sa destination.
- Il ne vous a pas vu ? – s’;criai-je avec l’admiration ; un tel talant de dissimulation.
M Holmes me jeta un regard content et continua sans r;pondre.
- Il n’y est pas rest; longent non plus. A peine 10 minutes, apr;s il ressortit. Au carrefour devant l’observatoire il a pris un fiacre. « Place de Tertre » - ai-je entendu l’adresse qu’il a donn;e au cocher.
Je le suivis dans un autre ;quipage.
Quand nous sommes arriv;s au Montmartre, je l’ai vu joindre un autre gars de son esp;ce. De toute ;vidence c’;tait un autre fileur. J’ai compris que celui-l; s’occupait de vous, M Savati;re. Ils sont entr;s dans un caf; qui bordent cette petite place sale et sont rest;s dedans trois quarts heure.
Je commen;ais ; me geler s;rieusement sous la proche de l’;glise St Pierre, quand vers minuit ils sont sorties et se sont dirig; vers une une petite maison de la place. Je me suis approch; ;galement et l; j’ai entendu le bruit de la bagarre. Comme j’avais besoin de conna;tre les intentions de ces messieurs mal polis, je n’ai trouv; rien mieux que siffler policier pour qu’il vous laissent tranquille et j’ai continu; ; les suivre.
Quand ils sont sortis en courant de la cour et se sont pr;cipit;s dans les cot; diff;rents j’ai suivi le deuxi;me individu.
- M Holmes, vous n’avez donc pas vu le troisi;me ? – s’;cria Savati;re.

Le d;tective anglais le regarda avec un int;r;t et son visage s’assombrit.
- Oui, il y avait un troisi;me, leur chef.

Ici le jeune avocat raconta ce que nous savions d;j; ; propos du vieux chef des agresseurs en habit noir.
- Un accent anglais. – r;p;ta M Holmes plong; brusquement dans ces pens;es. Il alluma machinalement sa pipe en argile et posa la question :
- N’;tait-il par hasard haut de taille, d’une soixantaine d’ann;e, d’;paules courb;es, du visage maigre et aust;re ?
- Oui, oui, M Holmes, je l’ai vu en face de moi, comme vous maintenant. Je peux le d;crire et m;me reconna;tre. Son visage ;tait rid; et j’ai remarqu; les deux rides particuli;rement profondes marquants la descente du nez et de la bouche.

M Holmes reposa sa tasse du caf; et resta un moment en silence.
- Vous connaissez cet anglais ? – demanda Savati;re.
- Oui. Cela confirme mon hypoth;se que j’eue hier soir, quand M Pallatier nous a d;voil; les merveilles scientifiques des folios d’Archim;de. Poss;dez-vous une arme, M Savati;re ? – changea-il le sujet.
- Non, je suis un avocat, pas un policier.
- D’apr;s ce qu’ai compris d;j;, les pr;parations de vos plaidoiries vous am;nent souvent ; chercher les preuves et m;me r;soudre dans les certains cas les probl;mes qui sont plut;t de la comp;tence de la police. Je ne me sens pas en droit de vous donner des conseils, mais dans le cas comme celui ci, un revolver serait d’une grande utilit;.

M Savati;re l’envisagea avec un air s;rieux. Ensuite il consulta sa montre et se leva.
- Messieurs, il est d;j; neuf heures, je serai en retard au cabinet. M Povotier ne sera pas content. Puis-je faire une r;f;rence sur vous pour excuser mon retard, M Le Brun.
- Bien sur, dites-lui que vous avez aid; ; l’officier du commissaire Riquier.
- Merci, - a-il dit en prenant son chapeau. Il nous serra les mains et s’;loigna vers la porte en s’arrangeant avec son ami Jaron de se voir le soir m;me.
- A propos, M Savati;re, je n’exclue pas que vous serez ennuy; de nouveau pour le parchemin. Dites ; ceux qui vont s’y int;resser, qu’il est en possession de M Holmes. Et cela concerne vous tous, messieurs. – dit lentement M Holmes
- Certainement pas, Monsieur, - r;pondit le jeune homme avec l’air vex;. - Si je n’ai d;nonc; personne cette nuit, pourquoi ferais-je plus tard ?
- Parce que cela avancera consid;rablement mon enqu;te et m’;vitera de perdre le temps ; chercher le commanditaire. Si une agression se reproduit, une seule chose que je demande,  avertissez imm;diatement moi ou  Le Brun.

M Savatire hocha la t;te en signe qu’il accepta cette explication et sortit.

Il ;tait mardi et donc M Pallatier dut ;galement aller travailler ; son bureau au Louvre. Le jeune chimiste n’;tait pas press;, mais n’osa pas de s’imposer dans la suite de notre enqu;te et partit quelques minutes plus tard en nous assurant qu’en cas de n;cessit; nous pumes compter sur lui.

Quand nous rest;mes seuls, M Holmes se tourna vers moi en disant.

- Alors, Le Brun, je crois que nos jeunes compagnons ;taient braves.
- Personne n’a eu peur et nous avons entendu des choses incroyables.

M Holmes prit le parchemin que je lui tendis, rangea dans sa poche et demanda :
- Racontez moi ce que Pallatier en a pu tir;.

Pendant mon r;cit peut ;tre un peu trop enthousiaste, il fumait avec l’air compl;tement absent, mais je savais qu’il ;coutait tr;s attentivement.
Il ferma les yeux quand je finis et a dit tr;s lentement comme s’il lutait contre le sommeil.
- Avez-vous entendu parler, Le Brun, du professeur Moriarti ?
- Non, qui est-ce ?
- Le plus grand cerveau criminel de l’Europe. M Savati;re en a fait la connaissance cette nuit.
- C’est donc ce vieux monsieur ?
- Exactement. Il a pris le risque de se montrer lui-m;me. Depuis trois ans je suis ; sa trace, et jamais, je r;p;te jamais, il n’a commis aucune erreur, jamais il ne m’a permis d’attraper une moindre ficelle qui m’amernait ; lui. Je suis ;tonn; de constater qu’il a perdu son sans froid, ; tel point il d;sire poss;der ce document. Cela ne fait que prouver la rectitude de ma d;duction. Maintenant tout concorde. C’est le dernier maillon. Depuis des semaines je n’arrivais pas ; comprendre comment ce vol de collection ;gyptienne ;tait li; avec l’assassinat du conservateur du Louvre. Le voil; le trait d’union.
- Je ne vois toujours pas, Monsieur Holmes, - avouai-je avec un air tr;s g;n;.
- Justement, mon cher Le Brun, il n’y en a aucune.
- Mais vous venez de dire…
- Je vais vous expliquer, mais tout d’abord je vous propose de prendre la douche, descendre au caf; pour manger quelque chose d;cente et ensuite vous rentrerez chez vous pour vous reposer.
- Mais vous M Holmes ? Je ne vous laisserai pas tout seul.
- A deux nous ferons une cible trop vuln;rable. Soyez prudent et attendez des nouvelles de ma part.

Chapitre 14.

Je ne vis pas M Holmes la semaine qui suivit notre aventure nocturne, mais il continua ;  correspondre avec moi par ;crit.
Une fois jere;us un t;l;gramme de sa part en m’envoyant d’arr;ter trois personnes au banlieue. Les bandits que mon d;tachement du commissariat d’Ivry cerna dans une bidon-ville au bord de la Seine nous fit attraper les deux brigands qui attaqu;rent M Savati;re au Montmartre.
L’autre fois M Savati;re passa me voir au bureau au palais de justice me racontant qu’il obtint une audience pour entamer  la proc;dure de fermeture de l’affaire de M Galatier. M Holmes lui donna toutes les cl;s n;cessaires pour en faire une plaidoirie imbattable. Et en plus le jeune avocat r;ussit ; trouver la myst;rieuse source de provenance de ces 10 000 francs qui pesaient aussi lourd sur M Galatier.
En fait l’argent venait d’un m;c;ne am;ricain. Il confirma par courrier le fait de pr;t. M Holmes  fournit ; Mr Savati;re une liste des m;c;nes cens;s avancer une telle somme. Il l’obtint aupr;s du M le Pr;sident du Louvre toujours par l’interm;diaire notre compte de l’Elys;e.

Finalement le 23 avril, je re;us une courte note port;e par un des « gavroche » de la rue :
« Le Brun, la finale est proche, soyez aujourd’hui ; 23h sous le globe en face de l’observatoire ; Luxembourg. Ayez avec vous 10 agents de police.
S Holmes »
Comme d’habitude je m’ex;cutai sans r;fl;chir ? La notori;t; de M Holmes fut aussi grand que M Riquier n’h;sita pas une seconde en signant un mandat d’arr;t en blanc et en m’affectant 10 meilleurs agents de notre d;partement.
A l’heure indiqu;e dans sa note, je me promenai sous le globe soutenu par les atlantes dans la p;nombre du square de l’Observatoire derri;re du jardin de Luxembourg.
Je postai mes agents ; cot; car je ne connaissais pas les plans de M Holmes.
Il apparut du noir du cot; du jardin de Luxembourg d;guis; ; un curieux habit du ramoneur.

- M Holmes ! – exclamai-je le saluant,  qu’est-ce que c’est que ce costume ?
- Tr;s pratique pour monter sur les toits. – Il me sourit et jeta un coup d’;il au alentour remarquant mes agents.
- Parfait, - approuva-t-il, - je pense que douze hommes suffiront.
- Combien sont-ils ?
- Quatre ou cinq. Vous avez d;j; arr;t; deux ; Ivry.
- Gr;ce ; vous. Mais o; ;tiez-vous, Monsieur Holmes ?  Je suis pass; vous voir et le concierge m’a dit que vous n’;tes pas revenu depuis quelques jours.
- Je vous expliquerai une fois cette affaire termin;e. Disons, mon vieil ami professeur Moriarti a commenc; s’int;resser de ma personne de plus pr;s.
- Nous allons l’arr;ter.
- J’esp;re.

Il ne rajouta plus rien et avan;a dans la nuit sur le boulevard contournant le jardin de Luxembourg. M Holmes nous arr;ta devant un grand immeuble ce qu’on appelle depuis peu du style Haussemann et posta deux agents devant chaque entr;e. Ensuite la concierge qui visiblement fut au courant de notre visite nous conduit par l’escalier de service jusqu’; la mansarde.
Trois de mais agent empreint;rent l’escalier d’entr;e et se post;rent devant la porte de cette studio.
Trois fen;tres en lucarne  donn;rent sur le toit orient;es sur la cour int;rieure de l’immeuble. M Holmes fit le geste ; trois autres agents qui restaient avec nous de prendre la position ; deux fen;tres et nous regardimes prudemment dans celle qui ;tait plus pr;s de nous.
Je vis un grand studio meubl; tr;s modestement. Heureusement les locataires n’ont pas eu id;e de mettre de rideaux et toute la pi;ce ;tait visible comme sur une sc;ne.
Au milieu se trouvait une table ronde sous une lampe qui pendait bas. Une une petite compagnie de jeune gens se r;unit autour. Je comptai trois hommes et une femme. Sur la table parmi les tasses de th; furent dispos; des feuilles de papier. Les occupants de studio ;taient bien habill;, il ;tait ;vident, qu’ils appartenait ; la petite bourgeoisie. Un homme d’une quarantaine d’ann;e expliquait quelques chose ; ces convives plus jeunes. Ils ;cout;rent avec une attention faisant penser qu’il s’agissait ici d’une r;union de la pr;paration d’une action quelconque.
M Holmes jeta un coup d’;il ; l’int;rieur et en reculant de la fen;tre s’appuya contre le toit en m;tal. D’un geste de d;ception il faillit taper par le rebord de la main contre le cadre de la fen;tre, mais se retinet au dernier moment.
- Diable, - chouchouta-t-il, - comment a-t-il su.
- Qui  M Holmes ? – posai-je la question.
- Moriarti. Alors, Le Brun, on y va.

Il siffla comme fut convenu et tous les agents dehors et ceux qui ;taient derri;re la porte rentr;mes for;ant le passage ; l’int;rieur.
Les hommes furent arm;s, mais l’effet de la surprise ne les laissa aucune chance. Une minute plus tard tous les arr;t;es furent menott;s.
A ma surprise la jeune fille ne cria pas et nous regarda d’un calme spartiate.
- Messieurs, je vous pr;sente M Davignan, ou M Pascal ou tout simplement P;cheur. C’est le fameux client de M Marande, l’antiquaire et une de deux personnes recherch;es pour le meurtre de M Galatier.

J’ouvirt les yeux large, le d;tective anglais n’arreta pas ; me surprendre.
- M Holmes ! C’est formidable ! – prono;ai-je.

Mon coll;gue d’outre Manche fit un geste de la r;v;rence th;;trale et montra aux agents de faire descendre les arr;t;s. Curieusement personne ne protesta, ne clama son ignossance.

Nous perquisitionn;mes la pi;ce, mais ne trouvames rien int;ressant ; part les plans ;tal;s sur la table. En fait, nous surprimes le gang en train du briefing pour le cambriolage d’un h;tel particulier en Auteil.

Nous descendimes en bas et M Holmes me dit en souriant.
- Mon cher Le Brun, - vous venez d’arr;ter la cellule fran;aise du r;seau du modeste professeur de math;matique du nord de l’Angleterre. Je pense, que lors des discussions avec les messieurs et la dame, et surtout en faisant entretien en t;te-;-t;te entre P;cheur et Marande vous allez apprendre beaucoup de choses int;ressantes sur pleusieurs crimes non illucid;es ; Paris du dernier temps.
- M Holmes, mais comment avez-vous d;mont; tout cela ? – en excitation je le saisis par la manche.

M Holmes consulta sa montre et en jetant un coup d’;il sur mes agents qui install;rent les arr;t;s dans les voitures polici;res pronon;a.
- Il n’est pas aussi tard que cela, je pense que vos agents conduiront cette charmante soci;t; au Palais de Justice et nous allons prendre du th; quelque part, je vous expliquerai. Mais en attendant voici les documents qui vont avec cette arrestation.
Il me passa une grosse enveloppe remplie de papier.
Je donnai les instructions n;cessaires et nous avan;;mes d’un pas lent le long de la grille du jardin de Luxembourg en direction du s;nat, car ; cette heure nous ne trouvions des caf;s ouverts que sur le boulevard St Michel.
- Si vous souvenez, mon cher ami, de ma phrase de la derni;re fois que nous nous sommes vus  – commen;a M Holmes en allument sa pipe, - qu’il n’existe pas de liaisons entre les vols au Louvre et la mort de Galatier.
J’esquissai de la t;te.
- En fait, finalement il y en avait une, mais bien particuli;re. Il faut dire que pauvre M Galatier s’est retrouv; une victime des circonstances. Je m’explique.
Vous avez bien compris que rel;chant notre antiquaire Marande je l’ai mis sous ma haute surveillance personnelle. Il en doutait bien et ;tait tr;s prudents, mais je n’attendais pas qu’il irait lui-m;me quelque part, j’;tais presque s;r qu’il ne connaissait ni vrai nom, ni adresse de son client tout puissant. J’attendais que le client prendra contact avec lui. Et j’;tais r;compens;. La suite ;tait une affaire de la technique. A propos, nous avons coordonn; nos arrestations. M de Mesiere avec ses hommes viennent d’arr;ter M Marande, et cette fois ci d;finitivement.
- Mais comment M Holmes, - m’exclamai-je en le devan;ant et me postant sur sa route, - avez-vous r;ussi de trouver que ce P;cheur qui avait particip; au meurtre de Galatier. Et pourquoi P;cheur, d’ailleurs, il n’a rien de marin.

M Holmes me contourna et continua sa marche.
- P;cheur, car il arrive ; attraper des gros lots. Deuxi;me meurtrier ;tait le professeur Moriarti, qui m’a fait un cadeau inoui d’y participait personnellement. L;, o; j’ai ;chou; en Angleterre, j’ai r;ussi le coincer en France. Votre pays me porte la chance.
Concernant les preuves. J’ai compris qu’une seule personne en Europe pouvait aller jusqu’au meurtre pour r;cup;rer quatre vieux morceaux de parchemin, mais contenant le pr;cieux et inconnu tractat math;matique – Moriarti. J’ai eu cette pens;e surgir quant j’ai entendu le descriptif du chef des agresseurs. A partir de ce moment allignerr les faits connus dans une cha;ne claire et coh;rente ;tait une affaire de deux pipes. – M Holmes souleva le sa pipe en cerisier.
- J’ai ;crit ; Londres ; l’inspecteur Patterson qui s’occupe de l’affaire Moriarti chez nous. Il m’a r;pondu que le professeur ;tait en voyage sur continent au d;but de mars et actuellement est ;galement absent de Londres. Mais plus encore, il y a deux mois, ou pr;cis;ment le 28 f;vrier de la biblioth;que du Cambridge ;tait vol; quatre folios d’un parchemin ancien qui provenait de la collection l;gu;e par M von Thichendorf.
- Le m;me parchemin ? – ne pus-je retenir l’exclamation.
- Pr;cis;ment. Moriarti se faisait tenir au courant des ventes en Europe des choses qui l’int;ressaient. Par sa cellule de Paris, notamment ce P;cheur, il a su qu’; Drouot a surgit un ancien manuscrit.
- Mais comment ?
- Cela, c’est un concoure de circonstance. Ce capitaine Seiex qui existe r;ellement, je me suis renseigner, am;ne ; Marande un ancien codex pour la vente. Mais comme c’est ; l’usage il d;pose ;galement une partie en arrachant les pages pour l’expertise ; Drouot et M Galatier en fait l’avis et veut l’acheter. Pour pourvoir le faire, une fois le Pr;sident du Louvre lui refuse le financement, il fait jouer ces relations parmi les m;canes et obtiens les fonds n;cessaires.
Mais le malheureux capitaine Seiex n’a pas pu choisir le pire antiquaire ; Paris, car celui-ci est li; avec un gang – la cellule de Moriarti ; Paris et s’occupe au titre de hobby du recel des objets d’art vol;s – le fruit de l’activit; des charmants jeunes gens qui sont en ce moment sur la route vers vos cellules de la d;tention provisoire.
Alors, Marande remonte cette information ; P;cheur et celui dernier ; Londres. Bien ;videmment Moriarti une fois lu la lettre de l’expertise de Galatier comprend la chance de poss;der un tel tr;sor et fait vol; les folios de Cambridge en faisant tout de suite un rapprochement entre les deux documents. Il les am;ne personnellement ; Paris
Marande suit sa petite affaire avec Damier du vol de la collection ;gyptienne, une affaire mont; tellement intelligemment que je me demande si cela n’;tait pas le fruit l’intelligence supr;me de Moriarti. Vous aurez l’occasion d’en poser la question au P;cheur. Dans cette histoire notre conservateur Damier rajoute une touche de folie avec le Scribe dont  vous allez porter le souvenir en forme de la cicatrice.
Moriarti ne s’int;resse que du parchemin et pour cela il monte les ench;res bien avant la salle de Druot et propose ; Seieix un montant de 8 000 francs. Il est bien ;videmment d’accord, mais M Galatier ne veut pas l;cher la prise. Ici je n’ai pas de preuve formelle, mais je pense qu’il a rencontr; le capitaine et le persuad; pour le m;me prix ou m;me sup;rieur, vendre ce manuscrit tr;s pr;cieux ; un savant fran;ais. Qu’il reste en France et sera ;tudi;, publi; et ouvert au monde scientifique plut;t que de rester dans le poussi;reux tiroir d’un collectionneur ;tranger obscur.
Je pense que Seiex a du accepter, puisqu’il avertit M Marande de sa d;cision et dispara;t prudemment avec son manuscrit. Peut- ;tre notre capitaine comprenant la valeur de ce document et le d;sir des deux parties l’acqu;rir a senti le danger. Moriarti furieux que quelqu’un a os; le contraindre, prend le rendez-vous avec Galatier et vient en compagnie de P;cheur pour n;gocier son abandon et en esp;rant se procurer de la nouvelle adresse du capitaine. En cas de l’;chec de n;gociation ils ont bien pr;vu d’avance de se d;barrasser. Fort heureusement les deux criminels ;tait vu par la cuisini;re d’un des habitants de cet immeuble. Cette brave dame est d’accord de t;moigner. Vous trouverez son nom et l’adresse dans le dossier. – M Holmes me montra sur l’enveloppe dans ma main.
- L’affaire a tourn; en avantage de Moriarti, car d’une mani;re inattendu l’enqu;te a rapproch; le suicide pr;sum; de Galatier et le vol au Louvre. En plus, Galatier ;tait vu descendre dans l’entrep;t. Tout aller bien, sauf que le capitaine a disparu avec le codex. Dans les mains de Moriarti ne resta que 8 folios. Furieux il donne  ; P;cheur l’ordre et trois semaine, souvenez-vous les paroles de Marande, de retrouver le capitaine. En attendant, il repart en Angleterre.
- Mais o; est ce capitaine et le codex ?
- Je ne sais pas et tr;s sinc;rement je ne me suis pas encore occup; de lui. Nous allons le faire une fois l’affaire Moriarti conclu. Ce propri;taire est un militaire, je ne pense pas qu’il serait difficile de le retrouver.
Les ennuies de notre professeur de math;matique ne se sont pas arr;t;es l;, car le gouvernement fran;ais a d;cid; de faire appel ; un certain M Sherlock Holmes, son compatriote. Mon intervention a commen;; ; d;monter petit ; petit son affaire et tr;s rapidement mis en danger l’existence de sa cellule en France. Alors il revint ; Paris pour reprendre les 4 folios confisqu;s chez Marande ; Narbonne et pour cela il a prit audace d’attaquer Mr Savati;re et  encore une fois il s’est mont; personnellement. Mr Savati;re, son amie, et les deux brigands que vous avez arr;t;s ; Ivry vont t;moigner au tribunal.
Il a comprit tr;s bien que je ;tais au pont d’arr;ter toute sa bande parisienne et organise le premier attenta sur moi.
- M Holmes, - cria-je horrifi;. - Pourquoi ne m’aviez-vous pas averti, je vous aurais envoy; les gardes du corps.
- Mon cher Le Brun, - ria-t-il tr;s sinc;rement. – Pensez-vous s;rieusement que les gardes du corps peuvent sauver du g;nie criminel de Napol;on du mal. Non, c’est pour cela je vous ai ;loign; pour ne pas vous exposer. Seul et uniquement seul, j’ai pu assurer ma s;curit;. Jusqu’au maintenant je suis toujours en vie et en plus nous venons d’arr;ter toute la bande.
- Comment avez-vous d;nich; l’information sur leur lieu de r;union ?
- Comme je vous ai dit s’il me faut filer quelqu’un je pr;f;re le faire seul ou ; l’aide d’un d;tachement des petits voyous de la rue. Ils sont tr;s habiles, malins et inaper;us.
J’ai fait filer P;cheur qui a finalement pris contact avec Marande et comme cela j’ai retrouv; tous ces agents. Pour les faire r;unir dans cet endroit – le domicile de notre chef j’ai mont; une petite op;ration de d;sinformation. D’ailleurs son adresse m’;tait connue depuis votre aventure du d;cryptage du manuscrit chez M Jaron. Souvenez-vous le brigand qui vous suivait s’est rendu dans le quartier de l’Observatoire, pr;cis;ment ; cette adresse.
J’ai fait la connaissance avec charmante Mademoiselle, que vous venez d’arr;ter, Mlle Gaston de son nom. Je me suis press; comme un financier anglais en mission ; Paris aupr;s d’une banque. Il y a quelque jour lors d’une conversation tr;s priv;e. – M Holmes fit une pause et ses l;vres s’;tendirent dans un sourire sarcastique. Il secoua la t;te et continua.
- Bref, j’ai confi; ; Mlle Gaston une information tr;s confidentielle sur le transfert de fond dans cette banque. Sous la couverture de M de Mesiere nous montions un spectrale du transfert sous les yeux de Mlle Gaston se trouvant par pur hasard dans les alentours. Je l’ai confi; ;galement la date de la dispersion dans les filiales du d;p;t de cette somme importante. Apr;s il suffisait de l’invitais tous les soirs quelques parts jusqu’au jour, c’;tait hier qu’elle m’a averti qu’elle ;tait prise chez quelqu’un de sa famille au Luxembourg et ne pourra pas me voir. Je vous ai ;crit et arranger d’interrompre un peu brutalement cette r;union familiale. Mais il y avait un autre invit; que j’y ai entendu, et je me demande pourquoi il n’est pas venu.
- Moriariti, - devinai-je
- Exactement.
- Comment peut-il ;tre aussi imprudent avec tout le g;nie que vous lui pr;tez de se monter devant les simples ex;cuteurs.
- Ha, - M Holmes s’arr;ta et me fixa d’un regard gai.
- Bien ;videmment. Il n’;tait pas pr;vu ; une simple r;union de coordination, c’est moi qu’il a invit; il y a deux heures ; peine.
Mes yeux devaient briller d’une telle admiration que malgr; l’obscurit; du faible ;clairage de la rue je vis M Holmes sourire me regardant.
- J’ai r;ussi de conna;tre l’adresse parisienne de Moriarti. Il s’arr;te toujours au Bristol. Pauvre professeur de math;matique peut se permettre descendre dans un h;tel dont une chambre co;te 30 francs la nuit. Je l’ai envoy; un t;l;gramme sign; Pascal, c’est le nom de Davignan qui ;tait utilis; uniquement en correspondance avec Moriarti, l’annon;ant que le lieu de r;sidence du capitaine Seieix est d;couvert et il voulait le consulter. Mais, Moriarti a du me d;jou; une fois de plus il n’est pas venu. J’ai voulu l’arr;ter d’un seul coup de filer, mais mon cher coll;gue, je ne r;ussis pas tous les coups de th;;tre que j’aime tant.
- Oh, M Holmes, de toute fa;on nous avons maintenant tant de preuves contre lui, qu’il ne pourra jamais plus sortir de la France. Demain matin toutes les postes frontali;res auront l’avis de recherche.
- Je compte sur vous, - je pense qu’il sera utile de vous mettre en relation avec l’inspecteur Patterson de Scotland Yard, car les affaires criminelles de notre professeur sont m;me plus lourdes en France qu’en Angleterre. Un meurtre, il n’est jamais all; aussi loin chez lui.

M Holmes ne  termina pas la phase. Brusquement j’entendis un claquement comme si quelqu’un tapait avec une pioche m;tallique contre le soubassement du granit de la fondation de la grille du jardin de Luxembourg. Un ;clat de pierre jaillit tout pr;s de nous en me d;chirant le bas du pantalon.
M Holmes d’un geste d’;claire me saisit par la main et entra;na sur l’autre cot; de la rue qui ;tait dans le noir presque complet.
Sans comprendre quoi que soit je regardai autour de moi. En discutant nous arriv;mes ; l’extr;mit; oppos;e du jardin de Luxembourg et se trouvant actuellement au carrefour des rue Guynemer et Vaugirard. Nous dev;mes tourner ; droite pour passer devant le s;nat et sortir sur le boulevard St Michel en recherche du caf; ouvert ; cette heure d;j; nocturne. Dans le silence s’;tablit autour de nous et j’entendis le clocher de St Sulpice frapp; un coup. Il dut ;tre minuit moins quart.
- Qu’est que c’;tait M Holmes, - demandai-je en me baissant pour regarder mon pantalon d;chir;.
Mais M Holmes me fit redresser et colla contre le mur de la maison.
- Un coup de feu, - dit-il calmement retirant son revolver.
- Je n’ai pas entendu la d;tonation ? – ;tonnai-je
- Bien sur, c’est la carte de visite de mon meilleur ennemi. Le fusil ; l’air. Il est construit par un m;canicien allemand aveugle, et con;ut par Moriarit lui-m;me. Voici pourquoi il n’est pas mont; dans le studio. Il a compris mon dessein. Quel cerveau ?
- Devant le s;nat nous trouvons les policiers, - remarquai-je.
- Si nous y arrivons. Une seule chose qui peut nous sauver, c’est obscurit;.

Et comme l’;cho de ces paroles une autre balle tapa taciturnement ; un m;tre de nous.
- Il a tir; de la bas, - chuchota M Holmes, en montrant en direction du s;nat. – il faut qu’on file dans les rues adjacentes.
Nous contourn;mes l’angle, mais de cette direction un autre tireur nous fit barrage, cette fois-ci nous entendimes le coup de feu.
- Diable, ils sont plusieurs, - jurai-je. – Il faut nous cacher quelque part, les policiers du s;nat ont sans doute entendu le coupe de feu. Ils sont alarm;s.

Nous avons travers; par des mouvements brusques la rue desserte et nous retrouv;mes de l’autre cot; de l’all;e du S;minaire. Elle descendait vers St Sulpice et  dans ce d;dale du quartier Latin le nombres des ruelles pouvait faire notre salut. Mais cette issue ;tait ;galement bouch;e, un autre coup de feu nous barra la route dans cette direction
- Ils ont boucl; le quartier – constatai-je en serrant le poignet de mon arme.
 
Il ;tait inutile de tirer, nous ne voyions presque rien. Une simple direction ne porta aucune cible pr;cise. Heureusement nos agresseurs se trouv;rent dans la m;me difficult;, cette circonstance jusqu’au pr;sent nous sauva la vie.
- M Jaron habite la rue suivante, - souvenis-je subitement- nous pourrons nous barricader chez lui.
M Holmes me fit le geste de compr;hension et plongea le premier le long de la maison. Le tireur ;quip; d’un fusil taciturne ;tait devant nous et j’entendis coup apr;s coup les deux ;clats de rev;tement de l’immeuble que nous rasions.
Enfin nous tourn;mes sur la rue Salvadoni. Ce fut une mauvaise id;e en soi, elle fut courte, droite et bien ;clair;e par trois r;verb;res,. Ici nous fumes une proie facile. M Holmes leva son arme et fait ;teindre par les coups pr;cis les trois r;verb;res. Nous plonge;mes dans l’obscurit; presque absolue.
- Bonne id;e, M Holmes, - respirai-je en calmant mon rythme cardiaque.
- Vous allez playdez ma cause aupr;s du pr;fet de Paris pour le mat;riel cass;. – plaisanta-t-il

Nous nous pr;cipit;mes vers le n 11. Alert; par les coups de feu, les quelques fen;tres se sont ouvertes, mais dans l’obscurit; ne permit rien voir et elles se referm;rent presque aussit;t.
Fort heureusement M Jaron ;tait chez lui. Il aussi se pencha de sa fen;tre et nous vimes ses cheveux d;m;l;s tomb;s sur le visage quand il baissa la t;te en cherchant de percer le noir.
M Holmes l’appela en anglais en lui demandant de jeter les cl;s contre le mur oppos; s’il voulait bien nous donner l’asile dans la situation fort embarrassante.
Il n’h;sita pas et dans un instant j’ai entendu ; cot; de moi une chute lourde des cl;s m;talliques.
Pour les trouver M Holmes alluma une allumette. Il saisit les cl;s et sauta tout de suite ; cot;, car l’instant qui suivit nous re;imes une balle ; m;me endroit o; pour une seconde surgit la lumi;re.
- On y va – chuchota M Holmes en se pr;cipitant ; travers la rue. Nous r;ussimes ; ouvrir la porte et fumes accueillis imm;diatement par M Jaron.
Sans poser de question le jeune chimiste, il nous fit monter dans l’appartement et allumant le gaz dans l’entr;e l’;teint dans le salon.
M Holmes s’approcha de la fen;tre et regarda dehors. La demi-lune sortit des nuages et ;claira tr;s faiblement les maisons d’alentour. Nous vimes trois ombres descendre rue Salvadoni vers St Sulpice.
- Trois, - dit M Holmes, serrant les l;vres. – M Jaron, je vous remercie de nous avoir ouvert la porte,  nous ;tions dans la situation forte d;licate. Cette nuit nous sommes les h;tes tr;s dangereux et nous allons repartir une fois pris la situation en main.
- Trois contre trois, M Holmes, - ce n’est rien. J’en connut des pires parit;s. – Sourit le jeune chimiste. Il ouvrit le tiroir de son bureau en sortant un revolver et en v;rifiant la charge.
- L’autre fois vous nous avez donn; un conseil tr;s pr;cieux de nous procurer des armes. Je ne pensais pas que l’usage sera aussi rapide. Vous pouvez y rester autant que vous trouvez n;cessaire.
- Merci beaucoup. Mais l’h;ro;sme est justifi; en dose raisonnable. Ces charmants messieurs dont au moins deux sont mes compatriotes ne s’int;ressent qu’; moi. Donc, je vais partir seul.
- N’y pensez pas. – dit-je d’une voix tr;s autoritaire, c’;tait bien la premi;re fois que je me permis de lever le ton sur M Holmes.
Il me jeta un regard m;content. Lors de notre discutions, de l’autre cot; de la rue apparut encore une personne qui approchait ; pas lents. Malgr; le temps chaud  l’homme porta une p;lerine.
- C’est lui en personne. – chuchota M Holmes d’une voix rauque.
A cet instant nous entendimes frapper ; la porte.
- Ils vont r;veiller la concierge je vais la pr;venir de ne pas sortir. Dites-leur que qu’il ne rentreront pas.
Avec ces paroles M Jaron courut de l’appartement tenant son revolver pr;t.
M Holmes ouvrit la fen;tre tout en restant derri;re le mur. Je gardai le cot; oppos; du trottoir en face au viseur de mon revolver, mais nos assaillants se r;unirent ; la porte. Les coups lourds continu;ent retentir.
Finalement le d;tective cria en anglais

- Professeur, Le jeu est fait en France et en Angleterre. D;posez vos armes et rangez vos complices le long du trottoir oppos;.

Deux balles silencieuses s’;clat;rent contre le mur  du salon au titre de r;ponse.
Le silence se r;tablit pour un court temps. En ce moment M Jaron  revenut dans le salon.
- Ils cherchent ; forcer la porte, - annon;a-t-il, en sortant du bas du buffet un carton de cartouche. - Je pense que quelqu’un doit aller chercher de renfort, je ne sais pas combien de temps la porte tiendra.
- J’y vais, - se r;solut tout de suite M Holmes. - Dans 10 min dites-leurs que je suis parti, par le toit. J’ai vu une trappe dans le d;gagement de l’escalier. Avec quoi se communique-t-elle ?
- Vous pouvez faire tout le quartier par le toit. Allez vers le jardin de Luxembourg. C’est plus facile de passer d’un immeuble ; l’autre. Le dernier de la rue qui fait l’angle rue de F;rou a un escalier d’incendie. Quand la porte c;dera, je vais les retenir sur le palier et Le Brun ; la fen;tre, j’ai trois cartons de cartouche, nous tiendrons plus de 10 min
M Holmes retira sa veste en rangeant sous le gilet les quatre folios du parchemin qu’il apportait avec lui et nous quitt;mes l’appartement. La porte d’entr;e vivait les derni;res minutes de r;sistance contre les ;paules robustes des complices de Moriarti.
Je cria fort et en fran;ais que j’;tais un officier de la police, mais cela fit aucun effet sur les assaillants. M Holmes tendit la main ; Jaron et ensuite ; moi. Je fit un ;norme effort pour ne pas le serrer dans mes bras, mais je savais que mon ami anglais en serait g;n;.
Ensuite ; quatre mains nous avons fimes un tremplin et M Holmes ouvrit le couvercle en verre de la trappe. Il remonta avec les bras en haut et glissa sur le toit.
- The way is free, - dit-il de l’ext;rieur, - good luke, gentlemen. Remember 10 minutes.*

Et nous entend;mes le bruit des pas l;gers contre les tuiles du toit.

Chapitre 15.

Ce fut bien la derni;re fois que j’avais vu M Sherlock Holmes, le plus grand sp;cialiste de crime et un grand homme que je n’ai jamais rencontr;.

Peu de choses restent ; raconter pour classer d;finitivement cette affaire.
Nous primes les positions de la d;fense M Jaron ; la fen;tre, et moi au palier de son appartement. Bien ;videmment pour la premier et pour la derni;res fois je d;sob;is ; M Holmes. Pour lui laisser le temps ;chapper nous ne disames rien aux criminels ; part de mes ordres r;p;titifs de d;poser les armes. Ils forc;rent la porte, mais rencontr;rent le feu et j’en blessai deux premiers.
Dans 20 min l’arriv;e de la police arr;ta notre si;ge. A ma grande surprise nous trouvames que dans l’obscurit; du hall les bandits valides achev;rent leurs camarades bless;s. Nous r;cup;r;mes deux cadavres qui furent identifi;s par notre cartoth;que comme les d;tenus recedivistes, ;vad;s de la prison de Toulon.
M Holmes tout simplement disparut. J’’esp;rai qu’il rentra sain et sauf en Angleterre, et ce fut bien cela, jusqu’; je lus au mois de mai dans la presse, cette terrible nouvelle de sa mort en Suisse.

Bien ;videmment par notre r;seau policier je demandai des renseignements ; Berne et finalement re;us un proc;s verbal de Londres, de la part de M Patterson qui l’avait dress; d’apr;s la d;position de Dr Watson.
Il me reste ; rajouter que le proc;s de la bande Moriarti- Davignan comme l’avait appel; la presse se conclut ; sentence de mort pour le meurtre de M Galatier  Roman Davignan, 10 ans de bagne pour la complicit; de vol et le recel pour M Marande, et les peines similaires pour les quatre autres membres de la gange. Mlle Gaston eut une peine plus cl;mente compte tenu de son jeune age et le secondaire r;le qu’elle joua dans les mains de Davignan.
En ce qui concerne Moriarti et ses deux autres alli;s nous ne pumess pas nous vanter de pouvoir les tra;ner en justice.
M Savati;re r;tablit sans difficult; en une seule audience le bon nom de M Galatier et le portrait d’un ;minent hell;niste d;core maintenant son ancien bureau au Louvre qui passa ; son gendre ;lu le Directeur du d;partement des Antiquit;s.
Pauvre Damier fut reconnu non responsable de ses actes et enferm; dans un asile psychiatre sp;cialit; et gard; au alentour d’Arles.
M de Mesiere s’occupa des recherches du myst;rieux capitaine Seieix, mais je ne entendis plus parler de lui. Il est probable qu’il continue son service quelque part dans les colonies en gardant le pr;cieux codex.
En ce qui concerne moi, apr;s avoir d;clin; la proposition de joindre le service de s;ret; du Pr;sident de la R;publique j’int;grai l’;quipe de commissaire Gousteau. Une autre r;compense que je dois ;galement au travail de M Holmes fut ma promotion anticip;e en grade du capitaine de la police.
Il m’arrive de venir assez souvent au Louvre, pour les expertises des objets vol;s, ou autres affaires et en passant devant le tableau de Delacroix «  La Libert; guidant le peuple » je me souviens toujours un sourire malicieux d’un Grand Anglais et j’entends sa voix «  Les ;trangers vous trouvent sympathiques ».

• La voie est libre. Bonne chance, messieurs, et souvenez-vous – 10 minutes.

Mais nous allons garder sa m;moire surtout en admirant le joyeux de notre patrimoine national – « Le  Scribe accroupi » sauv; pour la France par son ultime exploit. »


Epilogue :

Je fermai la derni;re page. Le vieux dictionnaire de Holmes que je pris ; sa place sur le rayon inf;rieur du secretaire, glissa de mes g;noux sur le tapis, je ne le raimarquai point.
«  Voil; pourquoi Sherlock Holmes est rentr; si pr;cipitamment en Angleterre » - pensai-je.

Dans mon esprit je revis instantement son maigre visage et la main bless;e ;clair;s par la faible lumi;re de la lampe de mon bureau en ce soir;e d’avril. Le professeur Miriarti le trouva en France, mais de toute fa;on son retour en Angleterre ne pas pu faire durer la traive. Il atteint mon ami ; peine deux semaines plus tard en Suisse.

Tous mes sentiement furent ; vif en ce moment, et je sentai au plus profond de moi que je dois me souvenir quelque chose tr;s importante.

Je reposai le manuscrit et observai pendant quelques instants la p;nombre du salon. Je me souvins la derni;re note de Holmes laiss;e aux chutes de Reichenbach. Je la connaissais par c;ur et voyais ; pr;sent cette phrase qui me paraissait en ce moment ayant un sens cach;.

«  Tell Inspector Patterson that the papers which he needs to convict the gang are in pigeonhole M., done up in a blue envelope and inscribed ‘Moriarty’ »*

Il m’arriva ; la t;te que je ne vis aucune enveloppe bleur dans ce tiroirs. Je trouvai un grand griss, sa couleur avec un certaine reserve d;terminer comme gris-bleue. Il contena quelques papiers insignifiants et documents se referant ; des enqu;tes d’un des dossiers des agissements criminels du professeur. Maintenant je pensai, il dut en avoir un astuce.
Ces jours l;, dans mon grand malheur je ne cherchai pas ; analyser les mots de son message. Je donnai cette unique envelloppe ; l’inspecteur le jour, il draissa le proces verbal de mes temoignages sur cet accident mortel dans les Alpes suisses.
Mais en revenant ; cette note de Sherlock Holmes j’eue un ;clair de compr;hension comment mon ami put-il sans conna;tre qui finalement s’en sortirait vinqueur de ce duel, risquer d’indiquer ; son ennemi l’endroit, o; se trouvaient les preuves de sa culpabilit;.

Sans aucunes doutes, il existait une autre envelloppe bleue, que je ne trouvai pas et qui contena cette information inestimable, dont je ne trouvai pas.

Il ;tait possible qu’; cause de cela quelques personnes parmi celles qui ;taient arr;t;es par la police purent ;chapper ; des sentences, faute de l’insuffisence de preuves et furent aquit;es. Je suivis ce proc;s de pr;s il y a un an et je me souvins ; pr;sent le nom du colonel Moran, dont l’arrestation fit la rage dans le beau monde.

Je me levai et m’approchai ; la cathoteque de Sherlock Holmes. Le « M » la seizi;me lettre de l’alphabet anglais occupa la deri;re position de la premi;re rang;e.
Je l’ouvris. Je tirai quelques fois avec l’intention de le retirer completement, mais la conseption de la bibliotheque ne le permit pas. Je fis de meme avec le tiroir au dessus sous la lettre « L » et il glissa livrement dans mes mains.

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• J Watson « The final problem »
Dites ; l’inspector Patterson que les papiers qu’il a besoin pour incluper la bande se trouvent dans le tiroire M mit cachet;s dans l’envelloppe bleue et inscrite ‘Moriarti’ »

Je compris d’un seul coup.

Je sortis toutes les enveloppes que contena le tiroir sous la lettre « M » et ;tudia le fond.
Apr;s avoir auscult; la plance du fond elle c;da et en utilisant le couteau de Holmes qu’il utilisa pour piquer le courrier au rayon de la chemin; et qui resta ; sa place, j’accochai le bord et sortis le fond.
Dessous sur toute la longueure de la bibliotheque je trouvai encore un tiroir secret. J’alluma les bras de gaz et avec le meilleurs ;clairage vis au fond une grosse envelloppe bleue claire.
ß âûíóë âñå êîíâåðòû èç îòäåëåíèÿ ïîä áóêâîé « Ì » è âíèìàòåëüíî îñìîòðåë äíî.

Je la sortis et posant sur la table, mis les mains sur mon visage.
Jamais dans ma vie je n’appouvai une telle honte. Il me sembla qu’en ce moment Sherlock Holmes me regarde de l;, o; son ame sejourna depuis d;j; un an et j’entendis sa voix sarcostique :
«  Enfin, Watson, vous connaissez mes m;thodes, appliquez les ».
 
Bien sur, le « do up » employ; par mon ami, je lis ; l’;poque comme cachet;, mais en fait il fallait le comprendre comme « cah; ». Qu’est-ce que je pus ;tre aveugle.

J’ouvris l’enveloppe et trouvai encore deux ; l’int;rieur. La premi;re – bleue et assez grande, marqu; par le mot « Moriarti » contenant une grande quantit; de document et une logue lettre explicative de Holmes.
Dans l’autre je trouvai deux morceaux d’un vieux parchemin couvert des inscriptions demi-effac;es. Une petite lettre les accompagnante me fut adress;.

Je retournai dans mon fauteil le lisant :

« 27th April 1891, London, Baker street.

My dear Watson,

You did it. Ten years of stadies of my methods based on the observations and deductions gave you finaly the abilities to became my real helpmate. You had just found my hidding drawer.
I dont khow yet what hint I will give you for finding these documents if the situation would turn wrong and I would not be able to accomplish by my self what I have to do.
These four ancian folios are the extract from the very precious and the unknown till now Archimedes codex.
Theese folios were stolen from Cambridge university library, and I give it back, but non the same. The cambrige’s folio has gone for the moment with the codex but theese ones come from the same book
It is written in greek and under the first prayer’s text belonges the orininal writings of Archimede treatise. *

• Le 27 avril 1891, Londres, Baker street
Mon cher Watson,
Vous l’avez fait. Dix ans d’;tude de mes m;thodes bas;es sur les observations et des deductions vous ont donn; finalement les capacit;s de devenir mon vrai adjoint. Vous venez de trouver mon tiroir secret.
Je ne sais pas encore quel indice je vous laisserai pour le trouver, si la situation d;generait, et je ne serais pas capable accomplir moi m;me ce que je dois faire.
Ces quatres anciens folios representent un extrait d’un tr;s pr;cieux et inconu jusqu’au pr;sent codex d’Archim;de.
Les quatre folios ;taient vol;s de la bibliotheque de l’universit; de Cambridge et je les rends ; pr;sent, mais pas les memes.
Les folios de Campbridge sont partis pour le moment, ainsi que le codex lui meme, mes ces feuilles proviennet du m;me livre.
Il est ;crit en grec et sous la premi;re couche des pri;res se trouve un texte orinal d’un trait; d’Archimede.
I succeded to put it clear and I made a copy.
The whole codex contaning some hundred fouty folios is now in the hands of Moriaty accomplices.
I wish to recover it and offer to England, but in the eventuallities that Moriarty get me, and I will fail, I beg you to send it to Cambrige,  Trinity collage to the attention of its rector with this above comment.

Tell theim that they could find the Archimede text transcription of thees four folios by the French Hellinist Mr Pallatier, working at The Louvre.

Some days the codex will emerge, and will bring to the science some wonderfull reveletions that our graitest mathematicians as Newton and Keppler could not imagine.

I rely on your quick wits and devotion.
And I remain faithfully yours

Sherlock Holmes »*

Maintenant j’;tais consient de ce que je tenais dans mes mains ;tait le vrai dernier message de mon ami. Sa derni;re volont; que je ne pus accomplir.

Je me revins ; moi de coup d’horloge de la chemin;e. Il ;tait 10 heure du soir. Je revenais doucement du pass;, du brouyare des mes souvenirs jusqu’; je pris consience que le fauteil en face de moi ;tait vraiment vide et son illustre propri;taire ne l’occuperait plus jamais.

Dehors c’;tait la nuit et ma famille m’attendait ; la maison. Je voulus me lever, mais entendis au rez-de-chauss;e le bruit d’une porte s’ouvrir. Je notai que je n’entendis de sonnerie. Ensuite les exclamations joieuse et ;touff;e de Mme Hudson parvient jusqu’au salon et le vieil escalier grin;a sous les pas d’un inconu.
Je me raidis, je m’attrapai sur la pens;e que j’esperai un miracle : la porte s’ouvrira et Sherlock Holmes surgira sur le seuil revenant aussi tard d’une enqu;te. Il sera d;guis; en un personnage inoui ou dans son habituele costume sombre.

Ma respiration s’arreta, quand les pas s’immobilis;rent devant la porte ferm;e et dans un instant elle s’ouvert sans frapp;e. Je sautai ; mes jambes pour saluer mon ami et les feuilles du manuscrit mal rattach;es de Le Brun volant de mes genoux se rependirent par terre.

Mais ce n’;tait pas Sherlock Holmes. Ma femme Mary se tint ; l’entr;e.

• Je r;ussis de le faire r;sortir et je en’ai fait faire une copie.
Le codex contient quelques cent quarante folios et se tourve acctuellemnt entre les mains des complices de Moriarti.
Je voudrais le retrouver et d’offrir ; l’Angleterre, mais dans l’;vantualit; que Moriarti m’arreterait et je d;faillerait je vous prie de les envoyer ; Cambridge, au college de Trinit; ; l’intention de son recteur avec le commentaire ci-dessus.
Dites leur qu’il pourra trouver la transcription du texte de ces quatre folios chez un helliniste fran;ais M Pallatier, travaillant au Louvre.
Un jour ce codex ;mergera et apportera ; la science quelques merveilleuses r;velations que nos grands math;maticiens comme Newton et Keppler n’auraient pu imaginer.

Je compte sur votre vive esprit et votre devotion et
Je reste votre sincere ami,

Sherlock Holmes



Son visage, inquet au d;but s’;claircit et prit l’air compatient. Elle fit quelques pas en avant, s’abaissa et commen;a ; ramasser les pages ;parpill;es. Je me mit ; g;noux pour l’aider.
Nos mains se rencontr;rent pr;s de la table et deposant la pile de feuille sur la nappe bien memorable de couleur bordeau clair, je l’aidai et emlassai.
 Je ne dit rien, elle comprena sans paroles mes sentiments.
- je sais, Mary, on ne pourrait faire revenir Holmes, - dis-je enfin, - cela va passer. Voil;, regardes, j’ai r;;u le dernier message de mon ami. – je montra la lettre de Sherlock Holmes que je tenais dans la main.

Mary s’;carta l;gerement de moi, mais ne retira pas ses mains de ma poitrine.
- John, tu peus faire r;ssusiter ton ami, - dit-elle doucement

Je la regardai en ;tonnement.

- Si tu ;criras sur lui. Tes deus premi;res nouvelles ont eu du succ;s. Monsieur Holmes vivera sous ta plume, et le monde entier connaitera ses remarquable talents et exploits.

Je suis rest; ahuri. Cette ;vidente id;e jusqu’au pr;sent ne m’arriva pas ; la t;te. Sa mort subite, dont je n’arrivai pas me remettre, scella mon esprit.

Bien sur, j’;crirai sur sa m;thode de d;duction, sur lui-m;me et sur ces ;tonantes avantures, dont les rapports sont conserv;s dans mes carnets. Si l’inpecteur Le Brun ne participa qu’en une seule, j’ai gard; de centaines dans ma m;moire.

Ce sera un nouveau type de roman policier, dans lequel l’histoir criminelle ne sera pas un sujet dominant.
Mon ami pla;a la m;thode ;labor; par lui plus haut que tout les fait sensentionnels et des d;tails piquants. La guange de Moriarti arreta sa brillante carri;re et il n’eut de temps d’;crire rien de ce qu’;tait pr;vu. Mais connaissant ses m;thodes je prendrai la peine de les porter jusqu’au public. Ce serait le meilleur momument ; mon g;nial ami.


Ðåöåíçèè