***

Un peu de vin dans ma tete stupide, que je remplie jusqu' au bord.
Je voudrais acheter un billet et courir courir courir a perdre haleine, parallellement au train, en regardant dans les fenetres des compartiments.
C' est une education mentale. Une petite crise de nerfs restee par un boule dans ma gorge.
Je vais chez le medecin. Il regarde mon visage gris, examine mon cou, me fait ouvrir la bouche et dire "aaa!". Et toute ma vie semble a y paraitre en affluant sur les parois.
"malade", - me dit docteur.
Et je vois dans ses yeux un desespoir de me retablir.
Et je ris. Je ris parce que je ris toujours. Mais cette fois-ci... cette fois-ci je suis l' autre.
Mes cellules se busculent en moi, se solevent et se misent a me supprimer.
J' ai toujours exagere leur importance dans mon organisme.
Maintenant elles me demonstrent que je ne suis personne. Un drole de truc.
Que veulent-elles? Je le sais moi-meme. Sans leur aide.
Elles sont tellement stupides. Comme moi.
Quand elles finiront leur travaille je serai demoli completement, je serai dans la terre.
Au-dessous de tous. Le vin fait mourir ma tete.
Et c' est le sentiment un peut (tout petit peu)etrange: quand on se voit foudre au fond du monde qui fleurit, qui sent et qui rit de toi.