Бессмысленная война Франции в Мали

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Бессмысленная война Франции в Мали

Интервенция Франции в Мали: Вильпен критикует «французских ястребов"

В статье, озаглавленной "Нет,   война – это  не Франция", Доминик де Вильпен  пишет, что в Мали "ни одно из условий успеха  не соблюдены" для Франции.

 (От публикатора:в своей статье  Доминик де Вильпен  призывает извлечь уроки из войн в Афганистане, Ираке и Ливии и  предупреждает о крахе политики Франции в Мали).

Елена Фавье совместно с агентством  AFP
Опубликовано 13/01/2013

В статье, озаглавленной "Нет,    война -  это  не Франция", в которой он никогда не упоминает  имя президента Франсуа Олланд  Доминик де Вильпен высказывает сомнения по поводу  интервенции Франции в Мали.

Бывший премьер-министр Жак Ширак также считает в своей статье, опубликованной в «Journal Du Dimanche», что "ни одно из условий успеха  (для операции) не  обеспечено " в Мали, где началась военная  интервенция Франции   против вооруженных исламистских группировок.

"Единодушие по отношению к этой  войне, решение (начать войну), принятое, очевидно, в  спешке, избитые  аргументы  войны против терроризма беспокоят меня", пишет Доминик де Вильпен,   бывший министр иностранных дел.

«Не обеспечено ни  одно из условий  для успеха» операции

"В Мали  не обеспечено ни  одно из условий  для успеха» операции, предупреждает
Доминик де Вильпен. "Мы будем бороться в слепую, потому что в этой войне нет цели. Остановить  продвижение  джихадистских сил на  юг страны,  завоевать  север,  искоренить   базы АКИМ (Аль-Каида в странах исламского Магриба, ред) -  все  это  разные (по цели) войны", добавляет он.

"Мы будем сражаться в одиночку, потому что  у нас нет твердого  малийского  партнера", считает он и  добавляет: «Устранение  президента в марте (2012 года)  и премьер-министра в декабре,  распад  раздробленной малийской армии, общая недееспособность государства (Мали) …  Так на кого  мы будем опираться? "

Наконец, считает он,  "мы будем бороться в пустоте из-за отсутствия сильной региональной поддержки. Сообщество западноафриканских государств – на задних  ролях,  и Алжир  не скрывает свое  нежелание" (принять участие в этой войне).
Эти слова   говорит тот, кто до сих пор гордится, что «всегда  выступал » с 2003 года, с начала войны в Ираке     «за  политическое урегулирование кризисов и против порочного круга применения силы».

Вильпен – это  человек, который сказал  "нет"  интервенции США в Ираке.
Он - бывший министр иностранных дел, но  главное -  это  тот, кто в феврале 2003 года в ООН сказал "нет" Франции   (американской) войне в Ираке прямо в лицо Пауэллу….

Полный оригинальный текст следует:
Mali : Villepin fustige les "va-t-en-guerre"
Dans une tribune intitul;e, "Non, la guerre ce n'est pas la France", Dominique de Villepin ;crit qu'au Mali "aucune des conditions de la r;ussite n'est r;unie".
H;l;ne Favier avec AFP
Le 13/01/2013   
Dans un texte intitul; "Non, la guerre ce n'est pas la France", o; jamais il ne cite le nom du pr;sident Fran;ois Hollande, Dominique de Villepin s'interroge, dimanche, sur le bien-fond; de l'intervention de la France au Mali.
L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac estime ainsi, dans une tribune publi;e dans le JDD qu'"aucune des conditions de la r;ussite n'est r;unie" au Mali, o; la France intervient militairement depuis vendredi contre des groupes islamistes arm;s.
"L'unanimisme des va-t-en-guerre, la pr;cipitation apparente, le d;j;-vu des arguments de la guerre contre le terrorisme m'inqui;tent", ;crit encore l'ancien ministre des Affaires ;trang;res.
"Aucune des conditions de la r;ussite n'est r;unie"
"Au Mali, aucune des conditions de la r;ussite n'est r;unie", fustige encore Dominique de Villepin. "Nous nous battrons ; l'aveuglette, faute de but de guerre. Arr;ter la progression des djihadistes vers le sud, reconqu;rir le nord du pays, ;radiquer les bases d'Aqmi (Al-Qa;da au Maghreb islamique, ndlr) sont autant de guerres diff;rentes", ajoute-t-il.
"Nous nous battrons seuls faute de partenaire malien solide", d;veloppe-t-il, avant d'ajouter : "Eviction du pr;sident en mars et du premier ministre en d;cembre, effondrement d'une arm;e malienne divis;e, d;faillance g;n;rale de l'Etat, sur qui nous appuierons-nous ?"
Enfin, "nous nous battrons dans le vide, faute d'appui r;gional solide. La Communaut; des Etats de l'Afrique Occidentale reste en arri;re de la main et l'Alg;rie a marqu; ses r;ticences", assure encore celui qui se targue de n'avoir "jamais cess;" depuis 2003 et l'Irak de "(s') engager pour la r;solution politique des crises et contre le cercle vicieux de la force".
Villepin, l'homme du "non" en Irak
L'ancien ministre des Affaires ;trang;res est, en effet, celui qui avait port; en f;vrier 2003 ; l'ONU le "non" de la France ; la guerre en Irak, face ; l'Am;ricain Colin Powell.
Depuis vendredi les r;actions dans la classe politique ; l'intervention au Mali ont traduit, sauf ; la gauche de la gauche, une approbation de la d;cision de Fran;ois Hollande, qui s'est f;licit; samedi de ce "consensus politique".

Полный текст самой статьи Доминик де Вильпен, опубликованной 13 января 2013 года  в «Journal Du Dimanche»:
Villepin : "Non, la guerre ce n’est pas la France"
TRIBUNE - Par Dominique de Villepin, ancien Premier ministre. A para;tre demain dans le JDD.
Le Mali, pays ami, s’effondre. Les djihadistes avancent vers le sud, l’urgence est l;.
Mais ne c;dons pas au r;flexe de la guerre pour la guerre. L’unanimisme des va-t-en-guerre, la pr;cipitation apparente, le d;j;-vu des arguments de la "guerre contre le terrorisme" m’inqui;tent. Ce n’est pas la France. Tirons les le;ons de la d;cennie des guerres perdues, en Afghanistan, en Irak, en Libye.
Jamais ces guerres n’ont b;ti un Etat solide et d;mocratique. Au contraire, elles favorisent les s;paratismes, les Etats faillis, la loi d’airain des milices arm;es.
Jamais ces guerres n’ont permis de venir ; bout de terroristes essaimant dans la r;gion. Au contraire, elles l;gitiment les plus radicaux.
Jamais ces guerres n’ont permis la paix r;gionale. Au contraire, l’intervention occidentale permet ; chacun de se d;fausser de ses responsabilit;s.
Pire encore, ces guerres sont un engrenage. Chacune cr;e les conditions de la suivante. Elles sont les batailles d’une seule et m;me guerre qui fait tache d’huile, de l’Irak vers la Libye et la Syrie, de la Libye vers le Mali en inondant le Sahara d’armes de contrebande. Il faut en finir.
Au Mali, aucune des conditions de la r;ussite n’est r;unie.
Nous nous battrons ; l’aveuglette, faute de but de guerre. Arr;ter la progression des djihadistes vers le sud, reconqu;rir le nord du pays, ;radiquer les bases d’AQMI sont autant de guerres diff;rentes.
Nous nous battrons seuls, faute de partenaire malien solide. Eviction du pr;sident en mars et du premier ministre en d;cembre, effondrement d’une arm;e malienne divis;e, d;faillance g;n;rale de l’Etat, sur qui nous appuierons-nous?
Nous nous battrons dans le vide, faute d’appui r;gional solide. La Communaut; des Etats de l’Afrique Occidentale reste en arri;re de la main et l’Alg;rie a marqu; ses r;ticences.
Un processus politique est seul capable d’amener la paix au Mali.
Il faut une dynamique nationale pour reconstruire l’Etat malien. Misons sur l’union nationale, les pressions sur la junte militaire et un processus de garanties d;mocratiques et de l’Etat de droit ; travers des politiques de coop;ration fortes.
Il faut aussi une dynamique r;gionale, en mobilisant l’acteur central qu’est l’Alg;rie et la CEDEAO en faveur d’un plan de stabilisation du Sahel.
Il faut enfin une dynamique politique pour n;gocier en isolant les islamistes en ralliant les touaregs ; une solution raisonnable.
Comment le virus n;oconservateur a-t-il pu gagner ainsi tous les esprits? Non, la guerre ce n’est pas la France. Il est temps d’en finir avec une d;cennie de guerres perdues. Il y a dix ans, presque jour pour jour, nous ;tions r;unis ; l’ONU pour intensifier la lutte contre le terrorisme. Deux mois plus tard commen;ait l’intervention en Irak. Je n’ai depuis jamais cess; de m’engager pour la r;solution politique des crises et contre le cercle vicieux de la force. Aujourd’hui notre pays peut ouvrir la voie pour sortir de l’impasse guerri;re, si elle invente un nouveau mod;le d’engagement, fond; sur les r;alit;s de l’histoire, sur les aspirations des peuples et le respect des identit;s. Telle est la responsabilit; de la France devant l’histoire.
Retrouvez cette tribune le 13.01. dans le JDD.
Dominique de Villepin
samedi 12 janvier 2013