C 22:00 äî 01:00 íà ñàéòå âåäóòñÿ òåõíè÷åñêèå ðàáîòû, âñå òåêñòû äîñòóïíû äëÿ ÷òåíèÿ, íîâûå ïóáëèêàöèè âðåìåííî íå îñóùåñòâëÿþòñÿ

Fin de l histoire avec les Mistrals de Poutine

Serguei JIRNOV, ancien eleve de l’ENA, economiste international, politologue, ancien officier superieur du Service de la reconnaissance dite " illegale " de la Premiere direction generale (Pe-Gue-Ou) du KGB de l'URSS et du Service des renseignements exterieurs (SVR) de la Federation de Russie, refugie politique en France

SUR LA FIN DE L'HISTOIRE DES MISTRALS DE POUTINE.

Apres une annee de guerre "froide", des accusations mutuelles et des menaces, au debut du mois d’aout 2015 le Palais de l’Elysee et le Kremlin de Moscou ont annonce officiellement les accords finaux amiables au sujet du futur destin des deux "Mistrals" malencontreux :

• La France rembourse integralement a la Russie les sommes d’acompte dans le cadre du contrat de la construction des deux batiments de guerre de l'ordre de 900 millions d’euros (sans les interets de l'utilisation de cette somme par la France pendant quelques annees)
• La France paie a la Russie quelques depenses supplementaires (exterieures) de la construction de deux bateaux : en particulier, le cout du metal russe qui a servi a la partie centrale de la coque des navires, low-tech et, donc, techniquement faisable par l’industrie russe de Poutine qui a tout perdu de l’ancienne superbe sovietique et extremement peu developpee au niveau technologique actuellement (d’ou l’idee initiale de faire construire les deux bateaux par la France, au top des progres).
• Les deux navires construits par les chantiers navals francais, super modernes, certifies, ayant passes avec succes les essais d'exploitation et prets a l'utilisation dans les combats, entrent dans la possession exclusive et restent a sa disposition complete de la France, qui dorenavant est libre de faire avec eux tout qu'elle jugera bon : les transmettre a l'armement de sa Marine de guerre, les vendre a n'importe quel pays tiers, les bailler, les passer a la ferraille, etc.
• La Russie renonce definitivement et completement a toutes les autres pretentions en rapport avec la rupture formelle, entiere et irrevocable du contrat d’un commun accord : en particulier, aux tentatives d’obtention des dommages et interets par voies juridiques pour la non-livraison des navires par la France aux termes fixes contractuellement et anterieurement, comme suite aux sanctions internationales officielles contre le regime de Poutine qui avait commis des actes illegaux, agressifs, militaires voire criminels concernant l'Ukraine, anciennement fraternelle et orthodoxe, le berceau historique de la civilisation russe et slave.


QUI A PERDU, QUI A GAGNe ?

Les accords amiables atteints par les deux parties sont un vrai compromis d'affaires et politique ce qui est, en soi, une chose assez etonnante, car cela arrive extremement rarement a Poutine qui a prouve a maintes reprises par le passe ne pas etre ni un vrai homme d'affaires, ni une personne raisonnable, sage et intelligente, ni, en general, un vrai homme d’etat soucieux de la paix.

Ces accords amiables etant un compromis, ils n’ont donne en apparence ni de vrais gagnants, ni de perdants evidents. Personne n'a trop perdu, personne n'a trop gagne. Ou plus exactement – tout le monde a perdu. Le plus de tous – Poutine en personne. a cause de la betise et de l'agressivite du meme Poutine, a cause de la violation par lui des normes internationales du droit, a cause de ses actes prejudiciables contre les voisins.

Comme nous l’avion deja analyse en detail dans l'article "Comment la superpuissance nucleaire s'est fourree dans une impasse a cause des deux Mistrals", le contrat sur la construction de deux navires de combat etait une invention assez artificielle et ingenieuse de Nicolas Sarkozy tres ruse apres l'agression militaire precedente du tandem russe Poutine-Medvedev contre le peuple non moins fraternel orthodoxe de la Georgie en aout 2008.

Ce contrat desequilibre donnait beaucoup plus d’avantages unilateraux, politiques, economiques et financiers a la France, qu’il ne procurait de profits technologiques a la Russie. En quelque sorte, c’etait le cout paye par les russes a Sarkozy pour son intervention en 2008 pour le reglement amiable de l’agression militaire russe dans le Caucase.

Pour cette raison precise du desequilibre et tout a fait logiquement, la rupture d’un tel contrat artificiel devrait faire, en cas de son annulation, plus de mal a la France. Donc, actuellement, en toute logique, c’est le pays qui, pour le moment, a plutot perdu qu'a gagne. Jusqu'a ce qu'elle trouve un nouvel acheteur pour les deux navires construits maudits.

On ne pourra parler de la perte considerable et definitive que dans le cas ou les ex-Mistrals de Poutine ne trouvent pas du tout d’acquereurs. Pour le moment c’est encore trop tot pour tirer cette conclusion. D'autant plus que deja 5-6 pays, parmi lesquels figurent l'Egypte, l'Arabie Saoudite, le Canada, l'Inde, le Bresil, sont raisonnablement pressentis comme les acheteurs potentiels.

Certes, la France economiquement a, des a present, subi quelques pertes economiques suite a l'embargo russe contre les marchandises francaises, avant tout – agroalimentaires. Mais il ne faut pas, non plus, exagerer ces pertes francaises, comme le font trop souvent dans les medias les personnes superficielles, dilettantes et alarmistes, pour ne pas dire engagees contre la France. Dont pas mal de journalistes et meme certains politiciens francais, notamment dans l’opposition ou il est de bon ton de se rallier aux pires ennemis de la democratie dans le monde (Assad, Poutine, la Coree du Nord, etc.) – pourvu que cela fasse mal a Francois Hollande.

Bien evidemment, la perte du marche russe peut etre un coup dur, voire fatal pour certains producteurs et exportateurs agroalimentaires francais concrets, principalement s’agissant des petites et moyennes exploitations. Surtout pour ceux qui ont stupidement oublie la vielle sagesse paysanne et mis tous leurs œufs dans le meme panier russe, misant a long terme sur la Russie poutiniste comme sur un partenaire strategique et unique pretendument fiable et stable. Qui ont sous-estime l'imprevisibilite politique du regime de Poutine qui depuis toujours avait une facheuse habitude (tres stable) d’utiliser le commerce international comme une arme, comme une la matraque dans sa politique exterieur.

Malgre les hurlements hysteriques de certains, la perte, meme totale, du marche russe n’aura pas du tout de consequences nefastes globales pour l’ensemble du secteur agroalimentaire de l'economie francaise. Selon les estimations des specialistes, la perte en volume des exportations francaises vers la Federation de Russie representerait au maximum un milliard et demi d’euros en une annee d’embargo depuis le mois d’aout 2014. Ce qui parait largement surestime (et nous allons le demontrer plus bas).

Mais meme si cela etait vrai, un tel volume – impressionnant pour les petites gens mais ridiculement bas pour les specialistes en economie – se trouve dans les limites de l'erreur statistique pour ce secteur developpe, fort et economiquement sain, dont le chiffre d’affaire se compte en plusieurs dizaines de milliards d’euros.

Avec ce milliard et demi d’euros largement surestime, la France, avant l’embargo, occupait dans le secteur agraire seulement la modeste huitieme place parmi les producteurs europeens, fournisseurs a la Russie, au volume total des importations de l'alimentation en provenance des pays de l'Europe Occidentale de l'ordre de 12 milliards d’euros. Ce qui, non plus, n’etait pas un volume extraordinaire capable de ruiner maintenant toute l’Europe Occidentale, comme le laissent penser certains.

D'apres les donnees de la statistique officielle, le poids de tout le secteur francais agroindustriel etait ces dernieres annees de l'ordre de 160 milliards d’euros ou 20 % du volume total de la production des branches transformatrices de l'economie de la France. Donc, un milliard ridicule, representant juste 0,80% insignifiant, ne peut pas causer la ruine globale d’un secteur aussi productif et prospere !  Les abus reels des transformateurs et distributeurs francais dans le domaine des prix de gros agricoles font beaucoup plus de mal aux paysans de la France que l’embargo de Poutine !

Depuis les annees 1970 le solde de la balance commerciale du complexe agroalimentaire de la France est systematiquement excedentaire. Selon l’INSEE, l’excedent primaire de la balance d’export-import des entreprises agroalimentaires etait de plus de 11 milliards d’euros en 2010 (le volume des exportations – plus de 45 milliards d’euros, le volume des importations – de l'ordre de 34 milliards d’euros).

En outre, les subventions annuelles du soutien du secteur agraire de la France de la part de la CE dans le cadre de la Politique Agraire Commune (PAC) sont de plus de 10 milliards d’euros ce qui que reduit considerablement le choc de la perte relativement insignifiante en volume reel des ventes francaises sur la marche russe.

Immediatement apres le debut de l'embargo russe l'annee passee, Bruxelles avait debloque de l'ordre de 500 millions d’euros pour le remboursement urgent des pertes aux producteurs des branches exportatrices, y compris 125 millions d’euros – pour le secteur agroalimentaire.

Enfin, presque la moitie des exportations francaises vers la Russie (de l'ordre de 450 millions d’euros) correspond au commerce des vins et spiritueux, qui sont completement epargnes par l'embargo russe.

C’est pourquoi le chiffre global des pertes francaises le plus souvent cite par les dilettantes, se trouve en realite largement surestime. A croire qu’il est souffle aux medias francais par la propagande d’Etat poutiniste et ses lobbyistes parmi certains politicards francais alarmistes et/ou au solde de Moscou, interesses a noircir intentionnellement le tableau et effrayer le grand public, sans raison reelle.

Dans l’economie, toute arme est a double tranchant. Pour la Russie, elle-meme, l’interdiction des importations de produits agroalimentaires francais et europeens s’est deja revelee tres douloureuse. Et cela n’est pas fini !

Les imbeciles defenseurs francais du regime de Poutine devraient apprendre qu’il a amene le pays anciennement tres riche, prospere et au top industriel a la dependance complete economique de l'etranger : dans le domaine des exportations des matieres premieres brutes et faiblement traitees – pour remplir par les recettes le budget de l'etat, et dans le domaine des importations de tout le reste, en particulier, des aliments et des produits de large consommation – pour nourrir le peuple, l’habiller, equiper les menages. Actuellement, sans l’etranger la Russie de Poutine n’est rien ! Et risquerait meme la famine ! Qui l’eut cru ?!

Nous rappellerons a ceux qui l’ont oublie, ou nous apprendrons a ceux qui ne le savaient  pas que la " moderne ", " developpee " et "se levant des genoux " Russie de Poutine, une ancienne deuxieme superpuissance mondiale, occupe actuellement la cinquieme et tres honteuse place dans le monde parmi les plus grands importateurs des produits alimentaires de base. La part de l'importation dans l’alimentation de la population du pays de Poutine represente plus de 35 % ! Ce qui est une honte pour un pays qui pretend se faire passer pour un " developpe ".

Donc, la logique implacable economique prouve que de l'embargo des marchandises francaises et europeennes souffriront, d’abord et avant tout, les consommateurs russes eux-memes. Mais, strictement parlant, notre cher Poutine n’a rien a cirer de cela. Parce que ni lui, ni les hauts fonctionnaires de son regime ne cesseront pas du tout de consommer la production " maudite " occidentale. Ils feront cela confidentiellement, via le bon vieux systeme sovietique de la distribution fermee reservee a la nomenklatura et/ou grace aux achats secrets via les pays tiers.

Comme au bon vieux temps stalinien, khroutchevien ou brejnevien – la haute nomenclature sovietique. Le chef de KGB de l'URSS Andropov buvait dans son bureau a la Loubianka, en face de la statue de Dzerjinski, le whisky " maudit imperialiste " ecossais et non pas la vodka patriotique sovietique, et le secretaire general du Comite Central du Parti communiste de l'Union Sovietique Brejnev collectionnait les marques etrangeres prestigieuses occidentales " pourries " des automobiles. Comme le fait depuis 16 ans Poutine.

Mais ce sont les Russes ordinaires qui vont subir les consequences des decisions de Poutine. Pas Poutine lui-meme ! Comme en URSS, ces Russe simples qui n’ont pas d’acces libre aux reseaux fermes de la distribution du " deficit " (des produits qui manquent), reveront seulement des fromages, legumes, fruits, de la viande et des autres produits laitiers anciennement importes. Particulierement – la classe moyenne russe qui y avait pris gout.

Dans une economie fonctionnant plus ou moins normalement, un embargo sur les importations des marchandises occidentales aurait pu donner meme une sorte d’impulsion pour la renaissance et le developpement accelere de la production locale dans le secteur agroalimentaire. Mais le regime de Poutine a prouve depuis longtemps son incapacite pratique d’utiliser, pragmatiquement, raisonnablement et positivement, les defis strategiques economiques et les avantages conjoncturels. Pour le bien du pays et de son peuple.

C'est pourquoi l’embargo sur les marchandises occidentales ne va pas du tout aider les producteurs potentiels russes, etrangles administrativement sous Poutine, mais va servir les interets etrangers – des autres producteurs internationaux, exportateurs et concurrents de la France et l'Europe Occidentale, qui y gagneront le plus. Avant tout, venant d’Orient et d’Asie – la Chine, la Coree du Sud et ainsi de suite. Ce qui signifie strategiquement et dans tous les cas, une perte globale pour la Russie comme pour une ancienne superpuissance qui avait deja perdu ce statut.

D’autre part, diplomatiquement, moralement et politiquement la France a plutot gagne dans la guerre "froide" avec Poutine. Parce qu'elle s'est montree au monde entier en tant qu’un joueur geopolitique tres fort et inflexible sur l'arene internationale. Elle a puni Poutine moralement, ayant refuse de lui livrer les navires militaires deja construits (meme au detriment des interets economiques a court terme). Elle a tenu fermement et dignement dans la guerre psychologique, economique et diplomatique avec le regime de Poutine. Elle a prouve sa solidarite complete avec le camp occidental, en premier lieu – avec les etats-Unis et l'OTAN.

Les pertes temporaires economiques pour la France suite a la rupture du contrat des deux "Mistrals" et a l'embargo russe peuvent ulterieurement lui procurer de grands atouts strategiques dans les negociations geopolitiques avec les partenaires de la coalition occidentale, avant tout, avec les USA.

Et la Russie, qu’est-ce qu’elle a gagne ?

C’est vrai, qu’elle a economise l'argent budgetaire sur l’annulation du contrat desavantageux de la construction a l’etranger des deux navires de combat tout a fait inutiles. Et en outre, les Francais lui rendront le milliard d’euros apres la crise interieure du rouble (lire notre article " Qu’est-ce qui passe avec le rouble et regime de Poutine ? "). Echangee des euros stables en roubles devalues, cette somme se trouvera considerablement augmentee qu'au moment du versement de cet argent a la France. Ce qui va donner en roubles un gain nominal important au budget russe.

a vrai dire, nous ne sommes pas du tout persuades que cet argent immense, revenu dans notre budget, sera utilise avec le profit reel pour le peuple et le pays. Depuis longtemps on sait comment en Russie de Poutine les elites corrompues "scient le budget" (une expression populaire russe a la mode qui veut dire le detournement et le vol d’argent public, sport national des fonctionnaires de tous les niveaux et oligarchiques sous Poutine).

POUTINE – LA PAUVRE VIEILLE DE POUCHKINE DEVANT SON BAQUET a LESSIVE BRISe.

Alors, a votre avis, qui a perdu le plus dans toute cette histoire avec les deux Mistrals ? Malgre les apparences de l'argent rembourse par la France, globalement c'est le regime de Poutine qui est le principal perdant et Poutine en personne. Reflechissez deux seconde : pensez-vous que ce cher Vladimir avait absolument besoin d’un simple retour du milliard d’euros prepaye par la Russie pour les Mistrals francais ? Jamais de la vie! Il s'en fout de ce fric ! Chez les bandits de grand chemin lors des reglements de comptes, l’oseille importe beaucoup moins que la defense des principes et de l'autorite supreme du chef de gang, moins que la sauvegarde de la face de la racaille en chef.

Notre Vladimir de Kremlin, en menacant la France par une punition severe durant toute une annee, jouait les brigands de grand chemin, les "grands chapeaux" de la pegre qui sont craints par tout le monde, que personne n'ose contredire, les "godfathers". En realite, dans l'histoire des Mistrals, la France a, pardon, baise diplomatiquement et publiquement le pere Poutine jusqu’aux amygdales. Et ca, les parrains de la mafia (reels ou pretendus), n'aiment pas du tout!

Le maitre de Kremlin, par la bouche de Serguei Lavrov, son ministre des affaires etrangeres qui ment comme respire, et Serguei Shoigou, ministre de la defense, a l’aide des propagandistes de la television d'etat russe, menacait la France par une perte complete et irremediable de sa reputation d'affaires sur le marche mondial des armements. Selon Poutine, la France ne pourrait jamais revendre les Mistrals controverses ni vendre autre chose d’important dans le futur. Ceci les russes ont dit et redit mille fois pendant un an. Officiellement et officieusement.

Mais, en realite, rien de ce que professait le grand et mechant Poutine ne s'est produit. Au contraire, il est arrive l’inverse. Deja deux pays ont exprime l'interet pour le rachat des anciens Mistrals de Poutine, et encore quatre sont sur la liste d’acheteurs potentiels. Mais cela – dans la perspective. Il y a eu des choses beaucoup plus concretes. Tres bonnes pour la France et absolument affreuses pour Poutine. En 2015 la France a reussi l’impossible – la signature de nombreux contrats de livraison pour plusieurs milliards d’euros des avions de combat Rafales avec l'egypte (24 exemplaires pour la somme de 5 milliards d’euros), le Qatar (24 avions pour 6.3 milliards d’euros, avec l'option potentielle pour 12 avions supplementaires) et l'Inde (36 avions). L’addition totale de ces marches est superieure de plus de 10-15 fois au montant ridicule du contrat malheureux sur les Mistrals de Poutine. Encore deux pays reflechissent a l'achat de ces avions avant Janvier 2016.

Le raisonnement de Poutine et de ses hauts fonctionnaires sur la perte par la France de l'autorite et la clientele sur les marches internationaux des armements s’est revele completement sterile, bete – de l’esbroufe d'enfant. Par le passe Poutine a deja recu beaucoup de gifles assourdissantes a l’international, mais une telle – pas depuis longtemps.

L’ancien vilain garnement des bas fonds de Leningrad a voulu, selon les "lois de la rue" des quartiers pourris sovietiques, non seulement forcer la France civilisee de lui livrer les deux navires de guerre construits et prepayes, mais encore, par-dessus le marche, la sanctionner pour la suspension de la livraison en violation du contrat, le retard unilateral de la livraison, comme s’il s’agissait d’une faute banale commerciale et non pas d'une action legitime et parfaitement legale puisque entreprise dans le cadre general des sanctions internationales coordonnees contre le regime fautif de Poutine par les Nations Unies, la Communaute Europeenne, le Conseil de l'Europe, les etats-unis et l'OTAN.

La tentative de viol economique et diplomatique sur la France rebelle de la part de la petite fripouille du KGB a ete vaine. C'est pourquoi Poutine personnellement a perdu – il a perdu publiquement sa face ou, plus exactement, sa tronche ignoble du bandit de grand chemin. Ce qui, pour quelqu’un comme lui (egocentrique, agressif, dominateur et complexe), est finalement beaucoup plus dommageable qu’une perte formelle de quelques millions d’euros des dommages et interets pour l’annulation du contrat dont son pays n’avait pas besoin.

Pour mieux comprendre la profondeur de la perte reputationnelle de Poutine, il faudrait se rappeler les exemples classiques de la trilogie magnifique cinematographique par Francis Ford Coppola et Mario Puzo "Le Parrain" et des autres œuvres artistiques sur les bandits et les mafiosi.

a toutes les epoques et dans tous les pays la menue canaille mafieuse qui a fait fortune dans le business criminel, les petites frappes devenus les nouveaux riches puissants mais officieux, aspiraient toujours et tres fortement a devenir les civiles "respectables" officiellement, les bourgeois "comme les autres". Ils ne revaient que d’une chose : laver leur argent sale, sanglant et criminel, le legaliser, s’acheter une reputation "convenable", s’introduire par tous les moyens dans la bonne societe civilisee et aristocratique avec les traditions de plusieurs siecles, entrer dans la "grande" politique et s’apparenter avec les grandes et vielles familles, devenir membres des clubs les plus prestigieux.

Cela a plutot reussi a Poutine, ancien officier du KGB boude par le monde apres sa premiere "election" truquee. Petit a petit, il paraissait que les principaux chefs des plus grands pays du monde commencaient a communiquer avec lui comme avec quelqu’un de "normal". Particulierement apres le debut "de la guerre commune avec le terrorisme international", apres les attentats aux etats-Unis le 11 septembre 2001.

Mais Poutine n'a pas estime a leur vrai valeur ces gestes indulgents de l'Occident. Meme apres son agression contre la Georgie fraternelle orthodoxe en 2008, lorsque le president Obama, tres sage et intelligent, a propose un compromis ingenieux : gommer les dettes internationales morales et institutionnelles du regime criminel de Poutine-Medvedev. Supposer que l'ordinateur de l'etat russe a "bogue" et a eu besoin d’un redemarrage complet. Mais Poutine a ete assez stupide de n’avoir pas compris toute l’ingeniosite de ce compromis magnifique et salvateur, lui permettant de sauver la face; justement. Le  vilain garnement des bas fonds sovietiques avait trop l'habitude de prendre la consilience comme une faiblesse. Il a interprete, de maniere totalement erronee, l'indulgence de l'Occident comme le signe d'une defaite morale.

Apres son retour illegitime (suite a des elections encore faussees) au Kremlin en 2012, Poutine a outrepasse toute mesure, comme la vieille stupide et querelleuse de l'allegorie d’Alexandre Pouchkine "Le conte du pecheur et du petit poisson d’or". Poutine a commence a abuser de l'indulgence du monde Occidental et a eprouver sa patience par les provocations de plus en plus regulieres et indecentes (a commencer par son refus de se rendre au sommet du G8 aux etats-unis qui a ete specialement amenage pour lui). Et, tout a fait logiquement, en fin de compte, Poutine s'est retrouve, de nouveau, devant son vieux baquet a lessive casse, ayant perdu tout ce qu’il avait obtenu auparavant d’une maniere indue, comme la vielle sotte a la fin du conte de fee du celebre poete russe.

a la suite du soutien geopolitique et militaire par Poutine des regimes criminels de Kadhafi en Libye et d’Asad en Syrie, apres l'annexion criminelle de la Crimee et l'agression directe militaire contre l'Ukraine, l'Occident, enfin, s’est decide d’appliquer les sanctions globales geostrategiques et economiques contre Poutine. Finalement on lui a ferme la porte d'entree au club le plus prestigieux et ferme mondial – le G8  – ou la Russie a ete admise sous Eltsine avec une trop genereuse complaisance. Les maisons convenables "bourgeoises" de l'Occident civilise ont mis sur la touche la petite racaille de Kremlin et du KGB qui s’est prise pour le maitre du monde.

La France republicaine et democratique a prefere perdre economiquement a court terme, plutot que de livrer au bandit de Kremlin les navires de guerre sophistiques – production militaire prestigieuse occidentale, inaccessible technologiquement a la Russie actuelle, pays du tiers monde avec un vestige du passe glorieux sovietique revolu, son arsenal nucleaire que d'aucun disent perime. Poutine personnellement ne s'attendait pas un tel du coup dur, a un tel affront ouvert et direct de la part de la France en particulier et du monde Occidental en general.

Il l’a tres mal pris. Il s’est entete dans sa folie. Il a reanime les traditions de l'ancienne "Guerre froide". Et a voulu, par tous les moyens (economiques, diplomatiques et de la propagande), faire pression sur la France pour l’obliger non seulement de lui livrer les navires deja construits, mais encore la faire payer pour la violation des termes de livraison. Et a defaut d’avoir les bateaux, d'interdire a la France de les revendre a quelqu'un d'autre. Ces tentatives agressives et stupides de Poutine ont echoue. Car il n’a pas compris que la faute n’etait pas francaise ni occidentale, mais russe et uniquement russe.

Finalement, les specialistes sages et experts intelligents ont reussi a prouver au mechant, fou et stupide Poutine qu'il n'avait aucune chance devant les cours de justice internationales, qui, a la difference du systeme judiciaire russe vendu, corrompu et politiquement dependant du Kremlin, n’auraient jamais de la vie donne satisfaction aux pretentions illegitimes de Poutine, a ses minables tentatives d'utiliser le droit international pour la punition de la France droite dans ses bottes. Que la poursuite entetee vers le pourrissement du conflit se retourneraient encore plus contre Poutine et couteront encore plus cher a sa reputation deja perdue.

Il a fini par ceder, par accepter le compromis du simple remboursement de l'argent paye et l'arrangement amiable avec la France. Avec l’abandon complet et definitif de la vengeance juridique, de toute facon impossible. Le bon sens a gagne. Mais Vladimir Vladimirovitch Poutine en personne a perdu. Lui, le chef supreme de l'ancienne superpuissance, completement prive de bon sens (autrement, il n’aurait jamais commence la guerre contre les pays freres - la Georgie et l'Ukraine et la guerre froide contre le monde entier que l'URSS avait deja perdue).

Il a perdu personnellement et grandement. A perdu la face. En tant que le pretendu "parrain" mafieux qui voulait imposait ses regles a tout le monde. L’Occident a litteralement baise le Big Boss de Kremlin! Publiquement. Facheusement. Par ce que Poutine, qui n'a pas bien etudie l'histoire du monde ni de son propre pays, l'a cherche. Personne de peut s'imposer a la Terre entiere! Surtout celui qui n'a rien de positif a proposer et qui n'a pas reellement de moyens autres que ceux de la guerre mondiale, impossible a gagner par qui que ce soit et de toute facon.

Ce qu'il fallait demontrer.

France, aout 2015.

__________________________________________________

Adresse permanente de cet article
- Sur le site de l'auteur:

- Dans son LiveJournal:
http://jirnov-serguei.livejournal.com/9503.html


Ðåöåíçèè