Le Marin

La ville, je dirais bien Le Marin,
En Martinique sous les cocotiers verts et oranges,
En contraste avec le jardin parisien en avril
De la Bibliothèque Mitterrand,
Sous la coupole de l’arc-en-ciel rastafarien,
La statue de Jésus près d’un phare sur l’île,
Une médiathèque pas vraiment grande,
Où je lisais "L’archipel Goulag",
Dormais dans un catamaran,
Tel un enfant et ses biches des champs,
Dans une anse la rêve fragile,
Sans le danger des serpents,
Sur le sable blanc cher pour mon âme comme le diamant,
Le bleu du ciel dans mes mains,
Le site presque clandestin,
On dirait la cité perdue d’Ariel des psaumes de la Bible,
Qu’on retrouve sur l’arche du marin,
Sous les étoiles mêlées aux perles derrière la voile du couchant,
La nature humaine jubile,
Le visage maternel sur mon dessin,
Les ailes se prosternent jusqu’au Mont Saint Michel au loin,
D’un voilier dominant la plaine de la mer pleine d’étincelles bleues marines,
Bien plus qu’une et mille sont les traits vivants sur la terre d’argile.


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