Я теряла, терпела, любила, искала,
Как-то долго тебя я ждала.
Я чрезмерно, так громко и жутко устала,
Беспредельно теряя себя.
Я стерла границы обиженных лиц,
Остыла, согрелась, сгорела.
Отпустила стаю безудержных птиц,
Удерживать их не посмела.
Ты не знаешь, мне легче теперь засыпать.
Без тебя и без этих уловок.
И не надо слова по тропе рассыпать,
Ведь они не помогут мне снова.
Все, что было, прошло, как бы ни было грустно.
Я вступила на новый этап.
Провожая тебя, я теряюсь… так пусто...
Но я сделаю этот шаг.
Я сделаю этот шаг
© Copyright: Милана Алиева, 2013
Свидетельство о публикации №213032200410
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Рецензии
A m-me du Chatelet
SI vous voulez que j’aime encore,
Rendez-moi l’âge des amours;
Au crépuscule de mes jours
Rejoignez, s’il se peut, l’aurore.
Des beaux lieux où le dieu du vin 5
Avec l’Amour tient son empire,
Le Temps, qui me prend par la main,
M’avertit que je me retire.
De son inflexible rigueur
Tirons au moins quelque avantage. 10
Qui n’a pas l’esprit de son âge
De son âge a tout le malheur.
Laissons à la belle jeunesse
Ses folâtres emportements:
Nous ne vivons que deux moments; 15
Qu’il en soit un pour la sagesse.
Quoi! pour toujours vous me fuyez,
Tendresse, illusion, folie,
Dons du ciel, qui me consoliez
Des amertumes de la vie! 20
On meurt deux fois, je le vois bien:
Cesser d’aimer et d’être aimable,
C’est une mort insupportable;
Cesser de vivre, ce n’est rien.
Ainsi je déplorais la perte 25
Des erreurs de mes premiers ans;
Et mon âme, aux désirs ouverte,
Regrettait ses égarements.
Du ciel alors daignant descendre,
L’Amitié vint à mon secours; 30
Elle était peut-être aussi tendre,
Mais moins vive que les Amours.
Touché de sa beauté nouvelle,
Et de sa lumière éclairé,
Je la suivis; mais je pleurai 35
De ne pouvoir plus suivre qu’elle.
<1741>
____
François Marie Voltaire
Тауберт Альбертович Ортабаев 28.02.2016 10:43 • Заявить о нарушении
SI vous voulez que j’aime encore,
Rendez-moi l’âge des amours;
Au crépuscule de mes jours
Rejoignez, s’il se peut, l’aurore.
Des beaux lieux où le dieu du vin 5
Avec l’Amour tient son empire,
Le Temps, qui me prend par la main,
M’avertit que je me retire.
De son inflexible rigueur
Tirons au moins quelque avantage. 10
Qui n’a pas l’esprit de son âge
De son âge a tout le malheur.
Laissons à la belle jeunesse
Ses folâtres emportements:
Nous ne vivons que deux moments; 15
Qu’il en soit un pour la sagesse.
Quoi! pour toujours vous me fuyez,
Tendresse, illusion, folie,
Dons du ciel, qui me consoliez
Des amertumes de la vie! 20
On meurt deux fois, je le vois bien:
Cesser d’aimer et d’être aimable,
C’est une mort insupportable;
Cesser de vivre, ce n’est rien.
Ainsi je déplorais la perte 25
Des erreurs de mes premiers ans;
Et mon âme, aux désirs ouverte,
Regrettait ses égarements.
Du ciel alors daignant descendre,
L’Amitié vint à mon secours; 30
Elle était peut-être aussi tendre,
Mais moins vive que les Amours.
Touché de sa beauté nouvelle,
Et de sa lumière éclairé,
Je la suivis; mais je pleurai 35
De ne pouvoir plus suivre qu’elle.
<1741>
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François Marie Voltaire
Тауберт Альбертович Ортабаев 28.02.2016 10:43 • Заявить о нарушении
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